Le président de la république à l’épreuve de la majorité parlementaire en république démocratique du Congo. Enjeux et défis.par Trésor MBOTE Université Notre-Dame du Kasayi (U.KA.) - Licence 2020 |
4. ENJEUX SUR LES RECENTES NOMINATIONS A LA COUR CONSTITUTIONNELLE ET AU SEIN DE LA MAGISTRATURE.Le 17 juillet 2020, le président de la République a signé une série d'ordonnancesconsacrant de nouvelles mises en place au sein des Forces Armées de la RDC (FARDC) et de la justice. Au sein de la dernière, le chef de l'Etat a nommé 64 magistrats dont 7 femmes et 54 hommes, parmi eux des magistrats de la Cour de cassation, du Conseil d'Etat,des Parquets généraux mais aussi des auditeurs et des avocats généraux militaires.110(*) Ces ordonnances ont été contresignés par le VPM ministre et ministre de l'intérieure. Ces ordonnances ont suscité beaucoup de controverses au sein de la coalition FCC-CASH. C'est le cas du premier ministre qui se dit surpris par les dernières ordonnances du chef de l'Etat sur les nouvelles mises en place au sein de l'armée et de la magistratureet décide de le rencontrer. En revanche, le président refuse de recevoir le premier ministre Sylvestre ILUNGA KAMBA dans sa résidence et lui donne rendez-vous au Conseil des ministres.Tous les enjeux majeurs se sont déroulés dans les institutions du pays à cause de la majorité parlementaire du camp politique FCC de l'ancien président de la République Démocratique du Congo Joseph KABILA. Après tous ces faits beaucoup de défis sont envisageables pour pouvoir connaitre la vraie procédure et éteindre les foyers des tensions au sein de la coalition FCC et CACH. C. LES DEFIS A RELEVER AU SEIN DE LA COALITION FCC ET CACH.Un défi nécessite une réponse et la réponse doit être à la mesuredes défis. Tout est problème d'hommes et de leur projet de société. Plus les hommes sont conscients des enjeux historiques qui sont les leurs et des menaces qui pèsent sur leur territoire et leur destin, plus ils forment un front commun, se donnent des moyens et se mettent en ordre de bataille pour être présents dans l'histoire universelle. C'est alors qu'ils peuvent mettre en oeuvre leur intelligence théorique, pratique, instrumentale ou stratégique au service de la nation. Le plus grand défi à relever en Afrique particulièrement en RDC aujourd'hui demeure la participation des citoyens dans la construction de la démocratie et de l'institution républicaine. L'exclusion de citoyens de la sphère du politique et de l'économie entraine des maux tels que le mécontentement, l'adhésion à des idéologies terroristes, la passivité et le manque de productivité sur tous les plans, les conflits et la guerre qui est le pire de tous les maux.Ceci crée une rupture entre les citoyens et la culture démocratique. La culture démocratique suppose le passage des moeurs tyranniques aux moeurs démocratiques. C'est ce passage qui fait défaut en Afrique où les chefs d'Etats brillent par leurs longévités au pouvoir avec des mandats interminables. A La place de la démocratie, les princes Africains instaurent la tyrannie qui se caractérise par la peur, l'oppression du peuple par les lois et les institutions de l'Etat, la conservation du pouvoir politique à tout prix par une personne ou un groupe de personnes, le rétrécissement de l'espace public, les assassinats des opposants et des journalistes ou leur empoissonnement ;le cas de pays de l'Afrique centrale est patent. Cependant, la culture démocratique promeut la liberté et le pluralisme d'options, les élections comme mode d'accès au pouvoir et le respect des textes qui régissent les institutions.111(*) * 110https://actualité.cd>Co2020/07/02>propos Consulté le 21/08/2020 à 16h 14 * 111 B. NTUMBA MUIPATAYI, Démocratie et culture. Défi et présence à l'histoire, in Revue de l'U.KA, Vol.3, n°6(2015), Editions Universitaires du Kasayi, 2015, p.13. |
|