UNIVERSITE CHRETIENNE DU NORD
D'HAÏTI
(UCNH)
Faculté d'Agronomie
Sujet :
«Essai d'utilisation de trois (3) engrais organiques
[compost, fumier de poule et engrais vert (Canavalia ensiformis)] sur
la fertilité du sol par rapport à la culture du maïs
(Zea mays) dans la zone de Haut-Limbé, 3e section
communale de Limbé au cours de 2018-2019»
Mémoire de fin d'études
agronomiques
Réalisé par l'étudiant
BRENORD Frandy
Pour l'obtention du titre licencié en sciences
agricoles
Sous la direction de, Brunet ROBERT, Ing. Agr. Msc.
PhD(C).
Mai 2019
Vue et approuvé par le
jury
____________________________
__________________________________
ING.AGR. Guy MATHIEU, Msc.
ING.AGR. Wilkens ALEXANDRE, Msc.
__________________________________
ING.AGR. Brunet ROBERT, Msc, PhD(C).
Résumé du travail
A Haut-Limbé, la diminution de la production agricole
se répète de plus en plus sous l'effet de la dégradation
des sols due par des facteurs naturels et anthropiques. L'épuisement de
la fertilité du sol résultant de ces facteurs, influence
négativement l'aspect agro-socio-économique de la zone. Cette
étude constitue un essai sur l'utilisation de trois engrais organiques
(fumier de poule, compost lakay et engrais vert) dans une perspective
d'améliorer la qualité du sol par rapport à l'une des plus
importantes cultures dans la zone, celle du maïs.
Pour y parvenir, deux approches expérimentales sont
mises en exergue. La première présente les matériels
utilisés tandis que la seconde consiste en une description des
différentes méthodes adoptées. L'essai est
réalisé suivant le dispositif en blocs complètement
aléatoires (DBCA) contenant 12 unités expérimentales.
Ainsi, les résultats sont analysés selon les méthodes
ANOVA et la comparaison des moyennes (PPDS). Cette étude sur la
fertilité du sol est basée sur deux axes. Dans une approche
classique, des analyses chimiques du sol sont faites d'une part, tandis que les
indicateurs de fertilité sont observés dans la culture du
maïs d'autre part.
En termes de résultats des analyses chimiques du sol,
le traitement fumier de poule présente une plus grande quantité
d'azote (134.51kg/ha) et de phosphore (224.17 kg/ha) suivi du traitement
compost lakay constitué de 115.82 kg/ha d'azote, 205.49kg/ha de
phosphore. Le taux de matière organique reste à 1% ;
c'est-à-dire le sol est pauvre en matière organique. Tout compte
fait, les traitements fumier de poule, compost lakay et engrais vert
présentent un meilleur rendement moyen à l'hectare,
respectivement: 4.91 t/ha, 4.58 t/ha et 4.05 t/ha par rapport à 3.84
t/ha pour le témoin. L'analyse de la variance montre une
différence significative entre les traitements, Ce qui signifie qu'il
est possible de faire un choix. Suivant la méthode PPDS, ce choix
s'étend vers le traitement fumier de poule. De plus, l'analyse
économique de l'essai révèle que le traitement fumier de
poule présente un bénéfice de 429.35 gourdes par
comparaison au traitement compost qui présente un bénéfice
de 325.5 gourdes.
Donc, les traitements fertilisés ont favorisé
une performance normale de la culture du maïs par rapport au
témoin. Toutefois, le sol reste pauvre en matière organique, le
pilier central dans le maintien de la fertilité d'un sol. Ainsi la
décomposition des résidus du maïs sur la parcelle pourrait
influencer le taux des matières organiques dans le sol avec accumulation
dans le temps.
Mots clés : fertilité du
sol ; engrais organique ; fumier de poule ; engrais vert ;
compost
TABLE DES MATIÈRES
RÉSUMÉ DU
TRAVAIL...................................................................................
ii
REMERCIEMENTS.........................................................................................
x
DÉDICACE.....................................................................................................
xi
LISTE DES
TABLEAUX.....................................................................................
xii
LISTE DES
FIGURES.........................................................................................
xiii
LISTE DES
ANNEXES....................................................................................
xiv
LISTE DES ACRONYMES, SIGLES ET
ABREVIATIONS..........................................
xv
CHAPITRE I :
INTRODUCTION.....................................................................
1
1.1. Généralités
1
1.2. Problématique
2
1.3. Justification
6
1.4. Les objectifs
7
1.4.1. Objectif
général
7
1.4.2. Objectifs
spécifiques
7
1.5. Les Hypothèses
8
1.6. Intérêt de
l'étude
8
CHAPITRE II : REVUE DE
LITTERATURE.........................................................
9
2.1. Présentation de la zone
d'étude
9
2.1.1. Cadre biophysiques de la zone
9
2.1.1.1. Situation géographique et
démographique
9
2.1.1.1.1. Localisation / délimitation
géographique / démographie de Haut-Limbé
9
2.1.1.2. Présentation des composantes
pédoclimatiques
11
2.1.1.2.1. Climat
11
2.1.1.2.1.1. Température
11
2.1.1.2.1.2. Pluviométrie
11
2.1.1.2.2. Topographie
12
2.1.1.2.3. Aspect géologique et
sols
12
2.1.1.2.4. Végétation
12
2.1.1.2.5. Ressources hydriques
12
2.1.1.2.6. Le secteur agricole
13
2.1.1.2.6.1. Systèmes de culture
13
2.1.1.2.6.2. Opérations culturales
13
2.1.1.2.6.3. Cheptel
13
2.1.1.3. Les composantes
socio-économiques
14
2.1.1.3.1. Education et Santé
14
2.1.1.3.2. Commerce
14
2.1.1.3.3. Réseau routier et
transport
14
2.1.1.3.4. Les activités de
transformation
15
2.1.1.3.5. Revenu des agriculteurs
15
2.2.
Présentation de l'expression de la fertilité d'un sol
et de la culture du maïs
15
2.2.1. Cadre conceptuel de l'étude
15
2.2.2. Généralités sur
la fertilité d'un sol
16
2.2.3. Les composantes et les
caractéristiques de la fertilité du sol
17
2.2.3.1. Les composantes
17
2.2.3.2. Les caractéristiques d'un sol
fertile
17
2.2.4. Les déterminants de la
fertilité d'un sol
18
2.2.4.1. La matière organique (MO)
18
2.2.4.2. Les éléments
nutritifs
18
2.2.4.2.1. Azote
19
2.2.4.2.2. Potassium
19
2.2.4.2.3. Phosphore
19
2.2.4.3. Structure et texture du sol
20
2.2.4.4. Potentiel d'hydrogène
(pH)
20
2.2.4.5. Conductivité
20
2.2.5. Gestion de la fertilité du sol
par apport de la MO
21
2.2.5.1. Présentation des fertilisants
organiques utilisés
21
2.2.5.1.1. Présentation du compost
lakay
21
2.2.5.1.1.1. Pourcentage de différents
constituants du compost la lakay
21
2.2.5.1.1.2. Méthode du compostage
22
2.2.5.1.1.3. Importance/Intérêt
agronomique du compost lakay sur la fertilité du sol
22
2.2.5.1.2. Présentation du fumier de
poule
23
2.2.5.1.2.1. Composition du fumier de
poule
23
2.2.5.1.2.2. Importance/intérêt
agronomique du fumier de poule sur la fertilité du sol
23
2.2.5.1.3. Présentation de l'engrais
vert : jack bean (Canavalia ensiformis)
24
2.2.5.1.3.1. Origine et zone de production/
Noms communs
24
2.2.5.1.3.2. Description botanique
24
2.2.5.1.3.3. Classification du jack bean
25
2.2.5.1.3.4. Condition pédoclimatique
du jack bean
25
2.2.5.1.3.5. Importance/intérêt
agronomique pour la fertilité du sol
25
2.2.5.1.3.6. Itinéraire technique pour
utilisation du jack bean comme engrais vert
26
2.2.6. Les diagnostics de la fertilité
des sols
26
2.2.6.1. Analyses chimiques des sols
26
2.2.6.2. Observation d'évolution de la
culture
26
2.2.7. Généralité du
maïs (Zea mays)
27
2.2.7.1. L'origine et la diffusion du
maïs
27
2.2.7.2. Principales variétés
cultivées en Haïti
27
2.2.7.3. Morphologie du maïs
27
2.2.7.4. Classification du maïs
28
2.2.7.5. Conditions pédoclimatiques et
nutritionnels de la culture du maïs
28
2.2.7.6. Rendement et utilisation du
maïs
29
2.2.7.7. Maladies et ennemis de la culture du
maïs
30
CHAPITRE III :
METHODOLOGIE..................................................................
31
3.1. Description de la démarche
méthodologique
31
3.2. Phase recherche bibliographie et
Webographie
31
3.3. Phase d'enquête
31
3.3.1. Enquête informelle
31
3.3.1.1. Visites exploratoires
32
3.3.1.2. Entrevues non
structurées
32
3.4. Phase d'expérimentation
32
3.4.1. Planification de l'essai
32
3.4.2. Etablissement du protocole de
l'essai
32
3.4.2.1. Délimitation
spatio-temporelle
32
3.4.2.2. Choix et position de
terrain/description du site
33
3.4.2.2.1. Subdivision du site
33
3.4.2.3. Etude du terrain
33
3.4.2.3.1. Historicité de la
parcelle/les cultures précédentes
33
3.4.2.3.2. Analyses de sol
33
3.4.2.4. Dispositif utilisé
34
3.4.3. Conduite de l'expérience
35
Dans cette partie, on parle sur la
préparation du sol, de la
35
3.4.3.1. Préparation du sol
35
3.4.3.1.1. Défrichage et
désherbage
35
3.4.3.1.2. Labour et
ameublissement
35
3.4.3.2. Mise en place des engrais
organiques
35
3.4.3.2.1. Collecte et
application de l'engrais vert
35
3.4.3.2.2. Collecte et
application du Compost lakay
36
3.4.3.2.3. Collecte et
application du fumier de poule
36
3.4.3.3. Semis/quantités
utilisées/distance de plantation de la culture du maïs
36
3.4.3.4. Conduite de la culture
36
3.4.3.4.1. Entretient
37
3.5. Collecte et méthodes traitements
des données
38
3.5.1. Collecte des données
quantités/les paramètres agronomiques (observation et mesure)
38
3.5.1.1. Collecte des données sur le
sol
38
3.5.1.1.1. Prélèvement des
échantillons du sol
38
3.5.1.1.2. Méthodes
prélèvement et préparation des échantillons
38
3.5.1.2. Collecte des données sur le
maïs
39
3.5.1.2.1. Détermination du taux de
levée
39
3.5.1.2.2. La vigueur à la
levée
39
3.5.1.2.3. La date de 50% floraison
39
3.5.1.2.4. Prélèvement de
l'échantillon à mesurer dans la culture du maïs
40
3.5.1.2.5. Détermination de mesures
des paramètres de croissance
40
3.5.1.2.6. Récolte et rendement
41
3.5.1.3. Prises des données
pluviométriques
42
3.5.2. Analyse et traitement des
données
42
3.5.2.1. La Régression
43
Corrélation entre les indicateurs de
fertilité du sol et les paramètres de performance de la culture
du maïs
43
3.6.1. Matérielles
végétales
44
3.6.2. Matériels organiques
44
3.6.2.1. Fumier de poule
44
3.6.3. Matériels physiques
44
3.6.3.1. Matériels de bureau
44
3.6.3.2. Les outils
44
CHAPITRE IV : RÉSULTATS ET
DISCUSSIONS.................................................
46
4.1. Résultats des analyses chimiques
du sol
46
4.2. Présentation de l'aptitude du
maïs pendant différents stades
51
4.2.1. Observation sur la levée
51
4.2.2. Vigueur de la plante à la
levée
52
4.2.3. Observation sur la période
floraison
54
4.3. Présentation des résultats
sur les différents paramètres agronomiques
54
4.3.1. Présentation des
paramètres de croissances
54
4.3.1.1. Première prise de mesure
55
4.3.1.2. Deuxième prise de mesure
58
4.3.1.3. Troisième prise de mesure
61
4.3.1.4. Quatrième prise de mesure
64
4.3.2. Données pluviométriques
durant l'essai
67
4.3.3. Présentation des
paramètres du rendement
67
4.3.3.1. Nombre d'épis par pied
68
4.3.3.2. Nombre de grain moyen par
épis
68
4.3.3.3. Poids total des grains secs (en
kg)
69
4.3.4. Les droites de régression
71
4.4. Présentation des tableaux
d'analyse de variance (ANOVA)
73
4.4.1. Analyse de variance pour le
rendement
73
4.4.2. Analyse de variance pour le NPK
75
4.5. Evaluation de la corrélation des
indicateurs de fertilité sur la performance de la culture du maïs
(paramètres de croissance et le rendement)
77
4.5.1. La corrélation entre les
indicateurs de fertilité et les paramètres de croissance
78
4.5.2. La corrélation entre les
indicateurs de fertilité et le rendement
79
4.6. Analyse économique de l'essai
81
CHAPITRE V : CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS...................................
82
5.1. Conclusion
82
5.2. Recommandations
85
RÉFÉRENCES
BIBLIOGRAPHIQUE................................................................
86
LES
ANNEXES.............................................................................................
94
REMERCIEMENTS
Je tiens à remercier le Grand Dieu tout puissant qui
m'a protégé durant mes 5 années d'études à
l'Université Chrétienne du Nord d'Haïti (UCNH). Lui qui,
dans les moments difficiles de ma vie, m'a permis de garder espoir, m'a
donné le courage et l'intelligence pour réaliser ce travail. Que
l'honneur et la gloire lui reviennent à jamais!
Mes remerciements s'en vont à :
Mon père Monsieur Davilma BRENORD et à ma
mère Madame Marie-Rose RAYMOND qui se sont sacrifiés pour me
donner une bonne éducation, à mes frères John Hitler
BRENORD, Peterly BRENORD, Fritzly BRENORD et ma soeur unique Ruth-Gaëlle
BRENORD. Un remerciement spécial à Wisht E. Lorda PIERRE pour
son soutien moral, et ses multiples conseils.
Mon directeur de mémoire, l'Ing. Agr. Brunet ROBERT,
homme courageux, compréhensif, respectueux qui a consacré son
temps pour examiner avec soin mon travail de recherche.
Au décanat et au staff professoral de la FAUCNH,
particulièrement Ing. Agr Guy MATHIEU, et Ing. Agr. Wilkens
ALEXANDREpour leurs conseils et leurs orientations.
Mon cousin Enias ANTOINE, qui m'a encouragé et
aidé dans l'élaboration de ce travail.
Mes collègues et amis, Guerlain JEAN-BAPTISTE,
Dieuph-Landy JOSEPH, Romano TOUSSAINT, Gacelyn PIERRE, Steevens ST-AMOUR,
Bergson M. JEAN, Blondine LEANDRE, Marc-Alice E. AUGUSTIN, Madeline KERCIVIL,
Rachel PARVILUS, Line-Katia Joanne JOSEPH, Ing. Agr. Jéthory LEON et
à la promotion sortante 2014-2019.
Enfin à tous ceux qui, de près ou de loin qui
m'ont suggéré de nombreuses idées et qui m'ont
supporté d'une façon ou d'une autre pour la réalisation de
ce travail, je tiens à témoigner l'expression de ma profonde
gratitude.
DÉDICACE
Ce travail est dédié
À : Dieu l'auteur de notre existence;
À mes courageux parents, monsieur et madame Davilma
BRENORDpour tous les sacrifices qu'ils ontconsentit pour moi, que Dieu les
garde
À mes frères John Hitler, Peterly, Fritzly
BRENORD
À ma petite soeur Ruth-GagnelleBRENORD
À ma bien-aimée Wisht E. Lorda PIERRE
À mon cousin Enias Antoine
À tous mes collègues de la promotion 2014-2019
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Présentation les valeurs
d'interprétation de la conductivité
20
Tableau 2: La classification systématique et
binomial du jack bean
25
Tableau 3: La classification botanique de la culture
du maïs
28
Tableau 4: présentation du test
organoleptique
42
Tableau 5: résultats de l'analyse chimique du
sol avant la mise place de l'essai
47
Tableau 6: résultats de l'analyse chimique du
sol du deuxième (2eme) prélèvement
48
Tableau 7: résultats de l'analyse chimique du
sol du troisième (3eme) prélèvement
49
Tableau 8: Analyse de la variance pour le
rendement
73
Tableau 9: Présentation des résultats
de la méthode PPDS
74
Tableau 10: Classement des traitements
74
Tableau 11: Analyse de variance pour l'azote (N)
75
Tableau 12: Présentation des résultats
de la méthode PPDS
76
Tableau 13: Classement des traitements
76
Tableau 14: Analyse de variance pour le phosphore
(P)
76
Tableau 15: Analyse de variance pour le potassium
77
Tableau 16: Matrice de corrélation entre les
indicateurs de fertilité et les paramètres de croissance
78
Tableau 17: Matrice de corrélation entre les
indicateurs de fertilité et le rendement
79
Tableau 18: Compte d'exploitation
81
LISTE DES FIGURES
Figure 1: Emplacement du Haut-Limbé en
Haïti.
10
Figure 2: la délimitation du Haut-Limbé
(d'Acul Jeannot) et ses localités.
10
Figure 3: Pluviométrie moyenne annuelle de
Haut-Limbé sur 11 années d'observation
11
Figure 4: Présentantation les courbes
d'exigences en éléments nutritifs de la culture du maïs
29
Figure 5: Schéma du dispositif
expérimental
34
Figure 6 : schéma présentant les
prélèvements du sol sur une unité
39
Figure 7: Schéma de l'échantillonnage
pour la prise des mesures sur la culture du maïs
40
Figure 8: Représentation graphique du
pourcentage de levée
51
Figure 9: Représentation graphique du
pourcentage de vigueur à la levée
53
Figure 10: Représentation graphique du
pourcentage de floraison
54
Figure 11: Représentation graphique de la
première prise de mesure pour le bloc I
55
Figure 12: Représentation graphique de la
première prise de mesure pour le bloc II
56
Figure 13: Représentation graphique de la
première prise de mesure pour le bloc III
57
Figure 14: Représentation graphique de la
deuxième prise de mesure pour le bloc I
58
Figure 15: Représentation graphique de la
deuxième prise de mesure pour le bloc II
59
Figure 16: Représentation graphique de la
deuxième prise de mesure pour le bloc III
60
Figure 17: Représentation graphique de la
troisième prise de mesure pour le bloc I
61
Figure 18: Représentation graphique de la
troisième prise de mesure pour le bloc II
62
Figure 19: Représentation graphique de la
troisième prise de mesure pour le bloc III
63
Figure 20: Représentation graphique de la
quatrième prise de mesure pour le bloc I
64
Figure 21: Représentation graphique de la
quatrième prise de mesure pour le bloc II
65
Figure 22: Représentation graphique de la
quatrième prise de mesure pour le bloc III
66
Figure 23: Représentation de la
quantité de pluie tombée au cours de l'essai
67
Figure 24: Représentation du nombre
d'épis moyen par pied
68
Figure 25: Représentation graphique du nombre
de grain moyen par épis
69
Figure 26: Reproduction graphique du rendement de la
culture du maïs
70
Figure 27: Représentation des droites de
régressions de la largeur des feuilles, nombre de feuille,
diamètre des tiges face au rendement
71
Figure 28: Représentation des droites de
régressions de la Hauteur des tiges et la longueur des feuilles face au
rendement
72
Figure 29: Diagramme présentant la
corrélation entre les indicateurs de fertilité et le
rendement
80
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Les Données
pluviométriques
a
Annexe 2: Présentation aptitude de la culture
du maïs pour chaque traitement
b
Annexe 3: Evolution des paramètres de
croissance
c
Annexe 4: Présentation des facteurs de
rendement
e
Annexe 5: Présentation quelques photos
prises.........
f
Annexe 6: Présentation des résultats
des analyses
i
LISTE DES ACRONYMES, SIGLES
ET ABREVIATIONS
% : Pourcentage
°c : Degré Celsius
ANOVA: Analysis of variance (analyse de la
variance)
CAJBEHL :Centre d'Art de la Jeunesse
Baptiste de Haut-Limbé
cm : Centimètre
DBCA : Dispositif en blocs
complètement aléatoires.
EFACAP : Ecole Fondamentale
d'Application- Centre d'Appui Pédagogique
FAMV : Faculté d'Agronomie et de
médecine vétérinaire
FAO :Organisation des Nations unies pour
l'alimentation et le développement (Food and agriculture organisation
FAUCNH : Faculté d'Agronomie de
l'Université Chrétienne du Nord d'Haïti
Gdes : gourdes
ha : hectare
IHSI : Institut Haïtien de
Statistique et d'Informatique
JAS : jour après semis
kg : kilogramme
km : Kilomètre
Lb : livre
m : Mètre
M.O. : Matière organique
MARNDR : Ministère de
l'agriculture des ressources naturelles et du développement rural
mm : Millimètre
NPK : Azote, Phosphore et Potassium
pH : Potentiel d'hydrogène.
PIB : Produit intérieur brut.
Qté : Quantité
t : tonne
T° : Température
CHAPITRE I : INTRODUCTION
1.1. Généralités
Le sol est le résultat d'une interaction dynamique
entre le milieu physique et le milieu biologique qui provient de la
décomposition et de l'altération des roches par l'action de
l'eau, de l'air et des êtres vivants (Abail, 2013). Au cours du temps, le
sol s'épaissit et se modifie ; il acquiert des constituants
(matières organiques, argiles) et des structures (couleurs,
agrégats, horizons) qui lui sont spécifiques et lui permet de
remplir plusieurs fonctions (AGRISUD, 2010).Certaines fonctions peuvent
répartis comme suit : (i) participe au renouvellement naturel des
stocks de MO et de nutriments ; (ii) exerce un pouvoir tampon ; (iii) est
le support et la nutrition des plantes (CIRAD-GRET, 2009). Pour assurer ces
multiples fonctions, le sol doit présenter certaines
propriétés qui déterminent sa fertilité (Kintche,
2011).
La fertilité d'un sol est donc sa potentialité
à assumer pleinement les diverses fonctions de fourniture de nutriments,
de l'eau et le maintien des conditions optimales de température,
d'oxygène et du pH. Elle est considérée pour Sebillote
(1993) comme son aptitude culturale, c'est-à-dire sa capacité
à produire des biomasses sous un climat et suivant les exigences en
nutriments. Feller (2003), la définit comme son état en ce qui
concerne la quantité et la disponibilité des
éléments essentiels à la croissance des plantes.
Considérant ces deux définitions on peut déduire pour
qu'il y ait une bonne production végétale cela dépend
exclusivement de la fertilité du sol.
La fertilité d'un sol se révèle d'une
importance capitale. Elle permet sur le plan chimique l'aptitude du sol
à fournir en quantités suffisantes les éléments
nutritifs essentiels pour assurer la croissance des plantes, une
conductivité normale du sol et un niveau de pH adéquat pour les
cultures. Sur le plan physique, elle correspond à maintenir un
état physique du sol adapté au système de culture
pratiqué, elle détermine les conditions de germination des
semences, de colonisation efficaces des racines, d'aération et
d'économie en eau. Sur le plan biologique, elle estliée à
l'activité biologique du sol dont dépendent plusieurs fonctions,
les transferts des nutriments du sol à la plante, la
minéralisation des matières organiques apportées et la
stabilisation de la structure du sol (ABAIL, 2013). C'est ainsi que Trichet et
al. (1999) définissent la fertilité du sol comme
étant la somme des facteurs physiques, chimiques et biologiques
déterminant l'aptitude du sol à soutenir une production.
