INTRODUCTION GENERALE
Les Sciences de l'information et de la communication (SIC)
sont une discipline universitaire. Elle s'est développée au cours
de ces dernières décennies. Elle a rapidement
développé une activité de recherche dans ses
différents branchements. Etant interdisciplinaires, les SIC
préparent aux métiers de l'information et de la communication.
Marlene Coulomb-Gully (2009, 129-153) note que
l'interdiscipline s'est constituée en associant
« information » et « communication »,
rencontre indiscutablement productrice de richesse.
Cette relation entre information et communication semble
très complexe pour l'idéaliser. L'intrication entre ces deux
termes peut s'expliquer par le fait que l'un semble contenir l'autre. Bien
plus, les définir ne permettrait pas de saisir la complexité
qu'ont les termes information et communication à
donner naissance à d'autres orientations. C'est pourquoi, nous tenons
à préciser de manière large que le journalisme et le
multimédia sont du ressort de l'information. Tandis que la communication
des organisations, la communication sociale relèvent de la
communication. Cette brève distinction pourrait au fait permettre de
simplifier la nature de l'approche que nous faisons de ces deux concepts.
Ainsi, la présente étude portant sur le
traitement des informations politiques s'inscrit dans le cadre des
études menées en journalisme. En effet, étudier le
traitement des informations politiques par les médias pendant la
période électorale nous semble intéressant. Car, cela nous
permet d'approcher les médiasde Mbujimayi en vue de comprendre le
discours médiatique qu'ils ont développé pendant cette
période de campagne électorale.Après avoir cerné
notre thématique de recherche, nous comptons en donner l'explication
suivante.
En RDC, les élections générales ont eu
lieu le 30 décembre 2018 dans un contexte très particulier.
Initialement prévues en 2016, elles ont été
reportées à maintes reprises pour des raisons politiques.
Finalement organisées en 2018, ces élections ont permis une
passation pacifique du pouvoir entre un président sortant et un
président entrant. Ce qui est un évènement historique
depuis l'accession du pays à l'indépendance. Hormis le fait que
ces élections constituaient un devoir civique pour chaque citoyen, elles
ont été aussi une vraie bataille entre candidats ayant
postulé à différents niveaux. Les élections ont
été un triple scrutin: présidentiel, national et
provincial. En effet, les législatives nationales et provinciales ont
permis le renouvellement des institutions.
Par ailleurs, ce mémoire se focalise sur les
événements politiques qui se sont déroulés pendant
la campagne électorale, à l'échelle nationale. Nous
prenons en compte le contexte dans lequel ils ont été
produits.
A ce niveau, la campagne électorale n'a
été dominée que par trois candidats. Il s'agit d'Emmanuel
Ramazani Shadary, candidat du Front commun pour le Congo, Martin Fayulu,
candidat de la Coalition Lamuka et Felix Tshisekedi, candidat du cap pour le
changement. En tout, cette bataille était entre trois plateformes
électorales. Cette campagne a été fortement marquée
par des déplacements des candidats à l'intérieur du pays,
des meetings drainant des milliers de gens, des points de presse et autres
activités. Elle s'est déroulée dans un contexte de retrait
de certains candidats engagés dans la course pour la
présidentielle. Et donc, ils s'étaient effacés en faveur
d'autres. Plusieurs indépendants sont restés invisibles sur
l'ensemble du territoire national. Theodore Ngoy, Maurice Masheke,
Marie-José Ifoku, Seth Kikuni, Shekomba Alain Daniel ainsi que le
pasteur Mulata et Samy Badibanga ont brillé par leur absence sur
terrain. Vital Kamerhe s'était retiré en faveur de Felix
Tshisekedi. De son côté, le candidat Jean-philibertMabaya avait
désisté en faveur de Martin Fayulu, de même pour Maurice
Masheke. Comme dit ci-haut, ce sont trois candidats suivants qui ont
dominé la campagne électorale.
Emmanuel Ramazani Shadary, candidat du Front commun pour le
Congo, a réussi à battre sa campagne dans presque toutes les
provinces du pays. Il avait placé sa campagne sous le signe de la
restauration de l'autorité de l'Etat, la diversification de
l'économie, la lutte contre la pauvreté et le renforcement du
rôle géostratégique du pays. Sa campagne se déroule
sans heurts, ni violences.
