CHAPITRE V :
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
5.1. Conclusion
En somme, cette étude s'est donné comme objectif
de réaliser un essai sur l'utilisation de trois (3) engrais
organique ; le compost, l'engrais vert et le fumier de poule dans les
perspectives de proposer une amélioration de la quantité de
matière organique pour la rénovation de la fertilité du
sol, par rapport au rendement de la culture du maïs dans la zone de
Haut-Limbé. À partir de cette expérience, on voulait
déterminer comment la qualité physico-chimique du sol peut
être améliorée et comment encore évolué le
rendement du maïs sous l'effet de de ces trois engrais organiques
utilisés. Suite aux analyses qui ont été menées et
à partir des résultats obtenus, il a été possible
de constater que les fertilisants ont eu d'effet sur les éléments
du sol et sur la performance de la culture du maïs.
Suivant les résultats des analyses chimiques du sol
(tableaux 5, 6 et 7), les engrais organiques ont eu une
influence sur la quantité de l'élément nutritif dans le
sol comme notamment l'azote, le phosphore et le potassium. Avant la mise en
place de l'essai, la quantité d'azote, de phosphore et de potassium
étaient respectivement 112.8 kg/ha, 112.8 kg/ha et 84.06 kg/ha
après l'application des engrais organiques la quantité d'azote,
de phosphore et de potassium étaient respectivement 149.45 kg/ha, 186.81
kg/ha et 112.08 kg pour le traitement engrais vert. Pour traitement fumier de
poule la quantité NPK étaient respectivement 168.13 kg/ha, 205.49
kg/ha et 112.08. Pour le traitement en compost le NPK était
respectivement 130.76 kg/ha, 186.81 et 123.29 kg. Pour le témoin, 112.08
kg/ha d'azote, 168.13 kg/ha de phosphore et 112.08 kg/ha de potassium. Apres
l'essai, il y avait une diminution de ces éléments qui pourrait
être lié soit par l'influence des facteurs climatique, soit par
l'utilisation par la plante. La quantité d'azote, de phosphore et de
potassium restant est diversifiée au niveau des traitements. Pour le
traitement engrais vert 115.82 kg/ha d'azote, 186.81 kg/ha de phosphore et de
112.08 kg/ha de potassium. Pour le fumier de poule, les éléments
NPK sont respectivement 134.51kg/ha, 224.17 kg/ha et 112.08 kg/ha. Pour le
traitement compost lakay, on a 115.82 kg/ha d'azote, 205.49kg/ha de phosphore
et 112.08 kg/ha de potassium. Pour le témoin,les éléments
NPK sont respectivement 44.83 kg/ha, 186.81 kg/ha et 112.08 kg/ha.
Selon les résultats de l'analyse chimique du sol, le
fumier de poule présente une plus grande quantité d'azote et de
phosphore ce qui aurait permis de confirmer l'hypothèse II. Cependant le
tableau d'analyse de variance pour l'azote a mentionné une
différence significative entre les traitements. Selon la méthode
PPDS, cette différence s'étend entre les traitements
fertilisés et le témoin ce qui veut dire qu'il n'y a pas une
différence significative entre les traitements fertilisés. Les
tableaux d'analyse de variance pour le phosphore et le potassium ont
révélé qu'il n'y pas différence significative entre
tous les traitements. Donc suivant les résultats des tableaux d'analyse
de variance pour l'azote, le phosphore et le potassium, il est possible
d'infirmer l'hypothèse II.
En ce qui concerne les propriétés acido-basique
et le niveau de salinité du sol, les fertilisants n'ont pas eu des
effets significative sur le sol. Car les fertilisants présentent un pH
entre 5.5-7 et une conductivité entre 0.18-0.23 ms/cm ce que requiert un
sol fertilite. Pour le taux de matière organique, les fertilisants
présentent un taux de 1% ce qui signifie que le sol reste pauvre en
matière organique. Par le biais des résultats de l'analyse
chimique du sol, il est tout à fait possible d'infirmer
l'hypothèse Ipuisque aucun des fertilisants ne favorise pas une
augmentation de matière organique dans le sol qui le pilier central dans
le maintien de la fertilité d'un sol. Cependant, la matière
organique présente une stabilité puisque avant l'essai la
quantité était 1% et également après l'essai. Donc
en laissant les résidus de la culture se décomposer sur la
parcelle, cela auraune influencesur la quantité de matière
organique dans le sol avec l'accumulation dans le temps.
