I
Table des matières
Introduction Générale 6
Chapitre I :L'émergence de l'hypothèse
d'efficience des marchés 11
1. La théorie des marchés efficients 11
1.2. L'approche des marchés efficients : 12
1.3. L'émergence de l'hypothèse d'efficience des
marchés : 13
1.4. Les conditions nécessaires à l'efficience des
marchés financiers : 15
1.5. L'efficience informationnelle: 16
a. La forme faible 16
b. La forme semi-forte 16
c. La forme forte 17
1.6 La spéculation est-elle déstabilisantes ? 17
1.7. Globalisation financière et spéculation :
18
1.8. A quoi sert la bourse ? 19
a. Mobiliser l'épargne 19
b. Fournir la liquidité 19
c. Fournir de l'information 20
d. Faciliter la restructuration des entreprises 20
d. Contrôler les entreprises émettrices 21
Conclusion chapitre I 23
Chapitre II : Tests et analyses sur l'efficience des
marchés financiers 25
Section I : les différents tests sur l'efficience
du marché 25
1. présentation des tests : 25
1.1 Les tests sur séries temporelles 25
1.2 Les études d?événements 27
2. Les performances des professionnels 28
2. 1. Les gestionnaires 28
2.2. Les analystes 32
3. Déconnexion entre la sphère réelle et la
sphère financière : 35
Remise en cause de la théorie de l'efficience : Une
théorie difficilement applicable : 35
Mécanismes remettant en cause la théorie 36
Les anomalies des rendements des cours boursiers 37
Section II Analyse des marchésboursiers
39
A. ANALYSE CHARTISTE : 39
1. Indicateurs de tendance : 39
II
1.1 Indice de force relative : 39
2. Indicateurs de moyenne mobile 39
2.1 Moyenne mobiles 39
2.2 KAMA 40
2.3 ALMA 40
3. Indicateurs de volatilités 40
3.1 Les Bandes de Bollinger 40
4. Indicateurs de volumes 41
4.1 Volume oscillator : 41
B.Le modèle de Fama et French (1993) 41
3.1 L'effet taille et rentabilité des titres : 41
3.2 L'effet du ratio valeur comptable/valeur marché et la
rentabilité des titres : 42
3.3 Présentation du modèle : 42
C.La finance comportementale 43
1. Emergence de la finance comportementale : 43
2. Les biais émotionnels : 45
2.1 L'aversion à la réalisation des pertes : 45
2.2 La confiance excessive 46
3. Arbitrages, bruits et sentiments 47
Conclusion du chapitre II 50
Chapitre III : étude de cas des
sociétés cotées en bourse 52
Section I : présentation des entreprises
algérienne cotées en bourse 52
1) ALLIANCE ASSURANCES : 52
Présentation : 52
Caractéristiques: 53
2)BIOPHARM 53
Présentation : 53
Caractéristiques: 54
3)EGH EL AURASSI 54
Présentation : 54
Caractéristiques: 56
4)NCA-ROUIBA 56
Présentation : 56
Caractéristiques: 57
5)SAIDAL 58
Présentation : 58
III
Caractéristiques: 59
Section II : Validations empirique : CAS DZAIRINDEX :
60
A) Test de l'efficience faible : application empirique sur le
DZAIRINDEX 60
1) Analyse des fonctions d'autocorrélation 60
2) Analyse des fonctions d'autocorrélation selon chaque
titres : 62
3) Analyse des fonctions d'autocorrélation la
période : 63
Résultat : 63
B)Etude descriptive des séries chronologiques : 64
1. Analyse de la normalité des séries : 64
a.Testde Skewness 64
b.Test de kurtosis 64
c.Test de Jarque-Bera 65
d.Présentation des histogrammes 66
2. Stationnarité des séries 68
a. Observation graphique : 68
b. Test de Dickey-Fuller 70
C.Interprétationéconométrique : 71
d .Présentation de différentes formes des
séries temporelles 73
3 .Modèle ARMA : 74
a. Définition : 74
b.Formulation 74
c.Conditions d'utilisation 74
d.Cas empirique : 74
e. Résumé de la présentation du model ARMA :
80
Section III.Analyse scientifique 81
1. L'équation de MEDAF : 81
2. Test empirique du Béta : 81
3. Le calcule de Béta : 83
4. Classificationdes actifs selon leur béta : 83
5. Classification des actifs selon le rapport :
Rendements/Risques : 84
6. La matrice de corrélation entre les cinq actifs :
85
7. La mort de béta 85
Conclusion du chapitre III : 87
Conclusion générale : 89
Bibliographie 91
LesAnnexes 95
IV
Résumé : 110
Introduction générale
B
Introduction Générale
L'asymétrie d'informations au niveau des marchés
financiers est considérée comme un phénomène qui ne
peut pas être négligeable, surtouts pour ceux qui veulent battre
le marché et prévoir l'évolution du cours
Face aux conjonctures successives que subit le système
financier depuis les années 1930, et surtout avec la dernière
crise des « Subprimes » en 2008, on a assisté à un
accroissement de la crise de liquidité et une crise de confiance
générale dans le système financier, d'où la chute
des cours boursiers et le ralentissement généralisé de
l'activité économique.
Cette conjoncture économique a engendré une
déconnexion entre le prix d'action observé et sa valeur
intrinsèque reflétée par ses fondamentaux
économiques. Ainsi, le respect de la théorie de l'efficience des
marchés financiers, qui est considérée comme la pierre
angulaire de l'ensemble des théories financières a
été remise en cause. Aujourd'hui la question qui se pose est de
savoir dans quelle mesure l'évolution des cours se rapproche de celle
d'un marché efficient ?
L'hypothèse d'efficience des marchés financiers,
formulée la première fois par Fama (1965,1970), stipule que sur
les marchés financiers le prix de l'action doit refléter sa
valeur fondamentale et donc traduit à tout moment l'information
pertinente disponible. Mais suite aux différentes crises passées
on a assisté à une déconnexion du cours de l'action de sa
valeur fondamentale, ce qui a poussé les théoriciens à
reprendre le débat sur la validité de la théorie de
l'efficience (Sandrine Lardic et Valérie Mignon (2006), Sutter,
Jürgen Huber et Michael Kirchler (2008), Bruno Colmant, Roland Gillet et
Ariane Szafarz (2009), Capelle Blancard et Nicolas Nalpas (2011)).
L'idée sous-jacente repose sur l'importance de
prévoir les cours futurs, et la capacité de ce cours à
refléter instantanément et immédiatement toutes les
informations disponibles. L'efficience des marchés boursiers est un
thème qui a été abondamment traité par les
théoriciens depuis le début du 20ème siècle,
commençant par le travail de BACHELIER (1900) et en passant par les
recherches de KENDALL (1953) et OSBORNE (1959). Dans les années 60, une
série de travaux empiriques conduite par FAMA, pionnier du concept
d'efficience des marchés financiers, ont permis de consolider les
fondements théoriques sur l'efficience. Ces travaux visant à
tester l'hypothèse d'efficience ont engendré une série de
contradiction ; entre la définition théorique et le comportement
réel du marché.
B
L'objectif de ce travail est de faire des
analyses financières chartistes et scientifiques pour l'évolution
des cours des entreprises algériennes cotées en bourse, afin de
vérifier le degré d'efficience des marchés financiers.
C'est pourquoi nous avons jugé utile que la
problématique de ce travail s'articule autour de la question de
la recherche suivante :
Les marchés sont ils efficients ?
Dans cette problématique, découlent les questions
subsidiaires suivantes :
? Les prévisionnistes peuvent-ils prévoir
l'évolution future des cours ?
? est-il possible de réaliser systématiquement des
profits. ?
? Quelles sont les facteurs déterminants la variation des
cours boursiers ?
Les spécialistes et les analystes financiers on -ils la
capacité de prévoir correctement l'évolution de cours sur
le marché financiers, autrement-dit de battre le marché on
utilisant toutes les informations disponibles
Afin de répondre à ces questions et de bien cerner
notre problématique, nous vérifierons par une étude
empirique qui porte sur les entreprises algériennes, les
hypothèses suivantes :
? H0 : les cours boursiers algériens
suivent une marche aléatoire.
? H1 : les cours boursiers algérien ne
suivent pas une marche aléatoire.
La méthodologie suivi dans cette étude est une
méthodologie descriptive analytique qui consiste a présenter un
model qui permet d'identifier les facteurs explicatifs de la variation du
rendement des cours sur le marché, ainsi de les représenter a
travers des graphs, ainsi que les conclusions des études
théoriques qui ont porté sur l'efficience du marchés ,
à partir de ces conclusions nous essayerons à travers une
étude pratique , en utilisant des outils statistiques d'étudier
l'efficience du marché algérien notamment d'étudier
l'évolution des cours des entreprises algériens comme
NCA-ROUIBA.
C
Dans un premier chapitre : nous
présenterons les concepts fondamentaux d'un marché efficient et
ses différents types et conditions, et aussi définir la bourse et
sa rôle sur l'économie. Ainsi de définir la
spéculation qui est considérés comme l'une des moyens
nécessaires pour le réajustement et le
rééquilibrage des marchés financiers.
Dans un deuxième chapitre : nous
tenterons d'abord d'analyser les caractéristiques d'un marché
efficient, ainsi de différents tests sur les séries temporelles,
et de présenter quelques modèles fondamentaux dans la finance,
ainsi des différents anomalies sur les modèles
Dans la dernière section nous allons définir la
finance comportementale qui est considéré comme l'alternatif ou
la complémentarité de ce thème.
Le troisième chapitre : dans ce chapitre,
nous allons essayer pratiquement de faire un test d'efficience sur l'indice de
marché algérien DZAIRINDEX qui est
constitué pour le moment par 6 actions (BIO, SAI , ROUI , AUR , ALL ,
AOM) , et par la suite nous allons faire des tests sur la normalité et
la stationnarité des séries temporelles pour l'indice et ses
actions , et ensuite nous allons faire une prévision sur les rendements
futures de l'action de NCA-ROUIBA et présenter son compte de
résultats.
Et pour la dernière section nous allons analyser les
caractéristiques de chaque titre et les paramètres de
marché (la variance, les rendements, le risque de marché, le
béta de chaque titre) ainsi que la matrice de corrélation.
En conclusion générale, nous
rappelons les principaux résultats de notre étude.
Chapitre I
11
Chapitre I
Chapitre I : L'émergence de l'hypothèse
d'efficience des marchés
Si l'on en croit Peter Bernstein (1992), c'est à partir de
1933 que l'on commença à mettre en doute la capacité des
spécialistes à prévoir correctement l'évolution des
cours sur les marchés financiers. Cette année-là, Alfred
Cowles, un professionnel de la bourse passionné par
l'économétrie de la finance, publia le fruit de ses recherches,
en vérité assez fortuites. Ayant été forcé
par la maladie à séjourner quelque temps dans un sanatorium des
Montagnes Rocheuses, il se donna pour tâche de trouver si les
professionnels de Wall Street possédaient un réel pouvoir de
prévision des cours boursiers.
Son travail1 fut publié dans l'un des premiers
numéros de la revue Econometrica (revue dont Cowles avait
participé à la fondation). Il montrait notamment qu'aucune des
publications conseillant l'achat d'actions qu'il étudia n'avait fait de
meilleures prévisions que celles qui auraient été obtenues
par pur hasard. Et aussi que les résultats des placements de vingt
compagnies d'assurance auraient pu être dupliqués en tirant au
sort les actions composant leurs portefeuilles. En conclusion, à la
question posée dans le titre de son article, « Les
prévisionnistes peuvent-ils prévoir ? », Cowles
répondait « cela est douteux ».
C'est seulement au cours des années 1960 que les
idées d'Alfred Cowles se répandirent dans le milieu
académique et reçurent une justification théorique et
validation empirique
rigoureuse (du moins pour l'époque)
1. La théorie des marchés efficients
En 1900 déjà, donc bien avant Cowles, Louis
Bachelier avait montré dans sa « Théorie de la
spéculation » que, sur un marché boursier, ni les acheteurs
ni les vendeurs ne peuvent réaliser des profits systématiques et
que les prix sur un tel marché suivent des marches aléatoires
(mais Bachelier n'avait pas utilisé ce terme). Plus tard, en 1934
Working établit qu'il n'y avait pas de corrélations entre les
variations successives des prix sur divers marchés. Kendall (1953)
devait obtenir des résultats semblables pour la Grande-Bretagne. Le fait
que les cours
1 FLORIN AFTALION 2008 La nouvelle Finance et la
gestion des portefeuille
Sous le titre : « Can stock market Forecasters forecast ?
« ( les prévisionnistes de wallstreet peuvent-ils prévoir ?)
»
12
Chapitre I
boursiers ne puissent pas être anticipés ne plut
pas du côté de Wall Street où existe toute une industrie de
«conseils aux investisseurs », fondée sur les
prévisions des « spécialistes ». Il troubla aussi de
nombreux économistes pour qui les cours des actions devaient
évoluer de manière à refléter les modifications des
forces de l'offre et de la demande et non de façon aléatoire ! Il
fallut attendre 1965 pour que Paul A. Samuelson expliquât que si les
cours étaient prévisibles (donc non aléatoires) des
positions pourraient être prises de manière à
générer systématiquement des gains. La prise de telles
positions rendrait les variations des cours aléatoires! La nature
aléatoire des cours boursiers ne prouve donc pas que les forces
économiques ne sont pas à l'ouvre mais, au contraire, qu'elles
fonctionnent très bien. Ainsi était née l'hypothèse
(ou la théorie) des marchés efficients (Efficient
MarketITypothesis ou EMIT) d'après laquelle toute l'information
disponible sur un marché est correctement utilisée par les agents
économiques. Pendant longtemps, cette théorie fut
synonyme de marche aléatoire.
1.2. L'approche des marchés efficients :
.
L'efficience est un concept à la fois majeur et
fortement controversé en Finance. Depuis la création des
marchés boursiers, les théoriciens ne cessent de prouver que les
cours boursiers suivent un rythme totalement aléatoire.
De leur coté, les intervenants affirment que ces
marchés connaissent une alternance de phases d'euphorie et de
dépression. Après plusieurs tentatives d'explication du
comportement des prix, il a été conclu que les cours suivent un
processus stochastique qu'on appelle « marche aléatoire ».
La théorie des marchés financiers
qu'épouse cette idée est née au début des
années 1960 des travaux pionniers de la finance moderne.
1L?origine de cette hypothèse se trouve dans la thèse
soutenue par Eugène Fama qui en 1965 publie un article dans le «
journal of finance » nommé « Efficient Capital Markets
».
Pour clarifier le débat, Tobin (1985) propose quatre
grandes formes d'efficience qui recouvrent les principales significations du
concept en économie et finance.
1(Etude de l'efficience des marchés
financiers. Applications au Tunindex 20 par Firas Baccar Institut des hautes
études commerciales de Carthage 2012, 2012)
13
Chapitre I
0 L'efficience informationnelle : Un
marché est efficient s'il traite correctement les informations
concernant les actifs. Par conséquent, si le marché est
efficient, il est totalement impossible de prévoir l'évolution
future des cours, car tous les événements connus ou
prévisibles sont déjà pris en compte dans le cours actuel.
Les variations futures ne peuvent donc qu'être la conséquence de
la diffusion d'informations nouvelles, par définition
imprévisible.
0 L'efficience fondamentale : le prix sur le
marché doit correspondre à la valeur économique du titre,
c'est-à-dire à la valeur actuelle des flux futurs auxquels la
possession du titre donne droit. Si le marché est efficient les
écarts entre le prix et la valeur fondamentale ne peuvent être que
transitaires.
0 L'efficience d'assurance totale : C'est la
forme la plus théorique de l'efficience. Un système de
marchés financiers est efficient s'il permet à tous les agents de
réaliser leurs plans de consommation compte tenu des ressources dont ils
disposent.
0 L'efficience fonctionnelle : C'est un
concept utilisé surtout en macro économie. Il mesure la
façon avec laquelle les marchés premiers drainent
l'épargne vers les meilleurs investissements.
1.3. L'émergence de l'hypothèse
d'efficience des marchés :
La définition de l'efficience n'est pas unique. Elle a
évolué au cours du temps, suite aux travaux empiriques
réalisées depuis le premier énoncé de la
théorie d'efficience des marchés financiers. En effet, certains
de ces travaux ont mis en évidence une série de contradictions
entre une première définition, théorique et relativement
rigide, posée par Fama (1965) et le comportement des marchés
financiers. Une série de réflexions amenée par ces
contradictions a conduit un. Certain nombre d'auteurs, tel Jensen (1978),
à revenir sur la théorie primaire et à l'assembler.
Louis Bachelier (1900), qui fut le premier à oser
effectuer une comparaison entre l'évolution des cours en bourse et le
marché au hasard annonçant que dans un marché efficient,
une prévision ne peut engendrer qu'un profit nul.
La définition de Fama s'apparente à celle-ci
« Un marché financier est dit efficient si et seulement si
l'ensemble des informations disponibles concernant chaque actif financier
coté
14
Chapitre I
sur ce marché est immédiatement
intégré dans le prix de cet actif. Sur un marché
efficient, dès qu'une information concernant un actif existe, le prix de
cet actif est instantanément modifié ».
En (1978), la définition de l'efficience
proposée par Jensen (1978) est plus précise : « Dans un
marché efficient, toute prévision dégage un profit nul
». Donc selon Jensen, sur un marché efficient, si les
différents frais associés à l'activité de
prévision tels que collecte d'informations, construction de
modèles, maintien d'une présence sur le marché ; sont
prises en compte sur ce marché, le profit sera nul. Cette
définition reconnaît le rôle social attaché à
l'activité de prévision. De ce fait, l'information ne s'obtient
pas sans coût, les prix ne reflètent donc l'information que
jusqu'au point où le coût, d'une nouvelle information
n'excède pas le bénéfice attendu.
En résumé, les imperfections de marchés
ont conduit à une reformulation de la théorie, qui se transforme
alors pour devenir celle-ci : « Sont réputés efficients, les
marchés sur lesquels les prix des actifs cotés intègrent
les informations les concernant, de telle manière qu'un investisseur ne
puisse, en achetant ou en vendant cet actif, en tirer un profit
supérieur aux coûts de transaction engendrés par cette
action ». Philippe Gillet1 (1999)
Donc, même si un investisseur bénéficie
d'une information privilégiée, il est incapable d'influencer le
marché, et de s'enrichir anormalement en se basant sur sa
stratégie d'information disponible. Cette stratégie sera à
tout moment reflétée dans le prix et l'investisseur n'aura pas
assez de temps pour en profiter. Ceci n'empêche qu'il existe des
investisseurs et analystes rationnels qui cherchent toujours des titres, dont
la valeur marchande s'écarte de la valeur intrinsèque et
dès qu'ils en trouvent, le prix est rapidement ajusté à
l'information grâce à des transactions effectuées sur le
titre.
1(Philippe Gillet (1999), « l'efficience des
marchés financiers », Economica, Paris, (1999), P35)
15
Chapitre I
1.4. Les conditions nécessaires à
l'efficience des marchés financiers :
L'hypothèse d'efficience des marchés financiers
implique la vérification de quatre conditions essentielles :
0 La libre circulation de l'information et la réaction
instantanée des investisseurs :
Pour que les prix intègrent instantanément
l'ensemble des informations disponibles, il est nécessaire que :
- l'information soit diffusée simultanément
auprès de tous les agents économiques.
- les agents économiques puissent traiter l'information
en temps réel et agir simultanément sur le marché en
fonction de cette information
En pratique il existe toujours un décalage entre la
diffusion et le traitement de l'information. Par conséquent, ce
décalage ne permet pas l'intégration instantanée de
l'information. Ce sont les petits porteurs qui sont les plus
lésés car ils reçoivent l'information en retard,
d'où ils sont considérés comme irrationnels et ceci rend
le marché inefficient.
0 La gratuité de l'information :
Les agents doivent avoir accès à toutes sortes
d'information sans que ceci engendre des coûts supérieurs de
gestion.
0 L'absence des coûts de transaction et d'impôt :
Les agents économiques peuvent hésiter à
investir et à désinvestir si les coûts de transaction ou
les taxes annulent le gain potentiel réalisable. Donc, et en
présence de coût de transaction, les agents n'agissent sur le
marché que lorsque le gain espéré couvre les frais de
transaction. Dans ce cas, seules les informations susceptibles d'avoir un effet
important sur les prix seront prises en compte par les investisseurs.
