I.1.2. Cadre conceptuel
Tableau n°1 : Cadre conceptuel
Concept clé
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Dimensions
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Indicateurs
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Gestion des eaux usées
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Problèmes de gestion des eaux
usées
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principaux producteurs des eaux
usées
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- Ménage
- Restaurants
- Pluie
- Usines locales
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culture de la population
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- Déversement de l'eau à
l'air libre
- Pui perdue
- Ignorance des conséquences
- Manque d'information
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Infrastructures
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- Absence des caniveaux
- Absence des mécanismes de
collecte et gestion des eaux usées
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Conséquence de la gestion des eaux usées
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Environnementales
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- Stagnation
- Ecoulement des maisons
- Destruction du sol
- Insalubrité
- Odeur nauséabonde
- Pollution de l'environnement
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Sanitaires
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- Epidémies à base hydrique
- Contamination des sources d'eaux
- Morbidité
- Contamination des aliments
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Sociales
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- Abandon du milieu
- Distanciation du lien social
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Solutions pour la meilleure gestion des eaux usées
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- Canalisation des avenues
- Installation d'un service adéquat d'assainissement des
eaux usées
- Education à l'hygiène
- Traitement et la revalorisation des eaux usées
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I.1.4. Type d'étude
En sciences sociales, l'on distingue plusieurs types
d'étude : les recherches de types descriptif, explicatif,
exploratoire... celle qui nous permet d'établir un lien entre les
variables.
Cette étude a opté un design descriptif et
causal. Comme son nom l'indique, le design descriptif a pour objet de
décrire un phénomène qui porte sur l'étude. Il est
basé sur des études qui enregistrent la description
systématique des faits, des éléments qui composent ce que
l'on veut étudier. Ici, le chercheur observe les
phénomènes tels qu'ils se passent dans l'environnement.
Le design causal a permis d'analyser les relations entre les
variables de différentes hypothèses de recherche. Ces variables
ont été obtenues grâce à la revue de
littérature à l'issue de laquelle étions arrivés
à formuler trois hypothèses. Il existe une relation de
causalité entre les variables indépendantes (ou explicatives) et
une variable dépendante (ou expliquée).
I.1.5. Théories de base
de la recherche
La
théorie de soubassement de cette étude s'inspire de la
socio-anthropologie du changement social et du développement telle que
conçue par Jean-Pierre Olivier de SARDAN dans l'anthropologie et
développement : essai en socio-anthropologie du changement social et du
développement.
Selon
de SARDAN (1995), les autres théories ne rendaient pas compte de ce que
faisaient les acteurs eux-mêmes. Il en vient donc à la situation
actuelle, celle des multi-rationalités. C'est une combinaison de la
méthode empirique qui prend en compte l'analyse objective, la
méthode compréhensive de WEBER qui prend en compte l'analyse des
acteurs, des sujets, des agents en situation et la méthode actionniste
d'Alain TOURAINE qui oeuvre sur l'action des acteurs. Tout d'abord la
démarche est devenue plus « locale », plus centrée sur
le « micro », voire le « méso ». En second lieu,
l'accent est mis sur les acteurs sociaux ou les groupes d'acteurs sociaux
(individuels ou collectifs), leurs stratégies, leurs enjeux, la marge de
manoeuvre des individus et des groupes à l'intérieur des
ensembles de contraintes définis par les structures est désormais
un objet d'étude privilégié. On peut y lire une
perspective désormais plus interactionniste, en ce qu'elle met au
premier plan les interactions entre les acteurs et groupes d'acteurs et leurs
effets, recherchés ou inattendus. Cet interactionnisme-là,
s'attache à l'ensemble des interactions (sociales, politiques,
économiques, symboliques) entre acteurs sur une scène
donnée (en l'occurrence celle de l'assainissement) autour d'enjeux
donnés (par exemple la propreté urbaine, l'esthétique de
la ville, la gestion des eaux usées).
Nombre
de travaux actuels en socio-anthropologie du développement partent des
mêmes postulats : les pratiques populaires ont un sens qu'il convient de
chercher. Ils s'organisent autour d'un même axe : la recherche des
différences, des contradictions, des clivages, en tant qu'analyseurs
privilégiés de la réalité sociale. Ils tentent une
même conciliation entre analyse des structures qui contraignent l'action
et identification des stratégies et logiques qui sous-tendent les
comportements et les représentations des acteurs.
La
socio-anthropologie du développement « affirme dès le
départ la complexité du social, et la divergence des
intérêts, des conceptions, des stratégies ou des logiques
des divers « partenaires » (ou « adversaires ») que met en
rapport le développement. » (de SARDAN, 1995).
Une
telle optique (c'est-à-dire l'approche socio-anthropologique) oblige
à s'interroger sur les stratégies des diverses catégories
d'acteurs (populations, ONGD, Mairie, etc), elle oblige à rechercher la
diversité des codes sociaux et normes de comportements qui servent de
références à ces stratégies. Aussi, l'analyse des
pratiques sociales à l'oeuvre en matière de gestion sociale des
eaux usées au niveau des quartiers Kahembe et Kyeshero, mettra-t-elle
l'accent, d'une part sur les interactions entre la Mairie et les ONGD et,
d'autre part sur le décalage inévitable, entre les divers «
intérêts » et les « rationalités » qui
régissent les actions des agents des services techniques de la Mairie et
les divers « intérêts » et « rationalités
» qui règlent les réactions des populations locales
concernées.
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