CHAPITRE I : INFORMATIONS ET MEDIAS
Dans ce chapitre, il sera question de recenser
différentes approches sur la question que nous abordons. Nous allons
nous appuyer sur quelques auteurs qui, par leurs recherches, ont permis
d'éclairer la thématique abordée. Pour ce faire, le
présent chapitre est découpé en deux principaux points :
L'état de la question et l'opérationnalisation.
SECTION 1 : ETAT DE LA QUESTION
A ce point, nous avons recensé les auteurs qui ont
traité des thématiques inhérentes à notre
recherche. Nous avons essayé de mettre en relation leurs approches avec
notre étude pour arriver à ressortir les concepts pouvant nous
aider à mieux désigner la réalité approchée.
Ce point est constitué de cinq sous-points.
1 VERS LA DEFINITION L'INFORMATION
Patrick Charaudeau (2011, 27) définit l'information
comme le fait qui consiste, pour quelqu'un qui possède un certain savoir
à transmettre celui-ci, à l'aide d'un certain langage, à
quelqu'un d'autre qui est sensé ne pas posséder ce savoir. Cette
définition met en exergue deux instances, celles de production et de
réception et essaie d'expliquer l'élément qui met les deux
instances en commun. Il s'agit du langage. Il nous parait que le langage, dans
ce contexte, est ce qui permet de rendre une lucidité au partage du
savoir. Nous pensons que cette définition de Charaudeau qui s'inscrit
dans une logique linéaire de transmission de l'information permet de
mieux saisir le rôle des médias.
Benjamin Berut (2010, 5) voit l'information comme un
récit. Par récit, il entend un ensemble du système de
monstration d'un évènement, ses origines, ses valeurs, ses moyens
de vraisemblance. L'auteur conçoit que, face à un récit
d'information, la problématique n'est pas sa construction, mais des sens
qui sont mis en avant ou laissés de côté. L'enjeu devient
donc politique dans une société où l'opinion publique se
façonne avant tout à travers les grands médias. Benjamin
Berut souligne que l'information peut être sous la forme d'un
récit. Ainsi, les études qui font de l'information un
récit ne portent donc pas tant sur l'évènement qui est
montré que sur la façon dont il est montré et comment
celle-ci peut construire des perceptions, voire des engagements collectifs
à travers la construction d'un même point de vue.
De son côté, Marc Lits (2008) estime que la mise
en récit est une donnée essentielle dans la transmission de
l'information, surtout en ce temps de plus grande spectacularisation, il est
important d'en repérer les traits dominants parmi lesquels le
schéma narratif et les actants. Selon lui, toute histoire se construit
selon la logique d'enchaînements de séquences narratives et autour
de quelques figures actantielles qui organisent le récit.
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