0 L'atomicité des investisseurs et la liquidité
:
Les agents économiques ne vont pas réaliser des
transactions sur les titres, si ces transactions elles mêmes, sont
susceptibles pour des raisons de liquidité de faire varier le prix des
titres.
16
Chapitre I
Aucun investisseur ne doit pouvoir être en mesure
d'influencer le marché par sa simple intention de vendre ou d'acheter
une masse importante de titres. En aucun cas, le prix de l'actif ne doit varier
pour des problèmes de liquidités.
1.5. L'efficience informationnelle:
L'idée d'efficience informationnelle1 des
marchés financiers, déjà contenue dans les travaux de
Bachelier, est probablement une des idées les plus
révolutionnaires que diffuse la théorie financière.
Principales formes de l'efficience
Suite à la définition de Fama, on distingue
trois différentes formes de l'efficience en fonction de la nature des
informations : déjà connues, présentes ou
privilégiées. On distingue alors :
a. La forme faible
La forme faible de l'inefficience stipule qu'il n'est pas
possible de profiter des informations passées concernant un actif
financier pour prévoir l'évolution future du prix de cet
actif.
Dans un marché efficient de sens faible, les
fluctuations du cours d'un titre suivent une marche aléatoire. Le prix
actuel d'un actif financier est totalement indépendant des informations
concernant ce titre, publiées dans le passé.
b. La forme semi-forte
La forme semi-forte de l'efficience stipule que les cours
boursiers réagissent instantanément à l'annonce
d'informations dès que celles-ci deviennent publiques. En d'autres
termes, les cours des titres incorporent toute l'information publique
disponible à leur sujet.
Il n'existe donc aucun décalage temporel entre le
moment où l'information est dévoilée et le moment
où celle-ci est intégrée dans le cours. Cette notion
d'instantanéité est expliquée, dans la pratique, par une
intervention immédiate des investisseurs. Ces derniers se portent
acheteurs et vendeurs de l'actif sur le marché et celui-ci trouve,
dès qu'une information apparaît, le niveau de prix
correspondant.
1(Etude de l'efficience des marchés
financiers. Applications au Tunindex 20 par Firas Baccar Institut des hautes
études commerciales de Carthage 2012, 2012)
17
Chapitre I
c. La forme forte
La forme forte de l'efficience prétend qu'il n'est pas
possible de tirer parti des informations non publiques concernant un actif
financier pour prévoir l'évolution future du prix de cet actif.
La forme forte de l'efficience stipule qu'aucun investisseur, y compris les
initiés (cadres supérieurs des entreprises, actionnaires
importants) ne peut réaliser de profits anormaux sur une base constante.
Selon cette hypothèse, les cours des titres sur le marché
secondaire reflètent toute l'information connue (publique ou
privée) à leur sujet. En d'autres termes, cette forme
prétend que la connaissance d'informations confidentielles susceptibles
d'affecter la valeur d'un actif financier lorsqu'elles seront
dévoilées ne permet pas à son détenteur de
réaliser un gain réel sur les marchés.
1.6 La spéculation est-elle
déstabilisantes ?
On a beaucoup débattu1 pour savoir si la
spéculation joue dans le sens de l'équilibre ou du
déséquilibre des marchés. Tout dépend, en fait, de
la période dans laquelle on se situe. En période calme.
la spéculation tend à être
équilibrante, les mouvements sur les cours de change ou de bourse
étant temporaires. Par exemple, si le prix d'une action baisse, et si
cette dépréciation est jugée temporaire, les
spéculateurs l'achètent, anticipant son redressement
ultérieur. Cette opération d'achat fait remonter le cours de
cette action. Il est clair que ces comportements spéculatifs,
destinés à réaliser des gains (ou à éviter
des pertes) en capital, ont un effet stabilisateur.
À l'inverse, en période de crise sur les
marchés, les anticipations changent de nature : les mouvements de
parités des monnaies ou de prix d'actifs financiers sont
considérés comme durables. En ce cas, les spéculateurs
jouent la poursuite de la hausse des monnaies fortes (ou des actions
orientées à la hausse) qu'ils cherchent à acheter, et la
poursuite de la baisse des monnaies (ou des actions) en baisse qu'ils cherchent
à vendre. Les opérations spéculatives sont alors
déstabilisantes car elles tendent à amplifier les mouvements des
taux de change et des prix d'actifs. Pendant ces périodes de tensions,
des sommes considérables sont échangées sur les
marchés (des changes ou de la bourse), et les cours des devises (ou des
actions) peuvent bouger de plusieurs points de pourcentage en une seule
journée.
1Les désordres de la Finance PLIHON, DOMINIQUE
crises boursières,corruption,mondialisation
18
Chapitre I
Il faut remarquer que toute opération de
spéculation appelle, quand elle est dénouée
(lorsqu'il y a prise de bénéfice), une
opération de sens inverse. Par exemple, le profit de change à la
baisse d'une monnaie se matérialise par le rachat de celle-ci
après sa dépréciation. En effet, le spéculateur
vend la monnaie dont il anticipe la baisse, et la rachète une fois que
cette baisse s'est réalisée. C'est pourquoi l'on assiste souvent
à des «reprises techniques» sur les monnaies attaquées,
au moment où les spéculateurs soldent leurs opérations
pour prendre leur bénéfice. Ces dénouements
d'opérations spéculatives contribuent aux mouvements de
« yoyo » qui caractérisent
!' Évolution des cours de change (ou des cours boursiers).
1.7. Globalisation financière et
spéculation :
Avec le processus de globalisation
1financière, la place de la finance dans l'économie
mondiale a changé. Dans le passé, la fonction du système
financier international était d'assurer le financement du commerce
international et des balances des paiements. Or les flux financiers
internationaux ont connu une progression explosive, sans commune mesure avec
les besoins de l'économie mondiale. Les chiffres sont éloquents:
d'après les estimations de la Banque des règlements
internationaux, la taille du marché des changes sur lequel les monnaies
nationales sont échangées entre elle a été
multiplié par trois de 1989 à 2001 ; cette
année-là, environ 1 500 milliards de dollars, soit
l'équivalent du PIB annuel de la France, ont transité chaque jour
par les marchés des changes dans le monde. Par ailleurs, sur ce
marché, les transactions induites par les opérations
financières sont cinquante fois plus importantes que celles liées
au commerce international de biens et services. L'interprétation de ces
chiffres est simple : la finance internationale suit désormais sa propre
logique, qui n'a plus qu'un rapport indirect avec le financement des
échanges et des investissements dans l'économie mondiale.
L'essentiel des opérations financières à l'échelle
de la planète consiste en des va-et-vient incessants, de nature
spéculative, entre les monnaies et les instruments financiers. Cette
évolution n'est pas surprenante. Keynes l'avait prédite lorsqu'il
écrivait dans le chapitre 12 de sa Théorie générale
(1956) : « le risque de la spéculation tend à
grandir à mesure que l'organisation des marchés financiers
progresse ».
1 Ibid.
19
Chapitre I
1.8. A quoi sert la bourse ?
On peut dénombrer cinq fonctions principales des
marchés financiers.
a. Mobiliser l'épargne
Une double concordance1 serait nécessaire
pour qu'une relation directe puisse s'établir entre un agent à
besoin de financement et un agent à capacité de financement : une
concordance de montant, et une concordance de durée. En pratique, cette
double concordance apparat impossible. En effet, tout d'abord, le potentiel
d'épargne d'un agent demeure très faible comparé à
la taille des investissements à financer. Par ailleurs, les
investissements exigent des financements de long terme alors que,
généralement, les épargnants préfèrent les
placements de court terme. Le marché financier permet de concilier les
besoins contradictoires des prêteurs et des emprunteurs. L'emprunt est
fractionné en un grand nombre de titres émis sur le marché
et de valeur unitaire faible. Ce fractionnement rend non seulement les titres
accessibles pour les épargnants, mais il leur permet aussi de
diversifier leur portefeuille afin de réduire leur exposition aux
risques encourus. Ce marché de l'émission d'actifs financiers est
appelé marché primaire. C'est le marché des
opérations d'appel public à l'épargne qui, seules,
procurent des financements aux émetteurs.
b. Fournir la liquidité
Les titres émis et achetés par les
épargnants peuvent être de long terme alors que, comme nous
l'avons mentionné, les épargnants ont une
préférence pour des placements de court terme. Le marché
doit alors permettre la liquidité des litres c'est- à -dire
donner la possibilité aux épargnants de revendre leurs titres
afin de retrouver leurs liquidités s'ils le souhaitent. En ce sens, le
marché assure une fonction de transformation de l'épargne courte
en financements de moyen et de long terme. Ce marché où se
négocient (ventes et achats) les titres déjà émis
est appelé le marché secondaire, et constitue la Bourse. C'est le
marché de cotation et donc d'évaluation continue des actifs
financiers.
Les cours qui sont déterminés sur le
marché secondaire traduisent l'opinion de l'ensemble des investisseurs
sur l'activité
(performance, stratégies, qualité de gestion..) des
entreprises
Marché primaire et marché secondaire sont bien
évidemment étroitement liés. Tout d'abord,
1Les désordres de la Finance PLIHON,
DOMINIQUE
20
Chapitre I
en cas d'augmentation de capital, le cours observé sur le
marché secondaire sert de référence pour déterminer
le prix des nouveaux titres émis sur le marché primaire. De plus,
le dynamisme du marché primaire repose sur une liquidité
suffisante du marché secondaire. Car seuls des épargnants
assurés de récupérer leurs fonds rapidement et dans des
conditions qui reflètent correctement la valeur de leurs titres,
accepteraient de souscrire aux différentes émissions.
c. Fournir de l'information
Le marché financier doit fournir l'information
nécessaire sur la qualité des émetteurs. Cette information
est livrée soit par les émetteurs eux-mêmes (au moment de
l'émission, périodiquement par la suite), soit par des agences de
notation (rating) qui évaluent en permanence la qualité des
émissions en leur attribuant une note. Cette information publique est
intégrée aux prix des actifs au fur et à mesure qu'elle
est diffusée. La qualité de la diffusion de l'information (selon
le critère de transparence) conditionne
l'efficience du marché. Si elle est suffisamment large
et rapide, les investisseurs peuvent plus aisément orienter leur
épargne vers les projets les plus rentables relativement à leur
risque, et le financement de l'économie en est d'autant plus
efficace.
d. Faciliter la restructuration des
entreprises
La Bourse fournit un cadre particulièrement
adapté pour la restructuration des entreprises. Deux techniques
principales y sont largement utilisées. Une première consiste,
pour une entreprise, à négocier avec les actionnaires principaux
d'une autre entreprise, cotée et convoitée, le rachat de leurs
blocs de titres en dehors du marché. Toutefois, dans un souci
d'équité entre les actionnaires (petits et gros), en cas de
succès de la négociation, le nouvel actionnaire majoritaire
s'engage, sur les quelques séances de Bourse suivant l'opération
(dix dans le cas français), a racheter sur le marché tous les
titres mis en vente au cours (prix) d'échange du bloc de titres. C'est
le principe de la garantie de cours.
21
Chapitre I
Une seconde technique consiste a lancer une
OPA1 (offre publique d'achat) ou une OPE (offre publique
d'échange). Par une OPA, une entreprise (I 'entreprise prédatrice
ou raider) annonce publiquement aux actionnaires d'une autre entreprise
cotée (l'entreprise cible) qu'elle est disposée a acquérir
leurs titres a un prix donné. Ce prix comprend
généralement une prime par rapport au prix observé sur le
marché pour inciter les détenteurs des actions cibles a
répondre é l'offre. Mais, compte tenu de la taille des
entreprises cibles, les rapprochements se réalisent le plus
généralement par échange d'actions (OPE). L'entreprise
absorbante émet, alors des actions nouvelles qui sont remises aux
actionnaires de l'entreprise absorbée en remplacement des anciennes
actions qui sont détruites. En résumé, un achat par OPA se
paie en espèces alors qu'un achat par OPE se paie en titres. Lorsqu'une
offre a, an préalable, recueilli l'accord de l'entreprise cible, elle
est qualifiée d'amicale. Dans le cas contraire, elle est
considérée comme inamicale ou hostile. Dans ce cas, l'entreprise
cible peut faire appel a un « Chevalier blanc » pour
contrer l'offre. Celui-ci tentera de la faire échouer soit en
surenchérissant sur l'offre hostile, soit en Souscrivant a une
augmentation de capital qui lui est réservée .
d. Contrôler les entreprises
émettrices
Le marché financier contrôle en permanence
l'activité des entreprises et les décisions de leurs dirigeants.
La sanction par le marché d'une mauvaise gestion peut alors prendre deux
formes. il peut y avoir une baisse du
cours du titre de l'entreprise concernée gt les actionnaires sont alors
incités a mieux surveiller les dirigeants, et éventuellement a
les évincer. Elle peut aussi se traduire par le lancement d'une OPA ou
OPE sur l'entreprise, par un prédateur qui généralement
s'empresse d'évincer l'équipe dirigeante en place. On
considère en général, dans les deux cas, que le
contrôle de l'entreprise par le marché incite les dirigeants
à mieux gérer leur entreprise. Produits qui y sont d'abord
expérimentés avant de rejoindre éventuellement un
marché organisé.
1Les désordres de la Finance PLIHON,
DOMINIQUE
22
Chapitre I
23
Chapitre I
Conclusion chapitre I
L'hypothèse de l'efficience du marché est une
théorie fondamentale sur laquelle se base la théorie
financière.
Nous avons vu que La théorie de l'efficience suppose
que les cours doivent refléter à tout instant l'information
disponible sur le marché, l'efficience est donc basée sur la
nature de l'information et le comportement des investisseurs vis-à-vis
de cette dernière.
Et aussi nous avons trouvés que cette hypothèse
d'efficience des marchés compte des degrés, du marché
faiblement efficient au marché parfaitement efficient, et afin de
mesurer ces degrés on procède à des tests pour juger de
leur réalisation.
Et pour que la théorie soit vérifiée,
l'efficience requiert des conditions très strictes à savoir la
rationalité des investisseurs, la libre circulation de l'information, la
liquidité du marché, etc. Or en réalité ces
conditions sont rarement réunies, car si une fois une des condition
n'est pas vérifié le prix sera affecté.
C'est pour cela nous allons essayer de savoir comment mesurer
le degré d'efficience d'un marché financier dans les chapitres
suivantes.
24
Chapitre II
25
Chapitre II
Chapitre II : Tests et analyses sur l'efficience des
marchés financiers
Section I : les différents tests sur
l'efficience du marché
1. présentation des tests :
1.1 Les tests sur séries temporelles
Les études sur séries temporelles
destinées à tester la nature non prévisible des cours
boursiers et l'impossibilité de « battre les marchés
» se multiplièrent au cours des années
19501. Plusieurs de leurs auteurs cherchèrent à mettre
en évidence des configurations de cours pouvant signaler des
retournements de tendance. À leur surprise, aucune relation entre
variations passées et futures des cours ne semblait exister.
Malgré la puissance de calcul apportée par les premiers
ordinateurs à la recherche en finance, la prévision restait un
exercice absolument stérile.
Les chercheurs travaillant sur l'imprévisibilité
des variations des cours boursiers étaient préoccupés par
l'éventuelle pertinence des méthodes d'analyse technique (ou
chartisme). Si, comme le pensent les praticiens de ces méthodes, les
cours des actions évoluent en suivant des tendances, des
hausses devraient avoir tendance à succéder à des hausses
et des baisses à des baisses. Bien sûr, dans un simple jeu de pile
ou face apparaissent des séries plus ou moins longues de piles ou de
faces (une telle série est appelée run en anglais). Il est
possible dans ce cas de calculer a priori les distributions de
probabilité de séries de 1, 2 ou, en général, de N
piles ou de N faces successifs. Dans le cas des mouvements boursiers, si des
tendances existent véritablement, nous devrions observer des
séries de hausses (ou gains) ou de baisses (ou pertes)
consécutives, en moyenne plus longues que ce que prévoit le
hasard. Fama (1965), par exemple, a compté les runs des gains et des
pertes des 30 actions composant l'indice Dow Jones pour des observations
portant sur un, quatre, neuf et seize jours. Il a trouvé qu'en moyenne
le hasard devrait produire une moyenne de 760 runs de gains ou pertes
quotidiennes, alors qu'il en a observé 735. Pour des périodes
d'observation de quatre, neuf et
1 FLORIN AFTALION 2008 La nouvelle Finance et la
gestion des portefeuilles
26
Chapitre II
seize jours les nombres moyens de runs observés est
également proche de ce que veut le hasard et les différences qui
apparaissent sont trop faibles pour être exploitables. Si des tendances
existent, elles sont trop peu marquées pour qu'il soit possible de les
mettre à profit,
compte tenu en particulier des coûts de transaction.
L'application de filtres à des données
historiques constitue une autre forme de test d'efficience. Ce type de
méthodes consiste à définir des règles d'achat ou
de vente telles que « acheter une action si son cours s'est
apprécié de x % par rapport à un plus bas
précédent et la revendre (et prendre une position courte) lorsque
son cours s'est déprécié de x % par rapport à un
plus haut précédent ». Différents chercheurs ont
trouvé que, pour des valeurs de x (le pas du filtre) très
faibles, des gains apparaissent à long terme. Un pas de 0,50 % est
profitable pour Fama et Blume (1966). Ce pas peut être supérieur
sur des marchés peu liquides. Dans tous les cas, les profits
théoriques réalisés sur des données historiques
seraient plus que compensés par les coûts de transaction
engendrés par le grand nombre d'Opérations d'achat ct de vente
devant être exécuté avec de telles stratégies
L'ensemble de ces tests semblait montrer, compte tenu des
technologies économétriques existant à l'époque,
que la variation future d'un , cours ne dépend pas de son passé
(ou en dépend trop peu pour permettre la réalisation de
gains systématiques). Dans la définition selon
laquelle un marché est efficient si les prix qui s'y forment
reflètent instantanément toute l'information
disponible, cette dernière n'est constituée que des
cours passés. Il était admis vers le milieu des années
1980 que les marchés étaient faiblement efficients. Il restait
à valider l'efficience par rapport à d'autres types d'information
tels que les annonces d'opérations financières ou de
bénéfices que fait une firme ou d'autres informations qu'elle
génère.
Auparavant i1 nous faut évoquer les travaux de Lo et
McKinley (1990)1 représentatifs d'une nouvelle
génération d'études sur l'EMH. Ces auteurs ont
estimé les coefficients d'auto-corrélation d'indices construits
à l'aide de tous les titres contenus dans la base de données
CRSP. Sur la période juillet 1962 à janvier 1987 avec des
observations hebdomadaires, ils
1Lo A.W et AC Mackinley,1990 « when are
contrarian Profits Due to Stock Market Overreaction» Review of Financial
Studies 175-208
Chapitre II
trouvent que 1e coefficient d'ordre un d'un indice
équipondéré est de 0,296 (il signifie qu'environ 9 % de la
variance des rentabilités est prévisible ; ce pourcentage est
encore plus élevé si l'on tient aussi compte des coefficients
d'auto-corrélation d'ordres deux et trois). En revanche, un indice
construit à l'aide des mêmes titres mais pondéré par
leurs capitalisations, n'a puisqu'un coefficient d'auto-corrélation
d'ordre un de 0,074 n'expliquant plus que 0,5 % des rentabilités
futures. Pour les titres individuels, ces auteurs retrouvent les coefficients
négatifs et non significatifs dont fait état la
littérature plus ancienne. Ils résolvent ce qui apparaît
comme un paradoxe en invoquant des effets croisés entre titres, les
variations des cours des actions à forte capitalisation
précédant celles des actions à petite capitalisation
négociées de façon peu fréquente. Cependant, Lo et
MacKinley ne donnent pas d'explication convaincante de la cause des
auto-corrélations croisées.
1.2 Les études d'événements
L'étude de la forme semi-forte de l'efficience
nécessite la mise en oeuvre ~ de tests beaucoup plus complexes
que ceux rencontrés plus haut. Il s 'agit ' le plus souvent de ce que
les
chercheurs appellent des « études
d'événements ».
«' Typiquement, de telles études portent sur les
effets d'annonces telles une: dividendes, bénéfices,
fusions/acquisitions, distributions d'actions gratuites. Sur un marché
efficient, et indépendamment d'autres effets, les cours des actions
devraient s'ajuster au moment où ces annonces sont
faites (ou avant si elles sont anticipées par les
analystes) pour ne plus en être, affectés
ultérieurement.