La fertilité d'un sol n'est pas statique mais elle peut
être influencée dans le temps et dans l'espace par des conditions
naturelles et/ou anthropiques sur le sol (Kintche, 2011). En effet, au cours
des temps, l'utilisation des sols de manière trop intensive ou
inappropriée, l'érosion, le tassement, la pollution,
l'engorgement ou encore de la salinisation entraine une diminution des
fonctions du sol, donc la perte de son aptitude de fertilité (Chemnitz
Christineet al, 2016). Malgré les fonctions vitales du sol,
nous ne parvenons pas à le protéger car la FAO (2016) estime, au
niveau mondial, que chaque année, plus de 24 milliards de tonnes de
terres fertiles sont perdues du fait de leur
surexploitation.
En Haïti particulièrement à
Haut-Limbé, la diminution de la production agricole se
répète de plus en plus sous l'effet de la baisse de la
fertilité du sol qui est provoquée par la diminution
considérable de la matière organique dans le sol. Cette situation
est due à un régime d'exploitation intense des ressources
naturelles, sur des terrains en pente avec des pratiques culturales
inappropriées, et l'érosion (Alexandre, 2010 ; Laurent,
2012 ; Adrien et al, 2018). Par conséquent, les
agriculteurs perdent le plus souvent leurs récoltes
(spécifiquement la culture du maïs) et sont obligés de
recommencer à cultiver la même parcelle parce qu'ils n'ont pas
d'autres alternatives que de pratiquer l'agriculture en dépit des
différents problèmes. Dans ce cas cette agriculture se
révèle déficitaire à cause de cette baisse
fertilité des sols qui mérite d'être
améliorée.
Altieri (2007) révèle que l'amélioration
de la fertilité d'un sol s'appuie sur une redynamisation bio-organique
des sols et une restructuration de sa partie superficielle qui, au lieu
d'être sensible à la dégradation deviendra un support pour
une agriculture permanente. Saint-Gilles (2017) a confirmé que l'une des
manières de contribuer à une agriculture durable en Haïti
est de commencer par promouvoir une agriculture où la fertilité
du sol est assurée par des engrais organiques. De ce fait, en vue
d'améliorer la fertilité du sol par rapport à la culture
du maïs dans la zone de Haut-Limbé, une étude sur
l'utilisation de trois (3) engrais organiques: le compost, le fumier de poule
et de l'engrais vert particulièrement le jack bean (Canavalia
ensiformis), étaitmenée dans les perspectives de
favoriser une augmentation de la quantité de matière organique
dans le sol.
1.2. Problématique
La dégradation des sols cultivés constitue l'une
des principales contraintes de l'agriculture en Haïti. Cette situation met
en péril la durabilité de la production agricole et, par
conséquent, la sécurité alimentaire des populations qui
dépendent, presqu'à 92 % du secteur agricole (MARNDR, 2010). On
estime que 63% des terres sont devenues improductifs (infertile) sous l'effet
de la baisse du taux de matières organiques qui se sont perdues par la
dégradation du sol qui est engendrée par plusieurs facteurs (Fred
Douca, 2001, Cité par Adrien, 2018). La mise en culture de plus en plus
rapprochée diminue les temps de jachère, provoque le
surpâturage et favorise la dégradation des sols. Il est aussi
important de noter qu'environ 50 % du pays ayant une pente supérieure
à 40% et le déboisement due à une forte dépendance
au bois (bois de feu et charbon bois), cause de sérieux problèmes
d'érosion et conséquemment entraine gravement la perte de
fertilité des solspar la baisse de la matière organique dans le
sol (MARNDR, 2013).
Des mesures scientifiques de l'érosion pour Haïti
sont rares. L'étude de la Banque Mondiale sur la gestion des ressources
naturelles en Haïti de 1990 cite des estimations sur les pertes de terre
pour certains bassins versants allant de 7,5 à 750 TM/ha./an. Le rapport
indique par ailleurs que des pertes de l'ordre de 12 à 150 TM/ha./an
peuvent être observées dans de nombreuses régions du pays.
La perte annuelle en terre pour l'ensemble du pays est évaluée
à environ 37 millions de TM. Ceci correspond à une perte moyenne
avoisinante de 15 TM/ha./an à l'échelle du pays.
A Haut-Limbé, l'agriculture est la principale
activité oùse repose l'économie de la plupart des gens de
la zone. La formation de petits agriculteurs à faible revenu de la
plupart des petites familles rurales, continuent à cultiver des
méthodes traditionnelles ou de subsistance. Leur proportion de la
population économiquement active consacrée à l'agriculture
est de 59% et leurs moyens de subsistance dépendent des environnements
marginaux (FAO, 2012). Cependant, les activités agricoles se
réduisent de plus en plus parce qu'on ne peut pas trouver de rendement
satisfaisant au niveau des plantes cultivées particulièrement la
culture du maïs à cause de la baisse de la fertilité des
sols qui régit par la baisse de la MOS.
Au cours des années de 2016-2018, les travaux de
recherche de Adrien et alont montrés clairement que la
quantité de matière organique dans les sols à
Haut-Limbé ne dépasse pas 1% environ. Cet appauvrissement en
matière organique dans le sol dans la zone d'étude engendre des
apparents problèmes qui sont d'ordre agro-socio-économique.
Sur le plan agronomique :
En se référant sur la relation entre les plantes
cultivées et le sol, sous l'influence des techniques agricoles et les
conditions climatiques qui agissent sur cette relation, la baisse de
matière organique dans la zone est causée par :
- Les Mauvaises pratiques
culturales :certains agriculteurs de la zone d'étude
n'ont pas l'habitude de renouveler les éléments nutritifs du sol
soit par des apports de fertilisant organique, soit en laissant se
décomposer les résidus de culture (chaume maïs par exemple)
sur la parcelle. Ils les utilisent comme fourrage parfois en exportant hors de
la parcelle, ou ils pratiquent le brûlis.Il faut signaler encore que les
agriculteurs dans la zone ne pratiquent pas la jachère de façon
normale pour régénérer l'état du sol et de la
productivité initiale. La mauvaise gestion du travail du sol notamment
le labour de façon répétée par les agriculteurs.
L'absence de jachère, la mauvaise succession et rotation culturale
influencent grandement la fertilité du sol donc la baisse de
matière organique dans le sol.
- Les Pertes de la couche arable du
sol : l'érosion est le principal
phénomène qui entraine la dégradation des sols par le
déplacement de la couche arable. Une estimation a été
faite que la perte de la couche arable à Haut-Limbé
s'étend entre 0-3 t/ha/an (Val, 2015 cité par Payoute, 2017).
L'abattage des arbres, un facteur occasionnant l'érosion, se fait sentir
de plus en plus à Haut-Limbé. Certains agriculteurs travaillent
sur des pentes qui mesurent plus de 50% en moyenne, ce qui n'est pas favorable
à les cultiver au risque d'érosion car la pluviométrie de
cette zone dépasse environ 2000 mm par an. Une estimation est faite que
l'érosion des sols à Haut-Limbé atteint jusqu'à 85%
de la surface (MARNDR, 2010). Cela amoindrit la productivité des sols et
diminue les rendements des plantes cultivées
- Faible résilience des cultures
particulièrement celle du maïs : Les plantes
cultivées dans la zone n'ont pas l'aptitude de robustesse contre les
aléas climatiques (période de sècheresse, la hausse et la
baisse de température, problèmes liés à l'eau et du
sol) dû à la baisse de matière organique dans le sol.
A travers ces indications agronomiques, l'appauvrissement du
sol par la baisse de la matière organiqueprovoque la réduction de
plus en plus de la fertilité.Cela influence grandement de manière
décroissante le rendement des plantes cultivées dans la zone
notamment la culture du maïs donc la production alimentaire dans la zone.
Tout cela amène à une insuffisance alimentaire pour les habitants
à Haut-Limbé qui pratique une agriculture de subsistance.
Sur le plan social :
La baisse de matière organique dans le sol provoque des
conséquences sur le plan social qui affectent les conditions de vie des
habitants dans la communauté. De celles-ci, on peut
évoquer :
- Exode rural : il est dû
à l'accroissement considérable de la population face à la
baisse de la productivité agricole dans la zone. Ce qui entraine
l'abandon des parcelles par certains agriculteurs pour aller ailleurs notamment
dans les villes.
- Expansion de la crise écologique ou
environnementale : il est dû par l'abattage
systématique des arbres pour la construction d'habitats, de confection
de meubles (Daveson Val, 2015, cité par St-Martin Kenson, 2018), et
aussi pour faire du charbon dans le but de compenser les besoins primaires de
leurs familles.
La satisfaction des besoins primaires particulièrement
le besoin alimentaire quotidien, pousse certains gens de Haut-Limbé
à la recherche de meilleure condition de vie soit en se
déplaçant vers d'autre villes du pays ou à
l'extérieur du pays pour mener des activités pouvant perturber
l'environnement comme la coupe des arbres.
Sur le plan
économique
L'agriculture est l'activité principale dans la
communauté de Haut-Limbé d'où l'économie de cette
localité repose sur les activités agricoles.Par
conséquent, la baisse de matière organique du sol
provoque :
- Faible productivité des
cultures : rareté des produits agricoles, impact des
maladies et attaques insectes, augmentation du taux d'importation des produits
agricoles.
- Crise financière :
elle est fonction de la diminution de la production locale ce qui occasionne de
l'inflation des prix des produits donc tout cela entraine la
décapitalisation ou dépression économique des agriculteurs
dans la zone.
La baisse de matière organique dans le sol entraine une
grande baisse de la productivité agricole dans la zone de
Haut-Limbé, ce qui engendre économiquement, la hausse des prix
des produits agricoles sur le marché ; puisqu'il y a la
rareté de ces produits. Parfois les agriculteurs ne peuvent même
pas réussir à obtenir l'argent qu'ils ont dû
dépenser comme coût de production ce qui entraine leur
décapitalisation.
1.3. Justification
A Haut-Limbé,
l'agriculture, l'activité principale dans la zone, elle se
révèle déficitaire à cause de l'insuffisance de
rendement des plantes cultivées. Cette baisse de rendement provient
nécessairement de la baisse de fertilité des sols. Alexandre
Wilkens (2010) a confirmé que la dégradation des sols dans la
zone de Haut-Limbé est occasionnée par plusieurs facteurs tels :
l'abatage des arbres, le surpâturage, la tenue foncière, le
brûlis, le labour dans le sens de la pente, le système de
billonnage dans les mornes sans courbe de niveau. Tous ces facteurs sont
impliqués dans l'épuisement de la fertilité du sol qui est
fonction de la quantité de la MOS. Ils ont automatiquement pour
conséquence une faible production et une baisse du rendement des
cultures particulièrement la culture du maïs.
Selon des entretiens avec les agriculteurs dans la zone, il
parait que la culture du maïs est très importante puisqu'on
l'utilise à plusieurs fins nécessaires notamment dans
l'alimentation humaine par l'utilisation du grain sous forme brute (mayi
boukannen, mayi bouyi, tchaka) et par transformation du grain
(pèpèt, siro mayi, gato mayi,mayi moulen, chanchanm ...),
dans l'alimentation animale sous forme de fourrage et sous forme de grain
brut et transformé (le son),la vente au marché pour régler
les besoins de la famille comme la scolarisation, maladie...(enquête de
l'auteur).
Selon une étude menée en 2012, La culture du
maïs est considérée parmi les cultures dominantes à
Haut-Limbé, car elle est presente dans presque toutes les
différentes associations culturales pratiquées dans la zone, avec
les légumineuses comme haricot (Phaseolus vulgaris), pois
inconnu (Vigna inguiculata), pois Congo (Cajanus cajan), les
tubercules comme manioc (Manihot esculenta) etc. On trouve cette
culture en plaine, en piedmont et en montagne. Suivant un échantillon
des ménages, plus de 31.2% pratique la culture du maïs dans la zone
(LAURENT, 2012). Cette culture exige une quantité importante de
matière organique dans le sol pour son développement surtout des
nutriments renfermant de l'azote, or la matière organique dans les sols
à Haut-Limbé diminue de plus en plus ce qui engendre une chute du
rendement des plantes cultivées notamment la culture du maïs.
Donc la baisse de la fertilité du sol engendre une
dépression économique des agriculteurs, l'insuffisance
alimentaire dans la zone, l'abandon des parcelles et l'exode rural, tout ce qui
précède nous amène à ces interrogations
suivantes : Quels seraient les mesures à prendre pour
améliorer la situation de ces agriculteurs?En quoi l'engrais
organiqueserait-t-il une alternative pour compenser la perte de la
fertilité du sol qui s'intensifie graduellement ?Un sol fertile
doit avoir une quantité de matière organique stable, des
éléments nutritifs assimilables, une conductivité et un pH
adéquat pour les cultures.Comment le compost, le fumier de poule ou
l'engrais vert répondrait mieux à ces critères par rapport
au rendement de la culture du maïs? Dans les lignes suivantes, une
analyse minutieuse permettra de développer des réflexions
à propos de ces questions de recherche sur l'amélioration de la
fertilité du sol.
Ainsi voulant concevoir une amélioration de
l'agriculture traditionnelle tout en étant capable d'assurer une
production suffisante, l'amélioration la fertilité du sol avec le
recyclage des ressources naturelles dans la zone est un atout important.Ce
travail trouve toute son utilité à travers cette étude
concernant « Essai d'utilisation de 3 engrais organiques [compost,
fumier de poule et engrais vert (Canavalia ensiformis)] sur la
fertilité du sol par rapport à la culture du maïs (Zea
mays) dans la zone de Haut-Limbé, 3e section communale de
Limbé».
1.4. Les objectifs
1.4.1. Objectif
général
L'objectif principal de ce travailest de réaliser un
essai avec utilisation de trois (3) engrais organiques ; le compost,
l'engrais vert et le fumier de poule dans les perspectives de
régénérer la quantité de matière organique
pour l'améliorationet/ou la stabilité de la fertilité du
sol, par rapport au rendement de la culture du maïs dans la zone de
Haut-Limbé au cours de 2018-2019.
1.4.2. Objectifs
spécifiques
Ø Faire des analyses chimiques du sol de façon
échelonnée au cours de l'expérience (avant sa mise en
place, pendant l'expérience et la fin de l'expérience) pour
déterminer l'effet des fertilisants organiques sur le soldans la zone de
Haut-Limbé;
Ø Étudier l'évolution de la culture du
maïs durant ces différents stades (levée, vigueur à
la levée, floraison) pour chaque traitement utilisé au cours de
l'expérience;
Ø Mesurer les différents paramètres
agronomiques tels que les paramètres de croissances (nombre de feuille,
longueur feuille, largeur feuille, hauteur tige et diamètre), les
données pluviométriques, et les facteurs de rendements ;
Ø Réaliser des tableaux d'analyse de variance
pour le rendement et certains indicateurs de fertilité (NPK) afin
d'étudier le niveau de significativité entre les
traitements ;
Ø Évaluer la corrélation entreles
paramètres de croissance et le rendement de la culture du maïs par
rapport aux indicateurs de la fertilité considérée pour
chaque traitement ;
Ø Dresser un compte d'exploitation afin de faire une
analyse économique de l'essai.
1.5. Les Hypothèses
Hypothèse
I : Les fertilisants testés améliorent la
quantité de matière organique dans le sol suivant les
résultats des analyses chimiques.
Hypothèse II : L'un des
fertilisants testé présentent une plus grande quantité de
nutriment (NPK) dans le solsuivant les résultats des analyses
chimiques.
Hypothèse III: L'un des
fertilisants favorise un meilleur rendement sur la culture du maïs.
Hypothèse IV : Les
engrais organiques utilisés peuvent améliorer la fertilité
du sol.
1.6. Intérêt de l'étude
Ce travail est d'abord une exigence académique faite
par l'université Chrétienne du Nord d'Haïti (UCNH) pour
l'obtention du titre ingénieur en sciences agricoles. Cette étude
permettra de savoir comment peut-on améliorer la fertilité du sol
pour la croissance et le développement de la culture du maïs en
utilisant des moyens à faible coût notamment le compost,
l'engrais vert et le fumier de poule, en vue d'apporter une amélioration
de l'agriculture traditionnelle dans la zone de Haut-Limbé. Enfin cette
étude espère contribuer à la promotion de la
diversité biologique au niveau des agrosystèmes contre
l'utilisation des intrants chimiques dans la localité ce qui permettra
aux agriculteurs dans la zone de mieux faire une gestion agroécologique
dans leurs activités agricoles.
CHAPITRE II : REVUE DE
LITTERATURE
Ce chapitre contient deux (2) grands points majeurs, le
premier renseigne sur la présentation du cadre biophysique et
socio-économique de la zone d'étude ; et le second donne des
informations sur la fertilité d'un sol et aussi sur la présentation de la culture du
maïs.
2.1. Présentation de la zone d'étude
Acul Jeannot est la zone dans laquelle se réalisait
cette présente étude concernant l'effet de trois (3) engrais
organiques sur la fertilité du sol, testé avec la culture du
maïs. Cette zone contient des conditions favorables pour la
réalisation de cette étude. Ainsi cette section présentera
les cadres biophysiques et socio-économiques de cette zone qui nous est
familière.
2.1.1. Cadre biophysiques de la zone
Nous présentons ici la zone étudiée dans
ses aspects géographique (localisation, délimitation) et
démographique, ses composantes pédoclimatiques (Climat,
Topographie, Aspect géologique et sols, Végétation,
Ressources hydriques, Le secteur agricole)et ses conditions
socio-économiques (Education, Santé, Commerce, Réseau
routier et transport, Les activités de transformation, Revenu des
agriculteurs).
2.1.1.1. Situation géographique et
démographique
2.1.1.1.1.
Localisation / délimitation géographique / démographie de
Haut-Limbé
Haut-Limbé (ou Acul Jeannot) se situe dans le
département du Nord d'Haïti dont le chef-lieu est Cap-Haïtien,
appartenant à la commune de Limbé dont c'est la troisième
(3eme) section de cette dite commune. Elle est située
à environ 26 km de la ville du Cap-Haïtien et à 7 km de la
ville du Limbé (voir la figure 1). D'une superficie de 25.32 km2,
Haut-Limbé est subdivisée en plusieurs localités. Elle est
délimitée au Nord par la commune de Bas-Limbé et d'Acul du
Nord, au Sud par la sixième section Soufrière, à l'Est par
la commune de l'Acul du Nord et à l'Ouest par la première
section Ravine des roches et la quatrième section Chabotte (voir la
figure 2), la population est estimée à 8557 habitants donc d'une
densité de 337 habitants/Km2(IHSI, 2009/ Mairie de
Limbé, 2010).
Figure 1: Emplacement du
Haut-Limbé en Haïti.
Source: Mairie de Limbé 2010
Figure 2: la
délimitation du Haut-Limbé (d'Acul Jeannot) et ses
localités.
Source: Mairie de Limbe 2010
2.1.1.2. Présentation des
composantes pédoclimatiques
2.1.1.2.1. Climat
2.1.1.2.1.1.
Température
La troisième section Haut-Limbé, grâce
à son cadre géographique, sa position, et sa couverture
végétale, bénéficie d'une température
appréciable. La température annuelle est de 26,10C
environ avec 50C d'amplitude diurne et 20C environ
d'amplitude saisonnière, et des extrêmes de 20,40C et
31,80C. Le gradient thermique est égale a -0,750C
pour 100 m d'élévation et l'humidité relative est de 80%
(Marie Paule ENILORAC, 1988 cité par Laurent, 2012).
Le gradient thermique du Haut-Limbé est égale
à -0,750C pour 100 m d'élévation et contint 80%
d'humidité relative (Ibid.). La durée d'insolation et la
longueur du jour conviennent assez bien aux cultures vivrières et
fruitières de type tropical (JEAN-PIERRE Joël, 1984 cité par
Kenson, 2018).
2.1.1.2.1.2.
Pluviométrie
Haut-Limbé reçoit une pluviométrie
moyenne annuelle de 2000 millimètres environ. La section comprend deux
saisons pluvieuses : la première s'étend de Septembre
à Décembre et la seconde, de Février à Mai. Les
pluies sont très érosives et accélèrent la
détérioration des sols et de la végétation. (Mairie
de Limbé, Avril 2010). La figure ci-dessous présente
l'observation de la pluviométrie de la zone de 2005-2015.
Figure 3:
Pluviométrie moyenne annuelle de Haut-Limbé sur 11 années
d'observation
Source : relevés
pluviométriques, FAUCNH, Haut-Limbé
2.1.1.2.2. Topographie
Haut-Limbé est une localité relativement haute
à relief accidenté. Le relief dominant de la section est
montagneux, soit environ 80% de la superficie totale avec des pentes allant de
10 à 80% (IHSI, 2009, Mairie de Limbé, 2010).
2.1.1.2.3. Aspect géologique et sols
En certains endroits, des affleurements rocheux sont
observés suite à l'érosion accélérée.
Au niveau des parties basses, s'observe un sol alluvionnaire de couleur brun
foncée tandis qu'en montagne les sols sont de texture grossière
et de couleur brune. La zone est formée en grande partie de sol limono
sableux à limoneux. Selon Fils-aimé et Hyppolite (2009)
cité par Laurent (2012) à Haut-Limbé, Les sols sont
constituées de matériaux colluviaux d'origine basaltique de type
ferralitique, argilo-limoneux.
2.1.1.2.4. Végétation
La couverture végétale de Haut-Limbé est
plus ou moins verdoyante, tandis que la déforestation progresse à
grand pas. Sa couverture végétale est plus importante
essentiellement dans les zones de plaines et qui est liée à la
présence des systèmes d'agroforesterie. Elle se compose de :
- D'arbres fruitiers comme : le manguier, le cacaoyer,
l'arbre véritable, l'arbre à pain, les agrumes, l'avocatier, le
cocotier etc.
- D'autres arbres forestiers comme : le cèdre, le
chêne, l'acajou pays et l'étranger, le sucrin, le
campêche.
- D'arbuste comme citrus (agrumes) (orange doux, oranger amer,
citronnier, chadéquier, le goyavier, les cactus.
- D'herbes : guinée, madam Michel, pois manioc,
pingouin et autres herbes fourragères.
2.1.1.2.5. Ressources hydriques
La troisième section Haut-Limbé est
traversée par plusieurs cours d'eau donnant naissance à des
ravines à régime torrentiel. L'eau de ces ravines est
utilisée par les paysans pour abreuver des animaux et la lessive. Au
bord des ravines et dans des coins des piedmonts, dans les localités les
plus reculées, les paysans creusent des sources pour tirer leur eau de
boisson et la cuisson des aliments. Dans certaines habitations, on utilise des
citernes qu'on alimente avec des pompes à pression, de retour qui
alimentent des tuyaux
publiques et domestiques.
2.1.1.2.6. Le secteur agricole
2.1.1.2.6.1.
Systèmes de culture
L'agriculture représente le pilier de l'économie
des habitants de la zone de Haut-Limbé. Les systèmes de cultures
adoptées varient suivant les situations topographiques, le relief
(Morne, plaine), les types de sol etc. Ils sont à la base des cultures
suivantes : banane, canne à sucre, riz, manioc, haricot, pois
Congo, maïs. Les denrées agricoles sont écoulées au
petit marché local, au marché communal, au marché
départemental et à la capitale (Port-au-Prince) et dans d'autres
recoins avoisinants (NICOLAU, 2012).
2.1.1.2.6.2. Opérations culturales
Les principales opérations culturales
pratiquées au niveau de la zone d'étude sont les suivantes :
préparation du sol, semis, sarclage, récolte. Ces
opérations s'exécutent au moyen de certains outils traditionnels
tels que houe, machette, barre à mine, piquoir, pioche etc. ces
activités se réalisent souvent avec de la main d'oeuvre interne
et externe. Les agriculteurs pratiquent généralement, la
succession des cultures en association. Ils cultivent leurs parcelles,
malgré leurs faiblesses techniques et leurs manques de moyens de
production appropriés, en utilisant des techniques traditionnelles
(Ibid.).
