1.1.6. RECOLTE ET RENDEMENT
L'arachide et le voandzou (pois de terre) se distinguent des
autres légumineuses par leur fructification souterraine. Deux
contraintes majeures sont liées à cette spécificité
: l'attaque des gousses par les parasites du sol (iules, termites, etc.) et le
risque de rester en terre est important en cas de sécheresse du sol en
fin de cycle (Cruz, 2006).
La détermination de la date de la récolte est
difficile : une récolte trop précoce entraine une perte
importante et une détérioration de la qualité de la
production avec incidence sur la teneur en huile.
Le critère de maturité le plus net est le
dessèchement du parenchyme interne des gousses qui devient
brunâtre : les gousses sont alors dures et présentent des
taches noirâtres caractéristiques à leur surface
intérieure. A ce stade, les feuilles et les tiges de la plante
commencent à jaunir (Mobambo, Op cit.). Avant la date théorique
de fin de cycle, il faut procéder à des sondages. L'arrachage
doit se faire lorsque 70 à 80 % des gousses sont matures (Hekimian et
al.,Op cit.).les variétés non dormantes sont
récoltées lorsque 2% de plants présentent des graines
germées (Vandenput, Op cit.).
Il est recommandé de ne pas sécher trop
brutalement, ni à trop forte température : la
température de l'air ne doit pas excéder 38°C et ne doit
pas dépasser 5 à 6°C la température
ambiante(Schilling, 1996).
Les gousses fraîches ne peuvent être
stockées sans s'échauffer. Il faut les sécher pour que la
teneur en eau des gousses passe ainsi de 30-40 % à la récolte
à 6-8 % avant stockage. Il nécessite des précautions et
des infrastructures particulières : entreposage sous bâches,
magasin climatisé ou réfrigéré lorsque la
période de stockage excède huit mois (Hekimian et
al.,Id.).
1.1.7. MALADIES ET ENNEMIS
L'arachide, est sensible à des maladies et ravageurs
divers contre lesquels l'agriculteur se protège en utilisant des
variétés tolérantes ou résistantes (notamment
à la rosette), en appliquant des mesures agronomiques préventives
d'efficacité partielle et en recourant à des traitements
chimiques, en fait limités au traitement fongicide des semences et au
traitement insecticide des stocks individuels ou collectifs (Hekimian et
al., Ibid.).
Les pathogènes fongiques les plus couramment
rencontrées appartiennent aux genres suivants : Aspergillus,
Pythium, Sclerotium, Macrophomipa, Trichonecium, Botrigplogia,
Diplodia, etc. (Tshilenge, 2011). Les ravageurs et les
invertébrés sont nombreux et répartis en différents
groupes : les rongeurs déterrent les gousses, les iules s'attaquent
aux jeunes plantules et aux gousses en formation (Lema, 2014).
|