Conclusion partielle
On peut retenir que l'exploitation des taxis collectifs dans
la ville de Ouagadougou présente plusieurs enjeux
socio-économiques.
Les taxis prédominent les transports urbains en commun.
En effet, ils jouent un rôle important dans le transport des
travailleurs, des élèves et étudiants, des
ménagères, des malades etc. Ils contribuent également au
désenclavement des quartiers périphériques qui ne sont que
très faiblement desservis par les autobus à cause du mauvais
état de la voirie.
Par ailleurs, le rôle du secteur des taxis collectifs
dans la vie économique des ouagalais est indéniable car il est
d'une part source d'emploi pour la population. A la date d'octobre 2007, ce
secteur employait environ 2240 chauffeurs. D'autre part, l'exploitation des
taxis à Ouagadougou procure à la municipalité des devises
assez importantes chaque année à travers la patente et la taxe de
stationnement. De 2001 à 2006, les taxes annuelles perçues sur
les taxis s'élèvent en moyenne à 47 066 665 FCFA.
Malgré cette importante place des taxis, ils soufrent
d'une image sociale peu valorisante, de la vétusté de son parc,
de la flambé des prix des hydrocarbures et du manque de civisme chez
certains exploitants.
De surcroît, le secteur des taxis souffre d'un
problème de gestion à cause de son organisation informelle.
Face à ces contraintes, nous pensons qu'il est du
devoir des autorités de créer les conditions d'émergence
de ce secteur afin d'améliorer l'offre des transports urbains en
commun.
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Conclusion générale
Au terme de notre analyse, il ressort que le rythme
d'évolution du secteur des taxis suit celui de la croissance urbaine de
la ville de Ouagadougou.
La croissance urbaine engendre des besoins en plusieurs
services dont le secteur des taxis collectifs. Le rôle des taxis dans les
déplacements urbains en commun se trouve renforcé à
Ouagadougou face à l'insuffisance de l'offre d'autobus.
Les taxis transportent 3,08 fois plus de passagers que les
autobus et emploie environ 2 240 chauffeurs (en 2007).
Par ailleurs, leur exploitation permet d'injecter en moyenne
47 066 665 F CFA par an dans les caisses de la commune.
Cependant, le secteur des taxis est victime d'une image
sociale peu valorisante à Ouagadougou à cause de la
vétusté de son parc, de sa gestion informelle et du manque de
civisme de certains exploitants. A toutes ces difficultés s'ajoute la
flambé des prix des hydrocarbures qui contribuent grandement à
augmenter le coût d'exploitation des taxis. On note également une
faible implication des autorités dans l'organisation de ce secteur.
Au regard de toutes ces contraintes, la perspective d'une
valorisation de ce service de transport urbain en commun nécessite la
création d' un cadre institutionnel propice à l'émergence
des transports urbains d'une part, et d'autre part l'amélioration de la
voirie ainsi que du parc des taxis.
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