III. Les couts et le temps, la réelle valeur
ajoutée
« Les technologies Big Data sont certes à la
mode, mais ce ne doit pas être un choix automatique pour l'entreprise. Il
s'agit avant tout de s'assurer qu'il existe une plus-value à
déployer cette technologie. J'ai vu des cas où l'entreprise met
en place un environnement Big data, configure des maquettes de ses projets,
puis se rend compte qu'il n'y a aucun avantage à partir sur du Big data
et abandonne ce concept» expliqua Michael Sebbah, ingénieur
Dev Opps, Big data à la Société Générale.
Évoluant dans la gestion de projet, nous avons
l'habitude du triangle d'or d'un projet, qui se délimite en cout,
délai et qualité.
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Dans le domaine agricole, nous avons identifié
également trois préoccupations à satisfaire. Nous
permettant ainsi de définir le triangle d'or des applications agricoles
comme suit :
Cout
Facilité d'utilisation
Positionnement stratégique
Temps
Fig. 15 - cercle d'or des applications agricole
Le positionnement stratégique est celui qui nous
permettra de définir, le juste prix, avec un temps raisonnable de prise
en main et interface utilisateur facile d'utilisation. Ce serait le produit par
excellence du point de vue des méthodes de gestion de projets classique.
Cependant, l'inconvénient de ce positionnement est qu'il n'est pas
forcement flexible pour aller d'un axe à un autre sans altérer la
valeur ajoutée des autres variables. Par exemple, réduire les
couts tout en conservant les valeurs temps et simplicité
d'utilisation.
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A. Les couts
Pour Michel Koutchouk, Directeur Général INFOTEL
« la problématique serait d'arriver avec une culture suffisante
à faire évoluer le monde agricole, pour que les agriculteurs
puissent utiliser ces outils et être formé. Pour moi la vraie
ressource elle est là, ce n'est plus un problème de Big
Data. Avant on avait des couts matériels, de machine,
aujourd'hui on a des problématiques de couts software ».
En effet, cela ne s'applique pas seulement au domaine
agricole, tous les secteurs technologiques ont pour objectif de réduire
les couts d'acquisition, d'exploitation et de maintenance pour leurs clients
finaux.
Le cas de l'agriculteur d'aujourd'hui s'intègre
pleinement dans cette démarche, car l'agriculteur n'a pas
nécessaires les moyens financiers lui permettant d'adopter des solutions
technologiques de pointes.
Il faut donc réfléchir et proposer un outil
accessible en termes d'investissement pour les acteurs agricoles. À
défaut, nous constaterons certainement dans un futur proche un
écart technologique entre les agriculteurs à forts moyens
économiques (qui peuvent se doter d'outils Big data et innovants) et
ceux à faible capacité financière (qui ne seront pas en
mesure d'accéder à ces nouveaux outils).
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