IV.7.
EVOLUTION-PRONOSTIC
IV.7.1. Evolution
IV.7.1.1. La morbidité
Dans notre série nous avons constaté 20,51%de
cas de morbidité. Cette morbidité élevée peut
s'expliquer par la longue durée d'attente d'intervention chirurgicale
sans ignorer l'âge. L'infection pulmonaire occupe la première
place avec 10,25% de cas. Ce taux est proche de celui de C. DUJARDIN et coll.
[45] qui notent 12,6% d'infections pulmonaires parmi les causes principales de
décès.
IV.7.1.2. La durée d'hospitalisation
Dans notre série, la
durée moyenne d'hospitalisation est de 61 jours. Elle est
supérieure à celles des autres auteurs : F. DUBRANA [82]
(14jours), SCHÜRCH M.-A et coll. [54] 16 jours), KARIBWAMI [57] (33 jours)
et mais proche à celle de P. BOVY [53] (52,1 jours).
Tableau 36:La durée
d'hospitalisation selon les auteurs
Auteur
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Pays
|
Année
|
Durée d'hospitalisation
|
C. DUJARDIN et coll.[45]
|
France
|
1980
|
21 jours
|
KARIBWAMI[57]
|
Burundi
|
1990
|
32,36 jours (9 à109jours)
|
SCHÜRCH M.-A et coll.[54]
|
Genève
|
1997
|
16,3 jours( 4 à 29 jours )
|
P. BOVY [53]
|
France
|
1997
|
52,1 jours (10 à 221jours)
|
F.DUBRANA et coll.[82]
|
France
|
2002
|
14 jours (9 à 34 jours)
|
NOTRE SERIE
|
Burundi
|
2005
|
61jours (15 à 105 jours)
|
IV.7.1.3. Complications
Nous avons pu noter 6 complications
secondaires : deux luxations de la prothèse (5,12%) chez une même
patiente, 3 cas d'escarres (7,69%) et une thrombophlébite (2,56%). Ces
complications médicales et mécaniques sont bien connues dans la
littérature [83,84,85]
IV.7.2. Pronostic
IV.7.2.1. Pronostic vital
Dans notre série nous déplorons 21,62% de
décès à un an. L'âge moyen de décès es
de 79,25 ans. Le taux de décès à une année le plus
faible est noté chez COMMINGS SR [93] (3,40%). Le taux de notre
série est proche de ceux des autres auteurs : RICHMOND JH, et coll. [86]
(20%), LE QUINTREC et coll. [52] (22%) et SCHÜRCH M.-A et coll. [54]
(23,80%). Néanmoins certains auteurs trouvent des taux plus
élevés que le nôtre : CZERNICHOW P [87] (35%) ; C. DUJARDIN
[45] (42%) et CEDER L et coll. [92] (55%). Notre taux n'est ni le plus petit ni
le plus élevé, il est moyen. Cela s'explique par le fait que
notre échantillon est mixte si on considère le caractère
âge qui est déterminant. La série de C. DUJARDIN et coll.
[45] qui note un taux plus élevé a travaillé sur un
échantillon de patients de plus de 60 ans.
L'âge moyen de décès de notre série
(79,52 ans) est proche de celui de C. DUJARDIN et coll. [45] (83 ans)
Tableau 37:Le taux de
mortalité à un selon les auteurs
Auteur
|
Année
|
Taux de mortalité (%)
|
C. DUJARDIN et coll.[45]
|
1980
|
42,00%
|
COMMINGS SR [51]
|
1987
|
3,40%
|
CEDER L et coll.[92]
|
1987
|
55,00%
|
CZERNICHOW P [87]
|
1990
|
35,00%
|
LAFONT CH. Et coll.[90]
|
1993
|
37,00%
|
SCHÜRCH M.-A et coll.[54]
|
1997
|
23,80%
|
P. BOVY [53]
|
1997
|
29,00%
|
RICHMOND JH, et coll.[86]
|
2000
|
20,00%
|
LE QUINTREC et coll.[52]
|
2001
|
22,00%
|
GIRARD J-Y et coll.[87]
|
2002
|
27,90%
|
NOTRE SERIE
|
2005
|
21,62%
|
a. La mortalité et son délai de survenue
Selon le délai de survenue de la
mortalité ; le taux de mortalité le plus élevé se
situe avant 3 mois (10,81%). Notre taux est inférieur à ceux de
C. DUJARDIN et coll. [45], LANGLAIS [88] et S. JENSEN [89] qui rapporte
successivement un taux de mortalité à 3 mois de 22,15%, 19% et
17%. Les résultats de CZERNICHOW P. et coll. [87] en 1990 ont eu un taux
inférieur à celui de notre série : 7,9%.
C. DUJARDIN et coll. [45] ont relevé quelques
facteurs susceptibles d'influencer cette mortalité précoce :
· Le délai écoulé avec
l'intervention (suppression de l'acte opératoire urgent sur malade non
préparé).
· Soins post-opératoire (prévention
thromboembolique, le nursing et le rôle de l'antibiothérapie
systémique sous forme de flash de quatre jours)
|