Le principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures des états, de la théorie juridique à la pratique internationale.par Etienne TUNDWA MAYENZE Université de Likasi/UNILI - Licence en Droit Public 2019 |
II. Conséquences de l'ingérence sur la Souveraineté des Etats.La conséquence de l'ingérence sur la souveraineté des Etats est que, dès lors qu'il y a ingérence dans les affaires d'un Etat, celui-ci perd directement son intégrité souveraine car il est désormais soumis à une autre volonté que la sienne. L'ingérence met en cause le principe de l'égalité souveraine car les organisations internationales, les traités et accords internationaux se dégagent comme des pièges symboliques des grandes puissances pour exploiter les petits Etats. Dès lors qu'un Etat obéit à une autre volonté que la sienne, il cesse d'être souverain vis-à-vis de cette volonté parce que c'est un pouvoir, une puissance absolue et perpétuelle qui ne peut en aucun cas être aliéné. Si nous pouvons nous appuyer aux exemples de l'ingérence donnés ci-haut, lorsqu'un président enseigne à un autre président ce qu'il doit faire pour gérer son propre pays, cela prouve qu'entre les deux pays, il y a l'un qui se croit supérieure à l'autre alors que la souveraineté c'est l'égalité de tous les Etats. Dans la théorie de la souveraineté, aucun Etat n'est moins souverain que l'autre ni plus souverain que l'autre ; tous les Etats sont égaux avec le même degré de souveraineté37(*). La pratique internationale laisse entrevoir aujourd'hui deux camps, celui des grandes puissances qui sont les pays souverains qui s'ingèrent dans les affaires des autres Etats qui sont victime d'ingérence et dont la souveraineté pour eux reste une simple théorie. * 37 Leliel BALANDA MUKUIN, préc. Note 26, p.42. |
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