4.3.2. Connaissances du personnel sur les risques et les
impacts liés à la
mauvaise gestion des déchets solides
biomédicaux
La perception des enquêtés par rapport aux risques
et impacts liés à la mauvaise gestion des
déchets se présente comme suit :
Parmi les enquêtés, 2,5% n'a pas donné un
avis sur les risques et les impacts liés à la mauvaise
gestion des déchets ;
Parmi eux, 97,5% pense que :
- les déchets dégagent des odeurs et attirent les
mouches donc source de prolifération de
maladies ;
- les déchets sont sources de nuisances visuelles donc
dégrade l'esthétique du cadre de vie ;
- les déchets tuent les animaux (moutons, boeufs,
chèvres) ;
- Les déchets polluent les eaux de surfaces et
souterraines ;
-Les déchets dégradent les sols ;
- la fumée qui se dégage du brûlage des
déchets détériore la qualité de l'air et
dérange le
voisinage ;
- Les déchets sont source de prolifération des
maladies.
On peut donc déduire que le personnel dans sa
majorité connait les risques liés à la mauvaise
gestion des DSBM sur la santé et l'environnement.
32
4.4. Analyses des risques sanitaires et impacts
environnementaux des déchets solides biomédicaux
Une gestion convenable des DBM impacte moins la santé
et l'environnement, mais la mauvaise gestion constitue un risque de danger pour
la santé publique et pour l'environnement.
4.4.1. Risques sanitaires
Les risques liés au traitement inadéquat des
déchets biomédicaux concernent premièrement le personnel
affecté aux soins, aux laboratoires et aux services auxiliaires comme le
service de nettoyage, de collecte, de transport et de ménage. En
général tous les travailleurs ou toute personne pouvant avoir un
contact avec ce type de déchet, lors de la collecte, du transport, des
opérations d'incinération, de brûlage ou d'enfouissement
sont exposés aux risques.
Selon (MBENGUE, 1999) cité par (OUATTARA A., 2010), ils
peuvent survenir :
- des blessures accidentelles pour le personnel de
santé, les enfants qui jouent ou qui font leurs besoins sur les
décharges d'ordures, ainsi que les récupérateurs non
avisés : cela peut causer des maladies virales telles que le VIH /SIDA,
l'hépatite A et l'hépatite B ;
- des intoxications aigues ; des infections telles que les
maladies microbiennes ou bactériennes (tuberculose, fièvre
typhoïde, etc.), les maladies parasitaires (dysenterie, ascaris,
ténia, etc.) ; les infections nosocomiales.
Il a été prouvé également que,
pendant le brûlage sauvage, il y a émission de particules
contenant des substances organochlorées (dioxines, furannes,
chlorobenzènes et chlorophénols) connues hautement toxiques et
cancérigènes.
|