La fertilisation des cultures, qu'elle soit à base des
produits organiques ou chimiques, est très rare. L'irrigation
artificielle des cultures n'est généralement pas utilisée.
A ce fait, l'agriculture pluviale est pratique par la majorité des
agriculteurs dans la zone. La restitution de la fertilité des
parcelles dépend en partie de la jachère et de l'engrais vert
pour certains. 51% des terres sont exploitées en faire valoir indirect
et 49% en faire valoir direct (Laurent, 2012).
2.1.1.2.6.3.
Cheptel
L'élevage est considéré comme une
activité secondaire à l'agriculture. Il occupe une place
très importante au sein des exploitations agricoles d'Acul Jeannot. Les
animaux sont élevés à la corde et au piquet. Les animaux
rencontrés sur les exploitations agricoles sont : bovins, caprins,
porcins, équidés (ânes, chevaux), les volailles (poules,
dindes, canards, pigeons), lapins. La production de poulet de chair a pris une
expansion considérable dans la zone avec la construction de plusieurs
poulaillers. Durant la journée, les gros bétails sont
déplacés vers d'autres espaces fourragers disponibles au niveau
de la parcelle pour s'alimenter. Généralement, l'élevage
se pratique soit en un système de gardiennage soit en
propriété et représente une source de revenu très
importante, surtout celui des bovins (Fleurantin, 2015).
2.1.1.3. Les composantes
socio-économiques
2.1.1.3.1. Education et Santé
La troisième section Haut-Limbé comprend
environ : 14 écoles primaires, une école nationale (EFACAP
de Lombard) comprenant les deux cycles fondamentaux, cinq (5) écoles
communautaires, une école secondaire qui arrive à la classe de
Philo et un lycée débutant avec la classe de secondaire I.
Où on y retrouve un centre de formation professionnel CAJBHL (Centre
d'Art de la Jeunesse Baptiste du Haut-Limbé) (Mairie de Limbé,
2010).
Haut-Limbé bénéficie aussi les services
d'une université (Université Chrétienne du Nord
d'Haïti) comprenant les facultés d'Agronomie, de
Théologie, des sciences administratives et des beaux-arts et de la
science de l'éducation et sciences des infirmières. Les
infrastructures sanitaires de la troisième section sont
constituées de deux centres de santé (dispensaire
Ebénézer et Santé 2000).
2.1.1.3.2. Commerce
L'activité commerciale est pratiquée dans tous
les coins de la section. Les produits alimentaires et cosmétiques sont
écoulés généralement sur les marchés par des
femmes. La zone dispose d'un petit marché en ce qui attrait à la
superficie qui fonctionne et approvisionne en grande partie la zone en produits
alimentaires de base. La vente de bétail se fait chaque Mercredi
après-midi sur un site à proximité de l'EFA de Lombard.
Les petits commerçants parfois s'approchent de plusieurs institutions
financières dans la commune telles : Philanthrope, Fonkoze, FINCA,
SONA Bank etc. pour se procurer des moyens économiques.
2.1.1.3.3. Réseau routier et
transport
Le réseau routier à Haut-Limbé est
composé de : la route nationale numéro 1, qui traverse la
section et relie la ville du Limbé à Cap-Haitien ; des
pistes en terre battue relient les différentes habitations. On doit
signaler qu'on commence avec le bétonnage sur 200 mètres environ.
Le transport est assuré par des « taxis-moto » qui
font la liaison entre les différentes habitations. Les produits
agricoles comme : la canne à sucre, la banane, etc. sont
transportés par des camions vers la capitale et d'autres zones
avoisinantes (Laurent, 2012).
2.1.1.3.4. Les activités de
transformation
Le secteur agro-industrie n'est pas aussi bien
développé dans la zone de Haut-Limbé. On y trouve
seulement de petits unités de transformation comme : des
cassaveries qui sont au nombre de trois (3), des boulangeries au nombre de 8,
des moulins de céréales (maïs, riz), quelques petites
unités manuelles de transformation du cocotier en douce, du café
en poudre de café et du cacao en pate de cacao. Ces différentes
activités de transformation génèrent des dizaines
d'emplois directs dans le milieu et valorisent ainsi les produits agricoles.
(Laurent, 2012)
2.1.1.3.5. Revenu des agriculteurs
Pour une population vivant presqu'exclusivement de
l'agriculture, les revenus dépendront certes des rendements des
activités de la culture et de l'élevage. Puisque les
activités agricoles dans la zone se réduisent de plus en plus, on
peut présumer que les revenus des exploitations du Haut-Limbé
sont relativement bas.
2.2. Présentation de l'expression de la
fertilité d'un sol et de la culture du maïs
Cette seconde partie du chapitre présentedes
informations sur la fertilité du sol (des concepts liés à
l'étude, généralités sur la fertilité du
sol, les composantes et les caractéristiques de la fertilité d'un
sol, les déterminants de la fertilité du sol, gestion de la
fertilité du sol par apport de la MO, Les méthodes de diagnostic
de la fertilité des sols) et enfin la présentation de la culture
du maïs (description botanique, conditions pédoclimatiques,
...).
2.2.1. Cadre
conceptuel de l'étude
Fertilisants ou engrais : Les
fertilisants ou engrais sont des substances ou mélanges, naturels ou
artificiels, utilisés pour enrichir le sol en éléments
utiles à la croissance des végétaux. On distingue trois
types d'engrais ou fertilisants : Les engrais minéraux ou chimiques
de synthèse, les engrais organo-minéraux et les engrais
organiques (Christian Pieri, 1989).
Fertilisants
minéraux : Les fertilisants minéraux sont des
engrais d'origine minérale dont le rôle principal est de stimuler
la croissance des plantes. Ils sont produits par synthèse chimique ou
par exploitation de gisements naturels (CIRAD-gret, 2009)
Les fertilisants
organiques : Les engrais organiques ou fertilisants
organiques sont des matières provenant des plantes ou des animaux.
Lorsqu'elles sont déposées sur le sol ou qu'elles sont enfouies,
elles augmentent la fraction organique du sol. Elles peuvent se transformer en
humus. Il existe plusieurs fertilisants organiques, parmi lesquels on peut
citer : Le guano, bokashi, fumier de poule, compost, engrais vert etc.
(Dupriez& Leener, 1983).
Agriculture traditionnelle :
Une agriculture est dite traditionnelle lorsqu'elle est
basée sur une technologie archaïque à faible
productivité à cause des entendues reduites (0,5 ha de terre en
moyenne) et du travail surtout manuel fourni ar une main d'oeuvre familiale.
Cette agriculture appelée aussi d'autosubsistance s'occupe
principalement de cultures vivrieres telles que : le manioc, le maïs,
les haricotes, le riz, les legumes, etc. (Ruthenberg, 1971).
Résilience : La
résilience est la capacité d'un agrosystème à
reprendre son état d'équilibre ou maintenir son potentiel
productif après des conditions de perturbations. En d'autre termes, la
résilience est définie comme la propension d'un système de
conserver sa structure organisationnelle et de la productivité
après une perturbation (Linn, 2011)
2.2.2.
Généralités sur la fertilité d'un sol
La fertilité des sols est une notion importante dans
les domaines de l'agriculture et de l'agronomie, désignant l'aptitude du
sol à produire dans les conditions actuelles de cultures. Elle est une
des composantes de la qualité des sols dans lequel s'étendu un
bastion d'étude et de recherche depuis des temps. La fertilité du
sol est l'une des domaines de l'agriculture où de nombreuses et
variées études et de recherche ont été
effectuées. Dans les pays développés, les travaux de
recherche sur la fertilité du sol ont commencé bien avant le
19ème siècle. Dans les pays en développement ces
études n'ont pris de l'ampleur que tardivement (Pieri, 1989).
On a scindé en trois phases les études relatives
à la fertilité du sol et à la nutrition
végétale. La période avant le 19ème siècle a
été caractérisée de connaissances rudimentaires,
basées sur le bon sens sans expérimentations, et avait
prôné l'humus comme l'unique déterminant la
fertilité d'un sol. Au milieu du 19ème siècle, on a
prôné que les plantes absorbent par leurs racines et par leurs
feuilles des éléments chimiques (minérale et organique)
à l'état de combinaisons simples. Ce qui a donné naissance
à une agriculture qui vise à accroître les rendements et
à maintenir la fertilité du sol à travers des restitutions
minérales et organiques. La troisième phase commença vers
1940 et vise, au-delà d'intensifier et de pérenniser la
production, à préserver l'environnement tout incluant la
réduction du réchauffement climatique (Kintche, 2011).
Il n'existe pas une définition consensuelle de la
fertilité des sols car, la valeur scientifique du terme et la
possibilité de parvenir à le définir est
contestée(Coulibaly, 2012). Donc divers définitions se sont
accordées à cette expression, l'une d'entre elle provenant de
Michelle Sébillotte (1993) a défini la fertilité du sol
comme l'aptitude cultural du sol qui signifie la capacité de ce sol
à produire sous son climat combinant avec des techniques. L'expression
de la fertilité du sol est complexe par ces composantes et
caractéristiques, et ses facteurs les déterminants.
2.2.3. Les
composantes et les caractéristiques de la fertilité du sol
2.2.3.1. Les composantes
La fertilité du sol est souvent décrite suivant
ces trois composantes : physiques, chimiques et biologique. La
fertilité biologique correspond à la capacité des
organismes vivant dans le sol (plantes, bactéries, champignons, animaux,
protistes) à contribuer à la nutrition végétale. La
fertilité physique correspond à la profondeur du sol, à sa
texture et à sa structure, qui conditionnent la capacité de
pénétration des racines et les mouvements de l'eau et de l'air au
sein du sol. Parmi les phénomènes qui peuvent limiter la
fertilité physique, on peut citer la compaction, la dispersion des
argiles, la croute de battance ou la semelle de labour. La
fertilité chimique correspond à l'abondance en proportions
suffisantes des nutriments indispensables. Il évoque donc une notion de
présences et de quantité des éléments assimilable
face au besoin de la culture. Elle sous-entend aussi l'absence
d'élément toxique capable de limiter ou de supprimer la
productivité du sol (Halidou, 1997).
2.2.3.2. Les caractéristiques
d'un sol fertile
Un sol fertile est caractérisé par la profondeur
de sol suffisante pour le développement du
système
racinaire et pour retenir une
quantité
d'eau suffisante, un bon
drainage,
permettant une aération du sol suffisante pour la
respiration racinaire,
un
pH adapté
aux besoins des plantes, généralement situé entre 5,5 et
7,0.
Une concentration suffisante des différents
nutriments indispensables
aux plantes, sous des
formes
assimilables, la présence de
microorganismes
favorables au
développement des plantes, une quantité de
matière
organique suffisante pour permettre une
rétention
d'eau suffisante et une bonne
structure du
sol(GRET/FAMV, 1991).
2.2.4. Les
déterminants de la fertilité d'un sol
Les principaux paramètres qui régissent la
fertilité d'un sol sont : le taux de MO, la richesse minérale du
sol puis sa structure et sa texture. Les propriétés
acido-basiques du sol (pH), la conductivité électrique et sa
Capacité d'Echange Cationique (CEC) dépendent fortement des trois
précédents paramètres et sont des indicateurs aussi
pertinents à considérer dans l'appréciation de la
fertilité d'un sol. Enfin, le rendement des cultures traduit à la
fois le niveau de fertilité du sol, l'expression du climat puis
dépend des techniques culturales et de la potentialité de la
plante concernée à tolérer les conditions du sol et du
milieu ambiant(Kintche, 2011).
2.2.4.1. La matière organique
(MO)
La MO est perçu comme le principal déterminant
de la fertilité du sol par ces multiples fonctions sur les
propriétés physiques, chimiques et biologique des sols (Pichot et
al. E 1980). Au niveau des propriétés physiques du sol,
la MO influence positivement la structure du sol par la réduction des
phénomènes de battance et par la résistance au tassement.
Elles permettent également une meilleure porosité,
perméabilité et aération des sols et une meilleure
rétention en eau, améliore les propriétés
acido-basiques du sol par ces effets positifs sur le pH. Concernant les
propriétés chimiques, la MO assure une meilleure
régulation du stockage et de la fourniture des éléments
nutritifs. Elles permettent au plan biologique, une stimulation de la
microfaune et de la microflore du sol (Coulibaly, 2012). La matière
organique (MO) qui joue un rôle agroécologique fondamental dans le
sol, sont des paramètres de long terme de la fertilité des sols
(Nacro, 1997& Hien, 2002). Ainsi, Andrevil Wisly (2011) a conclu dans son
étude que l'utilisation de la matière organique de façon
convenable contribuerait considérablement à l'augmentation de la
fertilité des sols.
2.2.4.2. Les éléments
nutritifs
Parmi les éléments nutritifs certains sont plus
essentiels par rapport à d'autre, bien que tous les
éléments aient un rôle a joué pour obtenir un
rendement optimal. On compte seize (16) éléments nutritifs qui se
sont considérés essentiels pour la plante. Ils peuvent être
répartis en deux groupe ; les éléments nutritifs non
minéraux (C, H, O) et les éléments nutritifs
minéraux qui sont au nombre de 13 et proviennent en grande partie du sol
(Abail, 2013). Parmi ces 13 éléments, l'azote (N), le phosphore
(P) et le potassium (K) sont consommés en quantités
élevées et déterminent le niveau des rendements. Les
minéraux tels que le magnésium (Mg) et le calcium (Ca) sont
consommés en quantités faibles, mais leur carence peut entraver
la production en raison de leurs effets qui sont positifs sur les
propriétés acido-basiques du sol et de leur interaction positive
avec les minéraux majeurs, K notamment (Duchaufour & Souchier,
1979). Voici la description de trois (3) éléments majeur (NPK)
pour les plantes cultivées.
2.2.4.2.1. Azote
L'azote (N) est prélevé en plus grandes
quantités que les autres éléments, il est
l'élément nutritif le plus limitant pour les cultures. Son
rôle est divers comme : nécessaire pour la production des
protéines des cellules, composant principal de la chlorophylle, donne
une couleur verte foncée et améliore la qualité du
feuillage et la croissance, il a des impacts sur la quantité (grains,
racines) et sur la qualité (protéine, teneur en sucre) de la
récolte (Abail, 2013). L'azote est absorbé par les plantes sous
forme NH4+ et NO3-, les nitrates sont plus dominants et
atteignent les racines facilement par leurs mobilité. En termes
d'échange, les ions sont attirés par la surface du sol qui varie
en fonction du niveau pH. L'azote se minéralise en fonction de la teneur
de la MO, donc 20 à 30 kg N/ha pour1% de matière organique
(Inckel et al, 2005).
2.2.4.2.2. Potassium
Le potassium existe dans le sol sous forme, d'ion K+, dissous
(K de la solution du sol), K échangeable, K non échangeable, K
minéral. Les plantes exigent le potassium (K) pour: la
photosynthèse, la production de l'ATP; la translocation des sucres; la
production de l'amidon dans les grains; la fixation de l'azote par les
légumineuses; la synthèse de protéines ; dans la
plante, K renforce les tiges et donc aide à protéger contre des
maladies et contre la verse. Les plantes absorbent K sous forme d'ions K+. Par
rapport aux autres éléments nutritifs, l'absorption de K vient,
généralement, après celle de l'azote seulement (Abail,
2013).
2.2.4.2.3. Phosphore
Le phosphore peut exister dans le sol sous différents
états : phosphate en solution (HPO42- ou H2PO4-),
de P adsorbé, P organique et P dans les minéraux du sol. Il est
présent dans les plantes et dans le sol en quantités plus faibles
que celles de l'azote ou du potassium. Les sols des zones arides sont
caractérisés par des teneurs faibles en P assimilable. Le
phosphore joue un rôle physiologique à plusieurs niveaux: il
favorise la croissance de la plante, son action étant conjuguée
à celle de l'azote, le développement des racines, la
précocité, et la qualité des produits, la rigidité
des tissus, la reproduction, la qualité des produits
végétaux (Abail, 2013). Les plantes peuvent prélever des
quantités substantielles de phosphore à la désorption et
à la dissolution de phosphore. La désorption consiste à la
libération du phosphore adsorbé dans la solution du sol (Inckel
et al, 2005).
2.2.4.3. Structure et texture du sol
Le mode d'assemblage des différents constituants du sol
à un moment donné (structure) et leurs proportions (texture)
déterminent aussi la fertilité du sol. En général,
les sols argileux sont plus fertiles que ceux sableux. En effet, comme la MOS,
l'argile retient l'eau et améliore le niveau de drainage du sol, assure
la stabilité structurale et contribue à la formation de la CEC
(Feller et al., 1996). La part de l'argile dans la formation de la CEC et sa
capacité à retenir l'eau, dépendent de sa nature.
2.2.4.4. Potentiel d'hydrogène
(pH)
La mesure du pH d'un sol est une notation qui permet de
définir son état d'acidité ou d'alcalinité. Pour la
plupart des sols, on note des valeurs comprises entre 4 et 8,5. Donc en
désignant le caractèretrès acide (pH 4 à 4,5) ,
acide (pH 4,5 à 5,5), moyennement acide (pH 5,5 à 6,5), neutre
(pH 6,5 à 7,5), moyennement alcalin (pH 7,5 à 8,5), alcalin (pH
8,5 à continuer) (Bourchard C., 2008).Lorsque les niveaux de pH sont
typiques dans le sol, la concentration d'hydrogène n'a pas par
elle-même un impact appréciable sur une plante. Cependant, le pH
peut avoir un effet sur d'autres éléments, notamment les
éléments nutritifs dans le sol, et des effets directs et
indirects sur l'activité des organismes du sol, le cycle de la
matière organique, et le rendement des plantes (Ibid.).
2.2.4.5. Conductivité
La conductivité électrique des sols
détermine leur degré de salinité. Cette salinité se
traduit par un comportement diffèrent des cultures vis-à-vis des
classes de salinité (cheverry et Robert, 1996). Le niveau de la
salinité du sol peut influencer grandement la germination d'une graine
et le développement d'une plante (Ibid.)(voir le tableau 1).
Tableau 1:
Présentation les valeurs d'interprétation de la
conductivité
conductivité
|
0-0,25
|
0,25-0,75
|
0,76-1,25
|
1,26-1,75
|
1,76-2,25
|
>2,25
|
interprétation
|
Très bas
|
bas
|
normal
|
haut
|
Très haut
|
extrême
|
Source : Serge, 2016
2.2.5. Gestion de
la fertilité du sol par apport de la MO
Pour la reconstitution de la réserve de matière
organique et la restauration de certaines propriétés
physico-chimiques du sol, la jachère était traditionnellement
pratiquée. Mais, en raison de la demande alimentaire croissante, la
pratique de la jachère de longue durée à tendance à
disparaître (Floret et al. 1993). De nos jours, diverses
technologies innovantes sont proposées par la recherche pour restaurer
la capacité de production des sols comme utilisation du fumier, du
compost, de la litière, des légumineuses fixatrices d'azote
(Berger, 1996).
Il existe également des apports minéraux pour
l'augmentation du rendement des plantes. Cependant Cretenet et al.
(1994), cité par Coulibaly (2012) indiquent si la fertilisation
minérale peut permettre d'augmenter les rendements, elle est moins
conservatrice des aptitudes de production du milieu en comparaison avec les
fertilisants (engrais) organiques et les fertilisantsorgano-minérale.
Ainsi la présente étude met évidence sur l'utilisation des
engrais organiques (compost, fumier et engrais vert) pour étudier ces
effets sur la fertilité du sol dans la zone de Haut-Limbé suivant
la quantité de matière organique et des éléments
nutritifs apporté par ces fertilisants organiques.
2.2.5.1. Présentation des
fertilisants organiques utilisés
Pour mener cette recherche scientifique sur la
fertilité du sol, les 3 fertilisants utilisés sont le compost
lakay, le fumier de poule et le jack bean (Canavalia ensiformis) comme
engrais vert.
2.2.5.1.1. Présentation du compost lakay
Le compost lakaycomme tout autre compost est amendement
totalement organique, il est fabriqué à partir de
l'excrément humain, coques d'arachides et de bagasse de canne-a-sucre.
Le compost à base des excréments humains est fabriqué
presque partout dans le monde. Parmi les pays fabriquant on peut citer le
Canada, le Suède, les Etats-Unis et certains pays africains comme le
Nigeria etc. il fait son apparition en Haïti spécialement dans les
départements Nord et Ouest à travers un écologiste
américain en 2006 qui s'appelle Sacha Kramer par le biais de SOIL. Il
est riche en substance nutritives immédiatement disponible pour les
plantes, notamment NPK (SOIL, 2010).
2.2.5.1.1.1.
Pourcentagede différents constituants du compost la lakay
Azote (N) 2.9% ; Phosphore (P) 3.5% ; Potassium (K)
0.89 ; PH 6.4 ; Salinité 12mS/cm (SOIL, 2010).
2.2.5.1.1.2.
Méthode du compostage
Pour la réalisation de ce type de compost, ils ont
adopté la méthode en casier ou bac modifié. Les
matériaux sont entassés dans un casier de 2.04 m (largeurs) x
4.24 m (longueur) x 1.44m (hauteur). Chaque casier peut prendre 12
m3 d'excréments et entouré par des palettes sur quatre
cotés.
En effet, voici les étapes de fabrication :
Ø La vidange
Apres avoir fait la collection, les matériaux sont
disposés en couches successives en commençant par un lit de
bagasse de canne-a-sucre, suivies d'excrétas humain mêlés
avec la bagasse de canne-a-sucre et/ou de coques d'arachide. Le jus de
fèces, récupéré dans un conduit drainé
justement en arrière du bac dans un bassin de réception pour
améliorer les activités microbiennes et pour augmenter le taux
d'humidité. Par la suite rajouté les fèces humains dans le
bac jusqu'à l'optimum (SOIL, 2010).
Ø Retournement
Pour favoriser une bonne décomposition, sept (7)
virages doivent être réalisés. De ce fait, après
trois mois un premier virage s'effectue en mettant les matériaux
à l'air libre et les autres après chaque 15 jour qui se suivent
et un arrosage se fait 8 jours immédiatement après chaque virage
avec l'urine et de l'eau. Apres le dernier virage, un test au laboratoire
s'effectue pour vérifier s'il y a la présence des Escherichia
coli dans le compost(SOIL, 2010).
2.2.5.1.1.3.
Importance/Intérêt agronomique du compost lakay sur la
fertilité du sol
Le compost lakay a été fait l'objet de recherche
sur la fertilisation des cultures dans plusieurs d'autres expériences.
Ainsi, Exilorme (2018) a trouvé un taux d'adaptabilité de 14.44%
avec le compost lakay par rapport au témoin 2.22% sur une culture de
chou (var. Tropicana) dans la zone de Haut-Limbé. Cependant, dans la
zone de Limonade Jean-Louis (2016) a obtenu un rendement de 3.43 t/ha avec le
compost lakay à base coque d'arachide, par rapport au témoin qui
était 3.34 t/ha sur la culture d'aubergine.
Donc, le compost lakay favorise de meilleur le rendement des
plantes cultivées, et aussi il augmente le niveau de matière
organique dans le sol, ce qui a un effet positif sur les organismes du sol, sa
structure, l'infiltration, sa capacité de rétention de l'eau et
la stabilité des agrégats. Le compost est riche en substances
nutritives immédiatement disponibles pour les plantes, notamment les NPK
(Exilorme, 2018 ; Jean-Louis, 2016).
2.2.5.1.2. Présentation du fumier de poule
2.2.5.1.2.1.
