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Analyse des déterminants de la sécurité alimentaire en république Centrafricaine.


par Chancel Japhet KPATAGUELE
Université de Yaoundé II-SOA - Master 2 en politique publique et développement durable 2018
  

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I.1.4 Durabilité alimentaire

Le concept de durabilité ici se réfère à l'accessibilité alimentaire de manière durable en raison des fluctuations en matière de disponibilité, d'accessibilité physique et économique (infrastructures routières dégradées ne permettant pas une circulation facile des produits alimentaires, pouvoir d'achat limité, fluctuations des prix, insécurité perturbant la production et la commercialisation des denrées alimentaires). Ces situations sont changeantes au point où on ne peut parler de durabilité ou stabilité alimentaire plongeant une partie de la population dans une situation d'insécurité alimentaire. D'après les différentes évaluations successives, le taux des ménages en insécurité alimentaire est passé de 30,5% en 2009 (PAM, 2009) à 50% en 2015 (EFSA, 2015) puis à 54% en 2016 (ENSA, 2016). Entre 40% et 44% des ménages sont dans une situation alimentaire limitée, c'est-à-dire qu'ils peuvent basculer d'un moment à l'autre dans l'insécurité alimentaire ; 6% seulement de la population sont en sécurité alimentaire.

Vu le résultat de ces évaluations, la question de la durabilité de la sécurité alimentaire reste encore posée dans le contexte centrafricain. En effet, l'accès à l'alimentation est limité principalement par le pouvoir d'achat de la population qui a fortement régressé d'un tiers par rapport à l'année 2012 et 65% de personnes interrogées ont déclaré avoir moins de nourriture que l'année précédente (CFSAM, 2015). Les prix d'arachide et des farines de blé ont grimpé respectivement de 28% et 74% par rapport à leurs niveaux d'avant la crise.

En octobre 2015, les prix de la viande de boeuf avaient presque doublé alors que le poisson était, en moyenne, 70% plus cher qu'avant la crise. En outre, la dégradation des routes et des pistes rurales a également contribué aux difficultés d'accès à la nourriture. Les routes et les pistes rurales devant permettre la circulation des denrées alimentaires ont atteint un niveau de dégradation trop avancé et devenues presque impraticables. Le transport des vivres d'une localité à une autre se fait pour la plupart du temps en motocyclettes, ce qui limite la quantité échangée. Par ailleurs, la circulation des personnes et des biens est perturbée par l'insécurité. Les producteurs agricoles ne peuvent vaquer librement à leurs activités. Cette situation est un facteur important limitant l'accès à l'alimentation d'une manière durable.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand