V.3. Le degré de domestication
Quand aux degrés de domestication, il apparait une
grande différence entre la zone de Loukanga et de Kintélé.
On observe une forme de chassé croisé entre les plantes
cultivées et naturelles dans ces deux zones de travail, avec une nette
dominance des plantes cultivées (63 %) par rapport aux plantes
naturelles (37%) dans la zone de Loukanga. Ces résultats sont identiques
à ceux trouvés par Delphine et al (2001), sur une étude
des plantes mellifères menée en zone soudano-guinéenne
d'altitude de l'Ouest Cameroun.
Dans la zone de Kintélé on observe cependant,
une dominance des plantes naturelles (68 % ) vis- à-vis des plantes
cultivées (32%).
Cette différence observée pourrait venir du fait
que, le degré des activités agricoles mené diffère
entre les deux zones d'études et paraît plus important dans la
zone de Loukanga que dans la zone de Kintélé et que la
destruction de la flore naturelle de la zone de Loukanga aurait sans doute
causé la disparition d'un grand nombre d'espèces naturelles qui
pouvaient être considérées comme mellifères . Il
nous convient donc de noter que l'aspect naturel de la flore de
Kintélé demeure plus important que celui de Loukanga.
V.4. Les différents types d'aliments
prélevés
Sur les différents types d'aliments
prélevés à savoir pollen et nectar que peuvent fournir les
plantes mellifères aux abeilles, on remarque quelques différences
plus ou moins importantes entre ces aliments dans les deux zones
d'études.
Dans ces zones ( Loukanga et Kintélé) les
plantes polliniques sont les plus nombreux avec des fréquences
respectives de 56 % et 57 % , suivies des plantes nectarifères pour les
fréquences respectives de 23% et 29%. Enfin, les plante à la fois
nectarifères et polliniques représentant respectivement 21% et
14%.
Ces valeurs permettent de dire qu'il n'existerait pas une
grande différence entre terme d'aliments fournis par les plantes
mellifères dans les zones de Loukanga et de Kintélé. Il
serait donc fort probable d'avoir un même miel (multi floral) fourni dans
la banlieue nord et sud de Brazzaville à quelques différences
prêt.
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V.5. Les données statistiques
Les résultats statistiques issus du tableau VIII
permettent de dire qu'il existerait en moyenne deux espèces
mellifères par famille dans les deux sites choisis : Loukanga et
Nkintélé.
Cependant, la valeur t observée de la variable T de
Student comparée à celle de la valeur théorique aux seuils
de probabilités de 5% et de 10% pour les zones de Loukanga et
Kintélé, permettent de dire qu'il n'existerait pas une
différence significative des plantes mellifères entre ces deux
zones aux seuils de probabilités mentionnées ci-dessus.
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