Martin Fayulu, candidat de la coalition Lamuka, a
bénéficié du soutien de deux opposants Jean-pierre Bemba
et Moise Katumbi, écartés pour des raisons politiques et
judiciaires. Ce qui lui a permis de mobiliser plus de gens à ses
meetings. Sa campagne sera caractérisée par des heurts et des
violences.
De son côté, Felix Tshisekedi avait mené
sa campagne sans heurts, ni violences. Il a fait ses déplacements dans
une dizaine de provinces du pays. Lors de ses différents meetings, il
promettait l'instauration de l'Etat de droit, la gratuité de
l'enseignement primaire et secondaire et des soins de santé, et la
création d'emploi pour les jeunes. Il avait
bénéficié du soutien de son parti, l'Union pour la
démocratie et le progrès social, implanté sur l'ensemble
du territoire national.
Tous ces évènements marqués par ces
candidats ont été couverts par les médias tant nationaux
qu'internationaux. Cependant, les médias de Mbujimayi n'étaient
pas du reste. Ils ont, à leurs manières, couvert ces
évènements en suivant leur déroulement à distance.
Leur environnement immédiat n'a pas été fortement
marqué par les activités de campagne, directement menées
par les candidats en question.
Dans cette optique, ce mémoire se propose
d'étudier le comportement des médias de Mbujimayi, notamment la
Radio Télévision Nationale Congolaise (RTNC) et la Radio
Télé Débout Kasai (RTDK), face à tous ces
événements qui ont eu lieu du 21 novembre au 21 décembre
2018. L'objectif est de saisir comment ils ont participé à la
structuration de ces spectacles politiques par la mise scène des
événements. Mis en avant, ces événements ont
trouvé leur place dans la construction de l'actualité sous la
forme discursive. Pendant la campagne électorale, ces deux
médias étaient tenus par l'enjeu de captation. Dans cette
optique, ils ont été à la base de
l'événementialisation de certains événements en
insistant sur des éléments particuliers qui les constituaient en
vue de les mettre en avant. Ils ont joué un rôle remarquable dans
le processus de publicisation de certains candidats à la
présidentielle du 30 décembre 2018. Ils ont, par leurs discours,
contribué à la construction d'une certaine opinion autour d'eux.
Virginie Delmas (2012: 103-122) considère que les médias
proposent au discours politique des stratégies particulières pour
toucher l'opinion publique, et aux moments d'intenses débats politiques
que sont les élections.C'est pourquoi, dans ce mémoire, notre
approche est de resituer les discours des médias de Mbujimayi dans leur
contexte électoral pour voir sur quoi ils ont insisté en couvrant
les événements politiques. Pour cela, nous nous posons deux
questions qui sont le fil conducteur de notre étude, l'une principale
et l'autre subsidiaire: Comment les médias de Mbuji-Mayi ont-ils mis en
forme les événements politiques qui se sont
déroulés pendant la campagne électorale ? Quels
mécanismes de spectacularisation avaient-ils mis en oeuvre pour mettre
en avant ces événements?
Comme hypothèse à notre première
question, nous estimons que les médias de Mbujimayi ont rapporté
ces événements en satisfaisant au principe de distance et de
neutralité, obligeant les journalistes à s'effacer au profit des
faits. Charaudeau (2014) pense que le discours journalistique ne peut se
contenter de rapporter des faits et des dits, son rôle est
également d'en expliquer le pourquoi et le comment afin
d'éclairer le citoyen. Le discours explicatif journalistique se
présente sous la modalité de l'affirmation.
À la deuxième question, nous estimons que les
médias de Mbujimayi ont recouru à deux procédés
pour mettre en avant les événements politiques en insistant sur
des éléments particuliers qui les constituent et en cherchant
à avoir de l'impact sur le récepteur. Il s'agit des
procédés de focalisation et de
répétition(charaudeau, op.cit). Il s'agit du
procédé de focalisation qui consiste à amener un
événement sur le devant de la scène. Il produit un effet
de grossissement. Et le procédé de répétition ou la
mise en avant qui consiste à passer une même information en boucle
d'un bulletin d'information à l'autre, d'un journal
télévisé à l'autre, d'un journal à l'autre
et d'un jour à l'autre.
Pour mener à bon port cette recherche, nous avons
choisi deux médias : la Radio Télévision Nationale
Congolaise et la Radio Télé Débout Kasai en approchant les
informations produites pendant la campagne électorale. Pour cela, nous
allons utiliser la méthode ethnologique qui va s'appuyer sur deux
techniques : l'observation et la technique documentaire. Pour ce qui est
de l'observation, nous allons, comme tout chercheur, observer les
données recueillies dont nous disposerons en vue de les mettre en
relation pour ressortir le sens. Avec la technique documentaire, nous allons
consulter des ouvrages nécessaires pour étoffer la
présente étude. Nous allons aussi utiliser la méthode
d'analyse de contenu pour recueillir et traiter les données
mentionnées dans les informations politiques dont nous disposerons afin
de les caractériser.
Nous en venons à la revue de littérature.Nous
nous faisons le devoir de recenser quatre articles qui ont abordé la
même thématique que la nôtre sous divers angles. Le premier
est rédigé par Patrick Amey, dont le titre est « Du
traitement journalistique des acteurs politiques dans le Grand
journal ». « Déconstruire le spectacle
politique : quand les médias mettent en scène »
est le second article que nous avons lu. Son auteur est Geoffrey Joris. Le
troisième article s'intitule « Le traitement médiatique
d'une éducation prioritaire : la réputation du Réseau
d'enseignement prioritaire (REP) ». Il est rédigé par
le duo Barbara Fouquet-chauprade et Marion Autrevis. Le quatrième
article est de Karim Joutet et s'intitule « le rôle du
discours médiatique dans la construction d'une représentation
culturelle de l'immigré interne en catalogne : l'exemple
Avui ».
Dans son article intitulé « Du traitement
journalistique des acteurs politiques dans le Grand
journal », Patrick Amey (2004, 61-79) examine
comment le grand journal met en scène la politique et les acteurs
politiques. L'auteur cherche à rendre compte de la mesure dans laquelle
les dispositifs du grand journal sont porteurs d'une lecture de la politique,
qui se présente comme une alternative légitimante aux formes de
railleries et de déstabilisation qui furent en vigueur. Patrick Amey
part de l'idée que le dispositif du Grand Journal est porteur d'enjeux
symboliques inhérents à la mise en représentation de la
politique. Sa recherche est partie de la question suivante : comment
opère la mise en représentation de la politique en vigueur dans
le Grand Journal et comment cette émission cadre le jeu ?
Son étude a abouti aux résultats selon lesquels
les acteurs politiques sont en situation d'injonction paradoxale dans le Grand
journal, quel que soit leur positionnement sur l'échiquier politique.
Ils ont été sommés à répondre au jeu
directif de questions-réponses et d'interpellations conduites par
l'équipe des journalistes. Les acteurs politiques sont invités
à se fondre dans le registre ludico-parodique qu'imposent les rubriques
structurant le talk show.
Notre étude converge avec l'auteur dans la mesure
où nous abordons aussi la question du traitement journalistique, mais
là pour analyser les informations politiques. Nous cherchons à
comprendre comment les médias arrivent à propulser certains
événements plus que d'autres. Nous mettrons aussi l'emphase sur
les représentations que les médias libèrent dans la
construction des événements.
Nous divergeons avec Patrick Amey, parce que nous n'allons pas
faire une analyse d'un quelconque dispositif pour en comprendre le
positionnement des acteurs, notre analyse va permettre d'approcher les
informations politiques non pas par leur structure, mais par leur sens.
Geoffrey Joris (2012:225-254) est l'auteur de l'article
« Déconstruire le spectacle politique : quand les
médias mettent en scène ». Dans son étude, il
soutient l'idée que la sphère médiatique peut être
comprise comme un spectacle politique, un forum autonome, lui-même
entendu comme un lieu d'intéressement et d'enrôlement des acteurs
sociaux dans des problématiques de facto co-construites. Geoffrey se
pose plusieurs questions autour de la construction du message
médiatique. Le message médiatisé est-il une construction
idéologique ? le problème médiatisé n'est-il
pas la négation d'autres problèmes ? Quelle est la part
d'implication des dirigeants politiques dans la construction du problème
et des usages ? Comment la médiatisation construit-elle, dans
l'imaginaire collectif, l'identité des ennemis ou des
responsables ? Et comment ces derniers participent-ils à construire
la légitimité des solutions proposées ? Ce sont ces
questions qui constituent le fil conducteur de sa recherche.