A priori, trois cas d'ajustement des cours à la suite
d'une annonce sont envisageables : celui de l'ajustement
instantané après avoir eu lieu l'annonce n'a plus
d'effet sur la variation des cours_ celui de l'ajustement progressif
et celui de la sur-réaction avec retournement
ultérieur. Alors que le premier est Conforme à ce qui doit se
passer sur un marché efficient, les deux derniers ne le
sont pas. Ils correspondent soit à une incorporation lente de
l'information dans les cours, soit à leur prise en compte excessive
suivie d'une correction.
27
Pour observer la réaction d'up cours à une annonce,
la difficulté consiste à éliminer les autres
28
Chapitre II
sources de variations possibles. Comme dans chaque cas
particulier les mouvements des cours dus aux annonces sont relativement
faibles par rapport aux mouvements de l'ensemble du
marché, il faut conduire de telles études sur un grand
nombre de titres de façon à magnifier par leur cumul les effets
recherchés. Dans ce cas, comme les annonces n'ont pas tout lieu à
une date unique, il faut « caler » les observations par rapport
à la date t= 0 de l'annonce observée. Pour éliminer le
« bruit » constitué par les variations du
marché, il est également nécessaire de représenter
non les variations des cours mais uniquement leur partie
spécifique.
Celle-ci est estimée par l'application du
modèle de marché qui permet le calcul des
variations spécifiques se produisant à chaque date et leur cumul
pendant les périodes ayant précédé et suivi
l'annonce.
Les conclusions pouvant être tirées des
nombreuses études d'événements conduites selon 1a
méthodologie que nous venons de décrire soutiennent et renforcent
l'hypothèse de l'efficience des marchés,
puisqu'elles montrent que les annonces ne sont pas suivies de
corrections ou d' ajustement ultérieurs significatifs. L'implication de
telles conclusions est qu'aucun gain systématique ne peut être
réalisé grâce aux recommandations des analystes financiers
qui ne disposent que de l'information publique obtenue au moment des
annonces.
2. Les performances des professionnels
L'un des corollaires de l'hypothèse de
l'efficience1des marchés est qu'il est impossible de
réaliser des gains systématiquement supérieurs à
ceux qu'implique le modèle pertinent de formation des
rentabilités. Les résultats obtenus par deux catégories de
professionnels peuvent être examinés sous cet angle : les
gestionnaires de portefeuilles et les analystes financiers.
2. 1. Les gestionnaires
Sharpe a calculé le ratio qui porte son nom pour 34
fonds actions sur la période 1944-1963, et a trouvé qu'en moyenne
celui-ci est inférieur au ratio de Sharpe de l'indice Dow Jones (soit
0,633 contre 0,667). Il en a conclu que l'ensemble de ces fonds ont des
performances inférieures à celles du marché. Comme nous
allons le voir plus loin, Sharpe a également
1FLORIN AFTALION La nouvelle Finance et la gestion des
portefeuille
29
Chapitre II
montré sur le même échantillon que les
classements des performances des fonds ne présentent aucune
stabilité au cours du temps, autrement dit, que les performances
passées n'ont aucune valeur prédictive.
Peu de temps après, Jensen (1968 et 1969)1 a
étudié un échantillon de 115 fonds sur la période
1955 à 1964. Il a montré, en appliquant le modèle
d'équilibre des actifs financiers (MEDAF) avec l'indice S & P 500
comme représentatif du marché, que 39 fonds seulement
possédaient un alpha (ou indice de Jensen) positif, un seul étant
statistiquement différent de zéro, alors que 76 fonds avaient 1m
alpha négatif dont 14 étaient significativement différents
de zéro. Cet auteur en a conclu que dans l'ensemble la: gestionnaires de
fonds ne possèdent pas la capacité de choisir
opportunément les actions dans lesquelles ils investissent (donc de
battre le marché par sélection ou stockpicking). Cependant,
l'étude de Jensen reste muette quant à la capacité des
gestionnaires à battre le marché en effectuant du « market
timing », c'est-à-dire en modifiant opportunément les
bêtas de leurs portefeuilles.
Depuis que Sharpe et Jensen, les pionniers du domaine, ont
publié leurs travaux, de nombreuses autres études sont venues en
général confirmer et parfois infirmer leurs conclusions. Ces
études ont, en particulier, étendu les mesures de performance
à d'autres marchés comme le marché français,
introduit des méthodologies nouvelles affinant les techniques mises en
oeuvre dans les années 1960 ou soulevé des problèmes qui
n'avaient pas
été identifiés comme tels par Sharpe ou
Jensen.
D'après les travaux les plus récents, il
semblerait qu'au moins certains gestionnaires de mutualfunds soient capables de
faire du stock picking profitable. D'après Chen, Jegadeesh et Wermers
(2000), les actions achetées par les fonds de leur échantillon
surperforment ceux qui sont vendus. Cependant, compte tenu de divers
coûts, ces opérations ne se traduisent pas par des avantages du
côté des investisseurs. Elles mettent seulement en évidence
une faible et de
ce fait inexploitable inefficience des marchés
boursiers.
Depuis les travaux de Treynor et Mazuy (1966)2 puis de
Henriksson et Merton (1981), il était
1 Jensen M.C 1968 « The performance of Mutual
Funds in the periode 1954-1964 « Journal of business 42, 167_247
2Treynor et Mazuy 1966 « Can Mutual Funds Outgess the Market ?
»,Harvard Business Review 43 63-75
30
Chapitre II
acquis que les gestionnaires de fonds sont incapables de
pratiquer systématiquement des opérations de market timing
gagnantes. Cuthbertson, Nitzsche et OSullivan confirment ce
résultat en appliquant une méthode non paramétrique.
D'après ces auteurs, au Royaume-Uni, seuls 1,5 % des fonds pratiquent un
market timing positif alors que 10 à 20 % en obtiennent
des résultats négatifs (c'est-à-dire des pertes) !
2.1.1. Le biais du survivant
Vers la fin des années 1980, des chercheurs ont
remarqué que les mesures de performances publiées
jusque-là souffraient d'une grave distorsion. Elle fut signalée
pour la première fois par Grinblatt et Titman (1989)1. Ces
auteurs ont montré que le fait de travailler sur des ensembles de fonds
ayant survécu pendant toute une période de
référence éliminait des calculs les fonds ayant disparu
pendant la période considérée, probablement à la
suite de médiocres résultats provoquant le retrait des
investisseurs. Il est donc permis de penser que les fonds disparus avaient des
performances inférieures à celles des fonds survivants,
d'où l'existence possible d'un biais du survivant
Il s'ensuit que si l'hypothèse de la disparition au cours
du temps des fonds les moins performants s'avère exacte, l'estimation de
la performance des fonds_ survivants doit être corrigée de celle
des fonds disparus. Plusieurs auteurs ont procédé à ce
type de correction. En termes de rentabilité, elle est sur 1e
marché américain de 1,4 % par an pour Malkiel (1995), de 0,9 %
pour Elton, Gruber et Black (1993), tandis qu'en France, elle serait de
O,51-0,56 % selon Bergeruc (1999) et de 1,52 % selon Aftalion (2001). Les
surperformances des fonds survivants par rapport aux fonds disparus
apparaissent également lorsque d'autres mesures telles que le ratio de
Sharpe sont prises en considération.
Compte tenu des corrections du biais du survivant, les
très nombreuses études portant sur les performances de
gestionnaires et couvrant différèrentes époques et
différents marchés sont quasiment unanimes: en moyenne, la
gestion collective ne produit pas de meilleures performances que les
marchés dans leur ensemble (un portefeuille constitué de tous les
fonds d'lm marché ne « bat » pas les indices de ce
marché) ; en tenant compte des frais de
1Grinblatt et Titman 1989 « mutual Fund
Performance :AN analysis Quarterly Portfolio Holding « , Journal of
Business ,62, 393-416
31
Chapitre II
gestion elle produit même des résultats
inférieurs à ceux des indices. De tels résultats sont
conformes à ce que laisse prévoir l'hypothèse des
marchés efficients.
2.1.2. La persistance des performances
Les mesures moyennes des performances de tous les fonds
présents sur un marché ne constituent pas un critère
suffisant pour éventuellement rejeter l'hypothèse de
l'efficience1. A priori, il est en effet possible que certains fonds
génèrent régulièrement des résultats
meilleurs que ceux de la moyenne de leurs concurrents, alors que d'autres
obtiennent le plus souvent des performances inférieures à cette
moyenne. Même si dans ce cas la moyenne des performances n'est pas
différente de celle d'un indice représentatif, le fait que des
gestionnaires puissent systémiquement « battre le
marché » invaliderait la notion d'efficience des
marchés.
Pour vérifier s'il existe ou non des gestionnaires
capables de battre systématiquement le marché, il convient de se
donner d'abord .une méthode de mesure de performance. Il faut ensuite
classer les fonds d'un ensemble donné selon ce critère, au cours
d'une période de référence. Enfin, il faut vérifier
s'il existe bien une tendance à ce que les performances se
répètent au cours d'une période ultérieure.
Mais comment décider si une telle tendance existe
bien ?
Une première catégorie de
méthodes applicable ici consiste à classer les fonds selon les
rentabilités obtenues au cours d'une période donnée, puis
à mesurer les rentabilités de portefeuilles constitués
à l'aide des fonds de différents quantiles au cours de la
période suivante. Constater des différences significatives et
répétées entre les performances des fonds des quintiles
supérieurs par rapport aux performances des fonds des quintiles
inférieurs signifie qu'il est possible de battre systématiquement
le marché en recombinant régulièrement un portefeuille,
afin qu'ils soient toujours formés des fonds du quintile aux
performances supérieures de la période antérieure.
1Test de BROWN ET GOETZMAN (1995) « florin
aftalion la nouvelle finance »
32
Chapitre II
II est également possible c'est une
deuxième classe de méthodes d'effectuer des classements
selon un critère de performance quelconque & (rentabilités,
ratios de Sharpe ou autres) puis de vérifier à l'aide de
coefficients de corrélation de rang de Spearman ou de Kendall s'il
existe une : relation entre
les ordres de deux classements successifs.
Une troisième classe de
méthodes consiste à regarder pour chaque fonds " et pour deux
périodes successives, si sa performance se situe au-dessus ou '
au-dessous de celle de la médiane des fonds. Un fonds
donné est classé comme « gagnant »
d'une période dans le premier cas et de « perdant
» dans le second .Des méthodes statistiques existent pour
tester si les performances de la première période Sont
indépendantes de celles de la seconde.
En étudiant la persistance des performances, une
attention particulière doit être apportée à la
question des styles de gestion. Il existe aujourd'hui de nombreux fonds
affichant un style (growth, value, petites capitalisations en sont des
exemples) ou un secteur bien définis. Nous avons vu que pendant des
périodes de plusieurs années, tel style peut avoir de meilleures
performances que tel autre. Les performances des fonds peuvent donc se
distinguer à cause de leur style sans que l'on doive remette en cause
l'efficience des marchés ou les compétences des gestionnaires.
2.2. Les analystes
Les analystes financiers constituent une autre
catégorie de professionnels dont 1e rôle est de
conseiller les investisseurs. Après avoir
interprété les informations brutes fournies par les firmes, ils
peuvent soit publier des estimations de
bénéfices futurs, soit afficher des recommandations telles que:
acheter, surpondérer, conserver, sous-pondérer, vendre. Certains
d'entre eux publient également des listes de titres qu'ils recommandent
à l'achat. Sur un marché efficient, les investisseurs peuvent-ils
réaliser des surperformances en suivant les
conseils des analystes ?
Des études, moins nombreuses que celles
consacrées aux performances des gestionnaires de fonds, leur ont
été consacrées. Elles arrivent à des conclusions
divergentes sans doute parce
qu'elles se fondent sur des méthodes d'investigation
différentes.
33
Chapitre II
Rappelons d'abord que l'idée d'efficience des
marchés trouve son origine dans l'article de Cowles intitulé
« Can Stock MarketForecastersForecast ? ».
Depuis, de nombreux travaux ont semblé montrer que les
prévisions des analystes ne sont pas « rationnelles
» (les analystes commettraient des
erreurssystématiques, c'est-à-dire qu'elles ne leur
serviraient pas à corriger leurs prévisions). Mais les
prévisions des analystes ne sont toutes faites ni au même
moment ni sous la même forme. De plus, des
difficultés économétriques, dues au fait
que les erreurs d'un analyste donné sont corrélées dans le
temps et corrélées avec celles d'autres analystes, rendent les
interprétations malaisées. En appliquant la méthode des
moments généralisés, Keane et Runkel (1998)1 se
singularisent en estimant que les prévisions des analystes ne sont
pas biaisées et qu'elles sont raisonnablement
précises.
Les auteurs d'une étude plus récente
publiée initialement en 1995, sont en désaccord avec ce dernier
point. Ils considèrent les prévisions trimestrielles des
analystes (consensus earningforecasts) portant sur les
bénéfices d'un ensemble (changeant) d'environ 1 200
sociétés de 1973 à 1998. Ils trouvent qu'en moyenne
l'écart entre les prévisions et les résultats
déclarés par les firmes est de 42 % (et ces
résultats ne se sont pas améliorés au cours du
temps) ; il s'ensuit qu'il n'existe qu'une chance sur 170 pour que
l'écart entre une prévision et une réalisation soit
inférieur à 5 % pendant quatre trimestres
consécutifs. Ces conclusions sont pourtant contestées par Brown
(1996)2 qui trouve que les bénéfices prévus ne
sont pas trop élevés (par rapport aux réalisations) et,
surtout, qu'ils sont plus précis que ceux résultant d'un
modèle naïf (le prochain bénéfice sera égal au
dernier). En admettant que les prévisions des analystes soient peu
précises et même biaisées, cela ne signifie pas pour autant
que les marchés sont inefficients. Le vrai test
consiste à vérifier si, en suivant leurs recommandations, il est
possible de les « battre systématiquement
».
La majorité des résultats portant sur les
prévisions des analystes que nous venons de citer laisse penser que
les marchés sont efficients et qu'il n'est pas possible
d'utiliser avec profit
des informations après leur publication.
1 Keane etRenkel 1998 « Are Financial Analyst
`Forecasts of Corporate Profits Rational?» Journal of Political Economy
,768-805
2 Brown LD 1996 « Analyst Forecasting Error and
There Implication for security Analysis :An Alternative Perspective « ,
Financial Analyst Journal, janvier-février
34
Chapitre II
Pourtant, dans un travail fort complet et original,
Womack (1996)1 a étudié l'évolution
des cours boursiers qui se forment à la suite de recommandations d'achat
et de vente d'analystes (au cours des années 1989 à 1990). L'une
de ses principales conclusions est la suivante : la rentabilité
immédiate (positive ou négative) suivant une recommandation est
importante, alors que peu de recommandations coïncident avec de nouvelles
informations publiques. Les investisseurs réagissent aux annonces des
analystes, alors que les informations dont se servent
ceux-ci étaient déjà connues.
Une autre des conclusions de Womack est que
les réactions des prix à une recommandation peuvent se prolonger
pendant encore six mois. De plus, elles sont dissymétriques. S'agissant
d'une recommandation d'achat, la moyenne des réactions immédiates
(dans les trois jours) est de + 3 % ; elles sont de 4,7% pour les
recommandations de vente 1. Plus curieux encore : dans les mois qui suivent les
annonces, les cours (« nettoyés » des effets d'autres
informations) continuent la tendance déclenchée par les
recommandations. Lorsque celle-ci est positive, les cours augmentent encore en
moyenne de 2,4 % au cours du mois suivant. Lorsqu'elle estnégative, une
baisse des cours 9,1% se produit au cours des six mois suivants.
Dernière observation : l'ensemble des réactions constatées
au cours de ces six mois suivant des annonces ne sont pas réversibles
(les cours ne changent qu'à la suited'autres informations).
Les faits constatés par Womackne sont pas
compatibles avec la notion d'efficience. Il faut attendre
jusqu'à six mois2 (sans compter le temps nécessaire
pour que les annoncesd'une firme soient interprétées et
publiées par un analyste) pour qu'une information soit incorporée
dans un cours
1Womak K 1996 « Do Brokerage Analysts
Recommendations Have Investment Value ? » , Journal of Finance 137-167
2 WOMAK veut dire qu'il y a un décalage de
temps entre la publication d'annonce et l'interprétation des
analystes
35
Chapitre II
3. Déconnexion entre la sphère réelle
et la sphère financière :
Les marchés financiers tendent vers l'efficience
1sans toutefois l'atteindre totalement. En effet, l'hypothèse
de l'efficience reste une situation idéale, optimale et
théorique.
En fait, la vérification des conditions
nécessaires à l'efficience des marchés
précitées dans le premier chapitre n'est pas du tout
évidente en réalité et ne sont pas toujours parfaitement
réunies. En effet, les investisseurs ne sont pas totalement rationnels,
les coûts de transaction ne sont pas nuls, l'information n'est pas
totalement gratuite, elle ne circule pas d'une manière aussi rapide que
la théorie le prévoit.
Remise en cause de la théorie de l'efficience :
Une théorie difficilement applicable :
La théorie de l'efficience des marchés financiers
est une théorie difficilement applicable, en effet plusieurs chercheurs
ont montré qu'il existe des difficultés, voire des contradictions
qui remettent en cause la théorie de l'efficience.
C'est à partir des années 1980 que des
résultats empiriques ont commencé à jeter un doute sur
l'hypothèse d'efficience. En effet tout ordre passé sur le
marché donne lieu à des coûts de transaction et à
une fiscalité ; cependant JENSEN souligne que l'existence de ces
coûts n'empêche pas la réalisation d'un marché
efficient.
Mais les conditions les plus improbables à
réaliser sont celles relatives à l'information, en effet pour
Julien TURBE, Jean-Philippe DEMON (2001), le problème se pose dans la
gratuité de l'information et sa disponibilité qui est en pratique
difficile à transmettre à tous les investisseurs au même
instant.
Un autre problème soulevé par ces
théoriciens et qui traite de l'hypothèse
d'homogénéité des agents, puisque le marché
boursier est composé des investisseurs et des spéculateurs, qui
n'ont pas les mêmes capacités d'interprétations face
à des événements très techniques alors que cette
théorie se fonde sur le fait que l'information soit
compréhensible pour tous dans le but d'être
interprétée de la même manière.
1FirasBaccar 2012 Etude de l'efficience des
marchés financiers. Applications au Tunindex20 Institut des hautes
études commerciales de Carthage
36
Chapitre II
Selon ces théoriciens, les investisseurs peuvent avoir
un comportement différent face aux mêmes informations selon leur
besoin de liquidité, et leurs propres interprétations
personnelles.
En effet, les hypothèses qui assurent le bon
fonctionnement du marché financiers, sont généralement
difficiles à vérifier en pratique, et ce suite aux comportements
des agents et au processus lié à l'information.
Mécanismes remettant en cause la
théorie
a. La remise en cause de l'hypothèse de la
gratuité et de la disponibilité de l'information :
L'hypothèse de la gratuité de
l'information1 signifie que les prix reflètent toute
l'information. Or en réalité, cette hypothèse n'est pas
vérifiée suite aux coûts de collecte et de traitement de
l'information.
Grossman et Stiglitz (1980)2, supposent que dans un
marché financier il existe deux catégories d'agents :
Des agents informés qui achètent une information
à un certain coût, et d'autres non informés qui observent
seulement les prix. Ainsi les informations vont être
transférées aux agents non informés à travers les
prix, puisque le prix reflète toutes les informations disponibles.
Ceci implique que chaque agent informé jugera inutile
de perdre de l'argent dans l'acquisition de l'information que d'autres agents
qui ne font qu'observer auront de toute façon, et donc si tous les
agents informés font de même ils risquent de prendre des
décisions à travers des prix qui ne contiendront aucune
information.
b. L'hypothèse d'anticipations rationnelles : les
différentes insuffisances
1Ibid
2Grossman et Stiglitz 1980 « On the Impossibility
of Informationally Efficient Market «,American Economic Review
,70,393-408.
37
Chapitre II
Selon la définition de la théorie d'efficience,
les agents doivent être rationnels dans leurs comportements et leurs
anticipations, c'est-à-dire ils prennent leurs décisions et
forment leurs anticipations en se basant sur l'ensemble des informations
disponibles.
