Transhumance politique et crédibilité des acteurs politiques en république démocratique du Congo.par Innocent MWENDAPOLE BAGALWA Université de Lubumbashi - Licence en sciences politiques et administratives 2017 |
a. Sur le plan démographiqueComme souligné ci-haut, la République Démocratique du Congo est l'un des pays africains le plus peuplés après le Nigeria. Elle est la quatrième puissance démographique Africaine87(*) dont sa population était estimée en 2015 à 86 895 208 d'habitants (Cfr. p.3) La République Démocratique du Congo est habitée par quelques 250 groupes ethniques dont la répartition géographique est très complexe, mais dans ce travail, nous le regroupons en trois ethnies notamment ; - Les Pygmées ; ce sont les premiers occupants de la République Démocratique du Congo. Ils vivent dans les régions forestières du Maï-Ndombe, Equateur, Maniema, Nord et Sud Kivu, Haut-Katanga et aux Kasaï. Ce sont les peuples nomades, ils vivent de la chasse et de la cueillette et ramassage. - Les Bantous ; Les bantous forment la majorité de la population et présentent plus de la majorité, soit les trois quart de la population congolaise. Ils vivent de l'agriculture, de la pêche, l'élevage de faible valeur. - Les Nilotiques ; ils occupent le nord du pays, c'est un peuple agriculteur, il adapte pareillement le petit élevage et est constitué des Azandes et Mangbetu sur les plateaux de Ubangi dans l'Equateur. Le peuple est essentiellement pasteur habitant le Nord de la République Démocratique du Congo. Ils sont venus du Rwanda fuyant la guerre ethnique ou expatriés par le Belge pour être utilisés comme main d'oeuvre dans la carrière des mines et les plantations de l'Est. Ils sont constitués des Tutsis, Hema et Alur, ils sont victimes des conflits terriens et de nationalité contestée. b. Situation culturellev Langues et religions- LanguesLa République Démocratique du Congo compte plus de 360 langues et dialectes parlées, dont plus de 200 langues locales. Elle a quatre langues nationales dont : le Kikongo (Parlé au kongo central et au Bandundu) ; le Kiswahili (Est le plus parlé dans la zone est du pays) ; le Lingala (Parlé dans la province de l'Equateur, dans la vallée, Kinshasa, kongo-central, Tshopo) et le Tshiluba parlé dans l'espace Kasaï ; et le français comme langue officielle88(*). - ReligionsLe pays a un caractère laïc et, c'est ce qui explique une multitude des religions et croyance89(*). Ainsi, le christianisme est la religion plus dominante et est pratiquée concurremment avec d'autres religions entre autre l'islam, le Kimbaguisme, et d'autres croyances au culte des ancêtres (la magie et aux forces de la nature et surnaturelle). 1.3.2. Situation économique de la république démocratique du CongoComme souligné dans les lignes précédentes, les principales activités de production tellement fréquentées en République Démocratique du Congo se résument entre autres sur: la pêche, le commerce, les mines et l'agriculture. a. Secteur minier C'est le secteur le plus envié par un grand nombre de la population et les firmes transnationales et qui constitue l'exploitation des ressources du sous-sol : le diamant, étain, la malachite, la chalcopyrite, la chalcosine, le cobalt, l'Or, le plomb, l'argent, le zinc, le calcium, le germanium, magnésium, cuivre, aluminium, pour ne citer que ceux-là. Toutes les provinces de la République Démocratique du Congo regorgent dans leur globalité un nombre important de gisement qui peut permettre leur développement dans toute indépendance ; mais fort dommage, car le constat est amère dans le mesure où, ces provinces ne reflètent pas une image comparative à leurs ressources. C'est ces richesses minières du sous-sol qui constitue à nos jours le poumon moteur de l'économique de la R.D.C. 90(*) b. Secteur commercial Dans les rapports commerciaux au niveau interne, le circuit économique est basé sur la commercialisation des biens de consommation de première nécessité, fournis par les partisans locaux. Quant à la commercialisation au niveau externe, le pays fort malheureusement n'exporte que des produits bruts à un faible prix et qu'il importe en retour à un prix casse-tête. De manière générale, le pays fait des grandes exportations seulement dans le secteur minier que dans d'autres secteurs. Nous pouvons toutefois signaler que, suite à l'importation massive de certains produits manufacturés, au niveau local, la production dans d'autres secteurs s'anéanties de plus en plus (tel que : la pêche, l'agriculture et le petits commerces). c. Secteur agricole : Avec un sol potentiellement riche comme son sous-sol, car toutes les cultures s'y adaptent facilement sans toutefois recourir aux produits ou engrains chimiques. L'agriculture constitue l'activité principale de la population, car un grand nombre des congolais s'y lancent. Mais malheureusement, la production agricole est insignifiante en République Démocratique du Congo car, d'une part, la production elle est vivrière (production familiale : on produit pour manger) et non industrielle (production commerciale), et d'autre part, suite à la place prioritaire qu'on accorde au secteur minier. Signalons aujourd'hui la présence dans la Bandu-Congo du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo et dans le Haut-Katanga de village agricole. Aujourd'hui, d'après les études de la FAO, le monde compte plus de 1 milliard de personnes malnutries et que les terres arables de la République Démocratique du Congo, 120 millions d'hectares, bien exploitées comme en Europe, en Afrique du Sud, au Brésil... pourraient fournir au monde la nourriture pour 2 milliards d'individus. De quoi donc résorber deux fois le déficit alimentaire mondial91(*). d. Secteur de pêche : La république Démocratique du Congo avec ses lacs, Moero, Tanganyika, Kivu, Albert et Édouard ; ses rivières comme Ruzizi, etc. Tous sont très riches en ressources piscicoles et qui peuvent favoriser une exploitation en quantité suffisante permettant de créer une industrialisation dans ce secteur et qui peut par la suite amener une autosuffisance en ce qui concerne les poisons et autres animaux maritimes. Partant de ces différentes considérations développées dans les points et lignes précédent, nous espérons que le développement socio-économique qui est considéré comme un processus par lequel une société unies sur une même vision du développement, cherche à promouvoir son développement par la bonne circulation des biens économiques à tous les niveaux sociaux, est possible en République Démocratique du Congo, si et seulement-si, il y a de la part des autorités compétentes une prise de conscience en misant sur les ressources humaines congolaises par une bonne politique de développement. * 87 Germain Ngoie et David Lelu, Migration en République Démocratique du Congo (profil national 2009), rapport de l'Organisation Internationale pour les Migrations, 2009, p.15. * 88 Rapport Effectué au Musée de Lubumbashi, 2017. * 89 Constitution de la RDC, Art. 1 et 22. * 90 Radio Okapi, Intervention de Matata Mponyo A. sur la situation économique du pays, dans parale aux auditeurs, novembre 2015. * 91 Vital Kamerhe, Op.cit., p. 8. |
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