Composition du fumier de poule
Le fumier de poule est un engrais naturellement nourrissant
pour les plantes. Riche en éléments nutritifs comme l'azote, le
phosphore, le calcium, le potassium et le magnésium, il est reconnu,
depuis longtemps, pour ses excellentes propriétés favorisant la
croissance des végétaux. La teneur en élément
chimique d'un mètre cube de fiente de poulet de chair est de :
- N : 10.3 kg ; Mg : 3.1 kg ;P2O5 :
11.0 kg; K2O : 15.1 kg; S : 2.8 kg
Plusieurs études ont montré l'effet
bénéfique du fumier de poule sur la croissance et la production
des plantes ainsi sur le comportement d'un sol. Car le rapport C/N est
très faible (6 à 8) ce qu'indique une aptitude forte de la
matière organique à se décomposer rapidement dans le sol,
bien qu'à l'opposé, c'est une très faible valeur amendant.
Pour que la teneur en azote total des fientes brutes soit inferieurs à
3%, il faut plutôt considérer les fientes de volailles comme
engrais organiques azoté (François Ruf, 2015).
2.2.5.1.2.2.
Importance/intérêt agronomique du fumier de poule sur la
fertilité du sol
Diversesétudesont été utilisées le
fumier de poule dans plusieurs expérimentations,ainsi, Léon
(2017) a obtenu un rendement de 1.31t/ha par rapport au témoin qui
était 0.64t/ha dans la zone de Haut-Limbé sur la culture de
maïs (var. gwo bougon). Cependant, Jean-Pierre (2015) a obtenu un
rendement de 3.93 t/ha avec le fumier de poule par rapport un rendement 0.92
t/ha pour le témoin dans la zone de Milot sur la culture de tomate.
Dans le sol, le fumier de poule contribue à alimenter
la plante en éléments nutritifs majeurs tels que l'azote, le
phosphore et le potassium. Le fumier est aussi une source de
microéléments parmi lesquels le magnésium, le zinc, le
cuivre, le souffre et le bore. Le fumier de poule n'apporte pas seulement des
éléments nutritifs. Sa décomposition produit l'humus,
très utile pour la consistance du sol qui devient meuble et
perméable à l'air et aux racines (Decooman, 2006).
L'humus retient parfaitement l'eau d'arrosage et les engrais
qui, sans lui, ne seraient pas retenus dans le sol. L'humus participe aussi au
maintien de l'activité biologique dans le sol. Il constitue, en effet,
un substrat pour le développement des verres de terre, des
bactéries et des champignons. Le fumier de poule est aussi un amendement
organique puisqu'il permet de relever le pH d'un solacide, par son effet
alcalinisant. Doncson utilisation permet de réduire l'utilisation
d'amendements minéraux basiques. Pour un apport de 5 tonnes de fumier de
poule l'apport supérieur à 50 kg équivalent CAO (chaux)
(Ibid.).
2.2.5.1.3. Présentation de l'engrais vert : jack bean
(Canavalia ensiformis)
2.2.5.1.3.1.
Origine et zone de production/ Noms communs
Le Canavalia ensiformis est originaire en Afrique
tropical, en Amérique du Sud et central, mais naturalisé et
cultivé dans le monde entier.Le genre Canavalia comprend environ douze
espècesrépandues dans toutes les régions chaudes,
principalementaux Indes, au Brésil et au Japon. On lui a attribué
diverses nominations comme : Jack haricot, haricot sabre, haricot à
un oeil (Antilles) fève Jacques [français]; frijol espada
[espagnol];Pwa maldyòk, pwa sab, pwa gad jaden [créole
haïtien] (Botton, 1958 ; FAO, 2009).
2.2.5.1.3.2.
Description botanique
Le Canavalia ensiformisest une légumineuse
herbacée annuelle à vivace. De cycle cultural de 170
à 240 jours, germination rapide; hauteur de 60 - 100 cm, avec des
racines pivotantes. Le jack haricot est une plante assez ramifiée,
de taille élevée, grimpante, les feuillestrifoliées
à folioles ovales, aiguës, assez épaisses et rudes. Les
fleurs sont en grappes axillaires, pendantes, plus longues queles feuilles,
assez éphémères, de couleur blanche et rouge
violacé (Botton, 1958).
Il contient des gousses qui sont grosses et lourdes, fortement
ailées, pendantes,de 0,20 m de long, 0,025 m de largeur et 0,014 m
d'épaisseur, droites,souvent plus ou moins recourbéesen sabre
(dont le nom d'ensiformis),terminées par une pointe
courte,assez recourbée en hameçon ; les gousses contiennent de 8
à 10 grains, oblongs et un peu méplats, de 0.018 m à 0,020
m de longueur ; 0,012 à 0,013 m de largeur et 0,007 m à
0,010 d'épaisseur; cesgrains sont mats, lisses, d'un
brunrougeâtre, avec un cercle brun foncéentourant un ombilic noir,
assezétroit, qui s'étend sur une partie dela longueur du grain,
ce dernierétant enveloppé dans la cosse mêmepar une sorte
de pellicule blanche (Ibid.).
2.2.5.1.3.3.
Classification du jack bean
Tableau 2: La classification
systématique et binomial du jack bean
Règne
|
Végétaux (plante)
|
Division
|
Magnoliophyta
|
Classe
|
Magnoliopsida
|
Ordre
|
Fabales
|
Famille
|
Fabaceae
|
Genre
|
Canavalia
|
Espèce
|
Ensiformis
|
Nom binomial
|
Canavalia ensiformis
|
Source : Adrien et al
(2018)
2.2.5.1.3.4.
Condition pédoclimatique du jack bean
Il pousse bien jusqu'à 900 mètres d'altitude,
avec des précipitations d'environ 900 à 1 200 mm. Il
tolère la sécheresse, l'ombre et les inondations
modérées. Il pousse dans des sols pauvres avec peu de
teneur en Phosphore, de texture sablo-limoneuse à argileuse avec
un pH de 4,3-8,0.
2.2.5.1.3.5.
Importance/intérêt agronomique pour la fertilité du sol
Le Canavaliaensiformis,l'espèce la plus
importante du genre Canavalia, est une liane utilisé pour la
nutrition humaine et comme fourrage pour les animaux. C'est une bonne source de
protéine, 23% à 34% et le glucide 55%. Apport de matière
organique et d'azote, cette plante restitue jusqu'à 20 tonnes de
matière sèche par hectare et par cycle de 9 mois, ce qui
correspond à un apport potentiel de 800 Kg d'azote (FAO, 2009). Le jack
bean, grâce à sa rapidité à couvrir le sol, peut
maîtriser les mauvais herbes sur la parcelle, et aussi contient des
propriétés nemato-regulatrices car la plante secrète par
ces racines des toxines nématicides (Ibid.).
Le Canavalia ensiformis peut influencer positivement
les propriétés bio-physico-chimiques du sol car la plante peut
favoriser la stimulation de l'activité microbienne du sol, elle peut
avantager la protection et l'amélioration de la structure et de la
stabilité du sol, enfin elle peut favoriser la maintenance voire
l'augmentation de la fertilité du sol ainsi qu'une meilleure
disponibilité des éléments minéraux. Comme toute
légumineuse, le haricot jack peut fixer l'azote atmosphérique
grâce à ses racines. Il faut signaler que le haricot Jack est
utilisé dans l'agriculturede conservation avec le maïs et le
manioc. Donc l'utilisation du Canavalia ensiformis se réside
comme engrais vert, plante de couverture et comme insecticide (FAO, 2015).
2.2.5.1.3.6.
Itinéraire technique pour utilisation du jack bean comme engrais
vert
Le semis peut se faire soità la volée ou en
ligne (sillon), d'une densité de semis de 5 à 10 kg de semences
pour 1000 m² enfonction de la couverture du sol et de la biomasse
aérienne désirées. La germination commence environ 3
à 7 jours après le semis. La floraison s'étend entre 45 et
50 jours, l'incorporation au sol doit se faire entre 2 mois et 3 mois et demi
après semis donc plus précisément avant la floraison, dans
une profondeur entre 10 à 25 Cm du sol. Mais si on veut récolter
des graines pour l'autoproduction de semences, la plante arrive à
maturitéentre 6 et 10 mois soit 180 à 300 jours après
semis (cycle long) (J. Carre, 1959).
2.2.6. Les
diagnostics de la fertilité des sols
La fertilité du sol est habituellement vue en tant
qu'équivalent de la capacité du sol à fournir des
éléments nutritifs aux plantes. Selon Lamboni (2003), la
fertilité en un sens plus étroit trait des aspects nutritifs du
sol, et plus souvent seulement des macroéléments, habituellement
l'azote, phosphore et parfois le potassium.Ainsi plusieurs méthodes
existent pour diagnostiquer la fertilité des sols parmi lesquelles les
approches classiques (analyses chimiques des sols, analyse visuelles etc.), et
observation du rendement des plantes (Maba, 2007).La
présenteétude met accent sur les analyses chimiques des sols et
observation de l'évolution (rendement) des plantes
particulièrement la culture du maïs.
2.2.6.1. Analyses chimiques des sols
L'analyse du sol consiste en un ensemble d'opération
successive physique, chimique etc. C'est à travers l'analyse du sol que
les qualités et les défauts du sol peuvent être connus en
vue de l'amélioration du rendement tant en qualité qu'en
quantité, ainsi que la préservation de l'environnement. Ces
analyses donnent une image exacte de la nature, la quantité, la
concentration et des possibilités de dissémination des
éléments nutritifs dans le sol (Maba, 2007.).
2.2.6.2. Observation d'évolution
de la culture
La fertilité du sol peut être
qualifiéeégalement suivant le rendement obtenu par des plantes
cultivées, puisque le rendement des plantes est fonction du niveau de la
fertilité du sol a confirmé Coulibaly (2012). Ainsi les
observations visant à établir le lien entre les performances des
cultures et la fertilité du sol ont porté sur la culture du
maïs, parce qu'elle est cultivée abondamment dans la zone
d'étude et aussi créatrice économique pour les habitants
de Haut-Limbé.
2.2.7.
Généralité du maïs (Zea mays)
2.2.7.1. L'origine et la diffusion du
maïs
Le maïs est la seule plante cultivée depuis des
millénaires en Amérique centrale, il aurait été
domestiqué dans la région centrale du Mexique. Puis s'est ensuite
propagée sur l'ensemble du continent américain, sur tous les
continents, en zone tropicale comme en zone tempérée (CIRAD-GRET,
2009). Il est la céréale la plus cultivé au monde, par son
importance l'alimentation humaine et animale, avec une production annuelle
environ 817 millions de tonnes en 2009 (Telfort, 2014).
2.2.7.2. Principales
variétés cultivées en Haïti
En Haïti, Le maïs est produit à travers les
10 départements du pays et dans toutes les zones agroécologiques
sous régime pluvial et irrigué. Les principaux
départements de production de maïs sont le Sud (Plaine des Cayes),
l'Artibonite, le Nord et le Centre (Plateau Central). La production totale de
maïs dans le pays pour la campagne de 2011-2012 était
estimée à 349 000 tonnes, cette quantité est
inférieure de 6% par rapport à l'estimation de l'année
2010-2011 qui était de 364 500 tonnes (CNSA, 2011).
De nombreuses variétés de maïs sont
cultivés en Haïti, chacune possède des caractères
permettent de les différencier comme la morphologie de la graine, la
coloration de la graine, la résistance aux maladies, la
précocité, la tardivité et le rendement. Ainsi les
variétés rencontrées en Haïti sont : le
maïs coneli et le maïs alizaire, gwo bougon, tibourik, balageurl
(Augustin, 2018). La variété gwo bougon a été
utilisée par cette présente étude.
2.2.7.3. Morphologie du maïs
Le maïs est une céréale herbacée
annuelle, à tallage généralement faible ou même nul.
Il présente une large diversité morphologique selon les
variétés. La plante possède des racines séminales,
fonctionnelles jusqu'au stade cinq ou six feuilles et des racines
définitives ou coronaires (CIRAD-gret, 2009). Les racines, du type
fasciculé et fibreux, sont superficielles et ne dépassent pas 50
cm de profondeur. Des racines adventives aériennes ou crampons
aérien se forment sur les noeuds de la base des tiges (Léon,
2017). La tige, constituée de l'écorce et de la moelle
sucrée, mesure de 0,4 à 6 m, et son diamètre varie entre 5
à 6 Cm. C'est un empilement de noeuds et d'entre-noeuds noeuds (d'une
vingtaine de cm chacune) (Ibid.). Au niveau de chaque noeud, on trouve
une feuille (leur nombre varie de huit à quarante-huit) et un bourgeon
axillaire. Les bourgeons de la base de la tige peuvent donner des talles, ceux
du milieu un ou plusieurs épis et le bourgeon terminal la panicule
(CIRAD-Gret, 2009). Les feuilles du maïs sont de grande taille
(jusqu'à 10 cm de large et 1 m de long) et engainantes (qui collent
à la tige par sa base) avec un limbe plat allongé en forme de
ruban à nervures parallèles. Entre le limbe et la gaine, on
distingue une petite ligule (Léon, 2017).
Le maïs est donc une plante monoïque à
inflorescences séparées. L'épi est une tige en miniature,
avec des spathes et une inflorescence terminale (l'épi proprement dit)
formée d'un axe central, la rafle, qui porte les grains. Le grain est un
caryopse qui comprend le péricarpe, l'embryon et l'albumen riche en
amidon. Un pied peut donner naissance entre un et quatre épis, mais un
seul atteint généralement son développement complet. Un
épi peut contenir environ 500 à 1 000 grains avec un poids moyen
de 150 g à 330 g à maturité (CIRAD-Gret,
2009).
2.2.7.4. Classification du maïs
Tableau 3: La classification
botanique de la culture du maïs
REGNE
|
Plantae
|
DIVISION
|
Magnoliophyta
|
CLASSE
|
Liliopsida
|
ORDRE
|
Cyperales
|
FAMILLE
|
Poaceae
|
GENRE
|
Zea
|
ESPECE
|
mays
|
NOM BINOMIALE
|
Zea mays L.
|
Source : Hubert, 1978
2.2.7.5. Conditions
pédoclimatiques et nutritionnels de la culture du maïs
Le maïs est une plante très sensible aux
variations de la fertilité du sol. Il affectionne les sols riches en
matière organique et en éléments minéraux
particulièrement des nutriments azotés.Le maïs a une
croissance rapide et mobilise des quantités importantes
d'éléments nutritifs en peu de jours. Du stade 10 feuilles
jusqu'à la floraison, la plante absorbe 4 kgd'azote, 1 kg dephosphate et
10 kg de potassium par jour. Cependant pour tout le cycle, la plante a besoin
entre 190-270 kg/ha d'azote et de potassium et 35-45 kg/ha de phosphore (Voir
la figure 4) (CIRAD-GRET, 2009 ;).La fertilisation de la culture du
maïs dépend souvent du rendement espéré, la dose
à apporter est fonction de l'étatfertilité du sol, du type
de fumier et de la possibilité de l'agriculteur. Elle peut ainsi varier
de 3 à 10 t/ha en cas de fumure organique (Traore, 2008).
Il exige les sols profonds, meubles, frais, assez
légers et n'est pas adapté aux sols acides (tolère les
sols à pH 5,5-7), salés et gorgés d'eau (Picard, 1991). Il
est une espèce exigeante en eau, on estime ses besoins a environ 5,2
à 5,5 mm/jour jusqu'au soixantième 60emejour
(floraison), 6 mm/jour du soixantième 60eme au
quatre-vingt-dixième 90eme jour, soit plus de 700 mm pour un
maïs de cycle de 120 jours. Il ne peut pas dépasser 1800 m
d'altitude (Hubert, 1978). La culture du maïs demande une
température élevé et régulière, de
germination (100 C, minimum). Au cours de sa
végétation, le maïs a besoin d'une température de
(190 C optimum). La fécondation est perturbée
dès que la température dépasse 350 C
(Ibid.).
Figure 4
: Présentation les courbes d'exigences en
éléments nutritifs de la culture du maïs
Source : Traore (2008)
2.2.7.6. Rendement et utilisation du
maïs
Le maïs est la plante la plus cultivée au monde et
la première céréale produite devant le blé. Le
rendement moyen du maïs dans le monde est de 2 à 5 tonnes à
l'hectare. Tandis qu'à l'échelle nationale il est de l'ordre 1.2
t/ha (FAO, 2016).
Dans la zone d'Acul Jeannot, le maïs a été
fait l'objet de recherche dans plusieurs expériences dans la zone.
Suivant l'emplacement de ces expériences, on a pu trouver une
diversité de rendement. AinsiNicoleau Yves (2012) a obtenu un rendement
moyen de 7.42 t/hasur la culture du maïs en monoculture et 4.3 t/ha en
association avec le haricot. Par contre, Jose Telfort (2014) a obtenu 3.09 t/ha
sur la culture du maïs en monoculture et 3.6 t/ha en association avec le
pois inconnu. Fleurantin Peterson (2015) dans son étude sur
l'agrosystème à base de manioc associé
(Manioc-patate-maïs-pois) a obtenu un rendement moyen pour la culture du
maïs de 1.8 t/ha. Vu les différentes valeurs décroissantes
des rendements sur la culture du maïs, Léon Jéthory (2017),
voulant améliorer la culture, avait utilisé l'urée et
fumier de poule dans une expérimentation sur la culture du maïs il
a pu obtenu un rendement moyen de 1.92 t/ha pour les traitements en
urée, 1.31 t/ha pour les traitements en fumier de poule, et 0.64 t/ha
pour les traitements qui se sont considéré comme témoin.
Le maïs peut être utilisé comme
céréale, dont on récolte seulement le grain, celui-ci
étant à destination dans l'alimentation animale et humaine,
dans les industries de l'amidon, dans la production du carburant. L'utilisation
du maïs dépend en partie de sa texture. On cultive le maïs
également comme le fourrage (maïs ensilage).
2.2.7.7. Maladies et ennemis de la
culture du maïs
Les maladies les plus fréquentes en milieu tropical
sont les rouilles et les helminthosporioses qui causent des lésions
semblables à des brûlures. La plupart des variétés
améliorées tropicales sont tolérantes à ces
maladies. Il existe bien d'autres maladies, moins largement répandues
mais qui peuvent, localement, être très sérieuses.
Certaines pourritures des épis, produites par des champignons comme
Aspergillus niger ou Fusarium monoliforme, s'accompagnent de
la production de mycotoxines. Un séchage rapide de la récolte est
nécessaire. Différents insectes peuvent causer des
dégâts plus ou moins graves. Les foreurs des tiges ou des
épis (Eldana sacharina, Sesamia calamistis, Busseola fusca),
les défoliateurs (Spodoptera frugiperda) et les insectes des
grains (Sitophilus zeamais et Prostephanus troncatus) sont
ceux qui causent les plus gros dégâts. Peu de
variétés présentent une tolérance à l'un ou
l'autre de ces insectes (FAO, 2016).
CHAPITRE III :
METHODOLOGIE
3.1. Description de la démarche
méthodologique
La réalisation de l'étude sur la
fertilité du sol par rapport à la culture du maïs dans la
zone d'Acul Jeannot (Haut-Limbé), 3eme section de la commune
de Limbé, est inscrite dans un cadre de travail scientifique qui doit
être prouvé en adoptant des démarches
méthodologiques bien définies. Ce qui permettra d'atteindre les
objectifs fixés et arriver à la confirmation ou à
l'infirmation des hypothèses préalablement
énoncées.
Ainsi, pour la concrétisation d'un tel document, les
démarchesméthodologiques adoptées contiennent deux (2)
grandes parties ; les méthodes et les matériels
utilisés.
Pour les méthodes on trouve ces phases
suivantes :
ï Phase recherche bibliographiqueet Webographie ;
ï Phase d'enquête ;
ï Phase expérimentation ;
ï Phase de collecte, des méthodes de traitements,
d'analyse et d'interprétation des données recueillies ;
3.2. Phase
recherche bibliographie et Webographie
Dans
le cadre de ce travail, la méthode d'investigation documentaire a
été priorisée au départ pour les
littératures déjà existantes sur le sujet traité.
Ainsi des recherches sont effectuées à travers des ouvrages, des
documents, des pages web et des encyclopédies en lignes etc.
Ces recherches ont permis de recueillir des informations sur
la problématique lié à la fertilité du sol dans la
zone, des définitions des différents concepts lié au sujet
traité, l'itinéraire technique de la culture du maïs,
description de la zone d'étude dite Haut-Limbé, des outils
nécessaires à la réalisation de ce travail, ils ont permis
également de faire des discussions des résultats etc.
3.3. Phase d'enquête
3.3.1. Enquête informelle
Une enquête informelle a été
réalisée afin d'explorer en partie la zone d'étude et
mieux comprendre le milieu biophysique et aussi d'appréhender certaines
informations auprès des agriculteurs concernant la productivité
des sols au niveau de leurs parcelles, ainsi que la production de maïs
dans la zone. Cette phase contient deux étapes qui sont des visites
exploratoires et des entretiens non-structurés.
3.3.1.1. Visites exploratoires
Pour la réalisation de ce travail, on a effectué
plusieurs visites au niveau de la zone afin d'avoir une aperçue de
l'aspect biophysique de la zone, la représentation du relief,
l'état des ressources naturelles, les systèmes de culture et la
distance de plantation de la culture du maïsdans la zone. Ces
renseignements ont aussi permis de soutenir et confirmer certaines
informations.
3.3.1.2. Entrevues non
structurées
Dans le but de recueillir des informations
détaillées et précises sur laculture du maïs et son
importance dans la zone, les modes opérations culturales, les
difficultés que confrontent les agriculteurs vis-à-vis de la
production du maïs suivant l'état des sols et l'aspect climatique
dans la zone, des entretiens non structurés, c'est-à-dire sans
être muni d'une fiche ou d'un questionnaire, ont été
maintenu avec des agriculteurs dans la zone.
3.4. Phase d'expérimentation
3.4.1.
Planification de l'essai
En vue de bien planifier l'expérience, Un document
protocolaire de l'essai a été rédigé tout en
décrivant tout ce qu'on va réaliser durant l'expérience
à chaque étape précis. Ainsi, ce plan d'expérience
a été remis au décanat de la FAUCNH concernant la
recherche sur l'effet de trois (3) engrais organiques sur la fertilité
du sol par rapport à la culture du maïs dans la zone de
Haut-Limbé.
3.4.2.
Etablissement duprotocole de l'essai
Un protocole d'une expérience consiste à la
description détaillée d'une expérience, permettant de
réaliser en totalité ou de la reproduire de manière
identique sans indication supplémentaire. La mise en oeuvre de ce
protocole doit être reflétée les règles de la
scientificité de cette recherche. Donc dans cette section on parle sur
la délimitation spatio-temporelle, du Choix et position de terrain, de
l'étude du terrain et du dispositif utilisé.
3.4.2.1. Délimitation
spatio-temporelle
Cette étudemenée sur la fertilité du sol
par rapport au rendement de la culture du maïs sous l'influence de trois
(3) engrais organiques (compost, fumier de poule et engrais vert (Canavalia
ensiformis) a été conduit dans la 3emesection
communale de Limbé précisément dans la localité
d'Acul Jeannot (parice I). La réalisation d'une telle
étude demande de générer des connaissances sur sa
dynamique spatio-temporelle qui va permettre de faire choix avec certaine
précision, l'étendue à considérer pour la
réalisation de cette étude, la duréenécessaire pour
atteindre les objectifs fixés.
Ainsi la délimitation de cette étude a
été faite par des interventions pratiques sur le terrain.
L'expérience s'est déroulée du 17 novembre 2018 jusqu'au 8
mai 2019 (6 mois environ). Cette durée a été
définieen fonction d'un ensemble d'activités, du cycle de
l'engrais vert (Canavalia ensiformis) et la culture principale le
maïs (Zea mays).