Or, en réalité, le comportement des
investisseurs n'est souvent pas rationnel et ce pour plusieurs raisons comme le
besoin de liquidité et la non compréhension du fonctionnement du
marché.
L'existence des investisseurs irrationnels a été
mise en évidence aux Etats Unis par Black (1986) et les
conséquences de leur présence ont été plu
particulièrement étudiées par Delong, scleifer, Summers et
Waldman (1990). En France, Alamagny (1993), qui définit ce type
d'investisseurs comme « des agents non informés ou pressés
dont la demande de titres est aléatoires » montre que les
investisseurs irrationnels sont responsables d'environ 20% de la
volatilité excessive des rentabilités.
Les anomalies des rendements des cours
boursiers
À partir du début des années 1980
1se sont accumulées sur les marchés d'actions des
études décrivant des cours inefficients (ou des
opportunités d'arbitrage inexploitées). S'agit-il d'exceptions
circonscrites à des phénomènes particuliers, restés
certes sans explication satisfaisante, mais ne pouvant être
généralisées elles ont été qualifiées
d'anomalies. Si elles ont troublé quelques esprits, ces anomalies n'ont
pas véritablement mis en cause l'hypothèse de l'efficience.
Plusieurs auteurs ont soulevé un certain nombre
d'aspects du comportement des prix des actions en bourse qui semblent, à
prime abord être incompatibles avec l'hypothèse d'efficience. En
effet, plusieurs anomalies sont à l'origine du phénomène
des variations excessives ou subites des rendements boursiers. Nous en citons
quelques unes :
* L'effet janvier : L'effet changement de
mois est attribué au fait que les titres enregistrent des rendements
plus élevés lors des changements de mois,
généralement le dernier jour du mois et les trois premiers jours
du mois suivant. Plusieurs études ont mis en évidence cet effet,
telles que celles de ARIEL2 (1987), PENMAN 21987).
1 FLORIN AFTALION La nouvelle Finance et la gestion
des portefeuille
2R.Ariel (1987), « A monthly effect in stock
returns », journal of Financial economics, vol 18, n°1
38
Chapitre II
* L'effet weekend : L'effet weekend est
appelé aussi effet jour, effet lundi et l'effet d'un autre jour a
suscité un intérêt certain. De nombreuses études
révèlent un effet weekend à la bourse
caractérisé par un rendement moyen journalier différent.
De manière générale, le lundi admettrait un rendement
moyen faible, voire négatif, alors que le rendement moyen quotidien le
plus élevé surviendrait le mercredi ou le vendredi. Cet effet se
traduit dans tous les cas par une rentabilité faible ou négative
en début de semaine compensé par une rentabilité plus
importante en milieu ou fin de semaine.
* L'effet taille : L'effet taille a
été mis en évidence sur différentes places
financières tels que le marché américain et le
marché parisien, BANZ1 (1981) a mis en évidence
l'existence d'un effet taille sur la bourse de New York au cours de la
période 19361975.
En effet, il a montré que les firmes de petites tailles
ont des rendements ajustés pour le risque, significativement
supérieurs à ceux des firmes de grande taille.
Ø Il existe trois qualifications qu'on peut mentionner.
Premièrement, une fois qu'on tient compte des coûts de
transaction, il n'est pas évident qu'on puisse profiter de ces
anomalies. Deuxièmement, la taille des anomalies a diminué depuis
leur découverte. Troisièmement, on ne tient pas compte de primes
de risque éventuelles. Par exemple, il est clair que les petites
sociétés peuvent être plus risquées que les grandes
sociétés. Le rendement plus élevé pourrait
être une compensation pour ce risque, parfaitement compatible avec une
théorie de détermination des prix qui tient compte de primes de
risque.
2 S.H Penman (1987), « the distribution of
earning news over time and seasonalties in aggregate stock market »,
journal of Financial Economics, vol 18, juin
3 R.W Banz (1981), « the relationship between
return market value of common stock », journal of financial Economics, vol
9, n°1
39
Chapitre II
Section II Analyse des marchés boursiers
A. ANALYSE CHARTISTE :
Dans la finance moderne les analystes financiers utilisent
plusieurs indicateurs pour analyser
l?évolution de certain actifs financiers, afin de
prévoir leur marches dans le futures. On peut classer ces indicateurs
comme :
? Indicateurs de tendances ? Indicateurs de volatilités
? indicateurs de moyennes mobiles
? indicateurs de volumes
1. Indicateurs de tendance :
1.1 Indice de force relative : « RSI » (relative
strength index)
"L'Indice de Force Relative» est utilisé pour
déterminer le force de la tendance actuelle et de ses points de
renversement possibles. Lindice de force relative compare la valeur
absolue de la croissance de l'actif du prix pour une certaine période de
temps avec le niveau de chute pour la même période. Le
résultat du calcul est affiché sous forme de courbe sur le
graphique, avec une plage de valeurs de 0 à 1 00%.
2. Indicateurs de moyenne mobile 2.1 Moyenne
mobiles
Les moyennes mobiles» 1sont un groupe
d'indicateurs techniques utilisés pour déterminer la tendance en
cours. Les plus populaires sont la »moyenne mobile simple» (SMA),
pondérée (WMA), exponentielle (EMA) et la moyenne mobile simple
lisse
1https://fr.wikipedia.org/
40
Chapitre II
(SSMA). Les moyennes mobiles sont utilisées dans d'autres
indicateurs d?analyse
technique tels que les bandes de Bollinger; Alligator, MACD,
AwesomeOscâiiator.
2.2 KAMA
La moyenne mobile adaptative de Kaufman (KAMA) est un
indicateur de tendance complexe qui se présente comme une moyenne mobile
adaptative. KAMA n'est pas sensible aux fluctuations insignifiantes du
marché, ce qui permet d'éliminer de nombreux faux signaux de
négociation. L'indicateur est idéal pour déterminer la
tendance dominante du marché.
2.3 ALMA
L'indicateur ALMA a été développé
dans le but de créer une nouvelle moyenne mobile qui aurait une finesse
et une réactivité supérieures à celles des autres
moyennes mobiles. Il utilise la distribution gaussienne pour diriger la moyenne
mobile vers les prix les plus courants. Cela vous permet dutiliser
des délais plus longs pour éliminer tout le
»bruit«, tandis que l'indicateur réagit
rapidement aux changements des tendances du marché.
3. Indicateurs de volatilités
3.1 Les Bandes de Bollinger
Les "Bandes de Bollinger"1 appartiennent à
la catégorie des indicateurs de tendance. Ils reflètent Ia
dynamique du mouvement des prix. Avec leur aide, de nombreux traders trouvent
la position relative des prix pour l'intervalle de temps choisie, et elles leur
permettent d'identifier les points d'entrée possibles sur le
marché et les niveaux de formation des lignes correctrices en cas de
rebond du prix par rapport à la ligne de l'indicateur.
1ibid
41
Chapitre II
4. Indicateurs de volumes
4.1 Volume oscillator :
Volume Oscillator est un indicateur qui montre la
différence entre les deux volumes de négociation. L'idée
de base de I'oscillateur est de suivre la tendance dominante des variations du
volume des échanges. Lorsque la moyenne mobile rapide est
supérieure à la moyenne lente, I'oscillateur reste au-dessus de
zéro, ce qui montre unetendance à l'augmentation du volume. Si
l'oseillateur est inférieur à zéro, cela signifie que les
moyennes mobiles ont changé de place et que le volume a
diminué.
B.Le modèle de Fama et French (1993)
Les premiers tests empiriques du MEDAF au
début des années 701, ont pu laisser croire que le
MEDAF et l'efficience des marchés financiers fournissent un cadre
théorique capable d'expliquer la rentabilité des titres.
Cependant l'observation empirique d'anomalies dans les
rentabilités des titres, contredit le MEDAF qui postule notamment que le
coefficient â suffit à décrire les rentabilités
espérées en coupe transversale. Ainsi certaines données
fondamentales {taille, E/P (Earning to Price), B/M...}
liées aux titres présentent un pouvoir explicatif des
rentabilités complétant le bêta, en contradiction avec la
théorie du MEDAF. La mise en évidence d'anomalies de
rentabilités pourrait être liée à une inefficience
des marchés ou à une modélisation erronée des
rentabilités.
3.1 L'effet taille et rentabilité des titres :
Pour Banz (1981)2, la taille de l'entreprise,
mesurée par sa capitalisation boursière complète le
coefficient bêta pour expliquer les rentabilités des titres. En
effet, par rapport à l'estimation de
1 Mehdi MOUFATIH 2008 Mémoire «
Marché financier et bourse des valeurs » Université Hassan
II , Technische Université t Dortmund - Licence en sciences
économiques
2Banz R.W 1981 « The relationship between Return
and Market Value of Common Stock» Journal of Financial Economic ,3-18.
42
Chapitre II
leur bêta, les rentabilités moyennes des petites
capitalisations paraissent trop élevées alors que celles des
grandes capitalisations paraissent trop faibles.
Chan et Chen (1991) concluent que l'effet taille est
lié à un facteur de vulnérabilité des entreprises
affectant les rentabilités des titres. Une mesure de la taille
fondée sur la capitalisation boursière prend en compte les
entreprises vulnérables ou particulièrement sensibles aux
variations de l'activité économique. Cette sensibilité non
détectée par le coefficient bêta mais valorisée par
le facteur taille, serait prise en compte dans les rentabilités des
titres.
3.2 L'effet du ratio valeur comptable/valeur marché
et la rentabilité des titres :
Rosenberg, Reid et Lanstein (1985) trouvent une relation
positive entre la rentabilité des titres et le ratio B/M. De même,
Chan, Hamo et Lakonishok (1991), sur le marché japonais, et Fama et
French (1991), sur le marché américain, identifient le ratio B/M
comme le facteur explicatif important des rentabilités : les entreprises
dont le ratio B/M est élevé ont des rentabilités
espérées élevées. En plus ils montrent que le ratio
B/M des titres japonais ou américains est une variable explicative plus
significative que le facteur taille.
3.3 Présentation du modèle :
Rit - Rft = ái + âi (Rmt - Rft) + si SMBt +
hi HMLt + åit
Ce modèle connue sous le nom de modèle à
trois facteurs se propose d'expliquer les rentabilités des actions par
trois facteurs : un facteur marché, un facteur taille et un facteur
B/M1. Il s'agit en fait d'une extension du MEDAF qui n'arrive pas
à expliquer certaines anomalies dont principalement l'effet taille et
l'effet B/M.
Le facteur marché est représenté par le
terme (Rmt - Rft).
Le facteur taille est représenté par le terme SMB
Le facteur B/M est représenté par le terme HML.
1ibid
43
Chapitre II
Avec : SMB (Small Minus Big) : le rendement
pondéré d'un portefeuille de petites actions moins celui des
grandes actions de point de vue taille (toujours mesurée par la
capitalisation boursière).
HML (High Minus Low) : le rendement pondéré d'un
portefeuille d'actions de B/M élevé moins celui des actions de
faible B/M.
Le portefeuille SMB est destiné à minimiser le
risque associé au facteur taille par diversification. La
rentabilité de ce portefeuille correspond à la différence
de rentabilité du portefeuille de titres de petite taille et de taille
élevée qui devrait être largement dépourvue de
l'effet B/M et tenir compte principalement de l'effet taille sur la
rentabilité des titres.
Le portefeuille HML est destiné à diversifier le
risque associé au facteur B/M. La différence de
rentabilités des titres de B/M élevé et ceux de faible B/M
devrait être largement dépourvue de l'effet taille et ne tenir
compte que de l'effet B/M.
C.La finance comportementale
1. Emergence de la finance comportementale :
La confrontation des points de vue de la finance et de la
psychologie a donné naissance à un nouveau courant de recherche
qui est la finance comportementale.
Plusieurs chercheurs1 ont longuement
considéré que la psychologie joue un rôle clé dans
la détermination et l'analyse du comportement des marchés. En
effet, l'idée la plus répandue dans ce domaine, estime que
l'étude de la psychologie et des autres sciences sociale, peut aider
à éclairer et à analyser l'efficience des marchés
financiers. Cela permet de comprendre plusieurs phénomènes, comme
les anomalies de la bourse, les bulles des marchés et les crashes.
Cependant, c'est seulement dans les 70 que des études
et des recherches se sont concentrées sur ce problème. PAUR
SLOVIC (1972), dans un article sur la perception du risque par l'individu, et
AMOS TVERSKY et DANIEL KAHNEMAN (1974, 1979), dans leurs articles sur la
structure des décisions à prendre, ont joué un rôle
important à ce sujet.
1BoujlidaAhmed 2005 « Le comportement
psychologique de l'investisseur » ISCAE Tunis - Maitrise en finance
44
Chapitre II
Même s'il existe plusieurs définitions de la
finance comportementale, un lien considérable les lie. THALER (1993)
définit la finance comportementale comme une simple « ouverture
d'esprit », c'est-à-dire que pour trouver une solution à un
problème empirique (financier), il est nécessaire de
déterminer l'état ou la situation dans laquelle certains agents,
appartenant à l'économie, agissent d'une façon moins
importante que l'ensemble des agents rationnels.
LINTNER (1998) définit la finance comportementale comme
l'étude du comportement de l'individu, quand il analyse et agit en
présence de décisions d'investissements.
OLSSEN (1998) affirment que la finance comportementale, n'a
pas pour objectif de définir un comportement rationnel ou une
décision d'étiquette, mais elle cherche à comprendre et
à prédire les implications systématiques et
financières liées au marché, et au processus psychologique
de prise de décision.
Il est important de noter qu'il n'existe pas une
théorie unifiée de la finance comportementale en ce moment.
OLSSEN (1998) indique que dans la plus part des propositions qui existent dans
la littérature, la manière d'identifier les décisions
comportementales montre qu'il est préférable d'avoir, dans le
comportement du marché financier, des effets systématiques.
SHILLER (2003) indique que « The collaboration between
finance and other social sciences that has become known as behavioral finance
has led to a profound deepening of our knowledge of financial markets
»1.
MANGOT (2004) affirme que la finance comportementale,
née de la confrontation des points de vue de la psychologie
et de lafinance, s'efforce de jeter la lumière
sur ce qui motive les décisions des investisseurs ; elle rend compte de
la façon dont les émotions viennent interférer dans leurs
décisions.
1 SHILLER « from efficient markets theory to
behabioral finance » ; journal of economic perspectives (17); winter 2003;
pp 83-104
45
Chapitre II
2. Les biais émotionnels :
2.1 L'aversion à la réalisation des
pertes :
2.1.1 La notion d'aversion à la perte :
Le développement de la notion d'aversion à la
perte et son influence dans plusieurs domaines de la finance et de la
décision financière, a permit une meilleure analyse et une
efficacité plus évidente des processus de prise de
décisions.
Nous présenterons dans ce paragraphe la notion d'aversion
à la perte et ses caractéristiques ainsi que sa version myope.
GLEITMAN et AL (2000) définissent l'aversion à
la perte comme une réalité très répandue. Evidente
dans plusieurs aspects de la prise de décision, dans laquelle les
investisseurs semblent particulièrement très sensibles aux
pertes, et cherchent par tous les moyens à l'éviter.
Selon BRABAZON (2000), l'aversion à la perte est
basée sur l'idée qu'une « pénalité »
mentale associée à une perte donnée, est plus importante
qu'une « récompense » mentale dû à un gain de la
même valeur.
RABIN et THALER (2001) définissent l'aversion à
la perte comme étant « the tendency to feel the pain of a loss more
acutely than the pleasure of an equal sized gain »1
KAHNEMAN et TVERSKY (1979), en étudiant le bien
être des investisseurs, montrent que le dépit qu'une personne
ressent pour la perte d'une somme d'argent est supérieure au plaisir
associée au gain de la même somme.
2.1.2 Les remèdes de l'aversion à la perte
:
MANGOT (2004) a trouvé que les investisseurs peuvent
largement corriger ce biais :
1 RABIN et THALER « Anomalies : Risk Aversion
» ; journal of economic perspectives 15 ; winter 2001 ; p 226
46
Chapitre II
- En focalisant sur l'espérance de gain (et non sur le
risque de perte) car c'est le seul critère qui a de l'importance pour
l'investisseur performant
- En gardant à l'esprit que leur objectif est de
réaliser la meilleure performance globale et pas de réussir le
tour de force de ne perdre d'argent sur aucune action
- En n'oubliant jamais qu'il y a un coût
d'opportunité à conserver des titres perdants (losers) en
portefeuille.
- En se rappelant d'une part que c'est la gestion de long
terme qui est la plus performante et d'autre part que les mouvements de
marché durent fréquemment plus que quelques semaines. Il est donc
souvent inopportun de vendre des titres après un rallye de quelques
jours
- En notant scrupuleusement les performances des titres qu'ils
conservent en portefeuille, celles des titres qu'ils ont vendus et celles des
titres qu'ils auront aimé acheter s'ils avaient eu la trésorerie
adéquate. Cela lui montrera de manière concrète ce que lui
coûte l'effet de disposition
2.2 La confiance excessive
2.2.1 La notion de la confiance excessive :
Des études empiriques argumentent que l'excès de
confiance provient de la psychologie cognitive qui stipule que l'individu
à toujours tendance à surestimer son habilité dans
différents contextes.
Les êtres humains sont donc trop confiants quant
à leurs capacités, leurs connaissances et leurs perspectives.
LAVIGNE et LEGROS (2005) affirment que la tendance à se
monter excessivement confiant quant à son propre jugement ou ses propres
prévisions n'est pas propre à la finance, mais la finance est un
terrain propice à la répétition de ce
phénomène car la prévision y est par nature très
difficile.
Des études récentes
définissent1 l'investisseur excessivement confiant comme
quelqu'un qui surévalue son habilité à
générer l'information ou à identifier la signification de
plusieurs
1 Boujlida Ahmed 2005 « Le comportement
psychologique de l'investisseur » ISCAE Tunis - Maitrise en finance
47
Chapitre II
données ; il a tendance à surestimer la
précision du signal de son information privée par rapport aux
informations publiques reçues par l'ensemble des investisseurs.
D'après GREENFINCH l'excès de confiance fait que
les individus surestiment leurs informations et leurs capacités.
2.2.2 Les remèdes de la confiance excessive :
MANGOT (2004) a trouvé que l'investisseur peut largement
corriger ce biais :
- En auditant ses performances et en les comparant à
celles du marché, de manière à mesurer combien cela lui
coûte de continuer à gérer lui-même
- En conservant à l'esprit que ce sont les
investisseurs qui gardent longtemps leurs titres qui affichent
les meilleures performances
- En relativisant ses succès à la lumière
des performances du marché (quand un marché prend 30% en un an,
tout le monde accumule les plus-values)
- En tenant une comptabilité rigoureuse de ses
réussites et de ses échecs
- En passant ses opérations en Bourse seulement
après avoir confronté ses raisonnements à la critique d'un
autre investisseur. Il pourra pointer le doigt sur ses oublis et ses raccourcis
intellectuels
- En multipliant ses sources d'information (analystes, brokers,
journaux financiers...)
3. Arbitrages, bruits et sentiments
L'absence d'opportunités d'arbitrage1
constitue l'un des axiomes fondamentaux de la théorie financière
moderne. Sur un marché efficient, de telles opportunités ne
peuvent, en principe, pas exister car les investisseurs constatant qu'un
même actif se négocie à deux prix différents
prendraient
des positions longues sur celui dont le prix est bas et
courtes sur celui dont le prix est élevé. Ils
réaliseraient ainsi des gains sans prendre de risque Leurs interventions
seraient suffisantes pour faire disparaître les écarts qui les ont
motivées.
1FLORIN AFTALION La nouvelle Finance et la gestion des
portefeuilles
48
Chapitre II
En donnant à la notion d'arbitrage une signification
plus large, il est possible d'imaginer pourquoi les cours des actions ne
peuvent s'écarter que temporairement de leurs valeurs fondamentales.