En y allant par cette liste de questions, l'auteur cherche
à épurer le message médiatique de son emballage
idéologique. Dans son étude, il aboutit aux résultats
selon lesquels le régime informationnel de nos sociétés
contemporaines se traduit par une structuration du spectacle politique sous le
mot d'ordre émotionnel. Le message médiatique s'incarne
dès lors dans une construction artificielle à partir de laquelle
les acteurs sociaux sont intéressés et s'enrôlent face
à un message instrumentalisé. Il estime que le spectacle
politico-médiatique entend mettre en scène des faits au profit
d'une vision particulière de la réalité et des
évènements.
Dans la présente étude, nous pensons converger
avec l'auteur parce que nous imaginons que, pendant cette période
électorale, le traitement des informations politiques a fait l'objet de
beaucoup d'interférences et a, peut-être, participé
à cette construction idéologique dans la mesure où
certains médias de Mbujimayi ont indirectement accompagné
certains candidats pendant la campagne électorale. De notre part, nous
cherchons à saisir la manière dont les médias de Mbujimayi
ont structuré le spectacle politique pendant la campagne
électorale par la mise en forme des événements. Nous
prenons aussi en compte la dimension émotionnelle liée aux
évènements politiques parce qu'il nous semble que, dans cette
logique de captation du public, les médias de Mbujimayi ont construit
leurs événements politiques en mettant l'accent sur certaines
sensibilités du citoyen. Et aussi, nous pensons questionner
l'information politique pendant la période électorale pour
évaluer la crédibilité des médias. Cependant, nous
divergeons avec l'auteur parce que nous ne nous intéressons pas à
l'enrôlement des acteurs politiques dans la construction des
événements.
Dans leur étude sur le traitement médiatique
d'une éducation prioritaire : la réputation du Réseau
d'enseignement prioritaire (REP), Barbara Fouquet-chauprade et
Marion Autrevis (2018:72-102) se penchent, de 2006 à 2007, à
analyser la manière dont la presse locale a rendu compte de la politique
du REP. Leur analyse a permis d'avancer dans la compréhension des
discours produits autour de la labellisation des établissements
scolaires et de la catégorisation qui en est issue Ils
considèrent que la presse est un acteur social qui participe à la
diffusion des projets éducatifs du canton en donnant une certaine image.
Dans cette entreprise, ils ont cherché à investiguer sur les
effets de la labellisation des établissements en termes de production
des catégories. Pour les deux chercheurs, il existe un possible effet de
réputation pour ces écoles.
Ces deux chercheurs ont abouti aux résultats selon
lesquels la presse représente un acteur local important, qui participe
pleinement au débat public. Elle donne à voir l'image du
réseau, de ses écoles mais aussi des stratégies de
valorisation de ceux-ci. La presse est d'autant plus importante dans un
contexte de démocratie directe dans laquelle l'institution scolaire peut
se voir imposer une reforme par voie référendaire. Barbara
Fouquet-chauprade et Marion Autrevis soutiennent que la presse véhicule
une certaine vision du Réseau d'enseignement prioritaire, de son public,
de ses familles, des territoires qu'elle décrit. C'est ainsi qu'elle
participe à diffuser certaines catégories descriptives et
d'attribution de la difficulté scolaire.
La présente étude rejoint l'auteur parce qu'elle
prend en compte la notion d'image véhiculée par les
médias, notamment celle des acteurs politiques. Notion qui a permis
à Barbara Fouquet-chauprade et Marion Autrevis, par rapport à
leur étude, de dire que la presse véhicule une certaine vision du
REP. De notre côté, nous estimons que l'image des acteurs
politiques est propulsée par les médias pendant la période
électorale pour qu'ils puissent être favorables auprès des
électeurs. Cette image est ainsi recherchée dans les informations
politiques, comprises ici comme les discours des médias que nous
tenterons d'approcher.