3.4.2.2. Choix et position de
terrain/description du site
L'expérience a été réalisée
sur la ferme agricole de la faculté d'agronomie de l'université
chrétienne du nord d'Haïti (FAUCNH) qui se trouve dans la zone
d'Acul Jeannotexactement dans la localité de Parice I, de
coordonnégéographique19o41'35.5'' N
72o21'39.2''Le site de l'expérience se trouvait sur une pente
très faible qui constituait comme un gradient
d'hétérogénéité au cours de
l'expérience.
3.4.2.2.1. Subdivision du site
L'essai a couvert une superficie de 274.43m2
(0.027443 ha) à raison 13m de large sur 21.11m de longueur, de forme
rectangulaire, dont 158.4m2 pour la surface agricole utile (SAU),
le reste était pour l'espacement entre les unités et les blocs,
et favorise la circulation dans la parcelle. Le champ
expérimentalétait constitué de 12 unités
expérimentales de superficie de 13,2 m2 chacun (4.4m x
3m).
3.4.2.3. Etude du terrain
3.4.2.3.1. Historicité de la parcelle/les cultures
précédentes
Il serait nécessaire de connaitrel'historicité
d'une parcelle avant la mise en place d'une autre culture afin de savoir
l'effet précédent de la culture précédente et la
sensibilité de la culture qui va se succéder. Ainsi la parcelle
dont se réalisait l'expérience a été en
jachère mais pâturée principale avec l'espèce bovine
car il y avait la présence beaucoup d'excrément partout sur le
champ.
3.4.2.3.2. Analyses de sol
Puisque la fertilisation a pour principal objectif l'entretien
de la fertilité du sol pour satisfaire les besoins des cultures, mais il
serait intéressant de savoir d'abord les qualités et les
quantités des éléments dans le sol avant de faire
l'application des fertilisants. Ainsi avant la mise en place de l'essai, un
premier prélèvement de sol a été
réalisée (soit le 19 novembre 2018) pour une analyse sur
certaines caractéristiques physico-chimiques du sol notamment le pH, la
conductivité électrique, les teneurs en éléments
nécessaire à la culture du maïs en azote (N), en
phosphore (P), en potassium (K), en calcium (Ca), en magnésium (Mg) et
en matière organique (MO), qui sont aussi notre objet d'étude.
Des prélèvements des 15 carottes de terre, en forme de Z (zigzag)
a été pris dans une profondeur de 15-25cm pour constituer un
échantillon afin de l'envoyer au laboratoire. Il faut noter que le
prélèvement a été fait avant le labourage afin de
ne pas déranger la structure du sol.
3.4.2.4. Dispositif utilisé
En tenant compte du gradient
d'hétérogénéités de la pente, et le facteur
fertilisant étudié, les unités expérimentales de
l'expérience ont été réalisées sur un
dispositif en bloc complètement aléatoire (DBCA). Il y avait 3
blocs de 4 unités expérimentales donc l'essai avait 12
unités expérimentales en totalité. (Voir figure 5)
Figure 5: Schéma du
dispositif expérimental
3.4.3. Conduite de
l'expérience
Dans cette partie, on parle sur la
préparation du sol, de lamise en place des engrais organiques, desemis
et la distance de plantation de la culture du maïs.
3.4.3.1. Préparation du sol
3.4.3.1.1. Défrichage et désherbage
L'espace où a eu lieu de
l'expérienceétait en jachère, le défrichage et le
désherbage ont été le début avec l'opération
de préparation du sol, soit 17 novembre 2018, cela consiste à
éliminer la végétation qui était sur le champ afin
de réduire le risque des attaques par des insectes ravageurs qui peuvent
aussi des vecteurs de maladie parasitaire.
3.4.3.1.2. Labour et
ameublissement
Un labourage de 25 cm de profondeur a été
effectué à l'aide des outils spécialisés, soit 19
novembre 2018, cela consiste à retourner le sol de façon à
ce que la partie profonde remonte à la surface et vice-versa. Puis
l'ameublissement du sol a été réaliséen
écrasant les mottes afin de donner au sol une structure plus ou moins
homogène.
Ces opérations ont pour but de rendre le sol plus
meuble pour favoriser une bonne germination de la semence de la culture du
maïs et aussi le développement de son système
radiculaire.
3.4.3.2. Mise en place des engrais
organiques
Apres la préparation du sol, la mise en place des
engrais organiques(engrais vert, compost lakay et le fumier de poule) a
été réalisée de la datedu 29 novembre 2018, suivant
l'organisation du dispositif adopté.L'application de ces fertilisants a
été faite avant le semis de la culture du maïs.
3.4.3.2.1. Collecte et application de l'engrais vert
Le Jack bean (Canavalia ensiformis) a
été utilisé commeengrais vert, dont 638 grammes de semence
(231 graines) ont été procuréesdudécanat de la
FAUCNH (voir l'annexe 5, série II). Le semis du Canavalia a
été fait de façon direct dans le sol, distancé de
40x40cm, en raison d'un seul grain par poquet, on a obtenu 77 poquets par
traitement donc 231 poquets pour les trois (3)traitements.Le pourcentage de
germination de Canavalia était estimé 97% pour le premier
traitement (bloc I), 88% pour le deuxième traitement (bloc II) et 92%
pour le troisième traitement (bloc III). Donc on a du replanter les
manquants.
Suivant les littératures, le Canavalia doit être
enfouit dans le sol pendant 2 à 2 mois et demi avant la floraison. Au
cours de notre expérience, le Canavalia a été enfouit au
moment où l'apparition des boutons floraux a été
détecté dans les plantes soit le 21janvier 2019. L'incorporation
du canavalia a été faite dans une profondeur de 20 cm dans le sol
avec des outils spécialisés notamment la houe, bêche etc.
3.4.3.2.2. Collecte et application du Compost lakay
Le compost lakay a été épandre de
façon directement dans le sol comme fumure de fond. Une dose de 10 t/ha
a été utilisé en total durant l'expérience soit
0.0132 t par traitement. Mais la quantité dose utilisée a
été fragmenté en 2 partie, la première partie de la
dose était 6 t/ha (soit 0.00792 t par traitement) appliquée le
29 novembre 2018, et la deuxième partie de la dose était 4 t/ha
(0.00528 t par traitement)appliquée le 27 janvier 2019 avant la
plantation.
3.4.3.2.3. Collecte et application du fumier de poule
Le fumier de poule, provenant dans un poulailler dans la zone
d'étude, a étéépandre directement dans le sol comme
fumure de fond. Le déchet n'est pas utilisé sous forme
compostée c'est pourquoi il a été réduit en miette
particule avant de l'appliquer au sol soit le 29 novembre 2018. La
quantité de déchet de poule utilisée pour toutes les
unités était de 10 t/ha, cette quantité n'était
pas fragmenté en raison que le fumier était utilisé
à l'état brut, donc il serait favorable de le laisser à
commencer son recyclage.
3.4.3.3. Semis/quantités
utilisées/distance de plantationde la culture du maïs
Le semis de la culture du maïs a été
réalisé le 29Janvier 2019, en raison de quatre (4) grains par
poquet dans une profondeur de 3 à 4cm dans le sol. Distancée de
70x80 cm (70cm entre les lignes et 80cm entre les plants), trente (30) poquets
ont été obtenus par unité expérimentale. Donc 360
poquets pour les douze (12) unitésexpérimentales de
l'expérience. Ainsi 1440 graines (équivaut 256,806 grammes) ont
été utilisées pour la réalisation de cette
étude.
3.4.3.4. Conduite de la culture
Apres le semis de la culture du maïs, divers
opérations ont été réalisé pour entretenir
la parcelle dans le but de limiter certains risques de maladie et/ou du stress
hydrique.
3.4.3.4.1. Entretient
3.4.3.4.1.1. Dégarnissage et
Densité
Le dégarnissage a été fait le
14eJAS, deux (2) plants par poquet sont laissés, soit une
densité de quatre (4) plants par mètre carré. Cette
pratique est réalisée pour éclaircir l'espace de
plantation et pour maintenir une densité convenable par rapport à
la variété utilisée.
3.4.3.4.1.2. Sarclo-binage
Un premier sarclo-binage a été effectué
le 14e JAS, Un autre Sarclo-binage a été
effectué le 58 JAS et une houe a été utilisée pour
cette pratique. Cette opération est réalisée en vue
d'éviter la compétition entre les mauvaises herbes et les plants
de maïs qui aurait une influence négative sur la croissance et le
développement des plantes.
Puisque l'étude se concentre sur l'amélioration
de la fertilité du sol, les mauvaises herbes résultant du
sarclage se sont décomposées sur place pour limiter leur
incidence sur la quantité de matière organique à chaque
traitement sur la parcelle
3.4.3.4.1.3. Buttage
Un premier buttage a été effectué au
22e JAS. Et un second au 58e JAS en utilisant une houe.
Cette pratique est faite pour maintenir l'équilibre de la plante face
aux intempéries (vent, pluie) et aussi pour permettre une meilleure
assimilation des éléments nutritifs par les racines (voir annexe
5 série III B).
3.4.3.4.1.4. Arrosage
L'apport d'eau a été fait à l'aide des
arrosoirs afin de pouvoir contrôler la quantité d'eau
apportée. L'eau était apportée tout au long du cycle de la
culture selon ses besoins à chaque phase végétative tout
en considérant les pluies tombées. On a utilisé des
arrosoirs de capacité 8 litres.
3.4.3.4.1.5. Soins phytosanitaire et
Lutte contre les ravageurs
Aucune application d'insecticide n'a pas été
réalisée durant l'essai à cause qu'il n'y avait pas
attaque par des insectes de façon grandement. Cependant, On a aussi
procédé à une lutte mécanique contre les chenilles
à chaque 3 jour de plante en plantes. Cette mesures de lutte a
été fait dans le butde réduire l'incidence des maladies et
ravageurs sur la culture parce que ça aurait une influence directe sur
le rendement.
3.5. Collecte et méthodes traitements des
données
3.5.1. Collecte
desdonnéesquantités/les paramètres agronomiques
(observation et mesure)
Dans cette partie, la précision a été
mise sur l'observation du sol et sur l'évolution de la culture du
maïs : de la levée des graines, la vigueur des plantes,La date de 50% floraison, et des mesures surla
croissance végétative de la plante à différentes
phases, les donnéespluviométriques, et le rendement de la culture
du maïs, afin de collecter les données.
3.5.1.1. Collecte des données
sur le sol
3.5.1.1.1. Prélèvement des échantillons
du sol
Autre que le premier prélèvement du sol qui a
été effectué avant la mise en place de l'essai pour avoir
une idée sur l'état initial du sol, d'autre
prélèvement a été pris dans le but d'étudier
l'effet de ces 3 engrais organiques sur les propriétés
physico-chimique du sol suivant des analyses au laboratoire.
De cefait deux (2) prélèvements(6 mars 2019, 24
avril 2019) ont été effectués et envoyées au
laboratoire deiF Foundation.Ces analyses ont été
portées sur le taux de pH, de conductivité, l'azote, du
phosphore, du potassium, du calcium, du magnésium et taux de la
matière organique.
3.5.1.1.2. Méthodesprélèvement et
préparation des échantillons
Des prélèvements des 15 carottes de terre, en
forme de Z (zigzag) a été pris (voir la figure
6) dans une profondeur de 10-25cm pour constituer un
échantillon pour chaque traitement particulier. Ces quinze (15) carottes
de terre collecté ont été mis dans un récipient
(sceau en plastique) afin d'enlevé tous les
matérielsétrangers comme des pierres, résidus des plante
etc. Dans le cas où le sol était mouillé,on l'a
laisséesèche à l'air libre, veiller à ce que qu'il
ne soit pas contaminé par d'autre élément quelconque(voir
annexe 5 série I).
Ensuite on a mélangé l'échantillon, mis
des poignées de 350 g dans un sachet qui contenait les informations
à savoir la date, le lieu de prélèvement, les
coordonnées GPS de la parcelle, le nom de personne.En total 25
échantillons ont été envoyé dans le laboratoire de
iF Foundationet enregistrés aux numéros suivants :
iF1554; iF1555; iF1556; iF1557; iF1558; iF1559; iF1560; iF1561; iF1562;
iF1563; iF1564; iF1565; iF1566; iF1567; iF1568; iF1569; iF1570; iF1571; iF1572;
iF1573; iF1574; iF1575; iF1575; iF1577; iF1578(voir annexe
6)
Figure 6 :
schémaprésentant les prélèvements du sol sur
une unité
3.5.1.2. Collecte des données
sur le maïs
3.5.1.2.1. Détermination du taux de levée
Entre 10e JAS le dénombrement des plantules
a été réalisé dans chaque unité
expérimentale en évaluant le pourcentage de plantule levée
par rapport à la quantité de grains semés dans
l'unité expérimentale. Ce paramètre a été
calculé pour pouvoir maintenir la densité prévue. Ainsi
ces données ont utilisées pour le calcul du taux de
levéeau moyen de la formule suivante :
Taux de levée (%)= (Nombre de
plantules/Nombre de graines semées) x 100
3.5.1.2.2. La vigueur à la levée
La vigueur a été déterminée en
identifiant les plantes qui avaient un meilleur développement rapide,
qui n'avaient pas de retard de croissance. Ce paramètre est important a
été étudié parce qu'il influence la croissance des
plantes.
3.5.1.2.3. La date de 50% floraison
De 9 à 12 feuilles les fleurs mâles et femelles
ont apparues. Le 70e JAS a marqué le 50% de floraison. Cette
observation est importante parce qu'elle est le début de la phase
reproductrice avec l'apparition des organes reproducteurs.
3.5.1.2.4. Prélèvement de l'échantillon
à mesurer dans la culture du maïs
Pour tout type de variable à mesurer, la méthode
d'échantillonnage s'avère être une méthode
scientifique permettant d'utiliser une fraction d'un certain type de population
sur laquelle se porte les mesures et observations. Ainsi, les mesures ont
été portées sur un échantillon de neuf (9)
poquetssur 30 poquets dans chaque unité soit 30% de la population des
plantes de l'unité, après avoir respecté la notion de
bordure (voir la figure 7). Le choix de l'échantillon a
été fait au hasard.
Figure 7: Schéma de l'échantillonnage pour
la prise des mesures sur la culture du maïs
* * * * *
* * + * *
* +++*
* +++ *
* + * +
*
* * * * *
* : poquet dans l'unité
expérimentale
+ : échantillon choisi
Enlèvement des bordures
3.5.1.2.5. Détermination de mesures des
paramètres de croissance
Etant considérée comme l'augmentation continue
de toutes les dimensions de la plantes (production de matière
sèche), la croissance végétative du couvert ayant fait
l'objet de mesure a été composée des variables
dépendants suivants : la hauteur des tiges (HT), le diamètre
des tiges (DT), nombre de feuille (NF), la longueur des feuilles (LF), la
largeur des feuilles (lF).
Ces indicateurs de référence ont
été considérés, parce qu'ils ont un rapport
étroit avec le rendement quel que soit l'objectif de la production
(grain ou fourrage). Ainsi, ils permettent de déterminer
l'évolution de la plante par rapport aux ressources qui sont à
sa disposition (lumière, éléments nutritifs, eau ...). Il
a fallu réaliser 4 prises de mesures sur la culture du maïs,
à raison d'une chaque 15 jour, soit 13/02/2019 ; 27/02/2019 ;
13/03/2019 ; 27/03/2019.
3.5.1.2.5.1. La hauteur des
plantes
La hauteur d'une plante est très importante, c'est la
profondeur maximale de ses noeuds. En en effet, cela représente un
repère de performance. Suivant l'échantillonnage, elle a
été prise par culture à chaque période de
mesure ; du collet jusqu'au bougeons terminal de la plante. La
considération de cet indicateur (HT) a permis de vérifier si une
plante croit d'avantage en début, en milieu, ou en fin de culture.
3.5.1.2.5.2. La taille des feuilles
(longueur et largeur)
Le petit ruban gradué a été maintenu
contre la feuille, dans le sens de la longueur, entre le bourgeon terminal et
l'apex. La largeur des feuilles a été mesuré où
celles-ci ont été le plus large (limbe), sortant de la gauche
vers la droite.
3.5.1.2.5.3. Le nombre de feuille des
plantes
Etant le plus exhaustif possible, cet indicateur a
été contrôlé au niveau de chaque plante avec le plus
grand soin de ne pas compter la même feuille deux fois. Ces mesures ont
été prises dans le temps, au centimètre avec la grande
précision que cela demande.
3.5.1.2.6. Récolte et rendement
La récolte a été effectuée au
100eme JAS soit le 8 mai 2019.Pour réaliser la
récolte, on a utilisé une machette pour abattre les plants de
maïs tout en laissant deux(2) noeuds soit environ 10 cm à partir du
sol. Les spaths ont été enlevés de l'épi,
après on a passé les épis au soleil pendant deux jours
pour faciliter l'égrenage, ensuite, on a égrené et
passé les grains au soleil pendant trois jours pour réduire
l'humidité et enfin le rendement est exprimé en kg. Avant la
récolte, un mini test organoleptique a été
réalisé au 75eme JAS soit au stade laiteux des
épis.
Ce test a pour but d'avoir une idée sur l'influence des
fertilisants sur le gout des épis. Donc, cinq personnes ont
été choisies pour réaliser ce test.Ce tableau ci-dessous
présente les fréquences de qualification de la culture du
maïs en termes de goût (voir le tableau 4).
Tableau 4:
présentation du test organoleptique
Fertilisants
Personnes
|
compost
|
Fumier de poule
|
Engrais vert
|
Témoin
|
1
|
*
|
**
|
**
|
*
|
2
|
**
|
**
|
**
|
**
|
3
|
*
|
*
|
*
|
*
|
4
|
*
|
**
|
*
|
*
|
5
|
**
|
*
|
**
|
**
|
Légende : *= bon **= très
bon
Suivant le tableau ci-dessus, on peut constater que le fumier
de poule et l'engrais vert avaient plus fréquences de qualification de
très bon. Donc le fumier de poule et l'engrais vert favorise un effet
positif sur le gout des épis de maïs.
3.5.1.3. Prises des données
pluviométriques
Durant les six (6) mois de l'expérience,
l'enregistrement de la quantité de pluies tombées a
été effectué. A chaque tombée de pluie, une lecture
a été faite dans le pluviomètre de la FAUCNH.
3.5.2. Analyse
et traitement des données
Les donnéesrecueillies, sur les résultats des
analyses chimiques du sol et sur les paramètres de croissances (nombre
feuilles, longueur et largeur des feuilles, hauteur et diamètre tige) et
le rendement de la culture du maïs, ont été traitées
par des procédés statistiques (moyenne arithmétique,
analyse de variance, régression et la corrélation) et
présentées sous forme d'histogramme et de tableau afin de
faciliter la compréhension des lecteurs.
3.5.2.1. La Régression
La régression explique la relation qui existe entre
deux ou plusieurs variables agissant simultanément dans une
expérience. Cette relation peut s'exprimer par une formule
appelleéquation de régressionY=y+byx (x-X).
Avecyqui la moyenne des paramètres de
croissance, il est déterminéen fonction des paramètres en
question. Lorsqu'on est en train de vérifier la relation qui existe
entre la hauteur et le rendement, il est la moyenne des hauteurs par exemple.
Dans la formule x représente la moyenne des rendements
de chaque traitement, et byx est le coefficient de
régression. Donc, la régression est présentée par
une figure qui démontre la relation qui existe entre les
paramètresde croissance et le rendement de la culture.
Corrélation entre les
indicateurs de fertilité du sol et les paramètres de performance
de la culture du maïs
Des matrices de corrélation sont utilisées pour
étudier l'influence des indicateurs de fertilité
considérés sur les paramètres de croissance et le
rendement. Un coefficient de corrélation varie de -1 à 1. Donc,
plus le coefficient est proche de ces valeurs extrêmes, c'est plus les
deux variables sont fortement corrélés.
3.5.2.2. Analyse de variance
L'utilisation des méthodes d'analyse de variance a
été utilisée comme moyen statistique pour justifier un
choix selon la significativité de la variable par rapport au seuil de
confiance de 5% ou 1%. Cette méthode statistique a été
utilisée non seulement pour le rendement de chaque traitement et aussi
pour certains indicateurs de fertilité. Si l'analyse mentionne qu'il y a
une différence significative ou hautement significative, il est possible
de faire un choix. Pour faire ce choix, l'utilisation de la méthode PPDS
a été possible.
3.6. Les matériels utilisés
Au cours de la mise en place de l'essai, on a
utilisé des matériels divers. Ces matérielsétaient
d'ordre des matérielsorganiques, matériellevégétale
et matérielsphysiques.
3.6.1. Matérielles
végétales
La variété de maïs (Gwo Bougon), une
variété très cultivée dans la zone du
Haut-Limbéa été utiliséedans cette
expérience.
3.6.2. Matériels organiques
Pour la réalisation de l'étude, le fumier de
poule, le compost lakay et l'engrais vert ont été utilisé
comme matériels organiques.
3.6.2.1. Fumier de poule
Le fumier de poule a une valeur nutritive élevée
et est utilisé comme engrais organique, recyclant ainsi certains
nutriments comme l'azote, le phosphore et le potassium. Il a donc
été traditionnellement épandu sur les terres
cultivées et les pâtures. Il permet d'augmenter dans certains cas
la productivité des cultures et de réduire l'érosion
(Anne, 2010).
3.6.2.2. Compost lakay
Matière organique qui provient des déchets
humains riches en azote. Il a été utilisé pour apporter
des éléments nutritifs dans le sol
3.6.2.3. Engrais vert (Canavalia
ensiformis)
Un engrais vert c'est toute plante cultivée, dans le
but d'être incorporée au sol et augmenter ainsi sa
fertilité. Le jack bean (Canavalia ensiformis) a
été utilisé comme engrais vert.
3.6.3.
Matériels physiques
3.6.3.1. Matériels de bureau
Dans le but de prélever les données, de prendre
des notes et de réaliser le document de mémoire l'usage
d'ordinateurs, de clé USB, de papiers, de stylos, de crayons, de
calculatrice, de marqueur, des livres (à page dure et virtuel) etc.
ont été nécessaire.
3.6.3.2. Les outils
Au cours de l'essai, plusieurs outils ont été
utilisés comme :
- Ficelle / piquets: Pour
délimiter les parcelles ;
- Pioche, bêche, pelle, houe, machette,
râteau : pour labourer, ameublir, sarcler, biner les
parcelles etc.
- Ruban métrique : afin
de délimiter le champ expérimental et aussi pour mesurer la
dimension des unités expérimentales et aussi pour prendre les
différentes mesures des indicateurs de croissance (la hauteur des tiges
la longueur des feuilles et le diamètre des tiges) ;
- Fil à ligature : pour
sécuriser le champ expérimental ;
- Arrosoir : pour faire
l'apport d'eau dans les unités expérimentales et mesurer la
quantité d'eau nécessaire à chaque arrosage ;
- Tarière : pour la prise des
échantillons de sol.
- Pluviomètre : pour
enregistrer les pluies tombées durant la période de
l'essai ;
- Thermomètre : pour
contrôler la température dans le tas.
- Brouette : pour transporter
les intrants (fertilisants ...) ;
- Gants : pour manipuler les
outils et les fertilisants ;
- Cache nez : pour se
protéger contre des fertilisant et lors de l'aspersion ;
- Balance : pour prendre
les mesures de poids ;
- GPS (global positioning
system) : pour repérer les données
géographiques ;
- Caméra
numérique : pour les prises des photos.
CHAPITRE IV :
RÉSULTATS ET DISCUSSIONS
Dans le
cadre de cette recherche scientifique axée sur l'effet de trois (3)
engrais organiques sur la fertilité du sol par rapport à la
culture du maïs dans la zone d'Acul Jeannot, il est question de
présenter dans ce chapitre les résultats des différents
objectifs spécifiques qui ont été attribués tout en
examinant la confirmation ou l'infirmation des hypothèses qui ont
été préalablement énoncées. De ce fait, les
résultats obtenus sont présentés sous forme de texte, de
tableaux et de graphiques. Ensuite on les interpréter et les analyser
suivant la méthodologie utilisée et la revue de la
littérature.