Supposons que deux catégories d'opérateurs interviennent sur un
marché. Les professionnels qui connaissent les valeurs fondamentales des
titres et les amateurs qui prennent des positions en fonction de fausses
informations (que nous appellerons, à la suite de Black, « bruits
»). Si les amateurs par leurs actions font diverger les cours d'un titre
de manière significative, les professionnels interviennent en vendant
une action trop chère ou en achetant un autre trop bon marché
(par rapport aux valeurs fondamentales). De cette façon ils font
converger les cours vers leurs niveaux fondamentaux, gagnent de l'argent et en
font perdre aux amateurs. Cette dernière conséquence de
l'arbitrage pratiqué par les professionnels est importante car, en
appauvrissant les amateurs, en les ruinant même, les professionnels les
empêchent de pouvoir déstabiliser les marchés par des
interventions trop massives. De tels scénarios ont servi pendant
longtemps à expliquer pourquoi les cours doivent refléter toutes
les informations disponibles (dont se servent les professionnels et qui
déterminent les valeurs fondamentales des actions)
Or, Froot et Dabora (1999)1 décrivent trois
cas où, à l'évidence, des possibilités d'arbitrage
n'ont pas été exploitées. Royal Dutch Petroleum et Shell
Transport and Trading sont deux sociétés qui ont fusionné
leurs activités en 1907 et se partagent depuis les cash-flows que
celles-ci génèrent dans un rapport fixe de 60/40. Les valeurs des
actions de ces deux sociétés devraient donc rester dans un
rapport constant, puisque les dividendes qui seront versés à
leurs propriétaires resteront toujours dans le même rapport. Si
elles venaient à s'en écarter, des arbitrages devraient
intervenir Le graphique 8 montre pourtant que les valeurs des actions de Royal
Dutch et Shell sont loin de rester dans la situation de non-arbitrage
prévue par la théorie. Dans le passé, des écarts
importants se sont manifestés Royal Dutch est passé au cours du
temps d'une sous-cote de 35 % à une surcote de 10%-et ont duré
longtemps (plusieurs années). Comment peut-on les expliquer et pourquoi
n'ont-ils pas été réduits par l'arbitrage ?
Froot et Dabora ne trouvent pas de réponse convaincante
à ces questions. En revanche, ils constatent que les valeurs de titres
de Royal Dutch et de Shell, cotées sur de nombreuses places, sont
corrélées aux indices des bourses des pays où se trouvent
leurs sièges sociaux (respectivement Amsterdam et Londres).
1 FROOT et DABORA 1999 "how are stock prices affected
by the location of trade",journal of Financial Economics 189-216
49
Chapitre II
Dans un monde où les marchés financiers seraient
efficients, la situation décrite par Froot et Dabora ne pourrait
exister. Si, à la suite d'interventions d'investisseurs mal
informés (noise traders), le cours de Royal Dutch
venait à se trouver sous-évalué par rapport à celui
de Shell, des arbitragistes prendraient une position longue sur Royal Dutch et
une position courte du même montant sur Shell. Ils feraient ainsi
s'apprécier le cours du premier titre et se déprécier
celui du second jusqu'à ce que la parité soit retrouvée.
Ce faisant, ils gagneraient de l'argent (et financeraient ainsi leurs
activités), tandis que les noise traders en perdraient et seraient
petit à petit éliminés des
marchés. D'autres cas d'absence d'arbitrage ont
été mis en évidence par Mitchell Pulvino et Stafford
(2001).
Ces auteurs ont trouvé, sur la période allant de
1985 à 2000, 82 situations dans lesquelles la valeur de marché de
certaines firmes valait moins que la somme de ses actifs nets et de la valeur
de marché de leurs filiales. Dans 30 % des cas, ils n'ont pas
constaté de convergence des cours et, dans les autres, celle-ci a
été lente et irrégulière et finalement n'aurait
rapporté à d'éventuels arbitragistes qu'à peine
plus que le taux certain sur les sommes qu'ils auraient dû engager, n
faut savoir en effet que, dans la réalité, l'arbitrage n'est pas
une opération aux résultats certains et que parfois elle peut
nécessiter des mises de fonds.
D'après Shleifer et Summers (1990)1, deux
types de risque peuvent affecter les opérations d'arbitrage. Un <
risque fondamental >peut provenir de la disparition de l'actif acheté
avant que la convergence se soit produite (comme lorsque l'émetteur
d'une obligation sur laquelle une position longue a été prise
fait défaut). Un « risque de financement » est associé
au fait que la convergence est souvent loin d'être immédiate ;
dans ce cas, si le cours des titres sur lesquels une position courte est prise
s'apprécie, les emprunts detitres correspondants donnent lieu à
des appels de marge que la trésorerie de l'arbitragiste doit assurer
(mais n'est pas toujours en mesure de faire)
Ces risques ont pour conséquences de limiter les fonds
que les opérateurs sont prêts à engager
dans des opérations d'arbitrage. Dans le monde
réel, les interventions des noises traders peuvent faire diverger
fortement les cours de leurs valeurs « fondamentales » et, de ce fait
créer des opportunités pour les arbitragistes. Mais, si elles
sont fortement corrélées entre elles (comme lorsqu'il y a sous ou
sur-réaction de leur part aux informations reçues)
1 SHLEIFER ET SUMMERS 1990 « the noise trader
approach to finance » journal of economic perspectives,printemps 19-33
50
Chapitre II
Conclusion du chapitre II
Dans la théorie des marché efficient, la
question qui a été posé par les analystes financiers et
les gestionnaires est « les prévisionnistes peuvent-ils
prévoir ? »
Dans ce chapitre précédant, nous avons
présenté d'une part les théories des marchés
efficients et les tests empiriques sur les séries temporelles
traitées par les professionnels (les gestionnaires et les analystes
financiers).
Et d'autre part nous avons présenté quelques
indicateurs boursiers (indicateurs des tendance, volatilité, moyenne
mobile, volume) qui aident a analyser les différents cours au niveau du
marché, et aussi les principaux facteurs et les anomalies qui ont des
relations directes ou indirecte avec la variations des cours boursiers.
Et la dernière partie de ce chapitre est
consacrée à la finance comportementale dont le but est
d'étudier la pertinence d'informations anciennes et la non convergence
de certain arbitrage et qui peut nous aider à conclure que la question
de l'efficience des marché reste ouverte.
51
CHAPITRE III
52
Chapitre III
Chapitre III : étude de cas des
sociétés cotées en bourse
Section I : présentation des entreprises
algérienne cotées en bourse 1
1) ALLIANCE ASSURANCES :
Présentation :
Alliance Assurances est une Société Par Actions
au capital initial de 500 millions DA créée en juillet 2005 par
un groupe d'investisseurs nationaux. Le capital de la compagnie a
été porté à 800 millions DA au courant de
l'année 2009. L'année 2010 a vu ce même capital
porté à 2,2 milliards DA pour l'activité Assurances
Dommages. Cette augmentation de capital s'est faite par appel public à
l'épargne et a permis à la compagnie de se mettre en
conformité avec les dispositions du décret exécutif 09-375
du 16/11/2009 modifiant et complétant le décret exécutif
95-344 du 30/1 0/1995 relatif au capital minimum des sociétés
d'assurances.
En novembre 2010: Alliance Assurances a
procédé à l'augmentation de son capital par offre de
souscription. Le montant de l'offre portait sur 31% du capital social, soit
1,44 milliard de dinars algériens répartis en 1.804.511
d'actions.
En mars 2011 : Réunissant les conditions
d'admission prévues par le règlement général de la
bourse d'Alger, le titre de capital Alliance Assurances a été
introduit à la cote officielle le 07 mars 2011. Le cours d'introduction
était de 830 DA.
Président Directeur Général
KHELIFATI Hassen
1 Site de « la bourse d'alger »
53
Chapitre III
Caractéristiques:
Offre Publique de Souscription OPV
- Dénomination: ALLIANCE Assurances
- Capital Social: 2.205.714.180 DA divisé en 5.804.511
actions d'une valeur nominale de 380 DA.
- Quantité Offerte: 1.804.511 actions soit 31% du Capital
Social - Prix d'Emission : 830 DA
- Période de Souscription : du 2 novembre 2010 au 1er
décembre 2010. - IOB Accompagnateur: Crédit Populaire
d'Algérie (CPA)
- IOB chargés de collecter les ordres d'achat : BNA,
BEA, BADR, BDL, CNEP, CPA, BNP Paribas El Djazair, Société
Générale Algérie.
2)BIOPHARM
Présentation :
Biopharm SPA est un groupe présent dans les
différents métiers de l'industrie pharmaceutique,
créée en 1991,
Biopharm SPA a réalisé en 2014 , un chiffre
d'affaires consolidé de 49 milliards de dinars représentant 13%
du volume du marché du médicament , le groupe s'est
développé de façon continue au cours des 20
dernières années, à travers l'amélioration des
standards de qualité de son outil de production, de renforcement de son
réseau de distribution .
54
Chapitre III
Biopharm poursuit aujourd'hui son évolution en ouvrant
son capital en bourse, et en offrant la possibilité à l'Epargne
Nationale Algérienne de participer aux opportunités de croissance
du secteur pharmaceutique Algérien , en investissant dans une entreprise
qui est aujourd'hui bien positionnée pour poursuivre son
développement de façon performante.
Président Du Conseil d'Administration
Monsieur Sofiane Lahmar
Caractéristiques:
Offre Publique de souscription OPV - Dénomination :
BIOPHARM
- Capital Social: 5 104 375 KDA, devisé en 25 521 875
actions d'une valeur nominale de 200 DA.
- Quantité offerte: 5 104 375 actions , soit 20 % du
Capital Social
- Prix d'émission :.1225 DA
- Période de Souscription: du 13.03.2016 au 07.04.2016
- IOB Accompagnateur:BEA
- IOB chargés de collecter les ordres d'achat: BNA,
BEA, BADR, BDL, CNEP, CPA, BNP Paribas EL DJAZAIR, Société
Générale Algérie, Tell Market's.
3)EGH EL AURASSI
Présentation :
L'établissement El Aurassi classé 5 étoiles
a été inauguré le 2 mai 1975, est placé sous la
tutelle du ministère du tourisme et de la culture. Ce dernier assurera
sa gestion à travers la Société Nationale du Tourisme et
de l'Hôtellerie (SONATOUR) jusqu'en 1977, puis
55
Chapitre III
par la Société Algérienne du Tourisme et de
l'Hôtellerie (ALTOUR) jusqu'en 1979, et enfin par l'Office national des
Congrès et des conférences (ONCC) jusqu'en 1983.
En cette même année, et en faveur d'une
restructuration organique, l'hôtel est érigé en entreprise
socialiste et l'Entreprise de Gestion Hôtelière (EGH) fut
créée (Décret n° 83226 du 2 avril 1983).
Le 12 février 1991, l'hôtel change
de statut juridique et devient une Entreprise Publique Economique (EPE),
Société Par Actions (SPA), au capital social de 40 millions de
dinars. Sa dénomination sociale devient alors SPA EGH El Aurassi
En 1995, l'hôtel passe sous
l'égide de Holding Public Service (HPS), qui en vertu de l'ordonnance
95-25 relative à la gestion des capitaux marchands de l'Etat, en devient
l'unique actionnaire.
Par ailleurs, et conformément aux orientations des
pouvoirs publics tendant à un désengagement total de l'Etat,
à travers les différents textes législatifs et
réglementaires portants sur la privatisation totale ou partielle,
l'entreprise El Aurassi a été retenue par décision du
conseil national de participation de l'Etat en février 1998 pour son
introduction en Bourse à hauteur de 20% de son capital social à
diffuser dans le public.
En Juin 1999, l'EGH EL AURASSI a
procédé à l'ouverture de son capital par Offre Publique de
Vente. Le montant de l'OPV représentait 480 millions de DZD, soit 20% du
capital social.
Le 14 Février 2000: Réunissant les
conditions d'admission prévues par le règlement
général de la bourse, le titre de capital EGH EL AURASSI a
été introduit à la cote officielle. (Le cours
d'introduction était de 400 DA)
56
Chapitre III
Caractéristiques:
- Dénomination: E.G.H El Aurassi
- Initiateur: Holding Public Services
- Capital Social: 1.500.000.000DA soit 6.000.000 actions d'une
valeur nominale de 250 DA
- Quantité Offerte: 1.200.000 actions soit 20% du
Capital Social
-Prix de l'Offre: 400 DA
- Période de l'Offre: du 15 Juin 1999 au 15 Juillet
1999
- IOB Accompagnateur:Errached El Mali
- IOB chargés de collecter les ordres d'achat:Errached
El Mali, Sogefi, Soficop et Spdm
4)NCA-ROUIBA
Présentation :
NCA-Rouiba Spa est une société privée de
droit algérien au capital social de 849 195 000 DA, avec comme
activité principale la production et la distribution de boissons,
nectars et jus de fruits. Elle a été fondée en 1966, sous
la forme juridique de Société A Responsabilité
Limitée (SARL),
sous le nom de « Nouvelles Conserveries Algériennes
». L'entreprise était spécialisée dans la production
de concentré de tomates, d'Harissa et de confitures sous la marque
Rouiba.
En 2003 :La société change de
statut juridique et devient une Société Par Actions (SPA).
En 2006 :
- Le capital social de la société passe de 109
472 000 DA à 152 044 000 DA réservé à un
actionnaire institutionnel étranger : la société de
capital investissement non résidente
Africinvest Limited.
57
Chapitre III
- Prorogation de la durée de vie de la
société à 99 ans.
:
- L'ancienne raison sociale de la société,
« la Nouvelle Conserverie Algérienne » devient
«
En 2008
NCA-Rouiba SPA».
- Augmentation de capital social de la société
de 792 195 000 DA à 849 195 000 DA. En 2011: Le 27 mai
2011 l'introduction en Bourse de la Société a été
décidée par le Conseil d'Administration et
entérinée le 31 janvier 2012 par l'Assemblée
Générale des Actionnaires.
En avril 2013 : NCA-Rouiba Spa a
procédé à la cession de ses actions par Offre Publique de
Vente. Le montant de l'offre portait sur 25% du capital social, soit 849 195
200 dinars algériens répartis en 8 491 950 d'actions.
En juin 2013 : Réunissant les
conditions d'admission prévues par le règlement
général de la bourse d'Alger, le titre de capital NCA-Rouiba Spa
a été introduit à la cote officielle le 03 juin 2013. Le
cours d'introduction était de 400 DA.
Président du Conseil d'Administration
OTHMANI Slim
Caractéristiques:
Offre Publique de Vente
- Dénomination: NCA-Rouiba Spa
- Capital Social: 849.195.000 DA divisé en 8.491.950
actions d'une valeur nominale de 100 DA.
- Quantité Offerte: 2.122.988 actions soit 25% du Capital
Social
- Prix d'Emission : 400 DA
- Période de l'Offre : du 07 avril au 09 mai 2013. -
JOB Accompagnateur: BNP Paribas El Djazaïr
58
Chapitre III
- Syndicat de placement chargé de collecter les ordres
d?achat : BNA, BEA, BADR, BDL, CNEP, CPA, BNP Paribas El Djazair,
Société Générale Algérie.
5)SAIDAL
Présentation :
La Pharmacie Centrale Algérienne a été
créée en 1969 par une ordonnance présidentielle lui
confiant la mission d'assurer le monopole de l'Etat sur l'importation, la
fabrication et la commercialisation des Produits Pharmaceutiques à usage
humain. Dans le cadre de sa mission de production, elle a créé en
1971 l'unité de production d'El Harrach et racheté en deux
étapes (1971 puis 1975) les unités de BIOTIC et PHARMAL.
A la suite de la restructuration de la Pharmacie Centrale
Algérienne, sa branche production fut érigée en Entreprise
Nationale de production Pharmaceutique par le décret 82/161,
promulgué en avril 1982.
L'entreprise Nationale de Production Pharmaceutique avait pour
mission d'assurer le monopole de la production et de la distribution des
médicaments, produits assimilés et réactifs et pour
objectif d'approvisionner de manière suffisante et
régulière le marché algérien.
Elle changea de dénomination en 1985 pour devenir SAIDAL.
En 1989, suite à la mise en oeuvre des réformes
économiques, SAIDAL devint une entreprise publique économique
dotée de l'autonomie de gestion et fut choisie, parmi les
premières entreprises nationales, pour acquérir le statut de
société par actions.
En 1993, des changements ont été
apportés aux statuts de l'Entreprise lui permettant de participer
à toutes opérations industrielles ou commerciales pouvant se
rattacher à l'objet social par voie de création de
sociétés nouvelles ou de filiales.
59
Chapitre III
En Février 1999: GROUPE SAIDAL a
procédé à l'ouverture de son capital par Offre Publique de
Vente . Le montant de l'OPV portait sur 20% du capital social du groupe, soit
500 millions de DZD, répartis en 02 millions d'actions.
En Septembre 1999: Réunissant les
conditions d'admission prévues par le règlement
général de la bourse, le titre de capital SAIDAL a
été introduit à la cote officielle. ( Le cours
d'introduction était de 800 DA )
Directeur Général Rachid
ZAOUANI
Caractéristiques:
Dénomination: GROUPE Industriel SAIDAL
Initiateur: Holding Public Chimie Pharmacie
- Capital Social: 2.500.000.000DA soit 10.000.000 actions d'une
valeur nominale de 250 DA
- Quantité Offerte: 2.000.000 actions soit 20% du Capital
Social
-Prix de l'Offre: 800 DA
- Période de l'Offre: du 15 Février 1999 au 15 Mars
1999
-IOB Accompagnateur: SOGEFI
- IOB chargés de collecter les ordres d'achat:Sogefi,
Errached El Mali, Soficop et Spdm
60
Chapitre III
Section II : Validations empirique : CAS DZAIRINDEX
:
L'objectif dans cette section est d'analyser les graphs des cours
boursiers et d'essayer d'établir les étapes à suivre pour
analyser et prévoir la marche et le comportement des séries
temporelles
A) Test de l'efficience faible : application empirique
sur le DZAIRINDEX
Les tests de la forme faible de l'efficience sont nombreux,
ils consistent dans la majorité des cas à détecter la
dépendance qui peut exister dans la série chronologique des
changements de prix. En effet, l'hypothèse d'efficience faible stipule
que la variation anticipée n'est pas associée à la
variation historique des cours. La vérification empirique de cette
définition nécessite le calcul de la corrélation entre les
variations successives des cours.
1) Analyse des fonctions
d'autocorrélation
Dans cette étude nous allons procéder aux tests
de l'auto covariance, qui sont les plus aptes à pouvoir mettre en
évidence la relation entre le rendement d'un actif à la
période p et le rendement du même actif lors des périodes
antérieures.
Nous allons donc utiliser ces tests pour vérifier si
l'indice DZAIRINDEX est efficient ou non sur la période de
(2015-2019).
D'abord nous avons calculé les
rendements1mensuelle à la clôture de l'indice
DZAIRINDEX Tel que :
RENDEMENT2 n=( COURS n - COURS n-1) /COURS n-1 [voir
les annexes ]
Ensuite Pour chaque ordre nous calculons le coefficient
d'auto corrélation
Si le résultat est significatif donc la série est
corrélée avec elle-même , sinon la série est
indépendante
1Cours journaliers téléchargés du
site officiel de la bourse d'Alger (
http://www.sgbv.dz)
2calcule des rendement effectué par le logiciel Excel
61
Chapitre III
Soit le test suivant concernant l'autocorrélation d'ordre
k : H0 :
ñ1=ñ2=.....=ñk=0indépendance
H1 : il existe au moin un ñiauto
corrélation significativement diffèrent de zéro :
Sa règle de décision est basée sur la
représentation de logiciel R
Le tableau ci-dessous permet d'analyser l'auto
corrélations des rentabilités mensuelles de
l'indice DZAIRINDEX1avec un ordre k
(k=0 8)
Tableau Test de l'autocorrélation des
rentabilités mensuelle du DZAIRINDEX
ordre
|
acf
|
Pacf
|
1
|
-0.03
|
-0.03
|
2
|
0.05
|
0.05
|
3
|
0.13
|
0.13
|
4
|
-0.13
|
-0.13
|
5
|
-0.15
|
-0.17
|
6
|
-0.21
|
-0.23
|
7
|
-0.07
|
-0.04
|
8
|
0.07
|
0.13
|
Acf : fonction d'auto corrélation simple Pacf :
fonction d'auto corrélation partiel
Si le marché est efficient au sens faible, les
coefficients d'autocorrélations doivent être significativement
nuls (=0), Or les coefficients sont tous différents de 0 mais pas
significativement différents de zéro (voire test BOX PIERCE).
L'intervalle de confiance du coefficient ñk est alors
donné par :
ñk = 0 #177; tá/2
v1/n
Cela rejette H1 et accepte H0, donc il existe une
corrélation entre les rentabilités
Il existe quelque autocorrélations qui sont proches de
0, cela veut dire que les rentabilités sont peu dépendantes des
rentabilités passées
1 calcule effectué par le logiciel RStudio
Chapitre III
Au vu de toutes ces constatations on peut conclure
que le DZAIRINDEX, qui représente l'indice du marché de
la bourse de l'Algérie, est relativement efficient (de sens faible).
