CONCLUSION GENERALE
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La publicité télévisée, de nos
jours, est une composante incontournable de la vie, il suffit d'allumer la
télévision pour être confronter à un matraquage
publicitaire qui ne diffère pas entre les chaines publiques ou
privées, nationales ou internationales.
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Recevoir la publicité télévisée en
étant un adulte diffère complètement de la recevoir en
étant un enfant, ce dernier est un être en formation, son
développement, son caractère, sa personnalité sont en
cours d'élaboration et nécessitent beaucoup d'attention et de
soins. De plus la crédulité et l'inexpérience qui le
caractérisent font de lui une cible de choix pour les annonceurs
d'où la nécessité de le protéger et de le
prémunir contre les effets de la publicité
télévisée.
A l'entame de ce travail, nous sommes parvenues à
confirmer notre première hypothèse en déterminant les
mécanismes de protection de l'enfant contre les effets de la
publicité télévisée, à savoir les
mécanismes juridiques, l'éthique, la déontologie et
l'éducation aux médias. Les modèles
présentés pour chaque mécanisme attestent de la conclusion
à laquelle nous somme arrivées ; chacun de ces mécanismes
pris seul a ses limites et ne peut être pris pour garantir une meilleure
protection pour l'enfant, d'où leur complémentarité.
Nous avons aussi passé en revue les mécanismes
existant en Algérie, ce qui nous a conduits à confirmer notre
deuxième hypothèse ; la protection de l'enfant, en
Algérie, est assurée par des mécanismes d'ordre juridique
et des mécanismes d'ordre déontologique. Des lois, des
décrets, des ordonnances et des articles à différents
niveaux (commerce, santé) règlementent la publicité. Ce
sont les chartes d'éthique et de déontologie internes aux chaines
de la télévision publique qui complètent cette
réglementation en permettant d'assurer l'autorégulation à
travers le cahier des charges de la télévision.
Malgré ces dispositifs, et grâce à
l'analyse des spots publicitaires diffusés par les chaines publiques de
la télévision algérienne selon les principes visant
à protéger les enfants stipulées dans le cahier des
charges de l'EPTV, nous sommes arrivées à une conclusion qui
infirme notre troisième hypothèse ; Les spots publicitaires
télévisés diffusés sur les chaines de l'EPTV,
présentent des manquements à certains principes relatifs à
la protection de l'enfant cités dans les articles du cahier des
charges.
Notre analyse nous a conduits à faire d'autres constats
aussi ; certains aspects de protection relatifs aux messages d'alerte contre la
malbouffe, et tous ce qui est susceptibles de toucher aux comportements
alimentaires des enfants, sont totalement absent du cahier des charges et que
nous recommandons vivement.
Ce constat nous conduit à dire que les
dispositions législatives existantes n'assurent pas une protection
suffisante pour l'enfant algérien contre les effets de la
publicité télévisée et que d'autres moyens sont
plus que nécessaires pour complémenter les mécanismes
existant.
L'éducation des enfants aux médias apparait
comme un choix pertinent et recommandé par les spécialistes
à l'égard de notre environnement médiatique avec ses
effets multiformes de la publicité et du système
économique actuel.
L'enfant fait partie intégrante de ce dernier
dès son plus jeune âge et sera dans tous les cas exposé
tôt ou tard à la publicité télévisée.
La cellule familiale reste le premier lieu où cette éducation
doit prendre forme et il est très recommander que l'école prenne
le relais en intégrant l'éducation aux médias à ses
programmes scolaires.
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