A partir des indicateurs de
fertilitéconsidérés, on a constatéque les
fertilisants ont un effet favorable sur les paramètres de croissance du
maïs. Divers paramètres de croissance ont été
considéré comme notamment la longueur des feuilles, la largeur
des feuilles, le nombre de feuille, la hauteur des tiges et le diamètre
des tiges. Le traitement compost lakay et le traitement fumier de poule ont
présenté une meilleure performance sur les paramètres de
croissances par rapport au traitement engrais vert et le témoin. En ce
qui attrait à la différence entre le traitement fumier de poule
et le traitement compost lakay, les résultats ont prouvé (pour le
60eme JAS) que le fumier de poule a atteint une hauteur moyenne
maximale de 175.33 cm et un diamètre moyen maximal de 2.85cm. Le compost
lakay a présenté une longueur moyenne maximale de 86.06cm, une
largeur moyenne maximale de 7.49cm et un nombre de 12 feuilles en moyenne. Ces
paramètres de croissance sont des facteurs qui conditionnent en parties
le rendement.
Cependant, il faut mentionner que les résultats des
régressions (Voir les figures 27 et 28)ont
montré que les paramètres de croissance sont liés avec le
rendement.Cette liaisonpeut être variée soit dans le même
sens (la hauteur des tiges) ou dans le sens contraire (la longueur des
feuilles, la largeur des feuilles, le nombre de feuilles et le diamètre
des tiges) avec le rendement. De plus, la matrice de corrélation entre
les indicateur de fertilité et les paramètres de croissance dans
les tableaux 16 et 17 montre que l'azote, le phosphore et le
potassium est positivement corrélé avec la hauteur des tiges
(0.339 ; 0.358 ; 0.633) et le diamètre des tiges (0.537 ;
0.236 ; 0.258) de façon faible. L'azote et le potassium sont
négativement corrélés avec la longueur des feuilles
(-0.14 ; -0.513) et la largeur des feuilles (- 0.30 ; -0.337).
Autres que les paramètres de croissance qui peuvent
influencer le rendement, les facteurs climatiques doivent être mis en
évidence. Donc, en termes de pluviométrie, l'essai a reçus
une quantité de 625 mm de pluie. La répartition a
été plus ou moins acceptable puisque la plante a
bénéficié de 60eme jusqu'au 90eme
JAS une quantité 251 mm de pluie. La culture du maïs s'est
montrée résilient par rapport à la période
sècheresse prolongée qui s'est manifeste durant la
réalisation de l'essai.
Les rendements obtenus sont de : 14.75 kg, 13.75 kg,
12.17 kg et 11.52 kg respectivement pour les traitements F, C, E et T. Ces
résultats montrent que le traitement F est supérieur aux autres
traitements, suivi de C puis E et T en termes de valeurs. De plus l'analyse de
la variance a révélé des différences hautement
significatives entre les traitements qui autorisent automatiquement à
faire le choix du traitement avec le plus haut rendement soit le traitement F.
Après avoir mis en évidence les données des
différents indicateurs mesurés on a passé à
l'analyse des comptes d'exploitations pour justifier le choix sur le plan
économique.
Ainsi, le traitement F, à des points d'avance sur les
autres traitements par son bénéfice soit de 429.35 gourdes. Par
rapport au traitement C qui présente un bénéfice de 325.5
gourdes. En termes de perte, le traitement E et T ont présenté
une perte qui est l'ordre de 202.6 gourdes et 84.75 gourdes. Donc le traitement
F est plus favorable par rapport au coût de production et le
bénéfice qu'il présente. Ce qui a confirmé
l'hypothèse III puisque le choix s'étend pour le traitement F
(fumier de poule) suivant la méthode de PPDS et l'aspect
économique.
Enfin, quoique le sol reste pauvre en matière
organique, le pilier central dans le maintien de la fertilité d'un sol,
les traitements fertilisés ont favorisé une performance normale
de la culture du maïs par rapport aux traitements non-fertilisés
(Témoin), c'est-à-dire au niveau de la croissance et
développement de la plante y inclut son rendement. Ce qui nous
amène, suivant l'ampleur de cette étude, à justifier
l'hypothèse IV puisque les engrais organiques utilisé ont un
effet rectificatif, bien que de façon faible, sur la fertilité du
sol.
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