2) Analyse des fonctions d'autocorrélation selon
chaque titres :
Pour compléter notre étude de l'efficience faible,
nous calculons, pour un décalage d'ordre 1, les autocorrélations
pour les titres de l'indice c'est-à-dire pour tous les
actions des entreprises cotées en bourse en Algérie
Tableau1test de
l'autocorrélation d'ordre 1 entre les rentabilités des titres du
DZAIRINDEX
Titre
|
ACF
|
BIOPHARM
|
-0.25
|
SAIDAL
|
-0.12
|
ROUIBA
|
-0.23
|
AURASSI
|
-0.16
|
ALLIANCE
|
-0.08
|
AOM
|
0.39
|
Nous constatons à partir de ce tableau que 5 des 6
titres qui constituent le DZAIRINDEX ont des coefficients
d'autocorrélation (d'ordre 1) qui privilégient l'hypothèse
H0(Biopharm ,Saidal ,Rouiba ,Aurassi ,Aom)
Rejetant ainsi l'hypothèse de l'indépendance H1
et acceptant l'hypothèse de la corrélation H0 ce qui vient
confirmer l'efficience (faible) relative de l'indice pour cette
période.
62
1 Calcule effectué par le logiciel RStudio
63
Chapitre III
3) Analyse des fonctions d'autocorrélation la
période :
Nous continuons notre étude de l'efficience, et cette fois
on va diviser les rentabilités de la période testée en 5
sous périodes annuelles. Ensuite nous allons calculer les
autocorrélations d'ordre 1 année par année
Tableau :1Test de l'auto
corrélation d'ordre 1 année par année
année
|
Acf
|
2015
|
0.13
|
2016
|
-0.33
|
2017
|
0.28
|
2018
|
0.04
|
2019
|
-0.13
|
En divisant le calcul des coefficients
d'autocorrélation sur 5 ans, on se rend compte que 2018 présente
un coefficient presque égale à 0 d'où l'acceptation de
l'hypothèse de l'indépendance des rentabilités H0, tandis
que les autres années (2015, 2016, 2017,2019) présentent des
coefficients différents de 0, mais après test on accepte aussi H0
car toutes ses valeurs sont à l'intérieur de l'intervalle de la
règle de décision (0+/- t(á/2) /(n1/2)) ou
: ñk = 0 #177; tá/2
v1/n
Résultat :
En général , l'état d'inefficience d'un
marché financier n'est pas stable dans une même
période, car il dépend des changements de grandeurs
économiques, politiques et sociales, et du fait que la composition de
l'indice change d'une année à une autre vu l'introduction et la
sortie de certains titres.
1Calcule effectué par le logiciel RStudio
64
Chapitre III
Ce qu'on peut conclure : Un marché peut
être efficient sur une période et inefficient sur une
autre.
B) Etude descriptive des séries chronologiques
:
Nous avons tout d'abord procédé à la
collecte de l'historique des cours ajustés des entreprises cotées
en bourse qui composent notre échantillon, sur la période de
2015-2019.
En effet, les cours sont ajustés par un coefficient
à chaque fois qu'il y a une opération sur titre (dividende,
augmentation de capital,....), ce coefficient d'ajustement est égal au
(cours(n)+dividende(n)-cours(n-1))/cours(n-1) et tous les
cours qui précédent la date de n'importe quelle opération
sont ajustés par la suite par ce coefficient.
Nous avons ensuite calculé les rendements mensuels
basés sur les cours de clôture de chaque mois
1. Analyse de la normalité des séries :
Afin de pouvoir analyser le comportement d'une série
chronologique, il faut tout d'abord déterminer les
caractéristiques et la loi de distribution de la série temporelle
pour une période donnée, c'est pour cela que nous allons tester
sa normalité à travers ces trois tests :
a.Testde Skewness
Skewness est une mesure de l'asymétrie
de la distribution d'une série autour de sa moyenne, c'est le
moment centré d'ordre 3. Un Skewness supérieur à la valeur
critique qui est 0 indique que la distribution présente
une asymétrie vers la droite, alors qu'un Skewness< 0 implique que la
série est asymétrique vers la gauche. La formule de Skewness se
présente comme suit
b.Test de kurtosis
fin de mesurer l'aplatissement des séries, nous pouvons
recourir à une comparaison des kurtosis k avec la valeur que prend ce
coefficient. La distribution est jugée normale lorsque (k=3). S'il
excède ce chiffre, la série est leptokurtique;
elle est plus pointue avec des queues de distribution plus épaisses que
celle de la loi normale. Sinon si (k<3), la
65
Chapitre III
distribution est platykurtique,
c'est-à-dire que celle-ci est plus aplatie que la distribution normale.
La formule de Kurtosis se présente comme suit :
On exprime le degré d'excès de Kurtosis de la
façon suivante :
c.Test de Jarque-Bera
Ce test peut être construit à partir de deux
variables (S et K'), qui sont supposées être
normales et indépendantes. Elles suivent en
conséquence une distribution de Khi-deux à deux degrés de
liberté. On peut la formuler de la manière suivante :
Résultat empiriques :
Nous allons prendre les 6 titres qui constituent l?indice
DZAIRINDEX ,et nous nous sommes intéressés aux séries de
rendements mensuels des actions retenues dans l'échantillon,
définies notamment comme suit :
Rt = (Ct+divt-Ct-1) / Ct-1
Avec :
Rt : Rentabilité de l'actif à l'instant t Ct :
Cours de l'actif à l'instant t Ct-1 : Cours de l'actif à
l'instant t-1 Divt : dividende de la période t-1
En appliquant les tests de normalité
présentés ci-dessous aux rentabilités des actifs
financiers nous obtenons les résultats présentés dans le
tableau :
66
Chapitre III
Tableau Résultats des tests1
de normalité
TITRE
|
Skewness
|
Kurtosis
|
Jarque-Bera
|
Biopharm
|
1.302089
|
3.20749
|
2.83E-07
|
SAIDAL
|
0.3996646
|
2.26294
|
0.0007232
|
ROUIBA
|
3.023852
|
17.17706
|
2.20E-16
|
AURASSI
|
0.002143984
|
20.98824
|
2.20E-16
|
ALLIANCE
|
-0.614278
|
2.328815
|
0.000163
|
AOM
|
1.263678
|
-0.1012335
|
0.1841
|
Commentaire :
Skewness (sk) est différent de 0 pour la
majorité des titres , sauf celle d'Aurassi qui est presque égale
à 0 , ce qui explique une asymétrie de distribution des
rendements vers la droite pour Biopharm, saidal, Rouiba et AOM , tandis qu'elle
est asymétrique vers la gauche pour ALLIANCE (sk<0) , et presque
symétrique pour AURASSI .
Kurtosis est largement différent de 3
pour ROUIBA, AURASSI et AOM , ce qui veux dire un aplatissement vers la droite
pour ROUIBA et AURASSI et vers la gauche pour AOM , ainsi qu'il est presque
égale à 3 pour BIOPHARM, SAIDAL et ALLIANCE .
Jarque-Bera semble non significatif pour 6 des 6
titres car le p-value < 0.05 pour BIOPHARM, SAIDAL, ROUIBA, AURASSI,
ALLIANCE, AOMce qui nous montre une absence
denormalité.
Nous pouvons dire que l'asymétrie et l'aplatissement des
séries exprime la présence de la non normalité, et le test
de Jarque-Bera confirme ces appréciations.
Nous pouvons conclure que les séries ne suivent
globalement la distribution normale.
d.Présentation des histogrammes
Pour confirmer notre résultat, nous présentons ces
séries sous formes d' histogrammes:
1 Calcul effectué sur
RStudio
Chapitre III
Figure1 : des histogrammes 1
67
1Graph effectué par RStudio
68
Chapitre III
2. Stationnarité des séries
La stationnarité est une propriété de
stabilité, Une série chronologique est stationnaire si elle ne
comporte ni tendance ni saisonnalité.
Nous ne pouvons identifier clairement les caractéristiques
stochastiques d?une série chronologique que si elle est stationnaire. Il
est indispensable d'effectuer les tests de stationnarité.
Nous allons prendre deux méthodes pour identifier la
stationnarité :
a. Observation graphique :
D'après une observation du graphique ci-dessous,
représentant les rendements des différents titres du DZAIRINDEX
depuis l'année 2015, nous allons essayer d'étudier graphiquement
la stationnarité des données.
SAIDAL
|
biopharm
|
|
|
2015 2016 2017 2018 2019
year
|
2015 2016 2017 2018 2019
|
year
69
Chapitre III
Figure 2 Représentation graphique de
l'évolution des rendements des titres du DZAIRINDEX1
Les tendances sont supprimées et les moyennes des
séries semblent se situer sur une droite parallèle à l'axe
des abscisses. Elles ne représentent presque pas de rupture sauf pour
quelques titres comme 'BIOPHARM 'au début de 2016 car cette année
représente l'année de son introduction en bourse (l'année
de l'émission des titres), et aussi pour 'ROUIBA 'qui a connu une grosse
dégradation à la fin du 2015 à cause de différent
facteurs (économique, sociale, politique...)
Nous pouvons donc conclure à partir de cette
représentation graphique que les courbes des rendements boursiers des
titres du DZAIRINDEX ne suivent pas de tendance particulière, ni de
saisonnalité, ce qui confirme donc que les séries sont
stationnaires et qu'elles ne présentent aucune structure
particulière. Nous allons néanmoins tester la
stationnarité des séries afin de confirmer les résultats
obtenus.
1 Figures effectué par RStudio
70
Chapitre III
b. Test de Dickey-Fuller
Les tests de Dickey-Fuller (DF) permettent de mettre en
évidence le caractère
stationnaire ou non d'une chronique par la détermination
d'une tendance déterministe ou stochastique.
Les modèles servant de base à la construction de
ces tests sont au nombre de trois. Le principe des tests est simple : si
l'hypothèse H0 : (p1 = 1 est retenue dans l'un de ces trois
modèles, le processus est alors non stationnaire.
[1] xt = (p1xt?1 + åt Modèle autorégressif
d'ordre 1.
[2] xt = (p1xt?1 +c + åt Modèle
autorégressif avec constante.
[3] xt = (p1xt?1 + bt + c + åt Modèle
autorégressif avec tendance. Xt : variable testée
Xt-1 : variable testée en tenant compte de ses conditions
du passé c : constantes
bt : tendance
åt : terme d'erreur
Les hypothése du test :
H0 : (p1 = 1 indique la non stationnarité H1 : |(p1| <
1indique la stationnarité Dans le dernier modèle [3] :
Si t(p1>ttabulé, alors on accepte
l'hypothèse H0 ; il existe une racine unité, le processus n'est
donc passtationnaire.
Et si t(p1<ttabulé, et si le
coeficient b est significativement différent de 0 alors le processus est
stationnaire
Nous avons donc appliqué le test de Dickey-Fuller
augmenté (ADF) Sur RStudio, pour toutes les séries de rendements
.
71
Chapitre III
TableauRésultat du test de
Dickey-Fuller 1augmenté (ADF)
Titre
|
t
Statistique
|
Valeurs critiques à
5%
|
Resultat du test
|
BIOPHARM
|
-5.8514
|
-3.5
|
a1
|
SAIDAL
|
-4.2665
|
-3.45
|
a1
|
ROUIBA
|
-4.7726
|
-3.45
|
a1
|
AURASSI
|
-4.8254
|
-3.45
|
a1
|
ALLIANCE
|
-6.4961
|
-3.5
|
a1
|
AOM
|
-6.6221
|
-3.6
|
a1
|
DZAIRINDEX
|
-4.6102
|
-3.45
|
a1
|
Interprétation économétrique
:
Pour ce qui est de la stationnarité des séries, le
tableau, présente auparavant, nous indique que les rentabilités
boursières, objet de notre étude, montrent une certaine
stationnarité. En effet, toutes les valeurs de t-statistique, sans
exception, sont significatives à moins de 5%.
T calculé(t statistique) < T tabulé (valeur
critique à 5%) , ce qui veut dire que l?hypothése H1 est
accéptée ( |ö1| < 1 ) .
Les tendances sont ainsi supprimées2, et les
rentabilités se situent sur une droite parallèle à l'axe
des abscisses , L'hypothèse de stationnarité est donc
vérifiée.
1 Calcule effectué par RStudio
2Au cas de non supréssion de la tendance la
série est TS (trend stationnary)
Chapitre III
Voici un résumé du test de dickey-Fuller :
Schéma : les étapes du test de
dickey-Fuller1
72
1 BOURBONNAIS Econométrie
73
Chapitre III
d .Présentation de différentes formes des
séries temporelles :
Chart -1- Forme DS1 Chart -2- : forme TS 2
Chart-3- Forme TS et DS au même temps
1 DS :Differency Stationary 2TS
:Trend Stationary
74
Chapitre III
3 .Modèle ARMA :
Nous avons trouvés que toutes les séries de
l'indice DZAIRINDEX constituent un processus stationnaire, ce qui va nous
permettre d'essayer de faire des analyses et des prévisions selon le
model ARMA
a. Définition :
Les modèles ARMA sont représentatifs d'un processus
généré par une Combinaison des
valeurs passées et des erreurs passées.
b.Formulation
Pour un model ARMA(p, q) :
yt=u+O1xt-1+O2xt-2+...+Opxt-p+et-á1et-1-á2et-2
- ... -áqet-q
p et q sont le nombre de décalage dans le temps
c.conditions d'utilisation
Les modèles AR, MA, ARMA ne sont représentatifs que
de chroniques :
- stationnaires en tendance ;
- corrigées des variations saisonnières.
d.Cas empirique :
Nous allons étudier et analyser la série de
NC-ROUIBA et essayer de faire une prévision selon le model ARMA, tout en
suivant les démarches suivantes
Analyse des fonctions d'autocorrélation simple et
partielle sur la série stationnaire de ROUIBA :
Sample: 54(mois)
nombred'années: 5(ans)
|
AC
|
PAC
|
[1]
|
-0.23
|
-0.23
|
[2]
|
0.18
|
0.13
|
[3]
|
-0.33
|
-0.28
|
[4]
|
0.03
|
-0.12
|
[5]
|
-0.06
|
-0.01
|
[6]
|
0.05
|
-0.05
|
[7]
|
-0.03
|
-0.07
|
[8]
|
-0.06
|
-0.11
|
|
TABLEAU :d'autocorrélation simple et
partielle sur la série ROUIBA
Chapitre III
Nous avons déjà trouvé dans l'analyse
précédente de l'efficience faible du marché qu'il existe
une autocorrélation de la série avec elle-même .
D'après le tableau, Il ne s'agit pas d'une marche au
hasard (les coefficients de AC et PAC sont significatives) le processus est
à mémoire, il existe donc une représentation dans la
classe des processus ARMA.
Recherche des ordres p et q de la
représentation ARMA :
Pour déterminer l'ordre du retard de p et de q, nous avons
présenté les corrélogrammes de la fonction
d'autocorrélation simple et partiel
75
Compte tenu de la forme des corrélogrammes simple et
partiel, max p=1 et max q =1 Nous sélectionnons donc un modèle
ARMA (1, 1).
Le choix du meilleur model :
Le choix entre les trois model AR(1) et MA(1)Et ARMA (1 ,1) est
par rapport à la critère AIC , c'est-à-dire le model le
plus pertinent est celui qui a le minimum AIC
Et d'après le calcul dans le logiciel RStudio , nous avons
choisir le model ARMA(1,1) :
76
Chapitre III
Tableau :
VARIABLE
|
coeficient
|
std.Error
|
t.Statistic
|
C
|
-0.0086
|
0.0079
|
-1.502
|
AR(1)
|
-0.7805
|
0.1911
|
-4.0839
|
MA(1)
|
0.5859
|
0.2375
|
2.4665
|
Min AIC -3.176889
Validation de la
représentation
? Tests de Student sur les coefficients :
Les coefficients1 sont tous significativement
différents de 0 (probabilités critiques Inférieures
à 0,05), sauf pour la constante avec une valeur de -0.0086 presque
égale à 0. ? Analyse des résidus : (test
d'homoscédasticité des résidus )
Le corrélogramme du résidu2indique
qu'il s'agit d'un processus sans mémoire
l'homoscédasticité des résidus est donc
vérifiée. Les résidus sont donc un processus de bruit
blanc.
La représentation est validée, la série de
ROUIBA est un processus ARMA(1, 1)
1 Test ARMA(1,1)
2 Test de Box-pierce ou Ljung-Box effectué par
RStudio
77
Chapitre III
Prévision :
Comme nous avons trouvé que la série est
stationnaire et le test de l'homoscédasticité
des
résidus est vérifié, donc nous pouvons faire
des prévisions futurs sur la série de NCA-ROUIBA à travers
le model choisi et estimé ARMA (1,1).
Le logiciel R va nous permettre directement d'effectuer cette
opération de prévision en utilisant l'instruction suivante :
sarima.for()1
La prévision est pour 7 mois à partir de Juin 2019
jusqu'à décembre 2019 1) Les rendements futurs :
>sarima.for(rendement,n.ahead=7,p=1,d=0,q=1)
$pred
Time Series:
Start = 52
End = 58
Frequency = 1
[1] 0.003725608 -0.018144936 -0.001074932 -0.014398105
-0.003999341
[6] -0.012115598 -0.005780842
Le nombre d'observation : 52
Les résultats sont présentés au tableau
Le tableau des rendements prévus de
ROUIBA
T
|
Ren dement (Rt)
|
?Rt
|
Juin 2019
|
0.37%
|
|
Juillet 2019
|
-1.81%
|
-2.18%
|
Aout 2019
|
-0.11%
|
1.70%
|
Septembre 2019
|
-1.44%
|
-1.33%
|
Octobre 2019
|
-0.40%
|
1.04%
|
Novembre 2019
|
-1.21%
|
-0.81%
|
Décembre 2019
|
-0.57%
|
0.64%
|
1L'instructionsignifie : Forecasting with sarima model
(voirl'annexe )
Chapitre III
Figure des rendements prévisionnels de
ROUIBA
D'après les calculs, nous avons trouvé que les
rendements prévisionnels de NCA-ROUIBA sont négatifs (Rt<0),
et ce résultat ne semble pas un résultat ordinaire.
Et pour cela nous allons jeter un oeil sur le compte de
résultat de l'entreprise pour ces dernières années, afin
de mieux comprendre les résultats obtenus.
D'après la « COMMISSION D'ORGANISATION ET DE
SURVEILLANCE DES OPÉRATIONS DE BOURSE » COSOB 1, nous
allons extraire les informations suivantes :
(CHIFFRES EXPRIMES EN DINARS )
78
1
https://www.cosob.org/etas-financiers-des-emetteurs/
79
Chapitre III
Année
|
2014
|
2015
|
2016
|
2017
|
2018
|
VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION
|
1 856 881 382
|
1 879 445 417
|
1 830 733 327
|
1 182 872 203
|
1 226 328 441
|
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
|
1 024 758 326
|
1 034 440 220
|
997 789 221
|
405 186 536
|
463 964 299
|
RESULTAT OPERATIONNEL
|
454 397 817
|
439 791 029
|
317 634 294
|
( 426 981 745)
|
( 59 532 796)
|
RESULTAT FINANCER
|
(85 454 606)
|
(187 770 507)
|
( 166 044 637)
|
( 426 981 745)
|
( 268 741 841)
|
RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPÔTS
|
368 943 211
|
252 020 521
|
151 589 656
|
( 787 730 288)
|
( 328 274 637)
|
RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES
|
310 853 613
|
188 985 195
|
130 675 438
|
( 702 610 250)
|
( 275 035 966)
|
RESULTAT NET DE L'EXERCICE
|
310 853 613
|
188 985 195
|
130 675 438
|
( 702 610 250)
|
( 275 035 966)
|
TABLEAU DE COMPTE DE RESULTAT DE NCA-ROUIBA
SPA1
Interprétation :
D'après le tableau, nous pouvons remarquer que le
résultat net de l'exercice depuis 2014 est entrain de diminuer, a partir
de 2014 jusqu'à 2016 de 310 853 613 DA au 130 675 43DA. Et en
dernière instance, il devient négatif avec une valeur de -702 610
250 et -275035966 en 2017 et 2018 respectivement.
