Persistance des cas de paludisme dans la zone de santé de Ndjili 2018-2019par Serge WOTO Université Révérend Kim de Kinshasa - Médecine 2019 |
III.2. SITUATION AFRICAINE DE L'ENDEMIEL'élimination du paludisme définie comme l'interruption de la transmission locale du parasite reste un défi majeur de la santé publique dans le monde. Dans son dernier rapport sur le paludisme en 2018, l'organisation mondiale de la santé (OMS) rappelle que l'Afrique support une part disproportionnée de la charge mondiale du paludisme avec plus de 92% de cas et 93% de décès dus au paludisme en 2017 (25). Bien que les pays de l'Afrique subsaharienne les plus touchés par le paludisme aient adopté la stratégie de lutte mondiale 2016-2030 et bénéficie de plus de 70% de fonds mondiaux de lutte contre le paludisme, ils n'enregistrent, durant la période 2010-2016 qu'une faible baisse de l'incidence (20%) et la mortalité (37%) par rapport aux autres régions membres de l'OMS. Cette tendance en Afrique complique la mission mondiale de réduire de 40% l'incidence et mortalité dus au paludisme et d'éliminer le paludisme dans dix pays d'ici 2020. Plusieurs de ces pays ont connus une reprise très significative des cas de paludisme entre 2015-2017. Pourtant en 2015, 21 pays dans le monde dont 6 pays Africains ont été classés dans la catégorie des pays ayant « la possibilité d'atteindre 0 cas indigène d'ici 2020»(26) . 23 http://www.pnlp.Sn/wp-content/Uploads/2018/02/Guide-lutte-contre-le-padusme-en-entréprise.pdf. 24 ANOFEL (2014), association française des enseignants de parasitologie et mycologie. http://campus.cerimes.fr/parasitologie/enseignement/paludisme/site/html/cours.pdf 25 Update on the e-2020 initiative of 21 malaria-Eliminatingcountris : http://apps:whoint//ins/bitstrean/handle/10665/27 36 33/WHO-CDS-GMP-2018. 13-eng. Pdf?Ua=1. 26 Idem. P10. Persistance des cas de paludisme dans la zone de santé de N'djili pour l'année 2018 - 2019 [10] Le rapport d'évaluation sur la situation épidémiologique de 21 pays montre que tous les pays d'Afrique excepté l'Algérie ont notifiés plus de 100 cas indigènes en 2017 contrairement à la majorité des pays des autres régions de l'OMS qui ont notifié moins de 100 cas indigènes de paludisme a augmenté par rapport à 2015. Les femmes et les enfants d'abord : c'est le message fort que l'organisation mondiale de santé (OMS) a décidé de mettre en avant, particulièrement pour l'Afrique, dans son rapport 2019 sur la lutte contre le paludisme, rendu publique mercredi 4 décembre. Braquer les projecteurs sur le continent est une nécessité puisqu'il continue de porter le plus lourd fardeau de cette maladie mortelle, avec 93% de tous les cas dans le monde. En 2018, ce sont les 228 millions des personnes qui ont contracté la maladie parasitaire véhiculé par le moustique Anophèle et 405.000 en sont mortes. Près de sept victimes du parasite sur dix ont moins de 5 ans (27). Les femmes enceintes sont particulièrement vulnérables. En 2018, 11 millions d'entre elles, vivant dans 38 pays du continent ont été contaminées, ce qui équivaut à près d'un tiers de tous les grossesses Africaine. Mais la même année, celle 31% des femmes enceintes vivant dans des zones à risque ont reçu les trois doses de traitement préventif recommandé par l'OMS. Les conséquences d'une infection par le parasite plasmodium falciparum sont importantes pour les mères mais aussi pour les enfants qu'elle porte puisqu'ils naitront avec un faible poids. Moins gros, ils sont d'avantage exposé à venir au monde prématurément et donc à mourir dans les premiers mois de vie. L'OMS a estimé 872.000 enfants du continent sont aussi nés en insuffisance pondérale (28). Par ailleurs, sur les 24 millions d'enfants infectés et âgé de moins de 5 ans en Afrique subsaharienne, la moitié souffrait d'une anémie modérée et 1,8 de l'anémie sévère, facteur de risque important de la mortalité infantile. « Le paludisme continue d'être une maladie de la pauvreté et de l'inégalité », explique le guinéen Abdourahmane Diallo, directeur général du partenariat Roll Back Malaria pour en finir avec le paludisme : « Les femmes et les enfants étant les populations les plus vulnérable, il est important de mettre l'accent sur cet enjeu, même s'il n'est pas nouveau » (29). |
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