I .1.2.1. Spécificité du Goodwill
Le Goodwill est l'un des intangibles qui causent des
problèmes dans la comptabilité depuis leur existence qui remonte
aux années 1880. Cette affirmation est de (Valeria & TUDOR,
2012).
Plusieurs auteurs ont alors définit le concept
«goodwill». L'IFRS 3 citée par(Marc & SENTIS, 2006)
définit le goodwill comme « ...l'excédent du coût du
regroupement d'entreprises sur la part d'intérêt de
l'acquéreur dans la juste valeur nette des actifs, passifs et passifs
éventuels identifiables... » ; La même norme
considère le goodwill comme le profit résultant d'une acquisition
à des conditions avantageuses.
En 1995 Felthman et Ohlsoncités par (Cormier &
Segretain, 2013), ont défini le goodwill comme étant la somme
actualisée des résultats résiduels futurs ;
c'est-à-dire de ses résultats au-delà de la
rémunération normale des capitaux propres et
dénommés également surprofits, résultat anormaux ou
bénéfices extraordinaires.
PAUGAM (2011) soutenait que le terme goodwill évoque deux
notions différentes mais étroitement imbriquées.
La première notion est comptable, le terme goodwill
apparaît en comptabilité lorsque qu'une société
acquiert une autre. Cette première notion cadre directement avec la
définition de l'IFRS 3 précédemment évoquée.
A ce niveau le site Web Cafedelabourse souligne que le goodwill est encore
appelé « survaleur » ou « écart
d'acquisition ». Sur le même site, il est affirmé que
lors d'une acquisition, le goodwill correspond généralement au
montant qui a été payé au-delà de la valeur de
l'actif. Ainsi, l'écart entre le prix d'acquisition d'une
société et sa valeur économique peut-être positif
(goodwill) ou négatif (badwill).
Bien qu'étant un actif hétérogène par
définition, le goodwill issu d'un regroupement d'entreprises a
été décomposé, selon (PAUGAM, 2011), par les
auteurs en deux sous-éléments pour faciliter son étude
:
i) La prime payée en excès de la valeur de
marché de la société acquise,
(ii) La différence entre la valeur de marché de la
société cible et la juste valeur de ses actifs, cette
différence étant expliquée par des regroupements
d'entreprises passés ou des options de croissance interne.
La seconde réalité du goodwill est
économique (Buffet, 1983 cité par PAUGAM, 2011), elle
existe indépendamment de tout regroupement d'entreprises, et elle est la
conséquence de l'imperfection des marchés sur lesquels
opèrent les firmes (Falk et Gordon, 1977 cité par PAUGAM, 2011).
Ces imperfections favorisent la création de positions concurrentielles
favorables et permettent aux firmes de dégager des profits
économiques, c'est-à-dire en excès du coût du
capital (Sands, 1963, cité par PAUGAM, 2011). La valeur présente
de ces profits anormaux est alors la valeur du goodwill économique.
Pour le site web Cafedelabourse, le goodwill reflète
généralement la valeur d'actifs incorporels tels que la
notoriété de la marque de l'entreprise, les bonnes relations avec
ses clients et ses employés ou encore les brevets et les technologies.
La rente du goodwill
La rente du goodwill est définit par (Bardin, 2013) comme
étant la différence entre la rentabilité normale d'un
outil de production et son rendement constaté. Capitalisé sur une
certaine période ce superprofit conduit à la notion de
survaleur.
Le référentiel IFRS prévoit cependant que
le goodwill généré en interne ne soit pas
comptabilisé en tant qu'actif.
Amortissement du goodwill
Le goodwill s'analyse comme un surprix payé en
contrepartie d'avantages économiques reçus. Il trouve sa raison
d'être dans un ensemble de droits incorporels acquis (parts de
marché, portefeuille clients, approvisionnements,
débouchés, localisation des unités de production,...).
Selon le référentiel IFRS, applicable aux
groupés côtés, le goodwill n'est plus amortissable. Il fait
l'objet d'un test de dépréciation au moins une fois par an qui
vise à déterminer une juste valeur en utilisant la méthode
d'actualisation des flux de trésorerie ou des ratios «cours /
soldes de gestion» comme par l'exemple le multiple de l'EBIT.
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