Section 2 : Présentation du PLCS
Le traitement du chômage, du sous-emploi et de
l'exclusion sociale passera inéluctablement, par la liaison avec
d'autres domaines et d'autres formes d'intervention. Or une série de
nouveaux problèmes apparaît dans le contexte actuel et peut
constituer des opportunités, mais aussi parfois des menaces. A titre
d'exemple : l'évolution des modes de vie et de consommation, les
problèmes d'environnement et le développement des technologies de
communication.
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Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
Paragraphe 1 : Enjeux et orientations
1- CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE
Dans son rapport 2018 sur les perspectives économiques
en Afrique, la BAD a noté que le taux de croissance du Produit
intérieur brut (PIB) réel du Bénin en 2017 est
estimé à 5.5%, et est en progression par rapport aux 4% de 2016.
Les projections pour 2018 et 2019 sont aussi prometteuses avec des taux
respectifs de 6.1% et 6.5%. Contraste ! Avec un taux de pauvreté de
40.1% en 2015, un chômage persistant, et un indice de
développement humain de 0.485, la croissance inclusive reste un
défi majeur pour le Bénin puisqu'à la date d'aujourd'hui,
nous avons franchis en ce qui concerne le taux de pauvreté, la barre des
50%. C'est un euphémisme.
Le chômage est un phénomène
socio-économique qui touche à des degrés divers tous les
pays du monde. Mais il prend des proportions dramatiques dans les pays pauvres
en raison du sous-développement des infrastructures de productions. Le
marché du travail semble a priori saturer et l'apport des structures
créées pour juguler le fléau s'avère limité.
Même dans les pays développés, où des individus
peuvent se permettre d'être ouvertement en chômage, le
problème se pose davantage en termes de sous-emploi et travail mal
rémunéré ou médiocre dans le secteur informel.
Motif pour lequel, promouvoir l'auto emploi à pour intérêt
social d'encourager l'insertion professionnelle et d'écourter le temps
de recherche d'emploi pour la mise en valeur des compétences du
promoteur. Cette façon de faire permet de réduire le taux du
chômage, de stimuler l'esprit d'initiative et d'autonomie.
L'intérêt de cette promotion est aussi
stratégique. La prise de conscience de l'auto emploi comme moyen
d'insertion professionnelle est une occasion de conserver pendant une
durée assez longue ses compétences, puisque le chômage
à un effet de cicatrisation sur le capital humain. Sans un emploi, les
compétences acquises diminuent pour finalement disparaître. En
outre, l'expérience acquise pendant la période de l'auto emploi
rehaussera les compétences globales du promoteur et lui procure une
certaine faculté d'adaptation qui lui sera bénéfique
lorsqu'il s'engagera dans d'autres aventures sur le marché du
travail.
En réalité, l'utilisation du chômage comme
indicateur du niveau de l'activité économique au Bénin a
toujours donné lieu à beaucoup de critiques de la part des
différents acteurs. Ces critiques émanent du fait que le
Bénin présente structurellement des taux de chômage BIT bas
et parfois quasi-nuls pendant que dans la vie active beaucoup de jeunes et
d'individus se plaignent de ne pas trouver un emploi. C'est le paradoxe du taux
de chômage au Bénin.
Pour être chômeur selon le BIT, un individu ayant
dépassé un certain âge (généralement 18 ans
au Bénin), sera déclaré chômeur s'il satisfait
à la fois les trois conditions suivantes:
i) être sans travail au cours de la période de
référence (généralement la semaine
dernière),
ii) chercher activement un emploi
iii) être disponible pour travailler (soit
immédiatement ou dans deux semaines).
Pour déterminer les individus sans travail, il est
posé à chaque personne en âge de travailler cette question:
Avez-vous travaillé pendant au moins une heure au cours de la semaine
dernière ? En appliquant cette définition dans un pays où
60% de la population est dans le secteur agricole et où le secteur
informel représente plus de 95% de l'économie, on se retrouve
avec un taux de chômage
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Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
quasi-nul car, en raison de la prédominance du secteur
primaire, presque la totalité de tous les paysans sont allés au
champ au moins une fois au cours de la semaine et/ou ont travaillé au
moins une heure. Les autres individus qui sont dans le secteur non agricole,
ont quant à eux une activité informelle qui les a occupés
pendant au moins une heure au cours de la semaine de référence.
Finalement, presque toutes les personnes en âge de travailler ont fait
« quelque chose » pendant au moins une heure au cours de la semaine
de référence.
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