5.1.4 2.1.4. Amélioration
Littéralement, la version 1982 du Dictionnaire Larousse
définit l'amélioration comme l'action de rendre plus beau,
meilleur ; changement en mieux.
L'amélioration peut être l'action d'apporter une
innovation dans le sens positif en vue de rendre meilleure une situation
précise ou quelque chose. C'est donc tout un processus qui se fait par
étape et nécessite une certaine expertise de la part de ceux qui
en sont dépositaires.
Dans notre étude, la signification que nous donnons
à la notion d'amélioration va dans le sens d'une innovation
sociale pour rendre meilleure les conditions de vie en réduisant la
pauvreté chez des personnes bénéficiant de
l'avènement d'un projet structurant. E. Beaulieu (2004) faisait
remarquer qu'une innovation sociale :
« ... est une intervention
initiée par des acteurs sociaux pour répondre à une
aspiration, subvenir à un besoin, apporter une solution ou profiter
d'une opportunité d'action afin de modifier des relations sociales, de
transformer un cadre d'action ou de proposer de nouvelles orientations
culturelles. Les chercheurs de l'axe conditions de vies'attardent à
repérer, décrire et analyser des innovations sociales visant
l'amélioration des conditions de vie, notamment en ce qui concerne la
consommation, l'emploi du temps, l'environnement familial, l'insertion sur le
marché du travail, l'habitat, les revenus, la santé et la
sécurité des personnes ».
Ainsi, dans le contexte de notre étude
l'amélioration est un processus enclenché par un projet
Structurant et qui a des effets de chaine qui favorisent les
conditions de vie des populations en zone rurale.
2.1.5. Qualité de vie
La littérature portant sur la qualité de la vie
est abondante. La plupart du temps la qualité de vie est un objectif
à atteindre dans le cadre d'une intervention. En effet, le terme «
qualité de vie » est utilisé dans divers champs
d'étude et à l'intérieur de cadres théoriques
très différents, souvent pour décrire des
réalités aussi très différentes les unes des
autres. Typiquement, la notion de qualité de vie est multidimensionnelle
et représente une articulation de plusieurs variables censées
jouer un rôle déterminant dans la vie des personnes. Il en
résulte une assez grande variabilité de son contenu selon les
auteurs, les articles, les champs d'étude, les orientations
théoriques ou les objets empiriques. Il existe un certain nombre
d'auteurs qui se sont efforcés de définir ce concept et de le
circonscrire, afin d'en faire un outil de mesure, de comparaison et de
théorisation.
Pour J. Till (1991) :« La qualité de vie
est l'expression ou l'évaluation de la situation physique, mentale et
sociale d'un individu ». Cette définition ressort
essentiellement trois dimensions (physique, mentale et sociale) de la
qualité de vie
La revue Social Indicators Research conclut quele
concept de « qualité de la vie » doit inclure à la fois
des dimensions matérielles objectives et des dimensions subjectives
(Cummins, 2000). Ces tentatives d'articulation de ces deux dimensions donnent
lieu à des débats sur leur importance respective dans la
détermination du niveau de bien-être des personnes. Par exemple,
Schrecker (1997) met l'accent sur l'importance des conditions
matérielles (richesse) comme déterminants du bien-être,
tandis que Tishkov (1999), en parlant de la Russie, insiste sur les perceptions
des personnes comme déterminant leurs attitudes et leur niveau de
bien-être. Par ailleurs, précisons que certains articles utilisent
le terme de « qualité de la vie » sans nécessairement
incorporer les deux dimensions.
L'organisation mondiale de la santé (OMS) a
défini la qualité de vie en 1994 comme :
« La perception qu'a un individu de sa place
dans l'existence, dans le contexte de la culture et du système de
valeurs dans lequel il vit en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses
normes et ses inquiétudes. Il s'agit d'un large champ conceptuel,
englobant de manière complexe la santé physique de la personne,
son état psychologique, son niveau d'indépendance, ses relations
sociales, ses croyances personnelles et sa relation avec les
spécificités de son environnement ».
Dans le cadre de notre étude, la qualité de vie
est étudiée dans les connotations que la définition de
l'OMS et celle de J. Till ont mises en évidence. De plus, En termes
d'évaluation, Calman (1984), précise que la qualité de vie
mesure l'écart à une période précise, entre les
espoirs, les attentes de l'individu, et l'expérience individuelle
actuelle. En ce sens, la qualité de vie pourra être effective chez
les populations en zone rurale si le projet structurant est en phase avec leurs
attentes et aspirations.
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