WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Projet de création d'une entreprise dans le secteur de l'élevage ovin au Sénégal

( Télécharger le fichier original )
par Claudia Hellal
IUT de Nice Côte d'Azur - Licence professionnelle collaborateur en cabinet d'expert-comptable 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Section 3 : La sélection génétique

Cet aspect est très important car il aura une incidence irréversible sur la production à venir en termes de quantité, de qualité et de rentabilité.

Dans notre cas d'étude, les conditions environnementales influencent largement notre choix. Il nous faut alors sélectionner des races rustiques et facilement dessaisonnable sexuellement.

En dehors du climat, d'autres critères essentiels sont à prendre en compte :

- Le poids adulte et la vitesse de croissance - Les qualités bouchères et la conformation

- La prolificité* et la précocité

*Prolificité : aptitude d'un animal à se reproduire rapidement et en grand nombre. Elle correspond au rapport entre le nombre de mise bas et le nombre d'agneaux nés.

Ayant pu obtenir trop peu d'informations sur les races ovines d'Afrique, et ayant eu écho de l'appréhension populaire vis-à-vis de leurs qualités bouchères, j'ai entrepris d'opérer par croisement entre une race de béliers européenne et une race de brebis africaine.

L'objectif du croisement de race est d'obtenir une amélioration des performances génétiques du cheptel en termes de qualité et de quantité.

Le choix des mâles reproducteurs est primordial dans la mesure où ils sont à la source du progrès génétique du cheptel.

9

Après investigations, mon choix se porte sur la race « charollaise » pour les béliers et la race nigérienne dite des « Bali-Bali » pour les brebis.

Caractéristiques des races sélectionnées : (Tableau 1)

Caractéristiques

Valeurs moyennes
race charolaise

Valeurs moyennes
race bali-bali

Valeurs moyennes
retenues

Poids adulte

Mâle : 130 kg
Femelle : 90 kg

Mâle : 100 kg
Femelle : 70 kg

M : 115 kg
F : 80 kg

Prolificité

190 %

120 %

155 %

Age au sevrage

120 j

120 j

120 j = 4 mois

Poids au sevrage

 
 

M : 38 kg
F : 26 kg

Précocité sexuelle

210 j

270 j

240 j = 8 mois

Poids à la puberté

 
 

M : 76 kg
F : 53 kg

Age au premier agnelage

365 j

390 j

377 j

Intervalle entre agnelages

1 an

1 an

1 an

Poids au premier agnelage

 
 

59 kg

Rendement de la carcasse

55 %

55 %

55 %

Prix*

445 euros

115 euros

-

Ces valeurs nous seront très utiles pour l'établissement du cycle de production et pour l'étude financière de la partie 2.

Précisons tout de même que cette évaluation des caractères génétiques issus du croisement est un peu simpliste. Mais il serait bien trop complexe d'établir une étude scientifique approfondie, laquelle serait, de plus, déplacée dans le cadre de notre étude qui se veut financière.

Aptitudes du mouton Charollais :

· Très prolifique

· Excellente conformation (qualités bouchères indéniables)

· Vitesse de croissance élevée

· Dessaisonnable sexuellement

· Race rustique

· Bonne utilisation en croisement

Parmi les races africaines les plus appréciées, on retrouve : Les « bali-bali », les « toulaberts », et les « ladounes ».

Ce sont des races de moyen format, de bonne conformité et dont la rusticité n'est plus à prouver.

10

Evolution du capital génétique dans le temps

Le capital génétique doit être surveillé de prés au fil du temps. La sélection des reproducteurs mâles et femelles doit se poursuivre au fil des générations. Il faut pour cela tenir des journaux détaillés sur chaque individu du cheptel à chaque étape de sa vie.

Si ce suivi n'est pas effectué, le risque « d'absorption » des races sélectionnées aurait pour conséquence la perte probable d'aptitudes intéressantes au profit d'autres qui le sont moins. Il faudra alors que la gestion de la reproduction soit en étroite collaboration avec la gestion scientifique afin de conserver ce capital génétique et d'exploiter au mieux les performances du cheptel.

II. Les caractéristiques biologiques de la production de viande ovine

Section 1 : Croissance, développement et abattage 1) La croissance

On étudiera ici l'aspect quantitatif de la production.

La vitesse de croissance d'un animal est définie par sa capacité à atteindre ses caractères adultes en unité de temps.

C'est un facteur primordial de la rentabilité et de la productivité de l'exploitation. En effet, plus l'animal se développe rapidement, plus tôt il est vendu ou mis à la reproduction.

Le rythme de croissance dépend de la race mais aussi, et surtout, de la maîtrise du rationnement alimentaire.