4.1. Résultats des analyses chimiques du sol
Pour réaliser cette étude concernant l'effet
des trois (3) engrais organiques (fumier de poule, engrais vert et compost
lakay) sur les propriétés physico-chimiques du sol d'où sa
fertilité, une approche classique contenant la réalisation des
analyses chimique des échantillons de sol a été l'une des
méthodes adoptées pour diagnostiquer la fertilité du
sol.
Donc, ces analyses chimiques ont été
effectuées dans le laboratoire de « iF
Foundation », elles ont pour but de révéler
l'état du sol en indiquant le niveau de pH, la conductivité, les
éléments majeurs (Azote, Phosphore, Potassium) et le taux de
matière organique. Ainsi, on a effectué trois (3)
prélèvements de sol (avant la mise en place de l'essai, pendant
l'essai, et après l'essai)les résultats sont
présentés dans les tableaux ci-dessous (voir les tableaux
5, 6 et 7).
Tableau 5: résultats
de l'analyse chimique du sol avant la mise place de l'essai
Les indicateurs
|
Résultats
|
Ph
|
6.1
|
Conductivitéen Ms/cm
|
0.24
|
Azote en kg/ha
|
112.08
|
Phosphore en kg/ha
|
84.06
|
Potassium en kg/ha
|
112.08
|
Calcium en kg/ha
|
6276.76
|
Magnésium
|
Riche
|
Matière organique En %
|
1
|
Source : BRENORD Frandy,
2019
Ce tableau révèle la situation des indicateurs
de la fertilité du sol avant la mise en place de l'essai. On peut
constater que le potentiel d'hydrogène était 6.1 ce qui signifie
que le sol était moyennement acide, une
conductivité très bas soit 0.24 ms/cm, un taux de 1% de
matière organique, les éléments NPK sont respectivement
112.8 kg/ha, 112.8 kg/ha et 84.06 kg/ha.Donc, il est possible de voir que le
problème de baisse fertilité est justifié à travers
ce tableau ci-dessus que rapporte les résultats initial des analyses de
sol.
Tableau 6: résultats
de l'analyse chimique du sol du deuxième (2eme)
prélèvement
indicateurs/traitement
|
E
|
F
|
C
|
T
|
pH
|
6.3
|
6
|
6.1
|
6.1
|
Conductivité
en Ms/cm
|
0.22
|
0.27
|
0.25
|
0.19
|
Azote
en kg/ha
|
149.45
|
168.13
|
130.76
|
112.08
|
Phosphore
en kg/ha
|
186.81
|
205.49
|
186.81
|
168.13
|
Potassium
en kg/ha
|
112.08
|
112.08
|
123.29
|
112.08
|
Matière organique
En %
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Source : BRENORD Frandy,
2019
Ce tableau montre les résultats des indicateurs de la
fertilité considérés par l'étude après
l'application des engrais organique. Il est possible de constater que le niveau
du pH des traitements T et C ne change pas par rapport aux résultats du
prélèvement initial, soit 6.1. Cependant, Les traitements E et F
présentent un niveau pH respectivement de 6.3 et 6. Donc il est
clairement de constater que le sol restait moyennement acide au niveau de
chaque traitement.
La conductivité du sol au niveau des traitements T, C
et E sont très bas car leur niveau se trouve en 0-0.25 ms/cm. Cependant
la conductivité des traitements en fumier poule a un niveau bas car 0.27
ms/cm a été détecté suivant les résultats de
l'analyse. Les résultats renseignent à une augmentation des
éléments NPK dans le sol après l'application des engrais
organiques au niveau des traitements fertilisés. Les traitements en
fumier de poule (F) présentent une plus grande quantité d'azote
soit 168.13 kg/ha et de phosphore et soit 205.49 kg/ha. Les traitements en
compost lakay (C) présentent une plus grande quantité de
potassium soit 123.29 kg/ha. Il faut noter que la quantité d'azote et
potassium au niveau des traitements témoins ne change pas suivant les
résultats du prélèvement initial. Le taux de la
matière organique dans le sol est 1% au niveau de tous les traitements
ce qui signifie que le sol reste toujours pauvre en matière
organique.
Comme le montre les résultats des analyses de sol dans
les tableaux 5 et 6, les engrais organiques utilisés au
cours de l'expérience ont un effet positif sur le sol par rapport
à la régulation du pH et de la conductivité, et aussi par
rapport à l'augmentation de laquantité d'azote, phosphore et
potassium qui constituent des éléments importants pour la
production végétale. On peut constater que le fumier de poule
présente une plus grande quantité d'azote et de phosphore. Cela
peut s'expliquer sur la confirmation de François Ruf (2015) qui a
mentionné que le fumier de poule est un engrais naturellement
nourrissant pour les plantes. Il riche en éléments nutritifs
comme l'azote, le phosphore.Pour les propriétés acido-basique,
les traitements fertilisés à un niveau pH normal pour un sol
fertile. Car selon GRET/FAMV (1991) un fertile doit avoir un
pH adapté
aux besoins des plantes, généralement situé entre 5.5 et
7.0. Donc, les niveaux du pH à travers tous les traitements sont
favorables au développement de la culture du maïs a confirmé
Picard (1991) que la culture du maïs tolère un sol de pH 5.5-7.
Tableau 7: résultats
de l'analyse chimique du sol du troisième (3eme)
prélèvement
indicateurs/traitement
|
E
|
F
|
C
|
T
|
pH
|
6.1
|
6.1
|
6.1
|
6
|
Conductivité
en Ms/cm
|
0.2
|
0.18
|
0.22
|
0.23
|
Azote
en kg/ha
|
115.82
|
134.51
|
115.82
|
44.83
|
Phosphore
en kg/ha
|
186.81
|
224.17
|
205.49
|
186.81
|
Potassium
en kg/ha
|
112.08
|
112.08
|
112.08
|
112.08
|
Matière organique
En %
|
1
|
1
|
1
|
1
|
Source : BRENORD Frandy,
2019
Ce tableau ci-dessus présente les résultats de
l'état du sol après l'essai. Il est possible de constater que les
traitements fertilisés présentent un niveau pH de 6.1 ce qui
signifie que le sol restait toujours moyennement acide et une
conductivité très bas. Il y avait une baisse de
l'élément azote au niveau de tous les traitements
fertilisés. La diminution de l'azote au niveau de tous les traitements
pourrait être due par la perte de cet élément par lessivage
d'une part, et d'autre part par l'utilisation par la culture du maïs.
L'azote est un élément mobile dans le sol, la quantité
d'azote perdue par lessivage dépend des conditions climatiques et
despratiques culturales, une perte de 4-5% de nitrate par jour a
confirmé Abail (2013). Le maïs en tant qu'une
céréale, est une plante friande pour l'azote dont son besoin
azoté varie entre 190-270 kg/ha pour son cycle. Du stade 10 feuilles
jusqu'à la floraison, la plante absorbe 4 kgd'azote par jour (Traore,
2008 ; CIRAD-GRET, 2009 ;). Cependant, on peut constater pour la
quantité d'azote restant que les traitements en le fumier de poule (F)
présente la plus grande quantité d'azote qui peut évaluer
à 134.51 kg/ha. Cette quantité est supérieure à ce
que Léon Jéthory (2017) a obtenu après son essai, il a pu
trouver 67.25 kg/ha d'azote dans les traitements en fumier de poule.
Pour le phosphore, on observe une augmentation au niveau des
traitements en fumier de poule, compost lakay et témoin, cette
augmentation peut être dû le fait que le phosphore est un
élément qui est présent dans le sol sous diffèrent
forme tels que le phosphore soluble, le phosphore labile et le phosphore
non-labile qui se sont fixé dans la solution du sol.À mesure que
le phosphore est prélevé par les végétaux et ainsi
extrait de la solution de sol, d'autres ions phosphore sont
libérés du sol dans la solution a confirmé Jake Munroe
(Sd). Donc une augmentation de 18.68 kg/ha a été
observée au des traitements en fumier de poule, en compost lakay et
témoin. Ce qui permet aux traitements en fumier de poule de
présenter la plus grande quantité de phosphore soit une
quantité de 224.17 kg/ha. Cette quantité est égale
à ce que Léon Jéthory (2017) a obtenu après son
essai, il a pu trouver 224.17 kg/ha de phosphore dans les traitements en fumier
de poule. Par rapport au besoin de la culture du maïs, le phosphore
était extrêmes riche parce que le maïs a besoin 35-45 kg/ha
de phosphore pour tout son cycle selon Traore (2008).
Pour le potassium, il y a une similarité de la
quantité de potassium au niveau de tous les traitements soit une
quantité de 112.08 kg/ha. Cependant, il y a une particularité
pour les traitements en compost lakay qui a été
présenté une quantité de 123.29 kg/ha dans le
tableau 6soit une diminution de 11.21 kg/ha. Cette diminution
peut due par le lessivage d'une part et l'utilisation par la plante d'autre
part selon Traore (2008).
La matière organique est essentiel pour la maintenance
de façon à long terme de la fertilité des sols (Nacro,
1997& Hien, 2002).Les tableaux 5, 6 et 7montrent
que le taux de la matière organique restait 1%, ce qui signifie que le
sol est pauvre en matière organique. Cela pourrait être lié
au facteur temporel puisque les engrais organique demande du temps pour se
décomposer dans le sol afin d'augmenter le taux de matière
organique dans le sol.
4.2. Présentation de l'aptitude du maïs pendant
différents stades (taux de levée, vigueur à la
levée, floraison)
4.2.1.
Observation sur la levée
Chez le maïs, dès que la coléoptile atteint
la lumière, la première feuille va se développer : on
l'appellera piléole. C'est le stade de la levée. Dans le cas de
cet essai, l'observation de ce paramètre s'étendait au
10e JAS (voir la figure 8). Le taux de
levée est un paramètre important à étudier parce
qu'il peut influencer la vigueur de la plante.
Figure 8:
Représentation graphique du pourcentage de levée
Source : BRENORD Frandy,
2019
Ce graphe présent le pourcentage de
levée observé pendant 10 JAS, on a constaté une
diversité de variation du pourcentage de levée aux
différents traitements. Le plus faible pourcentage était
estimé à 86.66% pour le traitement témoin dans le bloc I
et le traitement compost lakay dans le bloc II. Par ailleurs le pourcentage des
traitements engrais vert était estimé à 100% dans le Bloc
I, Bloc II et Bloc III.
Les résultats dans la figure 8montrent
une variationdu pourcentage de levée au niveau des traitements. Cette
variation pourrait être lié soit à la qualité de la
semence, soit par une différence au niveau de la structure du sol et
aussi peut dépend du niveau de la conductivité du sol puisque
cheverry et Robert (1996) a confirmé que le niveau de la salinité
du sol peut influencer grandement la germination d'une graine. L'engrais vert
présente un pourcentage de 100% au niveau des blocs parce que le
système racinaire du Jack bean (engrais vert) a un effet positif sur la
structure du sol comme a prouvé le document publié par la FAO
(2015). En ce qui concerne la conductivité du sol, les résultats
de l'analyse dans le tableau montre que parmi les traitements
fertilisés, les unités expérimentales contenant l'engrais
vert (jack bean) présentent une conductivité de 0.22 ms/cm.
Dans l'ensemble de la parcelle, le pourcentage de levée
varie entre 86.66% et 100%. Donc ce résultat est supérieur
à ce que Léon Jéthory (2017) a obtenu comme pourcentage de
levée au cours de son travail de recherche sur la culture du maïs
qui était évalué entre 80% et 90%.
4.2.2. Vigueur
de la plante à la levée
Plusieurs facteurs peuvent occasionner collectivement ou
individuellement une faible vigueur à la levée des plantes. Parmi
ces facteurs on peut citer : l'excès ou le manque d'eau, une faible
fertilité du sol, l'acidité du sol, une variation de
température. Lafigure 9 ci-dessous présente les
pourcentages de vigueur des plantes au 15eme jour après
semis.
Figure 9:
Représentation graphique du pourcentage de vigueur à la
levée
Légende: E= engrais vert ; F= fumier de
poule ; C=compost lakay ; T=témoin
Source : BRENORD Frandy,
2019
Cette figure présente le pourcentage de vigueur des
plantes au 15eme jour après semis (JAS). Il est possible de
constater à travers cette figure qu'il y a une variation de plante qui
sont plus vigoureuses par rapport à d'autre. Dans le bloc I, le
traitement fumier de poule présente le fort pourcentage de plantes, soit
63%, qui ont été plus vigoureuses par rapport au traitement
compost lakay, engrais vert et le témoin qui ont respectivement 46.66%,
43.88% et 40%. Dans le bloc II, le traitement compost lakay présente le
plus grand pourcentage de plante qui s'est plus vigoureuse soit 60% par rapport
au traitement engrais vert, fumier de poule qui avait même pourcentage
soit 46.66% et témoin avait 36.66%. Dans le bloc III, le fumier de poule
présente le plus grand pourcentage de plante vigoureuse soit 57% par
rapport au compost lakay, engrais vert et témoin qui ont respectivement
53.33%, 46.66% et 43.33%.
On peut constater que le fumier de poule présente une
meilleure performance dans le bloc I et bloc III cela pourrait être
lié au pourcentage de germination que présente dans la
figure 8. Cependant, malgré le traitement engrais vert
présentait un taux de levé de 100% dans le bloc I, bloc II et
bloc III (voir la figure 8), il présente un taux de
vigueur inferieur aux traitements fumier de poule et compost lakay dans le bloc
I et le bloc III. Cela peut s'expliquer à la disponibilité des
éléments nutritifs par le fumier de poule et le compost lakay.
4.2.3.
Observation sur la période floraison
La période de floraison dans la culture du maïs
est importante à observer car c'est la période que les organes
reproducteurs vont apparaitre. Durant notre expérience, l'observation de
ce paramètre s'étendait le 70e JAS (voir la
figure 10).
Figure 10:
Représentation graphique du pourcentage de floraison
Légende: E= engrais vert ; F= fumier de
poule ; C=compost lakay ; T=témoin
Source : BRENORD Frandy,
2019
Cette représentation graphique indique le pourcentage
de floraison de la culture du maïs observé le 70e JAS.
Donc le plus faible de pourcentage de floraison qui a été
observé au cours de ce jour était estimé de 33.33% au
niveau des traitements de témoin dans le bloc II et bloc III. Cependant,
le fumier de poule, dans le bloc II, présentait un pourcentage maximum
soit 93.33%. Suivant la moyenne entre les trois (3) blocs pour chaque
traitement, le fumier poule avait un taux de floraison de 72.22% suivi par
l'engrais vert avec 66.66% et du compost lakay avec 57.77%.
4.3. Présentation des résultats sur les
différents paramètres agronomiques
4.3.1.
Présentation des paramètres de croissances
Au cours de l'expérimentation, plusieurs mesures de
différents paramètres de croissance ont été
enregistrées de 15eme JAS jusqu'au 60eme JAS de la
culture du maïs. Donc quatre (4) prises de mesure ont été
réalisées pour l'étape de la croissance de la culture.Les
paramètres de croissances considérées sont la hauteur, le
diamètre des tiges, le nombre de feuille, longueur et largeur feuille.
Ces indicateurs de croissance ont été examinés parce
qu'ils peuvent influencer le rendement de la culture.
4.3.1.1. Première prise de
mesure
Les graphes présentés ci-dessous
représentent les premières mesures des paramètres de
croissance enregistrées au cours de l'expérience, soit au
15eme JAS. Le premier graphe représente le bloc I, le
deuxième représente le bloc II et le troisième
représente le bloc III. Ces graphes comportent les différents
traitements : Engrais vert (E), Fumier de poule (F), Compost lakay (C) et
Témoin (T). Et présentent aussi les différents
paramètres de croissance Hauteur (H), Diamètre des tiges
(Dt), nombre de feuille (Nf), longueur feuille (Lf) et largeur feuille (lf). Il
faut noter que les traitements se sont différenciés par des
couleurs différentes précisées par la légende.
Figure 11:
Représentation graphique de la première prise de mesure pour le
bloc I
Source : BRENORD Frandy,
2019
Cette figure présente des informations pour le bloc I.
il est clair de constater que le traitement F1 présentait la plus grande
hauteur moyenne soit 5.76 cm suivis par le traitement E1 qui avait une hauteur
moyenne de 3.95cm. Pour le nombre de feuille, les traitements E1, C1 et T1
présentaient une similarité soit 2 feuilles en moyenne par
rapport au traitement F1 qui a 3 feuilles en moyenne. Il est possible de
constater que le traitement F1 ait eu la quantité maximale de la
longueur moyenne des feuilles soit 18.2cm suivis par rapport auxtraitements T1,
E1 et C1 qui ont respectivement 16.84cm, 16.3cm et 15.58cm. Le traitement T1
présente le plus grand diamètre moyen soit 0.36cm et le
traitement E1 présente le plus faible diamètre moyen soit 0.23cm.
Le traitement C1 présente la plus grande largeur moyenne des feuilles
soit 1.37cm par rapport aux traitements F1, T1 et E1 qui ont respectivement
1.34cm, 1.22cm et 1.1cm.
Figure 12:
Représentation graphique de la première prise de mesure pour le
bloc II
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc II, la plus grande hauteur moyenne (5.61cm), et
la plus grande longueur moyenne des feuilles (17.51cm) sont
présentée par le traitement suivi par le traitement E2 qui
présente une hauteur de 4.48cm et 16.53 pour la longueur moyenne des
feuilles. Pour le nombre de feuille, le traitement E2 présente une
quantité de 3 feuilles en moyenne par rapport aux traitements F2, et T2
qui ont 2 feuilles en moyenne. Le traitement E2 présente le plus faible
diamètre moyen soit 0.1cm et le traitement T2 présente la plus
faible largeur moyenne des feuilles soit 1.13cm
Figure 13:
Représentation graphique de la première prise de mesure pour le
bloc III
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc III, le traitement F3 présente la plus
grande hauteur moyenne soit 5.13cm par rapport aux traitements C3, E3 et T3 qui
ont respectivement 4.85cm, 4.45cm et 4.15cm. Le traitement C3 présente
la longueur moyenne des feuilles plus élevée soit 18.02cm par
rapport aux traitements F3, E3 et T3 qui ont respectivement 17.66cm, 15.95cm et
15.74cm. Les traitements F3, C3 et T3 avaient 2 feuilles en moyenne par rapport
au traitement E3 qui avait 3 feuilles en moyenne. Pour le diamètre, le
traitement C3 présentait une maximale de 0.54cm. Le traitement T3
présente la plus faible largeur moyenne des feuilles soit 1.15cm.
Donc, l'observation des premières mesures indique qu'il
n'y pas vraiment unedifférence significative entre les traitements
fumier de poule, compost lakay, l'engrais vert et le témoin au
niveau du nombre de feuille et largeur des feuilles. Cependant, pour la hauteur
des tiges et la longueur des feuilles, le traitement fumier de poule
présentent une performance plus élevée par rapport aux
autres traitements dans le bloc I et bloc III. Cela prouve la figure
9 qui présente la vigueur entre les différents
traitements.
4.3.1.2. Deuxième prise de
mesure
Les graphes présentés ci-dessous
représentent la deuxième prise de mesuresur les paramètres
de croissance enregistrée au cours de l'expérience, soit au
30eme JAS.Le premier graphe représente le bloc I, le
deuxième représente le bloc II et le troisième
représente le bloc III.
Figure 14:
Représentation graphique de la deuxième prise de mesure pour le
bloc I
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc I, le traitement F1 présente la
plus grande hauteur moyenne soit 14.24 cm suivis par le traitement C1 qui a une
hauteur moyenne de 13.21cm. Pour le nombre de feuille, le traitement E1et T1
présentent une similarité soit 5 feuilles en moyenne par rapport
au traitement F1 et C1 qui ont 6 feuilles en moyenne. Il est possible de
constater que le traitement F1 ait la quantité maximale de la longueur
moyenne des feuilles soit 38.18cm suivis par les traitements T1, C1 et E1 qui
ont respectivement 34.12cm, 32.2cm et 27.34cm. Le traitement F1 présente
le plus grand diamètre moyen soit 1.36cm et le traitement E1
présente le plus faible diamètre moyen soit 0.74cm. Le traitement
F1 présente la plus grande largeur moyenne des feuilles soit 2.85cm par
rapport aux traitements C1, T1 et E1 qui ont respectivement 2.68cm, 2.58cm et
1.85cm.
Figure 15:
Représentation graphique de la deuxième prise de mesure pour le
bloc II
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc II, la plus grande hauteur moyenne est
présentée par le traitement soit 20.09cm suivi par les
traitements T2, E2 et F2 qui ont respectivement 14.26cm, 13.53cm et 9cm. Pour
la longueur moyenne des feuilles, le traitement présente une
quantité de 44.76cm suivi par les traitements T2, E2 et F2 qui ont
respectivement 39.79cm, 34.92cm et 30.28cm. Pour le nombre de feuille, les
traitements E2 et ont en moyenne 6 feuilles, le traitement F2 présente
la plus faible quantité de feuille soit4 en moyenne. Le traitement F2
présente le plus faible diamètre moyen soit 0.81cm et le
traitement présente le plus grand diamètre moyen soit
1.55cm.Cependant le traitement T2 présente la plus grande largeur
moyenne des feuilles soit 3.3cm.
Figure 16:
Représentation graphique de la deuxième prise de mesure pour le
bloc III
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc III, le traitement C3 présente la plus
grande hauteur moyenne soit 15.94cm par rapport aux traitements F3, E3 et T3
qui ont respectivement 14.24cm, 12.8cm et 12.22cm. Le traitement C3
présente la longueur moyenne des feuilles plus élevée soit
38.83cm par rapport aux traitements F3, E3 et T3 qui ont respectivement
33.22cm, 30.96cm et 27.94cm. Les traitements E3 et F3 avaient en moyenne 5
feuilles, C3 et T3 avaient 6 feuilles en moyenne. Pour le diamètre, le
traitement C3 présentait une maximale de 1.32cm. Le traitement T3
présente la plus faible largeur moyenne des feuilles soit 2.1cm.
Donc,pour la deuxième prise de mesure, soit le
30eme JAS, on constate que qu'il y a variation de la quantité
de feuille au niveau des traitements à travers les blocs. Pour les
autres paramètres précisémentsur la hauteur des tiges, le
diamètre des tiges, la longueur et la largeur des feuilles, le compost
lakay se révèle plus efficace que les autres fertilisants dans le
bloc II et bloc III. Cela pourrait comprendre que le compost a un effet positif
sur le sol par la libération immédiat des éléments
nutritifs (Exilorme, 2018 ; Jean-Louis, 2016).
4.3.1.3. Troisième prise de
mesure
Les graphes présentés ci-dessous
représentent la troisième prise de mesuresur les
paramètres de croissance enregistrée au cours de
l'expérience, soit au 45eme JAS.Le premier graphe
représente le bloc I, le deuxième représente le bloc II et
le troisième représente le bloc III.
Figure 17:
Représentation graphique de la troisième prise de mesure pour le
bloc I
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc I, le traitement F1 présente la plus
grande hauteur moyenne soit 44.67cm suivi par les traitements C1, T1 et E1 qui
ont respectivement 39.62, 37.73 et 22.81cm. Pour le nombre de feuille, le
traitement F1 présente la quantité maximale du nombre de feuille
soit 12 en moyenne par rapport au traitement E1 qui présente la
quantité minimale soit 8 feuilles en moyenne.Le traitement F1 à
la quantité maximale de la longueur moyenne des feuilles soit 57.42cm
suivi par contre le traitement E1 présente la quantité minimale
soit 42.86cm. Le traitement F1 présente le plus grand diamètre
moyen soit 2.41cm et le traitement E1 présente le plus faible
diamètre moyen soit 1.53cm. Le traitement T1 présente la plus
grande largeur moyenne des feuilles soit 4.56cm par rapport aux traitements F1,
C1 et E1 qui ont respectivement 4.51cm, 4.34cm et 3.05cm.
Figure 18:
Représentation graphique de la troisième prise de mesure pour le
bloc II
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc II, la plus grande hauteur moyenne est
observée dans le traitement soit 63.52cm suivi par les traitements T2,
E2 et F2 qui ont respectivement 51.67cm, 37.16cm et 29cm. Pour la longueur
moyenne des feuilles, le traitement présente une quantité
maximale de 67.39cm suivi par les traitements T2, E2 et F2 qui ont
respectivement 63.34cm, 53.31cm et 42.8cm. Pour le nombre de feuille, le
traitement présente en moyenne 12 feuilles, le traitement F2
présente la plus faible quantité de feuille soit 7 en moyenne. Le
traitement F2 présente le plus faible diamètre moyen soit 1.32cm
et le traitement présente le plus grand diamètre moyen soit
2.53cm.Cependant le traitement C2 présente la plus grande largeur
moyenne des feuilles soit 5.43cm par rapport aux traitements T2, E2 et F2 qui
ont respectivement 5.03cm, 4.04 et 3.27cm.
Figure 19:
Représentation graphique de la troisième prise de mesure pour le
bloc III
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc III, le traitement C3 présente la plus
grande hauteur moyenne soit 42.56cm par rapport aux traitementsT3, E3 et F3 qui
ont respectivement 36.27cm, 34.54cm et 26.82cm. Le traitement C3
présente la longueur moyenne des feuilles plus élevée soit
61.21cm par rapport aux traitements E3, T3et F3 qui ont respectivement 52.36cm,
49.48cm et 47.68cm. Les traitements E3 et C3 avaient en moyenne 5 feuilles, le
traitement F3 présente le faible de nombre de feuille soit 8 en moyenne.
Le traitement C3 a un diamètre moyen de 2.01cm par rapport à F3
qui présente la quantité minimale de 1.36cm. Le traitement F3
présente la plus faible largeur moyenne des feuilles soit 3.58cm par
rapport au traitement C3 qui présente la plus grande largeur moyenne des
feuilles soit 4.94cm.
Donc, Pour la troisième prise de mesure, soit le
45eme JAS, le traitement fumier de poule présente une
performance dans le bloc I, cependant le bloc II et bloc III est dominé
par le traitement compost lakay. Donc, cela peut comprendre que les nutritifs
du compost se sont beaucoup disponible par rapport au fumier de poule et
l'engrais vert.
4.3.1.4. Quatrième prise de
mesure
Les graphes présentés ci-dessous
représentent la quatrième prise de mesuresur les
paramètres de croissance enregistrée au cours de
l'expérience, soit au 60eme JAS.Le premier graphe
représente le bloc I, le deuxième représente le bloc II et
le troisième représente le bloc III.
Figure 20:
Représentation graphique de la quatrième prise de mesure pour le
bloc I
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc I, le traitement F1 présente
la plus grande hauteur moyenne soit 146.6cm suivi par les traitements C1, E1 et
T1 qui ont respectivement 143.9cm, 142.5cm et 139.63cm. Pour le nombre de
feuille, le traitement F1 présente la quantité maximale du nombre
de feuille soit 14 en moyenne par rapport au traitement E1 qui présente
la quantité minimale soit 10 feuilles en moyenne.Le traitement F1
présente la quantité maximale de la longueur moyenne des feuilles
soit 77.21cm par contre le traitement T1 présente la quantité
minimale soit 73.21cm. Le traitement F1 présente le plus grand
diamètre moyen soit 2.86cm et le traitement T1 présente le plus
faible diamètre moyen soit 2.29cm. Le traitement F1 présente la
plus grande largeur moyenne des feuilles soit 6.97cm par rapport aux
traitements C1, E1 et T1 qui ont respectivement 6.73cm, 6.7cm et 6.67cm.
Figure 21:
Représentation graphique de la quatrième prise de mesure pour le
bloc II
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc II, la plus grande hauteur moyenne est
observée dans le traitement C2 soit 215.9cm suivi par les traitements
F2, T2 et E2 qui ont respectivement 199.8cm, 192.19cm et 151.33cm. Pour la
longueur moyenne des feuilles, le traitement présente une
quantité maximale de 85.9cm suivi par les traitements T2, E2 et F2 qui
ont respectivement 78.58cm, 77.13cm et 76.8cm. Pour le nombre de feuille, le
traitement présente en moyenne 14 feuilles, le traitement F2
présente la plus faible quantité de feuille soit 10 en moyenne.
Le traitement T2 présente le plus faible diamètre moyen soit
2.56cm et le traitement F2 présente le plus grand diamètre moyen
soit 2.9cm.Pour la largeur moyenne des feuilles, le traitement C2
présente la plus grandequantité soit 7.65cm par rapport aux
traitements T2, E2 et F2 qui ont respectivement 7.39cm, 6.97 et 5.22cm.
Figure 22:
Représentation graphique de la quatrième prise de mesure pour le
bloc III
Source : BRENORD Frandy,
2019
Dans le bloc III, le traitement F3 présente la plus
grande hauteur moyenne soit 179.6cm par rapport aux traitements C3, E3 et T3
qui ont respectivement 151.73cm, 150.23cm et 147.53cm. Le traitement F3
présente la longueur moyenne des feuilles plus élevée soit
98.6cm par rapport aux traitements E3, C3et T3 qui ont respectivement 78.34cm,
77.16cm et 75.87cm. Les traitements E3 et T3 avaient en moyenne 13 feuilles par
rapport aux traitements C3 et F3 qui respectivement en moyenne 11 et 12
feuilles. Le traitement F3 a un diamètre moyen maximal de 2.8cm par
rapport à T3 qui présente la quantité minimale de 2.41cm.
Le traitement T3 présente la plus faible largeur moyenne des feuilles
soit 6.64cm par rapport au traitement F3 qui présente la plus grande
largeur moyenne des feuilles soit 8.1cm.
Donc, pour la quatrième prise de mesure, le
60eme JAS, on peut observer un accroissement des plantes au niveau
destraitements fertilisés avec fumier de poule dans le bloc I et bloc
II. Les traitements avec le fumier de poule présentent une hauteur
maximale de 146.6cm dans le bloc I et 179.6cm dans le bloc III (figures
20 et 22) au 60eme. Cela peut comprendre par une disponible
de l'azote dans le sol en se référant au Tableau
6qui montre que le fumier de poule avait une quantité de 168.13
kg/ha d'azote par rapport à l'engrais vertet au compost lakay qui ont
respectivement une quantité d'azote de 149.45 kg/ha et 130.76 kg/ha. Or
l'azote c'est un élément important pour la croissance des plantes
a confirmé Abail (2013).
4.3.2.
Données pluviométriques durant l'essai
Figure 23:
Représentation de la quantité de pluie tombée au cours de
l'essai
Source : BRENORD Frandy,
2019
Ce graphe renseigne sur la quantité de pluie
tombée au cours de l'essai de Novembre 2018 à Mai 2019. Le mois
Novembre à octroyer la plus grande quantité de pluie soit 182 mm
par rapport au mois Mai qu'on enregistre la plus fiable quantité de
pluie soit 20 mm. Donc, la quantité totale de pluie tombée durant
l'expérience est 625 mm (voir annexe I).
4.3.3.
Présentation des paramètres du rendement
D'une manièregénérale, le rendement est
la quantité d'organe récolté par unité de surface.
Dans le cas pour la culture du maïs, les organes récoltés
sont ses graines. Le rendement a été considéré dans
le cadre de ce travail pour diagnostiquer la fertilité du sol suivant
l'effet de ces trois engrais organiques testés au niveau de chaque
unité expérimentale. La récolte a été
effectuée au 100eme JAS soit le 8 mai 2019.
Dans le cadre de la détermination du rendementsur la
surface standard de 30 m2, divers des paramètres comme le
nombre d'épis par pied,le nombre de grain moyen par épis et le
poids des grains sec par traitement a été mis en évidence.
Les graphes suivants présentent les différents paramètres
de rendement.
4.3.3.1. Nombre d'épis par
pied
Figure 24:
Représentation du nombre d'épis moyen par pied
Légende: E= engrais vert ; F= fumier de
poule ; C=compost lakay ; T=témoin
Source : BRENORD Frandy,
2019
Cette figuration représente la quantité
d'épi moyen par épis pour chaque traitement. Dans le bloc I, il
est possible de constater que le traitement F présente la plus grande
quantité d'épi moyen par pied soit 3 épis, les traitements
E, C et T présentent une quantité de 2 épis moyens par
pied. Dans le bloc II, les traitements E et C présentent une même
quantité d'épis moyen par pied soit 3 épis, cependant les
traitements F et T présentent 2 épis moyen par pied. Dans le bloc
III, le traitement F présente la plus grande quantité
d'épis moyen par pied soit 3 épis, les traitements E, C et T
présentent une quantité de 2 épis moyens par pied. Suivant
les résultats le traitement F présente un nombre d'épis
moyen plus élevé dans le bloc I et bloc II.
4.3.3.2. Nombre de grain moyen par
épis
Ce paramètre donne une impression sur la
fertilité de l'épi. Le maïs est très timide au stress
d'humidité à ce stade étant donnés ses besoins plus
importants en eau (jusqu'à 10 mm par jour dans des conditions
très chaudes et sèches).
Figure 25:
Représentation graphique du nombre de grain moyen par
épis
Légende: E= engrais ver ; F= fumier de
poule ; C=compost lakay ; T=témoin
Source : BRENORD Frandy,
2019
Cette figuration représente le nombre de grain moyen
par épis pour chaque traitement à travers les blocs. Dans le bloc
I, le traitement F présenteun nombre de grain moyen maximal, soit 385
grains par rapport aux traitements C, T et E. dans le bloc II, le traitement C
présente la quantité maximale du nombre de grain moyen par
épis soit 448 grains suivi respectivement les traitements E, F et T.
dans le bloc III, le traitement F présente la plus grande
quantité de graine en moyenne par épis soit 453 grains suivi les
traitements C, E et T qui ont respectivement 432, 330 et 318 grains.On peut
déduire que les fertilisants influencent la mise en place des grains par
rapport au traitement témoin. Cependant, entre les traitements
fertilisés, le traitement F présente la grande quantité
dans le bloc I et dans le bloc III.
4.3.3.3. Poids total des grains secs
(en kg)
Cette figuration ci-dessous représente la
quantité de maïs récolté dans chacune des
unités expérimentales. La mesure du poids est faite en
kilogramme.
Figure 26:
Représentation graphique du rendement de la culture du
maïs
Source : BRENORD Frandy,
2019
L'histogramme démontre en quelque sorte, la variation
du rendement obtenu par l'utilisation des différents engrais
organiquesau niveau des traitements fertilisés par rapport au rendement
des parcelles témoin. Dans cette figure, il est clair que le rendement
des unités expérimentales fertilisées a été
plus élevé que le traitement témoin.En total pour le bloc
I, bloc II et bloc III, les traitements fertilisés avec le fumier de
poule présentent un rendement plus élevé, soit 14.75 kg,
par rapport aux autres traitements le compost lakay, l'engrais vert et le
témoinqui ont respectivement 13.75 kg, 12.17kg et 11.52 kg.
Suivant les résultats de la figure 26
sur le rendement, on peut constater que dans le bloc I, bloc II et bloc III, le
fumier de poule présente un rendement plus élevé suivi le
compost lakay. On peut constater que dans le bloc II, le traitement
témoin présente un rendement (4.16 kg) plus élevé
que le traitement engrais vert (4.17 kg). Cela peut comprendre par le fait que
le sol était en jachère or la jachère a un effet
bénéfique sur le renouvellement des éléments
nutritifs dans le sol a confirmé Coulibaly (2012) et Floret et al
(1993). En total pour les trois blocs, le rendement fumier de poule
s'élève à 14.75 Kg (4.91 t/ha), celle du compost lakay
s'élève à 13.75 kg (4.58 t/ha), celle de l'engrais vert
est 12.17 kg (4.05 t/ha) et le témoin a donné un rendement de
11.52 kg (3.84 t/ha). Les traitements F, C, E et T présentent un
rendement estsupérieur par rapport à ce que Telfort
(2014),Jéthory (2017), et Fleurantin (2015) qui ont pu trouver
respectivement 3.09 t/ha et 1.8 t/ha et 1.31 t/ha.
4.3.4. Les
droites de régression
L'évaluation des relations qui existent entre les
différentes variables notamment les paramètres de croissance et
le rendementa été très importante au cours de
l'expérience. Ainsi, la régression va permettred'étudier
les relations existant entre les variables indépendants: le nombre de
feuille, largeur des feuilles, diamètre des tiges, la hauteur des tiges
et la longueur des feuilles, par rapport au rendement qui est la variable dépendant. Les figures ci-dessous présentent
les régressions entre les paramètres de croissance et le
rendement.
Figure 27:
Représentation des droites de régressions de la largeur des
feuilles, nombre de feuille, diamètre des tiges face au
rendement
Légende : Nf= nombre de feuille; lF= largeur des
feuilles; Dt= diamètre des tiges
Source : BRENORD Frandy,
2019
A travers les informations affichant au niveau de la figure
ci-dessus, il possible de visualiser le comportement du rendement face aux
différents paramètres de croissance notamment le nombre de
feuille, la largeur des feuilles et le diamètre des tiges. Ces
variables-là sont faiblement liés au rendement car leurs
coefficients de régressions sont respectivement -0.0056, -0.0039 et
-0.0009. Ces coefficients de régressions se sont négatives ce qui
révèle que ces paramètres varient dans le sens
opposé avec le rendement. Donc une augmentation de chacune de ces
paramètres entraine une diminution du rendement.
Figure 28:
Représentation des droites de régressions de la Hauteur des tiges
et la longueur des feuilles face au rendement
Légende : Ht= hauteur des tiges ; LF=
longueur des feuilles
Source : BRENORD Frandy,
2019
Cette figuration montre la relation entre la hauteur des tiges
et la longueur des feuilles par rapport au rendement. Il est clair de constater
que le rendement a été influence par ces deux variables. La
hauteur est liée parfaitement et positivement au rendement carle
coefficient de régression est égal à 0.28, ce qui signifie
qu'ils varient dans le même sens. Donc, une augmentation de la hauteur
entraine aussi une augmentation du rendement. Contrairement à la
longueur des feuilles dont sa coefficient de régressions est
négatif (-0.1019), varie dans le sens contraire avec le rendement donc
une augmentation de la longueur des feuille entraine donc une diminution du
rendement.
Les paramètres de croissance sont des facteurs qui
déterminent le rendement d'une plante soit en l'influençant
positivement ou négativement. Suivant les figures 27 et
28 on peut constater que la longueur des feuilles, la largeur des
feuilles, le nombre de feuille et le diamètre des tiges sont
négativement liés au rendement donc ils varient dans le sens
opposé du rendement. Contrairement à la hauteur des tiges, qui
est lié positivement au rendement et varie dans le sens avec le
rendement. Suivant les résultats des régressions de Léon
Jéthory (2017), la hauteur des tiges et la longueur des feuilles sont
liés positivement avec le rendement cependant le diamètre des
tiges est lié négativement avec le rendement.
4.4. Présentation des tableaux d'analyse de variance
(ANOVA)
L'analyse de la variance représente des principaux
techniques permettant de savoir si une plusieurs variables dépendantes
sont en relation avec une ou plusieurs variables dites indépendantes. De
plus, l'analyse de variance permet de comparer les valeurs de F calculé
à partir de la variance et de la variation d'erreur aux valeurs
théoriques de F. Ensuite, l'intervalle de confiance, pour en
déterminer s'il existe une différence significative ou non
suivant que le F calculé soit supérieur ou inférieur
à l'intervalle 1 et 5 %. Ainsi, ce tableau ci-dessous illustre les
résultats du test de Fisher (F).
4.4.1. Analyse
de variance pour le rendement
Tableau 8: Analyse de la
variance pour le rendement
|
F
|
Constituants
|
SC
|
DL
|
CM ou Variance
|
Calculé
|
0.05
|
0.01
|
8 Totale
|
2.7015
|
11
|
|
|
|
|
8 Traitements
|
2.1651
|
3
|
0.7217
|
22.151DHS
|
4.76
|
9.78
|
8 Blocs
|
0.3409
|
2
|
0.1705
|
5.231DS
|
5.14
|
10.92
|
8 Erreur
|
0.1955
|
6
|
0.03258
|
|
CV=0,04115 0u 4.15%
|
F : Valeurs
théoriques de F (Fischer) ; 8 Totale :
Variation totale ; 8 Traitement : Variation
traitement ; 8 Blocs : Variation blocs :
8 Erreur : Variation erreur ;
SC : Somme des carrées ;
DL : degré de liberté ;
CM : Coefficient moyen ou variance ;
DNS : différence non significativeCV
: Coefficient de variation Source : BRENORD Frandy,
2019
Le tableau ANOVA de Fisher-Snedecor a montré qu'il
existe une différence hautement significative au niveau de la variation
des traitements et une différence significative au niveau de la
variation entre les blocs. Ceux-ci ont permis d'avancer que le champ
expérimental s'est montré plus ou moins
hétérogène ce qui signifie que le gradient
d'hétérogénéité avait uneinfluencesur
l'essai. Donc le dispositif a contrôlé partiellement le gradient
d'hétérogénéité. Suivant le résultat
du coefficient de variation (CV) soit 0.04115, on peut affirmer que l'essai a
été réalisé dans de bonne condition.En ce qui
concerne les traitements, puisqu'il y a une différence hautement
significative cela prouve qu'il est possible de faire un choix. La
méthode de comparaison des moyennes (PPDS) a été
utiliséepour réaliser ce choix.
Tableau 9:
Présentation des résultats de la méthode PPDS
Traitements
|
|
E
|
F
|
C
|
T
|
|
Moy. Rdt
|
4.05
|
4.91
|
4.58
|
3.84
|
E
|
4.05
|
|
0.86**
|
0.53*
|
0.21DNS
|
F
|
4.91
|
|
|
0.33*
|
1.07**
|
C
|
4.58
|
|
|
|
0.74**
|
T
|
3.84
|
|
|
|
|
Légende : E= engrais vert ; F=fumier de
poule ;
C= compost lakay ; T= témoin ; DNS=
différence non significative
**= différence hautement significative ; *=
différence significative
Moy.Rdt= moyenne des rendementsSource : BRENORD
Frandy, 2019
|
D0.05=0.316
D0.01=0.555
|
Tableau 10: Classement des
traitements
Suivant les résultats du tableau 9 il est
possible de faire le classement des traitements dans la façon suivante
dans le tableau ci-dessous.
Classement
|
Traitement
|
1
|
F
|
2
|
C
|
3
|
E/T
|
Source : BRENORD Frandy,
2019
Puisque le tableau de variance montre qu'il y a une
différence hautement significative entre les traitements, ce qui permet
de faire un choix au niveau des traitements. Pour réaliser ce choix, le
tableau 9présente la méthode PPDS afin de
trouver un résultat fiable. Donc, les résultats de la
méthode PPDS a permis de faire un classement dans le tableau
10 suivant les fréquences de choix dans le tableau
9. Ainsi, le choix peut se porter sur le traitement F parce qu'il a
obtenu plus de fréquence de choix.
François Ruf (2015) a mentionné que le fumier de
poule est un engrais naturellement nourrissant pour les plantes. Riche en
éléments nutritifs comme l'azote, le phosphore, le calcium, le
potassium et le magnésium, il est reconnu, depuis longtemps, pour ses
excellentes propriétés favorisant la croissance des
végétaux.
4.4.2. Analyse
de variance pour le NPK
|
F
|
Constituants
|
SC
|
DL
|
CM ou Variance
|
Calculé
|
0.05
|
0.01
|
8 Totale
|
3230.729
|
11
|
708.86
|
|
|
|
8 Traitements
|
2126.57
|
3
|
128.65
|
5.01 DS
|
4.76
|
9.78
|
8 Blocs
|
257.3
|
2
|
141.48
|
0.909 DNS
|
5.14
|
10.92
|
8 Erreur
|
848.87
|
6
|
|
|
Tableau 11: Analyse de
variance pour l'azote (N)
F : Valeurs
théoriques de F (Fischer) ; 8 Totale :
Variation totale ; 8 Traitement : Variation
traitement ; 8 Blocs : Variation blocs :
8 Erreur : Variation erreur ;
SC : Somme des carrées ;
DL : degré de liberté ;
CM : Coefficient moyen ou variance ;
DNS : différence non
significativeDS : différence significative
Source : BRENORD Frandy, 2019
Suivant le tableau, on peut constater qu'il y a une
différence non-significative entre les blocs ce qui veut dire qu'il n'y
pas de choix possible. Pour les traitements, le tableau révèle
qu'il y a une différence significative donc cela prouve qu'il y a la
possibilité de faire un choix.
Tableau 12: Présentation
des résultats de la méthode PPDS
Traitements
|
|
E
|
F
|
C
|
T
|
|
Moy.
|
59.16
|
67.5
|
67.5
|
35
|
E
|
59.16
|
|
8.34 DNS
|
8.34 DNS
|
24.16*
|
F
|
67.5
|
|
|
0 DNS
|
32.5*
|
C
|
67.5
|
|
|
|
32.5*
|
T
|
35
|
|
|
|
|
Légende : E= engrais vert ; F=fumier de
poule ;
C= compost lakay ; T= témoin ; DNS=
différence non significative
*= différence significative Moy= moyenne
Source : BRENORD Frandy, 2019
|
D0.05=23.69
D0.01=35.92
|
Tableau 13: Classement des
traitements
Suivant les résultats du tableau 12, il
est possible de faire le classement des traitements dans la façon
suivante dans le tableau ci-dessous.
Classement
|
Traitement
|
1
|
E/F/C
|
2
|
T
|
Source : BRENORD Frandy,
2019
Suivant les résultats du tableau de classement, on peut
constater que la différence s'entend entre les traitements
fertilisés et le témoin (non fertilisé). Donc, en ce qui
concerne de l'azote, le choix peut se porter sur les traitements E, F et C.
Tableau 14: Analyse de
variance pour le phosphore (P)
|
F
|
Constituants
|
SC
|
DL
|
CM ou Variance
|
Calculé
|
0.05
|
0.01
|
8 Totale
|
976.56
|
11
|
|
|
|
|
8 Traitements
|
143.23
|
3
|
47.743 DNS
|
0.3793
|
4.76
|
9.78
|
8 Blocs
|
78.125
|
2
|
39.062 DNS
|
0.31
|
5.14
|
10.92
|
8 Erreur
|
755.205
|
6
|
125.867
|
|
Source : BRENORD Frandy, 2019
Le tableau 14a révélé
qu'il n'y pas de différence significative entre les traitements et les
blocs. Au niveau des traitements, il est impossible de faire un choix.
Tableau 15: Analyse de
variance pour le potassium (K)
|
F
|
Constituants
|
SC
|
DL
|
CM ou Variance
|
Calculé
|
0.05
|
0.01
|
8 Totale
|
206.25
|
11
|
|
|
|
|
8 Traitements
|
56.25
|
3
|
18.75
|
1 DNS
|
4.76
|
9.78
|
8 Blocs
|
37.5
|
2
|
18.75
|
1 DNS
|
5.14
|
10.92
|
8 Erreur
|
112.5
|
6
|
18.75
|
|
Source : BRENORD Frandy,
2019
Pour le potassium, le tableau révèle qu'il n'y
pas de différence significative entre les traitements et les blocs. Au
niveau des traitements, il n'y a pas de choix possible.
