I.8.LA REEDUCATION
C'est un complément incontournable de tout traitement
de ces fractures vue l'importance de cette partie du squelette pour l'autonomie
dans la locomotion. Elle a comme objectif de redonner au patient un niveau de
performance fonctionnelle le plus élevé possible et
réduire à leur minimum les délais nécessaires
à l'obtention de ce résultat. Ces objectifs imposent la mise en
oeuvre précoce et correcte des techniques parfaitement
appropriées à l'état du malade. Trois périodes sont
importants : [40,41,42,43]
Période post-opératoire précoce : Le
travail musculaire peri-articulaire précoce permet une meilleure
vasomotricité et entretient la trophicité. La contraction
isométrique sans résistance semble la seule acceptable à
ce stade. Le travail des muscles abdominaux et spinaux lombaires est
réalisé par des exercices d'antéversion et
rétroversion du bassin. Rythmés par les temps respiratoires ; ces
exercices vont également favoriser la circulation de retour des membres
inférieures par pompage abdominal ; ce qui prévient les
thromboses.
Période intermédiaire : C'est la phase
où l'on peut commencer à permettre des contraintes
modérées et progressives aux éléments musculaires,
tendineux et osseux. C'est le moment de la reprise de la marche sans appui ou
avec appui partiel.
Période tardive : A cette phase, la consolidation est
obtenue dans la grande majorité des cas grâce aux exercices
réalisées au cours des phases précédentes. A ce
stade, on va rechercher la stabilisation du bassin, le réapprentissage
de la coordination des ceintures scapulaire et pelvienne et la remise en marche
totale. Le respect de ces quelques principes donne à
l'opéré le maximum de chance de récupération
fonctionnelle rapide.
I.9.PREVENTION
La fracture de la hanche sera toujours, si l'on ne prend pas
garde en forte recrudescence. Le vieillissement de la population et les
problèmes d'ostéoporose, surtout chez les femmes, peuvent
expliquer ce phénomène. La prévention de ces fractures
repose sur des actions concernant les chutes d'une part et la prise en compte
du risque d'ostéoporose d'autre part. [76] Parfois la fracture du col du
fémur peut être spontanée et dans ce cas, c'est elle qui
provoque la chute et non le contraire. Il en est même d'une fracture
survenant simplement en se retournant dans le lit ou en heurtant un meuble.
Mais dans plus de 80 % des cas, les fractures du col du fémur sont
consécutives à une chute. Un système de protection de
conception simple existe maintenant sur le marché. Le dispositif de
protection comprend un sous-vêtement équipé de poches
latérales au niveau des hanches. En cas de chute, le choc classique sur
le grand trochanter est diminué. Ces protecteurs de hanche semblent
particulièrement indiqués pour des personnes fragilisées
qui ressentent le besoin de déambuler. On n'apas encore eu connaissance
de résultats statistiques fiables, mais on peut raisonnablement penser
que la protection est efficace. [47,77,78]
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