Ce dernier varie en fonction du stade de croissance de l'animal de la conception à la puberté. Attention, une mauvaise gestion de l'alimentation des ovins durant cette période aura des conséquences irréversibles sur leur vitesse de croissance. La section 4 nous renseignera sur cet aspect.

La croissance est étudiée par le suivi du poids vif (PV) de l'agneau en fonction du temps.

Il en ressort un indice essentiel pour évaluer la vitesse de croissance : le gain en poids journalier (GMQ).

11

Evolution du PV d'un agneau en fonction de son âge : (Schéma 1)

Mâle Femelle

80 70 60 50 40 30 20 10

0

 
 

0 8

12

On distingue deux phases de croissance :

. La phase de croissance accélérée, phase 1 :

De la naissance à la puberté, le gain en poids journalier GMQ est très élevé sans pour autant nécessité un rationnement important. Il atteint sa valeur maximale aux alentours de la puberté.

Ainsi, la vente des agneaux durant cette période est très rentable pour l'éleveur, les coûts du rationnement étant largement rentabilisés par une forte croissance que l'on ne retrouvera plus par la suite.

? La phase de croissance ralentie, phase 2 :

Lorsque l'animal devient adulte, sa croissance se ralentie et stagne, la qualité de sa viande est altérée par l'augmentation de la masse graisseuse tandis que les besoins alimentaires ne changent pas sinon augmentent. La rentabilité de la production diminue donc avec l'âge.

2) Le développement

On étudie ici l'aspect qualitatif de la production.

Le développement est la réalisation de l'état adulte de l'animal. Il implique des modifications de forme, de composition chimique et organique.

On distingue quatre phases successives de développement : nerveux, osseux, musculaire et adipeux.

Les caractéristiques du développement dépendent à la fois du génotype des individus et du rationnement alimentaire.

Il est très important de stipuler qu'une mauvaise adaptation du rationnement, à une phase de développement donnée, implique des carences dont les conséquences sont irréversibles.

D'autre part, ce suivi doit permettre :

- De déterminer l'âge optimum d'abattage à respecter en fonction de la conformation de l'animal et de son coût de production ;

- La sélection des meilleurs individus pour la mise à la reproduction.

Ainsi, de la bonne gestion du développement dépendent les performances qualitatives du cheptel.

3) 13

L'abattage et l'appréciation de la carcasse

En général, l'agneau est mis à l'abattage entre 3 et 9 mois.

Ce choix découle, en fait, d'un consensus entre le niveau de croissance et le stade de développement atteint.

Dans notre cas nous décidons de fixer l'âge d'abattage entre 3 et 7 mois. Cette période sera donc destinée à leur commercialisation.

La procédure :

- L'étourdissement et la saigné.

Il est important ici de préciser que la culture islamique implique une saigné dite « Hallal » qu'il faudra respecter.

- Le contrôle sanitaire

- La pesée : elle doit être réalisée dans l'heure suivant la saigné car la carcasse perd par la suite une partie de son poids pendant la réfrigération.

- La découpe : Les parties de la carcasse sont regroupées par catégorie selon le degré de préférence des consommateurs.

La rentabilité des carcasses s'évalue par le rapport (poids froid/poids vif) * 100.

Elle correspond, dans notre cas, à un taux de 55 % du PV, soit à une vente de 16.5 kg pour un agneau de 30 kg.

4) Les produits de l'élevage

Rappelons qu'il existe deux types de production :

Les brebis et béliers de réforme :

Jugés à leur état d'engraissement, l'importance de leur tissu adipeux et la forte odeur de leur viande altèrent la qualité de cette production.

Les gains de cette production seront donc exceptionnels dans notre cas.

Les carcasses d'agneaux :

Très appréciée, c'est en principe le seul produit commercialisé.

Une carcasse de qualité doit peser entre 15 et 18 kg froide, être légèrement couverte, la viande de couleur rosée et le gras ferme et blanc.

La lactation de la naissance au sevrage est primordiale pour la croissance future de l'agneau. Ainsi faut-il compléter la ration de la mère avec un concentré spéciale brebis.

Le suivi du développement et de l'état d'engraissement de l'agneau est très important. Après sevrage, les agneaux sont vendus ou mis à la reproduction.

14

> Alimentation de la naissance au sevrage : lait.

> Alimentation du sevrage à la vente : foin et céréales.

5) Le conditionnement de la viande

Après la saignée et la découpe, la viande sera conservée en chambre froide jusqu'à sa commercialisation.

Il faudra, d'autre part, posséder un fourgon frigorifique pour l'acheminement de cette production chez les clients. La chaîne de froid sera ainsi respectée.

Enfin, à toutes les étapes de la commercialisation, il est nécessaire de disposer de suffisamment d'emballage pour le conditionnement de la viande produite.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus