4.1.2. Les emplois indirects générés
par la mine d'or de Sissingué dans la sous-préfecture de
Kanakono
En plus des emplois directs crées par l'exploitation
de la mine d'or de Sissingué, celle-ci a généré des
emplois indirects pour les populations de la sous-préfecture de
Kanakono. En effet, l'exploitation de cette mine a permis la mise en place d'un
comité de développement local minier qui actuellement oeuvre
à la réalisation de plusieurs équipements dans la
sous-préfecture de Kanakono comme le bâtiment scolaire et les
logements d'enseignants de Zanikan, le centre de santé de
Sissingué. La réalisation de ces travaux a été
confiée à des entreprises locales en vue de les promouvoir. Ces
dernières recrutent des jeunes des villages bénéficiaires
pour la réalisation des travaux. Ainsi avec le début de la
réalisation des deux équipements cités plus
71
haut, ce sont environ 26 jeunes qui ont obtenu des emplois
occasionnels pour le compte de Zanikan et Sissingué.
4.1.3. Les limites à une forte employabilité
de la mine
Les attentes des populations locales de l'exploitation
minière de Sissingué étaient nombreuses. Ils
étaient fondés entre autres sur l'emploi, le développement
des activités économiques locales. Mais aujourd'hui ces attentes
sont loin d'avoir été satisfaites. En effet, les populations se
plaignent du faible recrutement des jeunes de la sous-préfecture dans la
mine.
Quelles en sont les raisons ?
D'une part il faut savoir que le travail dans les
exploitations minières demande un certain niveau scolaire et une
certaine expertise. Il faut savoir à la rigueur lire et écrire.
Malheureusement la sous-préfecture de Kanakono est une zone qui compte
beaucoup plus d'analphabètes que de lettrés. Dans les faits, la
prise de conscience des populations des différents villages quant
à l'importance de l'école reste récente. Les populations
préféraient initier leurs progénitures dès le bas
âge au travail de la terre. Selon le RGPH de 2014, cette zone compte un
total de 8923 individus âgés de plus de 15 ans. Et seulement 1763
individus de cet effectif ont fréquenté des établissements
scolaires, soit une proportion de 19,8% contre 80,2% pour les
analphabètes qui correspond à 7160 individus (figure 6). Ainsi,
la volonté des exploitants miniers de recruter un maximum de
ressortissant de la zone d'exploitation se retrouve confrontée à
une carence de niveau scolaire de la population locale.
Alphabètes Analphabètes
80, 2 %
19, 8 %
Figure 6:Repartition de la population de la
sous-préfecture de Kanakono selon le niveau d'instruction Source :
INS, 2014
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D'autre part, les groupements de jeune et de femme font montre
d'un manque d'organisation. En effet aucun groupement ne dispose de liste des
membres exhaustive avec leurs profils. Ce qui rend compliqué la
tâche de Perseus Mining qui n'a aucune donnée pour détecter
les personnes pouvant travailler à la mine. Malgré tout, Perseus
Mining s'attèle à pallier cette situation.
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