D'après le compte de résultat, la diminution des
résultats nets de l'exercice est équivalente avec la diminution
de la Valeur Ajoutée de l'exploitation (VA), et la diminution de ce
dernier est due à la diminution de la production de l'exercice qui est
représentée par « l'Achat consommées » et le
« Services extérieurs et autres consommations » à
partir de l'année de 2017 (voire les annexes).
Evidemment, ce déficit engendre une très grande
baisse de la valeur de l'action de 420DA par action en 2014 jusqu'à 219
DA en août 2019, qui est presque la moitié de sa valeur.
1
https://www.cosob.org/etas-financiers-des-emetteurs/
80
Chapitre III
Ce qui confirme notre résultat précédent
concernant la négativité des résultats
prévisionnels de NCA-ROUIBA pour ces derniers mois de 2019.
e. Résumé de la présentation du
model ARMA :
Nous pouvons résumer les différentes étapes
de la méthodologie de la modélisation par le model ARMA
à partir du schéma :
Schéma1- Les
étapes de la méthodologie de la modélisation par ARMA
1BOURBONNAIS Econométrie
81
Chapitre III
Section III. Analyse scientifique
1. L'équation de MEDAF :
E(Rj)=R0+(E(Rm)-R0) âj
R0=2.78% 1 (d'après la banque central)
(Voir les annexes)
2. Test empirique du Béta :
Pour conduire les tests empiriques nous utilisons le
modèle expost suivant :
Rj= R0+(Rm-R0)âj+ åj avec : E(åj)=0 et
R0= 2.78%/12
(R0 est un taux mensuelle) Les hypothèses de
MEDAF
? Tous les investisseurs possèdent l'information
de manière équitable.
? Taux d'emprunt égale au taux de prêt ; égal
R0.
? Pas d'impôt sur capital ni sur dividende
ni des couts de transactions.
? L'investissement des agents est en fonction de leur
aversion au risque.
? Nous supposons que même si les circonstances des
transactions qui se déroulent au
niveau de la bourse d'Alger ne sont pas conformes aux
hypothèses décrites ci-dessus,
elles ne s'en éloignent pas.
Tableau des estimateurs des paramètres
:
Ce tableau est établi sur la base d'un échantillon
de 54 observations de rendements mensuelles concernant les cinq entreprises
cotées.
1https://www.bank-of-algeria.dz/
82
Chapitre III
|
biopharm
|
saidal
|
rouiba
|
Aurassi
|
Alliance
|
ui
|
0.10%
|
0.59%
|
-0.57%
|
0.97%
|
0.08%
|
S^ 2
|
0.35%
|
0.09%
|
0.33%
|
0.06%
|
0.17%
|
Ó
|
5.88%
|
2.96%
|
5.77%
|
2.38%
|
4.14%
|
R0
|
2.78%
|
2.78%
|
2.78%
|
2.78%
|
2.78%
|
B
|
1.64
|
0.158
|
0,14720
|
0.165
|
0.441
|
Rm
|
0.41%
|
0.41%
|
0.41%
|
0.41%
|
0.41%
|
(voire les annexes -tableau-1-2-3-4-5-)
COMMENTAIRE :
-âj représente le risque
systématique ou la mesure du risque de
marché qui est un risque non diversifié(le risque de
l'ensemble)
-Le rendement espéré du marché est
égale à 0.41%.
-R0 le taux de rendement de l'actif sans risque
est supérieur au taux de rendement des actifs des trois
entreprises privées.
-Le rendement de l'actif de NCA-Rouïba est inférieur
à 0, ce qui nous montre l'extrême inefficience du marché
boursier algérien.
83
Chapitre III
3. Le calcule de Béta :
Estimateurs
|
BIO
|
SAIDAL
|
AURASSI
|
ALLIANCE
|
ROUIBA
|
cov(Rp,Rm)
|
0.18%
|
0.02%
|
0.02%
|
0.05%
|
0.016%
|
var(Rm)
|
0.11%
|
0.11%
|
0.11%
|
0.11%
|
0.11%
|
Béta
|
1.64304
|
0.15825
|
0.16523
|
0.44079
|
0.14720
|
|
Béta= Cov(Rp,Rm)
/Var(Rm)
Cov(Rp,Rm) :représente la mesure de la
covariance du rendement du l'actif en question par rapport au rendement du
marché .
Var(Rm) : la variance du rendement du
marché
Béta : mesure la sensibilité de
la rentabilité espérée d'un titre par rapport aux
variations de la rentabilité du marché.
4. Classification des actifs selon leur béta
:
actif
|
Béta
|
BIO
|
1.64304
|
ALL
|
0.44079
|
AUR
|
0.16523
|
SAI
|
0.15825
|
ROUI
|
0.14720
|
84
Chapitre III
? Plus le Béta est élevé plus le risque de
marché est élevé est vis versa
? Le Béta le plus élevé est celui de
Biopharm donc c'est l'actif le plus risqué sur le
marché.
? Le Béta le plus faible est celui de
NCA-Rouïba, donc c'est l'actif le moins
risqué sur le marché.
On peut remarquer que le Béta de biopharm est
élevé (>1), ce que signifie que la relation
entre le risque de marché et le rendement de biopharm est
beaucoup plus élevé comparativement aux autres
actifs.
5. Classification des actifs selon le rapport :
Rendements/Risques :
Actif
|
Rendement
|
Volatilité
|
Rapport
|
BIOPHARM
|
0.001
|
0.0035
|
0.285714286
|
SAIDAL
|
0.0059
|
0.0009
|
6.555555556
|
AURASSI
|
0.0097
|
0.0006
|
16.16666667
|
ALLIANCE
|
0.0008
|
0.0017
|
0.470588235
|
ROUIBA
|
-0.0057
|
0.0033
|
-1.727272727
|
Tableau des différents Rendements/Risques
calculés
Nous avons calculé le rapport entre le rendement et la
volatilité de chaque actif afin de détecter le plus efficient
c'est-à-dire celui dont le rapport rendement/risque est le meilleur.
Comme nous observons dans le tableau ci-dessus le meilleur
rapport rendement/volatilité est de 16.166 auquel correspond l'actif le
plus efficient dont le rendement est de 0.97% pour un risque de 0.06%
En contrepartie, le plus faible rapport est celui de NCA-ROUIBA
-1.727 dont le rendement est négatif -0.57% pour un risque important de
0.33%, et ça à cause de ses résultats négatives
réalisées en 2017 et 2018.
85
Chapitre III
6. La matrice de corrélation entre les cinq actifs
:
|
bio
|
said
|
rouiba
|
aur
|
all
|
bio
|
100.00%
|
10.15%
|
0.00%
|
0.00%
|
45.54%
|
said
|
10.15%
|
100.00%
|
0.00%
|
0.00%
|
6.66%
|
rouiba
|
0.00%
|
0.00%
|
100.00%
|
3.79%
|
23.33%
|
aur
|
0.00%
|
0.00%
|
3.79%
|
100.00%
|
-12.88%
|
all
|
45.54%
|
6.66%
|
23.33%
|
-12.88%
|
100.00%
|
D'après les calculs :nous obtenons les corrélations
estimées suivantes :
· entrebiopharm et saidal : 10.15%
· entre biopharm et alliance : 45.54%
· entre saidal et alliance :6.66%
· entre Rouiba et aurassi : 3.79%
· entre Rouiba et alliance : 23.33%
· entre aurassi et alliance : -12.88%
Nous remarquons que la corrélation entre les
entreprises privées est élevée comme
BIOPHARM et ALLIANCE représente 45.54% .et ROUIBA et ALLIANCE 23.33% ce
qui montre que certains stratégies des entreprises privées sont
similaires.
La corrélation est modérée pour les
entreprises d'un même secteur comme le secteur pharmaceutique (pour
BIOPHARM ET SAIDAL : 10.15%).
7. La mort de béta
C'est évident que le Béta renseigne sur un
facteur de risque très important, et qu'il a une grande influence sur le
rendement des actifs, mais ça n'implique pas forcément que le
Béta est le seul facteur de risque qui joue sur le terrain. En effet il
existe d'autres facteurs qui peuvent impacter les rendements des actifs.
Des recherches parues depuis les années 1980 ont mis en
évidence des comportements de cours boursiers incompatibles avec le
MEDAF. En dehors d'anomalies en général liées à des
effets de calendrier (effets du week-end et du mois de janvier), et du
phénomène de retour à la
86
Chapitre III
moyenne sur longue période (voire chapitre 2 : les
anomalies), il y'a d'autres facteurs qui peuvent améliorer la
performance du modèle initial.
Des catégories particulières d'actions semblent
générer des rentabilités explicables surtout par des
caractéristiques telles que la capitalisation boursière ou
certains ratios financiers. Alors que de nombreux auteurs se sont
empressés de déclarer la fin du MEDAF, d'autres comme Fama et
French, loin de le rejeter complètement, ont proposé de lui
incorporer des facteurs de risque supplémentaires. Ils ont ainsi
proclamé la mort du bêta en tant que source unique de risque.
Cette extension introduit « les modèles multifactoriels
».
87
Chapitre III
Conclusion du chapitre III :
Nous avons, dans ce chapitre, essayé de vérifier
l'efficience du DZAIR INDEX sous sa forme faible grâce à la mise
en oeuvre de tests empiriques liés à l'autocorrélation.
Sur la base des tests menés dans ce chapitre, nous
pouvons affirmer l'efficience faible) relative du DZAIR INDEX vu l'acceptation
de l'hypothèse nulle. Or en détaillant l'étude, et en
testant l'autocorrélation de premier ordre d'une part entre les
rentabilités des titres de l'indice, et d'autre part les
rentabilités de l'indice par fraction d'année, nous avons pu en
conclure que l'inefficience peut dans certains cas être partielle ou
périodique.
En effet, certains titres d'un marché inefficient
peuvent avoir des autocorrélations égales à 0ce qui remet
en cause l'inefficience totale. D'autre part, un marché inefficient
pendant une période, peut ne pas l'être significativement en
testant l'efficience dans des sous périodes et vice versa.
Dans l'analyse scientifique (section 3), nous avons
estimé les caractéristiques de chaque titre nous avons
trouvé que le risque du marché ou le Béta est un facteur
très important dans le changement des rendements, mais cette
détermination ne signifie pas que le risque de marché est le seul
facteur par contre il existe plusieurs autre facteurs
dépendants (model multifactoriels).
Ce qu'on peut conclure, et que l'efficience ou l'inefficience du
marché est toujours partiel, et que le marché ne peut pas
être totalement efficient ou totalement inefficient, donc le degré
d'efficience du marché est une variable qui change avec le temps et avec
le changement des informations fournis au niveau des marchés.
Conclusion générale
88
Conclusion générale
89
Conclusion générale
Conclusion générale :
Notre problématique était de savoir le
degré d'efficience des marchés boursiers, en fonction des
informations disponibles, et de savoir quels sont les facteurs
déterminants de l'évolution des cours bousiers ? En outre, nous
avons supposé une relation entre un certain nombre de
déterminants et la variation des cours, comme : le risque du
marché, la taille de l'entreprise, l'effet de saisonnalité. Et
aussi nous avons déterminé certaines anomalies qui peuvent nous
aider à mieux comprendre le dynamisme des marchés.
Dans ce travail, nous avons menée une étude
empirique sur le marché boursier algérien, Ceci en empruntant une
approche qui consistait en une étude qualitative et quantitative
réalisé par un model de prévision et d'analyse des cours
des entreprise algériennes cotée en bourse.
Depuis plusieurs décennies, l'étude de
l'efficience du marché a constitué un thème fondamental
dans la finance, c'est ainsi que des théories ont été
développées sur cette étude.
Dans l'analyse des résultats obtenus par notre
étude, nous avons tenté d'apporter des explications au sens de
l'impact de certains facteurs sur les cours des entreprises cotés en
bourse , tout en faisant un rapprochement aux principales conclusions des
études théoriques et empirique menées sur l'efficience du
marché
Nous avons aussi essayé d'analyser l'évolution
des cours de DZAIR INDEX l'indice de marché boursier algérien qui
est constitué par 5 titres pour les quatre dernières
années (depuis 2015 jusqu'à 2019) afin de pouvoir faire des
prévision sur les cours futurs ainsi que les rendements futures, pour
vérifier si résultats trouvés se concordent avec la
théorie d'efficience du marché .
90
Conclusion générale
Dans la base de la théorie de l'efficience du
marché, Nous avons considéré deux hypothèses :
H0 : la marche aléatoire des rendements
H1 : la marche non aléatoire des
rendements
Dans le cas pratique, nous avons concentré sur deux
étapes :
I .Une analyse chartiste :
L'objectif était de faire une analyse technique sur les
graphs, tout en utilisant des différents outils et moyens
statistiques
Nous avons fait des tests empirique sur :
L'efficience faible de marché financier algérien La
normalité des séries temporelles
La stationnarité des séries temporelles
Une prévision sur les rendements futurs de NCA-ROUIBA et
la détermination de son compte de résultat
II . Une analyse scientifique :
L'objectif été de faire une analyse sur le
marché boursier algérien, et de déterminer les
différents paramètres et des observations : la
rentabilité, la variance, l'écart type, les corrélations
entre les actifs. Afin de déterminer l'impact du risque de marché
ou le risque systématique mesuré par le Béta sur les
rendements des actif, et on a trouvé une relation positif entre le
Béta et le rendement de l'actif.
Ce qu'on peut conclure d'après ce travail est que Les
marchés sont partiellement efficients, ou partiellement inefficients, et
qu'il n'ya pas un jugement décisif, car plusieurs facteurs et plusieurs
anomalies peuvent faire un impact sur le marché. Et comme le fait
remarquer Fama, les sur et sous-réactions se produisant de
manière imprévisible, il est impossible de les mettre
systématiquement à profit.
Bibliographie
91
Bibliographie
92
Bibliographie
I- Ouvrage
AFTALION Florin3éme édition « La nouvelle
Finance et la Gestion des Portefeuilles »
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Annexes
95
LesAnnexes
96
Annexes
Cours de société :BIO
Date séance
|
Cours
|
dividende rendement
|
2016-04-20
|
1225
|
|
0
|
2016-05-02
|
1225
|
|
0
|
2016-06-01
|
1470
|
|
0.2
|
2016-07-04
|
1325
|
|
-0.098639456
|
2016-08-01
|
1325
|
55
|
0.041509434
|
2016-09-05
|
1300
|
|
-0.018867925
|
2016-10-04
|
1235
|
|
-0.05
|
2016-11-03
|
1225
|
|
-0.008097166
|
2016-12-05
|
1225
|
|
0
|
2017-01-02
|
1225
|
|
0
|
2017-02-01
|
1215
|
|
-0.008163265
|
2017-03-01
|
1205
|
|
-0.008230453
|
2017-04-03
|
1190
|
|
-0.012448133
|
2017-05-02
|
1190
|
|
0
|
2017-06-05
|
1180
|
|
-0.008403361
|
2017-07-03
|
1200
|
100
|
-0.06779661
|
2017-08-02
|
1145
|
|
-0.045833333
|
2017-09-04
|
1140
|
|
-0.004366812
|
2017-10-02
|
1140
|
|
0
|
2017-11-02
|
1100
|
|
-0.035087719
|
2017-12-04
|
1050
|
|
-0.045454545
|
2018-01-02
|
1020
|
|
-0.028571429
|
2018-02-05
|
970
|
|
-0.049019608
|
2018-03-05
|
925
|
|
-0.046391753
|
2018-04-02
|
1015
|
|
0.097297297
|
2018-05-03
|
1010
|
|
-0.004926108
|
2018-06-04
|
1030
|
|
0.01980198
|
2018-07-02
|
1100
|
100
|
0.165048544
|
2018-08-01
|
1110
|
|
0.009090909
|
2018-09-03
|
1200
|
|
0.081081081
|
2018-10-02
|
1145
|
|
-0.045833333
|
2018-11-04
|
1200
|
|
0.048034934
|
2018-12-02
|
1230
|
|
0.025
|
2019-01-02
|
1150
|
|
-0.06504065
|
2019-02-03
|
1180
|
|
0.026086957
|
2019-03-03
|
1150
|
|
-0.025423729
|
2019-04-02
|
1150
|
|
0
|
MOYENNE
|
1165.405405
|
|
0.000982588
|
VARIANCE
|
11329.69219
|
|
0.003457072
|
ECART TYPE
|
106.4410268
|
|
0.058796874
|
97
Annexes
Cours de société :SAIDAL
Date séance
|
Cours dividende rendement
|
2016-04-04
|
635
|
|
-0.78%
|
2016-05-02
|
640
|
|
0.79%
|
2016-06-01
|
640
|
|
0.00%
|
2016-07-04
|
640
|
|
0.00%
|
2016-08-01
|
640
|
40
|
6.25%
|
2016-09-05
|
600
|
|
-6.25%
|
2016-10-04
|
600
|
|
0.00%
|
2016-11-03
|
600
|
|
0.00%
|
2016-12-05
|
600
|
|
0.00%
|
2017-01-02
|
600
|
|
0.00%
|
2017-02-01
|
600
|
|
0.00%
|
2017-03-01
|
640
|
|
6.67%
|
2017-04-03
|
635
|
|
-0.78%
|
2017-05-02
|
665
|
|
4.72%
|
2017-06-05
|
665
|
|
0.00%
|
2017-07-03
|
665
|
|
0.00%
|
2017-08-02
|
665
|
|
0.00%
|
2017-09-04
|
660
|
|
-0.75%
|
2017-10-02
|
660
|
|
0.00%
|
2017-11-02
|
660
|
|
0.00%
|
2017-12-04
|
660
|
|
0.00%
|
2018-01-02
|
660
|
|
0.00%
|
2018-02-05
|
640
|
|
-3.03%
|
2018-03-05
|
620
|
|
-3.13%
|
2018-04-02
|
620
|
|
0.00%
|
2018-05-03
|
620
|
|
0.00%
|
2018-06-04
|
620
|
|
0.00%
|
2018-07-02
|
620
|
|
0.00%
|
2018-08-01
|
580
|
45
|
0.81%
|
2018-09-03
|
580
|
|
0.00%
|
2018-10-02
|
605
|
|
4.31%
|
2018-11-04
|
605
|
|
0.00%
|
2018-12-02
|
635
|
|
4.96%
|
2019-01-02
|
635
|
|
0.00%
|
2019-02-03
|
635
|
|
0.00%
|
2019-03-03
|
610
|
|
-3.94%
|
2019-04-02
|
609
|
|
-0.16%
|
moyenne
|
620.6538462
|
|
0.59%
|
variance
|
1005.368024
|
|
0.09%
|
ecart type
|
31.70753892
|
|
2.96%
|
Annexes
98
99
Annexes
Date séance
|
Cours
|
dividende Rendement
|
2016-04-04
|
315
|
|
0.00%
|
2016-05-02
|
300
|
|
-4.76%
|
2016-06-01
|
390
|
15
|
35.00%
|
2016-07-04
|
370
|
|
-5.13%
|
2016-08-01
|
370
|
|
0.00%
|
2016-09-05
|
350
|
|
-5.41%
|
2016-10-04
|
350
|
|
0.00%
|
2016-11-03
|
335
|
|
-4.29%
|
2016-12-05
|
335
|
|
0.00%
|
2017-01-02
|
335
|
|
0.00%
|
2017-02-01
|
330
|
|
-1.49%
|
2017-03-01
|
325
|
|
-1.52%
|
2017-04-03
|
325
|
|
0.00%
|
2017-05-02
|
325
|
|
0.00%
|
2017-06-05
|
325
|
|
0.00%
|
2017-07-03
|
325
|
|
0.00%
|
2017-08-02
|
325
|
|
0.00%
|
2017-09-04
|
320
|
|
-1.54%
|
2017-10-02
|
300
|
|
-6.25%
|
2017-11-02
|
300
|
|
0.00%
|
2017-12-04
|
300
|
|
0.00%
|
2018-01-02
|
300
|
|
0.00%
|
2018-02-05
|
300
|
|
0.00%
|
2018-03-05
|
300
|
|
0.00%
|
2018-04-02