Nous plaçant dans le contexte de recherche de ces
auteurs, nous estimons que cela force la divergence entre nous. Notre
étude, s'intéressant au traitement des informations politiques
pendant la période électorale, cherche à
découvrir les effets produits par les médias dans leur traitement
des informations politiques, mais la valeur qu'ils ont accordée aux
informations politiques.
Karim Joutet (2014:1-12) a, de son coté, entrepris une
étude sur le rôle du discours médiatique dans la
construction d'une représentation culturelle de l'immigré interne
en catalogne : l'exemple Avui. Avui est un journal
rédigé entièrement en catalan quarante ans, en Espagne.
L'auteur tente de comprendre comment il crée une représentation
culturelle de l'immigré interne et essaie de la décrire.
Il veut savoir jusqu'à quel point la ligne
éditoriale nationaliste de l'Avui, ainsi que sa volonté
d'affirmation a une influence sur cette représentation etcomment cela se
traduit-il ?
Karim Joutet conçoit que l'Avui recourt souvent
à plusieurs signifiants pour créer cette représentation.
Son étude s'inscrit dans le courant d'histoire culturelle puisque l'on
s'interroge sur le mécanisme de construction des idées. L'auteur
ne s'intéresse pas aux évènements pour légitimer
son discours sur l'immigration, et au-delà, sur l'identité
catalane. La représentation culturelle qui en découle, cette
image qu'on en donne grâce à des mots en situation, sera
examinée, délimitée, expliquée à partir
d'une analyse du discours présent dans le journal.
Notre intérêt à cette étude n'est
pas de partir d'une quelconque démarche historique pour tenter de
restituer une représentation des acteurs politiques auprès du
public. Au contraire, l'approche de Karim Joutet nous est utile dans cette
recherche parce qu'en nous penchant sur les informations politiques, comprises
ici comme les discours des médias, nous tenterons d'approcher sa
conception du discours médiatique pour expliquer et analyser les
informations politiques pendant la campagne électorale.
Nous justifions le choix de ce thème par le fait que
nous voulions comprendre le comportement des médias face aux
événements politiques pendant la campagne électorale.
Contribuant aux recherches antérieures qui ont été
entreprises dans ce sens, nous pensons apporter notre part pour que puisse se
développer une autre appréhension de la question du traitement
des informations politiques.
Comme toute étude qui doit clairement présenter
ses limites, la nôtre s'effectue à Mbujimayi, chef-lieu de la
province du Kasaï-Oriental. Ainsi, il sera question d'approcher deux
médias en vue d'analyser leur comportement face aux
événements qui se sont déroulés pendant la campagne
électorale. Nous avons estimé qu'il était important de
nous intéresser à la manière dont les médias de
Mbuji-Mayi ont traité les informations politiques pour comprendre
comment les différents événements étaient mis en
avant en cette période. Il s'agit de la RTNC et la RTDK. En nous basant
sur la campagne électorale qui est partie du 21 novembre au 21
décembre 2018, nous nous attelons, dans notre recherche, à la
dernière semaine de cette campagne qui va du 09 décembre au 22
décembre.
En effet, les résultats de la présente recherche
permettront à beaucoup de medias de se remettre en question pour qu'ils
puissent offrir à leur public une information beaucoup plus
équilibrée, qui tienne compte de toutes les tendances et toutes
les opinions. Cette recherche permettrait encore d'avancer sur la question du
traitement des informations, surtout en période électorale afin
de mieux identifier les habitudes des médias.
Enfin, notre travail comprendra trois chapitres :
- Le premier sera consacré au cadre théorique.
Il sera question de prendre connaissance des informations déjà
disponibles concernant le problème qu'on se propose d'étudier et
de réfléchir sur le contenu de ces informations.
- Le deuxième portera sur le cadre empirique de deux
chaines de radios : la RTNC et la RTDK. Dans ce chapitre, il sera
question de limiter notre cadre de recherche et de le décrire.
- Le troisième chapitre portera sur l'analyse et le
traitement des données recueillies. Dans ce chapitre, nous allons
confronter nos hypothèses aux données recueillies.
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