Les tableaux 11, 14 et 15ont mentionné
l'analyse de variance pour l'azote, le phosphore et le potassium. Pour l'azote
le tableau 11a révélé qu'il y a une
différence significative entre les traitements. Donc la méthode
PPDS à prouver que le choix s'étend sur les traitements
fertilisés. Cela peut comprendre que les fertilisants utilisés
avaient un effet positif sur la quantité de l'azote dans le sol. Pour le
phosphore et le potassium, les tableaux 14 et 15indique qu'il
y a une différence non significative entre les traitements, donc il n'y
a pas de choix possible.
4.5. Evaluation de la corrélation des indicateurs de
fertilité sur la performance de la culture du maïs
(paramètres de croissance et le rendement)
Suivant l'un des objectifs fixés qui
est la réalisation d'une évaluation de corrélation des
indicateurs de fertilitéconsidérée par rapport à la
performance de la culture du maïs. Les indicateurs de fertilité
considéréssont le pH, la conductivité et les
élémentsnutritifs essentiels (NPK). La considération des
indicateurs marquant la performance de la culture du maïs sont les
paramètres de croissances (la hauteur tige, diamètre tige, nombre
de feuille, longueur, largeur des feuilles) et le rendement.
4.5.1. La
corrélation entre les indicateurs de fertilité et les
paramètres de croissance
Le tableau ci-dessous présente l'ensemble de
corrélation entre les indicateurs de fertilité et les
paramètres de croissance des plantes au niveau des unités
expérimentales. Ils renseignent sur dix (10) variables en total et Leurs
coefficients de corrélation varient entre -1 et 1. Il faut mentionner
que plus le coefficient proche des valeurs extrêmes (-1et 1) c'est plus
la corrélation entre les variables est forte.
|
pH
|
Cond.
|
N
|
P
|
K
|
LF
|
lF
|
NF
|
HT
|
DT
|
pH
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Cond.
|
-0.52
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
|
N
|
-0.05
|
0.094
|
1
|
|
|
|
|
|
|
|
P
|
0.396
|
-0.27
|
0.62
|
1
|
|
|
|
|
|
|
K
|
0.010
|
-0.31
|
0.32
|
0.106
|
1
|
|
|
|
|
|
LF
|
0.064
|
-0.15
|
-0.14
|
-0.513
|
0.293
|
1
|
|
|
|
|
lF
|
0.301
|
-0.41
|
-0.30
|
-0.329
|
0.354
|
0.723
|
1
|
|
|
|
NF
|
-0.39
|
0.067
|
-0.17
|
-0.377
|
0.406
|
0.329
|
0.606
|
1
|
|
|
HT
|
0.023
|
-0.19
|
0.339
|
0.358
|
0.633
|
0.066
|
-0.094
|
0.030
|
1
|
|
DT
|
-0.05
|
0.225
|
0.537
|
0.236
|
0.258
|
-0.081
|
-0.308
|
-0.014
|
0.628
|
1
|
Tableau 16: Matrice de
corrélation entre les indicateurs de fertilité et les
paramètres de croissance
Légende : pH= potentiel
d'hydrogène ; cond.=conductivité ; N=azote ;
P=phosphore ; K=potassium ; LF= longueur des feuilles ; lF=
largeur des feuilles ; NF= nombre de feuille ; HT=
hauteur des tiges ; DT= diamètre des tiges Source :
BRENORD Frandy, 2019
Suivant Les résultats du tableau, il est possible de
constater que le pH est faiblement et positivement corrélé aux
différents paramètres de croissance notamment la longueur des
feuilles, la largeur des feuilles et la hauteur des tiges mais de
manière négative avec le nombre de feuille et le diamètre
des tiges. Ce qui signifie que l'évolution du pH varie dans le sens
opposé pour le nombre de feuille et le diamètre des tiges, et
dans le même sens pour les autres paramètres.
La conductivité est positivement et faiblement
corrélée avec le nombre de feuille et le diamètre des
tiges mais négativement corrélée avecla longueur des
feuilles, la largeur des feuilles et la hauteur des tiges. Cela peut comprendre
que l'évolution de la conductivité, contrairement au pH, varie
dans le même sens avecle nombre de feuille et le diamètre des
tiges et dans le sens opposé pour les autres paramètres. L'azote
est faiblement et négativement corréléavec la longueur des
feuilles, la largeur des feuilles et le nombre de feuille mais de
manière positif avec la hauteur des tiges (0.339) et le diamètre
des tiges (0.537). Cette positivité indique que l'azote varie dans le
même sens avecle nombre de feuille et le diamètre des tiges.
Le phosphore est faiblement et négativement
corrélé avec la longueur des feuilles, la largeur des feuilles et
le nombre de feuille mais de manière positif avec la hauteur des tiges
(0.358) et le diamètre des tiges (0.236). Cette positivité
indique que l'azote varie dans le même sens avecle nombre de feuille et
le diamètre des tiges. Le potassium est positivement
corrélé aux différents paramètres de croissance ce
qui veut dire que le potassium varie dans le même sens avec les
paramètres de croissance. Il faut mentionner que le potassium est
fortement corrélé avec la hauteur des tiges (0.633).
4.5.2. La
corrélation entre les indicateurs de fertilité et le
rendement
Le rendement d'une plante est important à observer pour
évaluer l'état de la fertilité. Cependant, les indicateurs
de fertilité peuventêtrecorrélés de façon
positive ou négative avec le rendement. Donc, Le tableau et la figure
ci-dessous présentent la corrélation entre les indicateurs de
fertilité et le rendement.
Tableau 17: Matrice de
corrélation entre les indicateurs de fertilité et le
rendement
|
pH
|
Cond.
|
N
|
P
|
K
|
Rdt en kg/ha
|
pH
|
1
|
|
|
|
|
|
Cond.
|
-0.52152
|
1
|
|
|
|
|
N
|
-0.21951
|
0.528881
|
1
|
|
|
|
P
|
0.032501
|
0.283234
|
0.771451
|
1
|
|
|
K
|
0.145188
|
-0.00352
|
-0.07999
|
0.021386
|
1
|
|
Rdt en kg/ha
|
0.158958
|
0.219673
|
0.484718
|
0.636817
|
0.447539
|
1
|
Légende : pH=
potentiel d'hydrogène ; cond.=conductivité ;
N=azote ; P=phosphore ; K=potassium ; Rdt= rendement en kg/ha
Source : BRENORD Frandy, 2019
Figure 29: Diagramme
présentant la corrélation entre les indicateurs de
fertilité et le rendement
Source : BRENORD Frandy, 2019
Les résultats du tableau et la figure montrent la
corrélation entre les indicateurs de fertilité et le rendement.
Suivant le tableau, les indicateurs de fertilité sont positivement
corrélés avec le rendement. Pourtant, Le pH, la
conductivité, l'azote et le potassium est faiblement
corrélés avec le rendement car leurs coefficient de
corrélation sont respectivement 0.158, 0.219, 0.484 et 0.447. Cependant,
le phosphore est fortement corrélé avec le rendement car le
coefficient de corrélation est 0.636. Suivant la droite de la figure, on
peut constater que les rendements sont parfaitement liés entre eux comme
a mentionné le tableau 17 qui a un coefficient de
corrélation qui est égale à 1.
Les tableaux 16 et 17ont montré la
corrélation du rendement et les paramètres de croissance par
rapport aux indicateurs de fertilité considérés. Pour les
paramètres de croissance, l'azote, le phosphore et le potassium est
positivement corrélé avec la hauteur des tiges et le
diamètre des tiges de façon faible. Cependant, le potassium est
fortement corrélé avec la hauteur des tiges avec un coefficient
de 0.633. Ce qui signifie que le potassium à contribuer à 40%
(0.633x0.633) dans la hauteur des tiges. L'azote et le potassium sont
négativement corrélés avec la longueur et la largeur des
feuilles. Pour le rendement, les indicateurs de fertilité sont
positivement corrélés avec le rendement. Donc le phosphore qui
est fortement corrélé avec le rendement à 40%
(0.6863x0.6863) dans les résultats du rendement obtenu.
4.6. Analyse économique de l'essai
Au cours d'une expérience agricole, il n'est pas
suffisant de tenir compte seulement des données des indicateurs
mesurés et de l'analyse de la variance pour établir une
différence entre les traitements ou pour conclure définitivement.
Vu que l'un des principaux objectifs de l'agriculture soit l'économie.
De ce fait, le tableau ci-dessous présente un compte d'exploitation ce
qui peut renforcer les résultats de l'analyse de la
variance.
Tableau 18: Compte
d'exploitation
|
E
|
F
|
C
|
T
|
intrants et activités
|
Charges en gdes
|
Produits en gdes
|
Charges en gdes
|
Produits en gdes
|
Charges en gdes
|
Produits en gdes
|
Charges en gdes
|
Produits en gdes
|
Semence
|
50.00
|
0.00
|
50.00
|
0.00
|
50.00
|
0.00
|
50.00
|
0.00
|
Labourage
|
300.00
|
0.00
|
300.00
|
0.00
|
300.00
|
0.00
|
300.00
|
0.00
|
Fertilisants
|
200.00
|
0.00
|
150.00
|
0.00
|
250.0
|
0.00
|
0.00
|
0.00
|
Semis
|
100.00
|
0.00
|
100.00
|
0.00
|
100.00
|
0.00
|
100.00
|
0.00
|
Entretien
|
400.00
|
0.00
|
400.00
|
0.00
|
400.00
|
0.00
|
400.00
|
0.00
|
Transport
|
100.00
|
0.00
|
100.00
|
0.00
|
100.00
|
0.00
|
100.00
|
0.00
|
Vente
|
0.00
|
1300.66
|
0.00
|
572.68
|
0.00
|
520.37
|
0.00
|
336.45
|
Total charges
|
1150.00
|
0.00
|
1100.00
|
0.00
|
1200.00
|
0.00
|
950.00
|
0.00
|
Total prod.
|
0.00
|
948.4
|
0.00
|
1529.35
|
0.00
|
1525.5
|
0.00
|
865.25
|
B/P
|
-202.6
|
+429.35
|
+325.5
|
-84.75
|
B/P: bénéfice (+)/perte (-)
Source : BRENORD Frandy, 2019
Du point de vue économique, les résultats du
compte d'exploitation ont permis de faire les remarques assez
considérables sur le rendement de la culture du maïs. Toutefois, il
est clair de constater que les traitements F et C ont présenté un
bénéfice par rapport aux traitements E et T qui
présenté une perte. En ce qui concerne les traitements C et F, on
affirmer que le traitement F est plus favorable aux agriculteurs puisqu'ils
peuvent collecter le fumier de poule à travers des poulaillers trouvant
dans la zone et aussi le traitement F présente un bénéfice
plus élevé, soit 429.35 gourdes, que le
traitement C qui a un bénéfice de 235.5 gourdes.
De plus, le tableau d'analyse de variance révélé qu'il y
avait une différence hautement significative, ce qui favorisait à
faire un choix, donc selon la méthode PPDS, le choix était
porté sur le traitement F (fumier de poule).
CHAPITRE V :
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
5.1. Conclusion
En somme, cette étude s'est donné comme objectif
de réaliser un essai sur l'utilisation de trois (3) engrais
organique ; le compost, l'engrais vert et le fumier de poule dans les
perspectives de proposer une amélioration de la quantité de
matière organique pour la rénovation de la fertilité du
sol, par rapport au rendement de la culture du maïs dans la zone de
Haut-Limbé. À partir de cette expérience, on voulait
déterminer comment la qualité physico-chimique du sol peut
être améliorée et comment encore évolué le
rendement du maïs sous l'effet de de ces trois engrais organiques
utilisés. Suite aux analyses qui ont été menées et
à partir des résultats obtenus, il a été possible
de constater que les fertilisants ont eu d'effet sur les éléments
du sol et sur la performance de la culture du maïs.
Suivant les résultats des analyses chimiques du sol
(tableaux 5, 6 et 7), les engrais organiques ont eu une
influence sur la quantité de l'élément nutritif dans le
sol comme notamment l'azote, le phosphore et le potassium. Avant la mise en
place de l'essai, la quantité d'azote, de phosphore et de potassium
étaient respectivement 112.8 kg/ha, 112.8 kg/ha et 84.06 kg/ha
après l'application des engrais organiques la quantité d'azote,
de phosphore et de potassium étaient respectivement 149.45 kg/ha, 186.81
kg/ha et 112.08 kg pour le traitement engrais vert. Pour traitement fumier de
poule la quantité NPK étaient respectivement 168.13 kg/ha, 205.49
kg/ha et 112.08. Pour le traitement en compost le NPK était
respectivement 130.76 kg/ha, 186.81 et 123.29 kg. Pour le témoin, 112.08
kg/ha d'azote, 168.13 kg/ha de phosphore et 112.08 kg/ha de potassium. Apres
l'essai, il y avait une diminution de ces éléments qui pourrait
être lié soit par l'influence des facteurs climatique, soit par
l'utilisation par la plante. La quantité d'azote, de phosphore et de
potassium restant est diversifiée au niveau des traitements. Pour le
traitement engrais vert 115.82 kg/ha d'azote, 186.81 kg/ha de phosphore et de
112.08 kg/ha de potassium. Pour le fumier de poule, les éléments
NPK sont respectivement 134.51kg/ha, 224.17 kg/ha et 112.08 kg/ha. Pour le
traitement compost lakay, on a 115.82 kg/ha d'azote, 205.49kg/ha de phosphore
et 112.08 kg/ha de potassium. Pour le témoin,les éléments
NPK sont respectivement 44.83 kg/ha, 186.81 kg/ha et 112.08 kg/ha.
Selon les résultats de l'analyse chimique du sol, le
fumier de poule présente une plus grande quantité d'azote et de
phosphore ce qui aurait permis de confirmer l'hypothèse II. Cependant le
tableau d'analyse de variance pour l'azote a mentionné une
différence significative entre les traitements. Selon la méthode
PPDS, cette différence s'étend entre les traitements
fertilisés et le témoin ce qui veut dire qu'il n'y a pas une
différence significative entre les traitements fertilisés. Les
tableaux d'analyse de variance pour le phosphore et le potassium ont
révélé qu'il n'y pas différence significative entre
tous les traitements. Donc suivant les résultats des tableaux d'analyse
de variance pour l'azote, le phosphore et le potassium, il est possible
d'infirmer l'hypothèse II.
En ce qui concerne les propriétés acido-basique
et le niveau de salinité du sol, les fertilisants n'ont pas eu des
effets significative sur le sol. Car les fertilisants présentent un pH
entre 5.5-7 et une conductivité entre 0.18-0.23 ms/cm ce que requiert un
sol fertilite. Pour le taux de matière organique, les fertilisants
présentent un taux de 1% ce qui signifie que le sol reste pauvre en
matière organique. Par le biais des résultats de l'analyse
chimique du sol, il est tout à fait possible d'infirmer
l'hypothèse Ipuisque aucun des fertilisants ne favorise pas une
augmentation de matière organique dans le sol qui le pilier central dans
le maintien de la fertilité d'un sol. Cependant, la matière
organique présente une stabilité puisque avant l'essai la
quantité était 1% et également après l'essai. Donc
en laissant les résidus de la culture se décomposer sur la
parcelle, cela auraune influencesur la quantité de matière
organique dans le sol avec l'accumulation dans le temps.
A partir des indicateurs de
fertilitéconsidérés, on a constatéque les
fertilisants ont un effet favorable sur les paramètres de croissance du
maïs. Divers paramètres de croissance ont été
considéré comme notamment la longueur des feuilles, la largeur
des feuilles, le nombre de feuille, la hauteur des tiges et le diamètre
des tiges. Le traitement compost lakay et le traitement fumier de poule ont
présenté une meilleure performance sur les paramètres de
croissances par rapport au traitement engrais vert et le témoin. En ce
qui attrait à la différence entre le traitement fumier de poule
et le traitement compost lakay, les résultats ont prouvé (pour le
60eme JAS) que le fumier de poule a atteint une hauteur moyenne
maximale de 175.33 cm et un diamètre moyen maximal de 2.85cm. Le compost
lakay a présenté une longueur moyenne maximale de 86.06cm, une
largeur moyenne maximale de 7.49cm et un nombre de 12 feuilles en moyenne. Ces
paramètres de croissance sont des facteurs qui conditionnent en parties
le rendement.
Cependant, il faut mentionner que les résultats des
régressions (Voir les figures 27 et 28)ont
montré que les paramètres de croissance sont liés avec le
rendement.Cette liaisonpeut être variée soit dans le même
sens (la hauteur des tiges) ou dans le sens contraire (la longueur des
feuilles, la largeur des feuilles, le nombre de feuilles et le diamètre
des tiges) avec le rendement. De plus, la matrice de corrélation entre
les indicateur de fertilité et les paramètres de croissance dans
les tableaux 16 et 17 montre que l'azote, le phosphore et le
potassium est positivement corrélé avec la hauteur des tiges
(0.339 ; 0.358 ; 0.633) et le diamètre des tiges (0.537 ;
0.236 ; 0.258) de façon faible. L'azote et le potassium sont
négativement corrélés avec la longueur des feuilles
(-0.14 ; -0.513) et la largeur des feuilles (- 0.30 ; -0.337).
Autres que les paramètres de croissance qui peuvent
influencer le rendement, les facteurs climatiques doivent être mis en
évidence. Donc, en termes de pluviométrie, l'essai a reçus
une quantité de 625 mm de pluie. La répartition a
été plus ou moins acceptable puisque la plante a
bénéficié de 60eme jusqu'au 90eme
JAS une quantité 251 mm de pluie. La culture du maïs s'est
montrée résilient par rapport à la période
sècheresse prolongée qui s'est manifeste durant la
réalisation de l'essai.
Les rendements obtenus sont de : 14.75 kg, 13.75 kg,
12.17 kg et 11.52 kg respectivement pour les traitements F, C, E et T. Ces
résultats montrent que le traitement F est supérieur aux autres
traitements, suivi de C puis E et T en termes de valeurs. De plus l'analyse de
la variance a révélé des différences hautement
significatives entre les traitements qui autorisent automatiquement à
faire le choix du traitement avec le plus haut rendement soit le traitement F.
Après avoir mis en évidence les données des
différents indicateurs mesurés on a passé à
l'analyse des comptes d'exploitations pour justifier le choix sur le plan
économique.
Ainsi, le traitement F, à des points d'avance sur les
autres traitements par son bénéfice soit de 429.35 gourdes. Par
rapport au traitement C qui présente un bénéfice de 325.5
gourdes. En termes de perte, le traitement E et T ont présenté
une perte qui est l'ordre de 202.6 gourdes et 84.75 gourdes. Donc le traitement
F est plus favorable par rapport au coût de production et le
bénéfice qu'il présente. Ce qui a confirmé
l'hypothèse III puisque le choix s'étend pour le traitement F
(fumier de poule) suivant la méthode de PPDS et l'aspect
économique.
Enfin, quoique le sol reste pauvre en matière
organique, le pilier central dans le maintien de la fertilité d'un sol,
les traitements fertilisés ont favorisé une performance normale
de la culture du maïs par rapport aux traitements non-fertilisés
(Témoin), c'est-à-dire au niveau de la croissance et
développement de la plante y inclut son rendement. Ce qui nous
amène, suivant l'ampleur de cette étude, à justifier
l'hypothèse IV puisque les engrais organiques utilisé ont un
effet rectificatif, bien que de façon faible, sur la fertilité du
sol.
5.2. Recommandations
L'étude de l'effet de trois (3) engrais organiques (le
compost, l'engrais vert et le fumier de poule) sur la fertilité du sol
par rapport à la culture du maïs nous a permis de vérifier
l'efficacité ces engrais organique sur le sol et sur la culture. Ainsi,
le fait de suivre avec attention l'évolution de la dite culture, tout en
considérant nos limitations au cours de l'expérimentation et
suivants les résultats globaux de l'expérience, nous pouvons
formuler et soumettre les recommandations suivantes :
- Afin de faire une gestion de fertilité, il est
recommandé que les résidus de culture restent sur la parcelle
cultivée en vue d'améliorer la matière organique du
sol.
- Vue le manque d'influence de l'engrais vert sur la
croissance des plantes au cours de l'expérience, il est
recommandé de mener une expérience en l'utilisant intercalaire
avec la culture du maïs.
- Reproduire l'expérience dans un autre période
sous un climat différent afin de voir l'effet de ces différents
engrais organique sur la culture du maïs.
- Afin de réduire le cout de production en
matière intrant, il est recommandé d'intégrer le fumier de
poule dans les pratiques agricole dans la zone.
- Puisque les résidus de la culture vont être
décomposés dans la parcelle, il est recommandé de
reproduire l'essai dans la même espace afin de contrôler le taux de
la matière organique dans le sol.
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|
Les annexes
Annexe 1 :Les
Données pluviométriques
Date
|
Quantité (en mm)
|
Total (en mm)
|
21 Novembre 2018
|
20
|
182
|
27 Novembre 2018
|
12
|
28 Novembre 2018
|
35
|
29 Novembre 2018
|
95
|
30 Novembre 2018
|
20
|
12 Décembre 2018
|
35
|
46
|
23 Décembre 2018
|
11
|
6 Janvier 2019
|
8,5
|
111.5
|
8 Janvier 2019
|
10
|
14 Janvier 2019
|
8
|
21 Janvier 2019
|
52
|
22 Janvier 2019
|
23
|
29 Janvier 2019
|
10
|
5 Février 2019
|
11
|
34.5
|
8 Février 2019
|
10
|
9 Février 2019
|
9
|
15 Février 2019
|
4,5
|
5 Mars 2019
|
8
|
140.9
|
7 Mars 2019
|
6,9
|
8 Mars 2019
|
7
|
9 Mars 2019
|
9
|
22 Mars 2019
|
70
|
28 Mars 2019
|
40
|
8 Avril 2019
|
30
|
90.1
|
11 Avril 2019
|
50
|
29 Avril 2019
|
10,1
|
2 mai 2019
|
20
|
20
|
Source BRENORD Frandy, mai 2019
Annexe 2:
Présentationaptitude de la culture du maïs pour chaque
traitement
Source BRENORD Frandy, mai 2019
Annexe 3:Evolution des
paramètres de croissance
Source BRENORD Frandy, mai 2019
Source BRENORD Frandy, mai 2019
Annexe 4:
Présentation des facteurs de rendement
Bloc/ traitement
|
Engrais vert
|
Fumier de poule
|
Compost lakay
|
Témoin
|
Bloc I
|
4.12
|
4.9
|
4.2
|
3.71
|
Bloc II
|
4.16
|
5.05
|
4.97
|
4.17
|
Bloc III
|
3.89
|
4.8
|
4.58
|
3.64
|
Total
|
12.17
|
14.75
|
13.75
|
11.52
|
Bloc/ traitement
|
Engrais vert
|
Fumier de poule
|
Compost lakay
|
Témoin
|
Bloc I
|
2
|
3
|
2
|
2
|
Bloc II
|
3
|
2
|
3
|
2
|
Bloc III
|
2
|
3
|
2
|
2
|
Tableau présentant nombre d'épis par
plantes pour un échantillon de 30% des plantes par
unité
Tableau présentant le poids des grains
secs
Annexe 5
: Présentation quelques photos prises
Série I: photo prélèvement et préparation
des échantillons
Série II : préparation de la
semence de l'engrais vert (Canavalia ensiformis)
A : la prise de poids de la semence B :
le Canavalia ensiformis 15 jours après semis
Série III : présentation de la
culture du maïs
A : période après le semis
B : évolution 20 jours après semis
C et D évolution entre
60eme à 70eme jours après semis
E, F et G : évolution de la culture de
75eme à 90eme jours après semis
Annexe 6:Présentation
des résultats des analyses
|