|
300
|
|
0.00%
|
2018-05-03
|
295
|
|
-1.67%
|
2018-06-04
|
295
|
|
0.00%
|
2018-07-02
|
295
|
|
0.00%
|
2018-08-01
|
295
|
|
0.00%
|
2018-09-03
|
295
|
|
0.00%
|
2018-10-02
|
295
|
|
0.00%
|
2018-11-04
|
295
|
|
0.00%
|
2018-12-02
|
266
|
|
-9.83%
|
2019-01-02
|
266
|
|
0.00%
|
2019-02-03
|
240
|
|
-9.77%
|
2019-03-03
|
240
|
|
0.00%
|
2019-04-02
|
235
|
|
-2.08%
|
MOYENNE
|
325.3269231
|
|
-0.57%
|
VARIANCE
|
1514.342006
|
|
0.33%
|
ECART TYPE
|
38.91454749
|
|
5.75%
|
NCA-ROUIBA
100
Annexes
indice dz Le rendement du marché
algérien
date séance
|
indice
|
rendement
|
2016-04-04
|
1233.842356
|
-0.64%
|
2016-05-02
|
1237.908761
|
0.33%
|
2016-06-01
|
1422.885786
|
14.94%
|
2016-07-04
|
1328.419655
|
-6.64%
|
2016-08-01
|
1326.074258
|
-0.18%
|
2016-09-05
|
1341.084831
|
1.13%
|
2016-10-04
|
1298.798288
|
-3.15%
|
2016-11-03
|
1290.461235
|
-0.64%
|
2016-12-05
|
1289.245461
|
-0.09%
|
2017-01-02
|
1293.287909
|
0.31%
|
2017-02-01
|
1284.978793
|
-0.64%
|
2017-03-01
|
1291.491987
|
0.51%
|
2017-04-03
|
1276.179027
|
-1.19%
|
2017-05-02
|
1287.090597
|
0.86%
|
2017-06-05
|
1281.020316
|
-0.47%
|
2017-07-03
|
1294.777858
|
1.07%
|
2017-08-02
|
1306.515986
|
0.91%
|
2017-09-04
|
1299.996892
|
-0.50%
|
2017-10-02
|
1293.14996
|
-0.53%
|
2017-11-02
|
1264.29886
|
-2.23%
|
2017-12-04
|
1228.234986
|
-2.85%
|
2018-01-02
|
1203.205675
|
-2.04%
|
2018-02-05
|
1172.505032
|
-2.55%
|
2018-03-05
|
1134.034497
|
-3.28%
|
2018-04-02
|
1201.707769
|
5.97%
|
2018-05-03
|
1196.553161
|
-0.43%
|
2018-06-04
|
1212.40241
|
1.32%
|
2018-07-02
|
1263.370646
|
4.20%
|
2018-08-01
|
1355.665918
|
7.31%
|
2018-09-03
|
1431.784851
|
5.61%
|
2018-10-02
|
1400.762182
|
-2.17%
|
2018-11-04
|
1444.156091
|
3.10%
|
2018-12-02
|
1470.184044
|
1.80%
|
2019-01-02
|
1431.454847
|
-2.63%
|
2019-02-03
|
1456.393341
|
1.74%
|
2019-03-03
|
1437.529034
|
-1.30%
|
2019-04-02
|
1430.559274
|
-0.48%
|
2019-05-02
|
1433.836459
|
0.23%
|
moyenne
|
|
0.41%
|
variance
|
|
0.11%
|
ecart type
|
|
3.29%
|
101
Annexes
Cours de société :AURASSI
Date séance
|
|
Cours
|
dividende rendement
|
2016-04-04
|
485
|
|
1.04%
|
2016-05-02
|
480
|
|
-1.03%
|
2016-06-01
|
480
|
|
0.00%
|
2016-07-04
|
445
|
40
|
1.04%
|
2016-08-01
|
445
|
|
0.00%
|
2016-09-05
|
445
|
|
0.00%
|
2016-10-04
|
460
|
|
3.37%
|
2016-11-03
|
470
|
|
2.17%
|
2016-12-05
|
470
|
|
0.00%
|
2017-01-02
|
495
|
|
5.32%
|
2017-02-01
|
495
|
|
0.00%
|
2017-03-01
|
520
|
|
5.05%
|
2017-04-03
|
520
|
|
0.00%
|
2017-05-02
|
545
|
|
4.81%
|
2017-06-05
|
550
|
|
0.92%
|
2017-07-03
|
520
|
30
|
0.00%
|
2017-08-02
|
520
|
|
0.00%
|
2017-09-04
|
520
|
|
0.00%
|
2017-10-02
|
515
|
|
-0.96%
|
2017-11-02
|
515
|
|
0.00%
|
2017-12-04
|
515
|
|
0.00%
|
2018-01-02
|
495
|
|
-3.88%
|
2018-02-05
|
495
|
|
0.00%
|
2018-03-05
|
495
|
|
0.00%
|
2018-04-02
|
500
|
|
1.01%
|
2018-05-03
|
500
|
|
0.00%
|
2018-06-04
|
500
|
|
0.00%
|
2018-07-02
|
460
|
40
|
0.00%
|
2018-08-01
|
505
|
|
9.78%
|
2018-09-03
|
510
|
|
0.99%
|
2018-10-02
|
520
|
|
1.96%
|
2018-11-04
|
520
|
|
0.00%
|
2018-12-02
|
525
|
|
0.96%
|
2019-01-02
|
525
|
|
0.00%
|
2019-02-03
|
525
|
|
0.00%
|
2019-03-03
|
530
|
|
0.95%
|
2019-04-02
|
530
|
|
0.00%
|
moyenne
|
|
|
0.97%
|
variance
|
|
|
0.06%
|
ecart type
|
|
|
2.38%
|
102
Annexes
Cours de société :ALLIANCE
Colonne1
2016-04-04
|
Colonne2
505
|
dividende
|
Colonne4
-1.94%
|
2016-05-02
|
500
|
|
-0.99%
|
2016-06-01
|
500
|
35
|
7.00%
|
2016-07-04
|
475
|
|
-5.00%
|
2016-08-01
|
465
|
|
-2.11%
|
2016-09-05
|
465
|
|
0.00%
|
2016-10-04
|
465
|
|
0.00%
|
2016-11-03
|
470
|
|
1.08%
|
2016-12-05
|
465
|
|
-1.06%
|
2017-01-02
|
465
|
|
0.00%
|
2017-02-01
|
465
|
|
0.00%
|
2017-03-01
|
465
|
|
0.00%
|
2017-04-03
|
450
|
|
-3.23%
|
2017-05-02
|
445
|
|
-1.11%
|
2017-06-05
|
445
|
45
|
10.11%
|
2017-07-03
|
400
|
|
-10.11%
|
2017-08-02
|
420
|
|
5.00%
|
2017-09-04
|
420
|
|
0.00%
|
2017-10-02
|
420
|
|
0.00%
|
2017-11-02
|
420
|
|
0.00%
|
2017-12-04
|
420
|
|
0.00%
|
2018-01-02
|
420
|
|
0.00%
|
2018-02-05
|
420
|
|
0.00%
|
2018-03-05
|
420
|
|
0.00%
|
2018-04-02
|
425
|
|
1.19%
|
2018-05-03
|
425
|
|
0.00%
|
2018-06-04
|
430
|
|
1.18%
|
2018-07-02
|
430
|
45
|
10.47%
|
2018-08-01
|
395
|
|
-8.14%
|
2018-09-03
|
410
|
|
3.80%
|
2018-10-02
|
420
|
|
2.44%
|
2018-11-04
|
420
|
|
0.00%
|
2018-12-02
|
426
|
|
1.43%
|
2019-01-02
|
427
|
|
0.23%
|
2019-02-03
|
429
|
|
0.47%
|
2019-03-03
|
449
|
|
4.66%
|
2019-04-02
|
431
|
|
-4.01%
|
rendement
|
|
|
0.08%
|
variance
|
|
|
0.17%
|
ecart type
|
|
|
4.14%
|
103
En utilisant les instruction de R : Les
cours:
>rouiba=c(365,375,375,375,370,360,380,380,375,370,360,355,355,345,315,315,300,390,370,370,350,350,335,3
35,335,330,325,325,325,325,325,325,320,300,300,300,300,300,300,300,295,295,295,295,295,295,295,266,266,
240,240,235)
>time_series=ts(rouiba,start = 2015,end = 2019,frequency=12)
>plot(time_series)
>time_series = ts(biopharm,
start=2016,end=2019,frequency=12) >plot(time_series , main= `biopharm
`,xlab= `year', ylab='cours')
biopharm
2016 2017 2018 2019
Time
Test de dickey-fuller surdzindex :
>library(urca)
>r=diff(log(dzindex))
>x=ur.df(r,type='trend',lag=1);summary(x)
############################################### # Augmented
Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
###############################################
Test regression trend
Call:
lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 + 1 + tt + z.diff.lag)
Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-0.068868 -0.019320 -0.004815 0.010043 0.136536
Coefficients:
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 2.449e-03
|
9.864e-03
|
0.248 0.805
|
|
|
|
z.lag.1 -9.712e-01
|
2.107e-01
|
-4.610 3.21e-05 ***
|
|
|
|
tt 4.274e-05
|
3.272e-04
|
0.131 0.897
|
|
|
|
z.diff.lag -5.160e-02
|
1.466e-01
|
-0.352 0.726
|
|
|
|
Signif. codes: 0 `***'
|
0.001 `**'
|
0.01 `*' 0.05 `.' 0.1
|
`
|
'
|
1
|
Residual standard error: 0.03334 on 46 degrees of freedom
Multiple R-squared: 0.515, Adjusted R-squared: 0.4834
104
F-statistic: 16.28 on 3 and 46 DF, p-value: 2.381e-07 Value of
test-statistic is: -4.6102 7.0895 10.6341
Critical values for test statistics:
1pct 5pct 10pct
|
tau3
|
-4.04 -3.45
|
-3.15
|
phi2
|
6.50
|
4.88
|
4.16
|
phi3
|
8.73
|
6.49
|
5.47
|
Test de dickey-fuller sur ROUIBA :
>rouiba=c(365,375,375,375,370,360,380,380,375,370,360,355,355,345,315,315,3
00,390,370,370,350,350,335,335,335,330,325,325,325,325,325,325,320,300,300,
300,300,300,300,300,295,295,295,295,295,295,295,266,266,240,240,235)
>r=diff(log(rouiba))
>x=ur.df(r,type='trend',lag=1);summary(x)
############################################### # Augmented
Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
###############################################
Test regression trend
Call:
lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 + 1 + tt + z.diff.lag)
Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-0.092416 -0.015044 -0.000449 0.015047 0.257674
Coefficients:
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 0.0006850
|
0.0145024
|
0.047 0.963
|
|
|
|
z.lag.1 -1.1186352
|
0.2343856
|
-4.773 1.95e-05 ***
|
|
|
|
tt -0.0004370
|
0.0005008
|
-0.873 0.387
|
|
|
|
z.diff.lag -0.1067734
|
0.1480586
|
-0.721 0.475
|
|
|
|
Signif. codes: 0 `***'
|
0.001 `**'
|
0.01 `*' 0.05 `.' 0.1
|
`
|
'
|
1
|
Residual standard error: 0.04844 on 45 degrees of freedom
Multiple R-squared: 0.6304, Adjusted R-squared: 0.6058 F-statistic: 25.59 on 3
and 45 DF, p-value: 8.206e-10
Value of test-statistic is: -4.7726 7.6036 11.3987
Critical values for test statistics:
1pct 5pct 10pct
|
tau3
|
-4.04 -3.45
|
-3.15
|
phi2
|
6.50
|
4.88
|
4.16
|
phi3
|
8.73
|
6.49
|
5.47
|
Test de dickey-fuller sur SAIDAL:
>SAIDAL=c(560,560,560,560,570,575,585,605,580,635,640,660,640,640,640,635,6
40,640,640,640,600,600,600,600,600,600,640,635,665,665,665,665,660,660,660,
660,660,640,620,620,620,620,620,580,580,605,605,635,635,635,610,609)
r=diff(log(SAI))
>x=ur.df(r,type='trend',lag=1);summary(x)
############################################### # Augmented
Dickey-Fuller Test Unit Root Test #
105
############################################### Test regression
trend
Call:
lm(formula = z.diff ~ z.lag.1 + 1 + tt + z.diff.lag)
Residuals:
Min 1Q Median 3Q Max
-0.068347 -0.007393 -0.000309 0.007837 0.072081
Coefficients:
Estimate Std. Error t value Pr(>|t|)
(Intercept) 0.0100816
|
0.0084123
|
1.198 0.237019
|
|
|
|
z.lag.1 -0.9566756
|
0.2242311
|
-4.266 0.000101 ***
|
|
|
|
tt -0.0003302
|
0.0002823
|
-1.170 0.248285
|
|
|
|
z.diff.lag -0.1701993
|
0.1493245
|
-1.140 0.260402
|
|
|
|
Signif. codes: 0 `***'
|
0.001 `**'
|
0.01 `*' 0.05 `.' 0.1
|
`
|
'
|
1
|
Residual standard error: 0.02734 on 45 degrees of freedom
Multiple R-squared: 0.5882, Adjusted R-squared: 0.5607 F-statistic: 21.42 on 3
and 45 DF, p-value: 9.084e-09
Value of test-statistic is: -4.2665 6.1067 9.1494
Critical values for test statistics:
1pct 5pct 10pct
|
tau3
|
-4.04 -3.45
|
-3.15
|
phi2
|
6.50
|
4.88
|
4.16
|
phi3
|
8.73
|
6.49
|
5.47
|
prevision de la serie NC-ROUIBA
>sarima.for(r,n.ahead=12,p=1,d=0,q=1)
$pred
Time Series:
Start = 52
End = 63
Frequency = 1
|
|
|
|
|
[1]
|
0.003725608
|
-0.018144936
|
-0.001074932
|
-0.014398105
|
-0.003999341
|
[6]
|
-0.012115598
|
-0.005780842
|
-0.010725132
|
-0.006866104
|
-0.009878083
|
[11]
|
-0.007527227
|
-0.009362075
|
|
|
|
|
$se
Time Series: Start = 52 End = 63
Frequency = 1
|
|
|
|
|
|
[1]
|
0.04563118
|
0.04648744
|
0.04700142
|
0.04731179
|
0.04749987
|
0.04761408
|
[7]
|
0.04768352
|
0.04772577
|
0.04775150
|
0.04776716
|
0.04777670
|
0.04778251
|
|
>library(quantmod) >getSymbols("AMZN", from =
"2000-01-01", to = "2019-01-01", src = "yahoo",
adjust = TRUE)
106
GOOGLE >getSymbols("GOOG", from = "1980-12-01", to =
"2018-12-31", src = "yahoo",
adjust = TRUE) >plot(Cl(GOOG))
FACEBOOK
1 ) Importer les données : >Library (quantmod)
>getSymbols("FB", from = "2012-05-01", to = "2018-12-31", src = "yahoo",
>plot(Cl(FB))
107
NC4-ROUIRAI SPA
|
ETATS FINANCIERS 31.12.2918
|
~a
|
COMPTE DE RESULTATS PERIODE DU 01.01.2018 AU
31.12.2018 CHIFFRES EXPRIMES EN DINARS
|
NOTE
|
31.12.2018
|
31.12.2017
|
Chiffre d'affaires
|
6.1
|
5 936 615 369
|
5 659 391 237
|
Variation stocks produits finis et en-cours
|
6.2
|
( 164 687 788)
|
260 096 158
|
Production immobilisée
|
|
|
|
Subventions d'exploitation
|
|
|
|
PRODUCTION DE L'EXERCICE
|
|
5 771 927 581
|
5 919 487 396
|
Achats consommés
|
6.3
|
(3 618 612 603)
|
(3 607 011 260)
|
Services extérieurs et autres consommations
|
6.4
|
( 926 986 537)
|
(1 129 603 933)
|
CONSOMMATION DE L'EXERCICE
|
|
(4 545 599 140)
|
(4 736 615 193)
|
VALEUR AJOUTEE D'EXPLOITATION
|
|
1 226 328 441
|
1 182 872 203
|
Charges de personnel
|
6.5
|
( 711 630 826)
|
( 722 931 844)
|
Impôts taxes et versements assimilés
|
6.6
|
(50 733 316)
|
(54 753 822)
|
EXCEDENT BRUT D'EXPLOITATION
|
|
463 964 299
|
405 186 536
|
Autres produits opérationnels
|
6.7
|
89 892 128
|
47 099 948
|
Autres charges opérationnelles
|
6.8
|
( 127 735 114)
|
( 138 477 963)
|
Dotations aux amortissements et aux provisions
|
6.9
|
(534682928)
|
(744037721)
|
Reprise sur pertes de valeur et provisions
|
|
49 028 820
|
3 247 456
|
RESULTAT OPERATIONNEL
|
|
( 59 532 796)
|
( 426 981 745)
|
Produits financiers
|
6.10
|
21 728 182
|
15 082 804
|
Charges financières
|
6.11
|
( 290 470 023)
|
( 375 831 347)
|
RESULTAT FINANCER
|
|
( 268 741 841)
|
( 360 748 543)
|
|
|
|
|
RESULTAT ORDINAIRE AVANT IMPÔTS
|
|
( 328 274 637)
|
( 787 730 288)
|
Impôts exigibles sur résultat ordinaires
Impôts différés sur résultats ordinaires
Total des produits des activistes ordinaires
|
5
|
985
|
53 238 671
815 381
|
6
|
070
|
85
120 037
037 641
|
Total des charges des activités
ordinaires
|
(6
|
260
|
851
|
347)
|
(6
|
772
|
647
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891)
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RESULTAT NET DES ACTIVITES ORDINAIRES
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(
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275
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035
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966)
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(
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702
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610
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250)
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RESULTAT NET DE L'EXERCICE
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(
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275
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035
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966)
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(
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702
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610
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250)
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108
109
Résumé
110
Résumé
Résumé :
Les marchés sont-ils efficients ?
Si on voit les choses d'une manière simple et
général, notre marché boursier algérien semble peu
volatile par rapport a des autres marchés étrangers, ainsi, ses
paramètres de mesures pour le risque et les rendements sont plus
faibles, à cause du faible volume de transaction sur le marché
boursier et à cause de plusieurs autres facteurs.
Pour rependre à la question de l'efficience des
marchés, il tout d'abord passer par une deuxième question :
« Est-il possible prévoir et de battre
systématiquement le marché ou bien, les profits sont juste
réaliser de manière aléatoire ? »
Au début des années 1980, la réponse
à cette question était facile, du 'moins pour la majorité
des théoriciens de la finance. Le dogme indiscutable était, d'une
part, la validité du modèle d'équilibre des actifs
financiers et, d'autre part, l'efficience des marchés. Aujourd'hui, le
dogme s'est fissuré. Il devient difficile de croire que les
marchés sont parfaitement et totalement efficients. Trop de preuves se
sont accumulées pour montrer qu'ils ne le sont pas. Mais, par ailleurs,
le corollaire de l'efficience, à savoir qu'il est impossible de «
battre » systématiquement les marchés, semble tenir
toujours.
Les chercheurs pensent que les marchés sont partiellement
efficients, ou partiellement inefficients. Les débats concernent la
frontière entre efficience et inefficiences. Les difficultés
apparaissent clairement lorsque l'on examine la question des sur ou
sous-réactions. Certes, ces phénomènes montrent que
l'information passée n'est pas toujours correctement incorporée
dans les cours. Mais, comme le fait remarquer Fama, les sur et
sous-réactions se produisant de manière imprévisible, il
est impossible de les mettre systématiquement à profit.
Mots clés :
Labourse,marché boursier, marché efficient,
prévision des cours, risque du marché, séries
temporelles
111
Résumé
Abstract
The main question is: «Are the markets efficient?»
To know how efficient the markets are, we should pass also
through this second question: «Can stock market forecasters
forecast?»
That's one of the most important questions in the stock markets
research
In order to get closer to some answers, it seems like we should
analyze the movements of the stocks by the time, with a chronological order.
Themarket efficiency depend on the type of data in the market.
theorists think that there are two hypotheses that can be
reflected with the efficient market theory:
First one: the stocks follow a random walk. So
the market is efficient
Second one: the stocks do not follow a random
walk. So the market is not efficient
Researchers think that the question of the market efficiency,
still an open question all the time, because it depend on type of data , and
depend also on too many other factors .
So, they think that the market is partly efficient and partly
inefficient, and cannot be totally efficient or inefficient.
But like how Fama notices, the reaction of the stock market
couldn't bepredictableand it's impossible to make profit systematically by the
investors .
Keywords:
Stock market, risk, forecasting, stocks, efficient
market, data, time series.
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