3.4. Difficultés rencontrées
La collecte des données dans notre pays où
règne la méfiance n'a jamais été un fleuve
tranquille pour les jeunes chercheurs. Pire encore nous sommes dans une
situation de crise sanitaire où les mouvements et tout contact entre
personnes ont été restreints afin de se protéger contre le
nouveau corona virus. Avec la baisse de leurs chiffres d'affaires, certaines
entreprises ont envoyé en chômage conjoncturel certains
employés et cela n'en demeure pas moins pour plusieurs cabinets d'audits
où certains ont carrément privilégié le
télétravail. A cet effet, notre toute première
difficulté était celle liée au refus d'accès dans
certains cabinets surtout les bigs sous le fallacieux prétexte que
l'accès à toutes personnes étrangères est interdit.
Bien plus pour les cabinets de taille moyenne où nous avons pu avoir
accès, du coup les auditeurs ne sont plus disponibles, ils sont en
télétravail pour d'autres et en mission pour certains. Dans ce
cas, il fallait laisser le questionnaire pour ceux qui acceptaient et revenir
sur rendez-vous ou attendre qu'on nous appel. De ce fait, il nous arrivait de
faire des semaines au sein des mêmes cabinets sans suite. Parfois nous
étions contraints de prendre le contact d'un collaborateur susceptible
de nous répondre pour le poursuivre au quartier. Toutefois, la nature
sensible de certaines questions ont parfois entrainé un refus de
collaborer de certains cabinets qui selon eux, ces informations peuvent porter
atteinte à leur travail. Surtout qu'il fallait à la fin du
questionnaire apposé le cachet du cabinet ou du répondant pour le
rendre crédible.
L'une des difficultés auxquels nous avons fait face au
cours de notre enquête était liée à
l'indentification de la localisation exacte des cabinets car n'ayant pas pu
obtenir le tableau de bord à jour auprès de l'ONECCA, nous avons
dû télécharger la version 2017 disponible en ligne mais
pour la plupart des temps ces cabinets avaient changé de site depuis un
temps. Précisons que les cabinets d'expertise comptable de par la nature
de leur activités sont tenus d'être discrets et s'abstenir de
toute publicité ce qui les rend difficilement connu du grand publique.
Nous avons également eu beaucoup de difficultés financière
à s'émouvoir librement dans une ville que nous ne maitrisons
surtout pas.
Loin de toute exhaustivité, ces difficultés
rencontrées justifient la taille très faible de notre
échantillon car comme précédemment évoqué,
nous n'avons pu avoir que 30 cabinets qui nous ont répondus
favorablement avec 85 dépôts de questionnaire.
A l'issue de cette première section de ce chapitre
méthodologique, nous avons exposé tour à tour,notre
approche méthodologique, le choix de l'échantillon de notre
étude et la méthode de collecte des données sur le
terrain. Ainsi, pour garantir la confidentialité des réponses,
nous avons opté pour l'utilisation du questionnaire, conçu
à partir des étudesantérieur sur le comportement
dysfonctionnel des professionnels d'audit. Ce questionnaire a été
administré seulement aux seuls collaborateurs d'audit exerçant au
sein des cabinets d'expertises comptables membre de l'ONECCA. Par ailleurs dans
l'étape d'administration de ce questionnaire nous avons fait face
à des nombreuses contraintes qui ont significativement impacter la
taille préalablementdéfinie de notre échantillon.
Après cette présentation succincte, il sera maintenant question
pour nous de présenter dans la section suivante, le model,
l'opérationnalisation des variables ainsi que la méthode retenue
pour le traitement des données.
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