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Problématique du leadership responsable de la classe politique congolaise. Regard sur l'administration publique de la troisième république.


par CARLYTHO NZAZI LENGI
Université Pédagogique Nationale (UPN) - Licence en sciences politiques et administratives 2012
  

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SECTION 3. LES CONDITIONS D'UNE ADMINISTRATION PUBLIQUE INDEPENDANTE ET EFFICACE

L'Administration publique en général et la fonction publique en particulier sont les composantes les plus importantes du secteur public d'un pays, en ce sens qu'elles sont l'épine de tout le secteur public. De par le monde, le bon fonctionnement de l'administration publique est l'indice d'une bonne gouvernance. La RDC doit avoir une administration publique capable de promouvoir le développement du pays165(*).

Elle doit constituer une priorité des dirigeants et une nécessité pour le développement du pays, l'administration publique doit être l'un des piliers du développement d'un pays. La plus grande justification de son existence et qu'elle doit s'inscrire dans les axes prioritaires des actions gouvernementales pour le développement et le progrès de la nation congolaise. Le rôle que doit jouer la fonction publique dans le processus de développement n'est plus à démontrer, car les évidences internationales montrent, qu'elle doit toujours bien fonctionner pour espérer, coordonner et faciliter l'action du gouvernement voire la politique économique du pays.

III.3.1. LA LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

Bien que les effets néfastes de la corruption soient reconnus par tous, aucun gouvernement au Congo, qui n'ait fait de la lutte contre ce fléau, le thème majeur de sa politique. Mais pas grand-chose n'a été effectivement entrepris pour la freiner. Toutefois, à moins que la corruption ne soit maintenue dans certaines limites, sinon extirpée, il ne peut y avoir aucune perspective sérieuse de développement. L'un de remèdes serait l'édification du système judiciaire, donc prévoir un code de conduite dans l'administration politique dont toute infraction entrainerait une sanction. Qui plus est, avant leur entrée en fonction et à la fin de leur mandat, hommes politiques et fonctionnaires devaient avoir l'obligation de déclarer leurs avoirs, de même que leurs déclarations d'impôts devraient être rendu publiques ; il faudrait aussi restreindre la politique de déclarer confidentiels des documents publics166(*).

Que pouvez-vous attendre et exiger d'une personne dont le salaire est insignifiant par rapport au coût de la vie ?

Il est donc légitime de conclure que la corruption ne sera résorbée que si le niveau de vie et l'emploi vont s'améliorer, ce qui signifie accélérer le processus de développement, lui-même ralenti par la corruption. Selon toute apparence, on à faire à un cercle vicieux, qu'on doit briser.

III.3.2. LA LUTTE CONTRE L'IMPUNITE

L'Etat de droit s'oppose à l'Etat de nature disent les philosophes tels que Thomas Hobbes, Jean Jacques Rousseaux et John Locke, chacun cherchant à sa manière à donner sa contribution pour faire de la société un espace de coexistence pacifique. L'Etat de nature est un espace non civilisé, dépourvu de règles, et où les notions de justices et de juste sont inconnues, la loi du plus fort étant toujours la meilleure et faisant triompher, par la violence, les désirs de celui qui est plus fort physiquement. Dans la sauvagerie, c'est la loi de la force qui domine avec la théorie de « Homo homini hupus », dit Hobbes, « l'homme est un loup pour l'homme ; et la raison du sauvage plus fort est toujours la meilleure »167(*)

Contrairement à ce mode de vie sauvage, « l'Etat de droit » se veut une procédure de « civilisation », de l'espace au sein duquel vivent des hommes des différentes natures et différents degrés de force. L'Etat de droit se construit à partir d'un « contrat social » (Rousseau) d'un ensemble des règles acceptées par la volonté générale du peuple à la base desquelles toutes relations des personnes et leurs biens sont régies. Ce contrat est exprimé, à l'époque moderne par la loi fondamentale ou constitution. L''Etat de droit est un Etat de justice, un Etat de juste, il est constitué de trois éléments ci-après :

1. Est celui qui est gouverné suivant les lois fixées correctement. Lois permettant d'éviter l'arbitraire, que chaque citoyen agisse comme il l'entendait, sans considération pour les autres. La loi introduit l'ordre dans la société, écarte l'anarchie, refreine les passions et désirs socialement nuisibles ;

2. Est gouverné selon des lois juste : la loi est l'expression de la volonté du peuple, elle est impartiale, et elle permet d'établir correctement ce qui revient à chacun dans les différends qui opposent les citoyens. La loi punit rigoureusement les récalcitrants. L'impunité nie l'Etat, asphyxie l'Etat, classe parmi les Etats faillis et tue l'Etat de droit. La sanction est un atout essentiel de l'Etat de droit ;

3. Un Etat des justes est celui qui fonctionne selon les règles démocratiques, respectant la volonté du peuple en évitant la dictature.

Eu égard de ce qui précède, la RDC a intérêt à instaurer un Etat de droit, étant un préalable à tout développement durable et intégral. Les autorités politico-administratives doivent cultiver un sens de légalité au sein de la fonction publique.

Ceux qui ont à coeur le respect de l'Etat de Droit doivent lutter contre l'impunité quel que soit ses formes, cela nous permettra de garantir l'indépendance de la justice, et si l'on retombe encore dans la dépendance, elle recevrait de la part des autorités concernées la condamnation appropriée, sans laquelle une justice indépendante, serait gravement menacée et par conséquent l'impunité régnera. Nous devons faire et refaire par tous les moyens une sanctification de notre administration publique de ce fléau pour améliorer l'objectif du millénaire168(*).

* 165 IBULA MWANA., La consolidation du management public au Zaïre, Paris, éd. Pédou, 1984, p. 84.

* 166 Regard d'Afrique, Magazine, N°004 juillet-septembre 2005.

* 167 FWELEY DIANGITUKWA., Op cit, p. 56

* 168 NDELE BAMU., Ce que je crois, Kinshasa, éd. IFEP, 1992, p. 9

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry