I.6.3. Fractures
trochantériennes
Elles sont relativement fréquentées que les
fractures cervicales (environ 2/3 pour 1/3) ; elles sont cliniquement proches
des précédentes mais leur opposition est radicale pour leur
évolution. La nécrose et la pseudarthrose sont exceptionnelles,
le risque évolutif essentiel est la cal vicieuse.
I.6.3.1. Clinique
Le diagnostic clinique est proche de celui des fractures
cervicales. La palpation retrouve un grand trochanter douloureux et
ascensionné. La déformation et l'impotence fonctionnels sont
majorées.
I.6.3.2. Diagnostic radiologique
Le trait peut être :
Cervico-trochantérien,à la jonction col-massif
trochantérien. [15,18] Il peut aussi être
pertrochantérien, plus fréquemment avec un seul trait ou
détachant le petit trochanter ; mais le plus souvent à 4
fragments principaux, détachant le grand trochanter ; [18]. Quand il est
intertrochantérien, il sera horizontal et se termine au-dessus du grand
trochanter. En fin le trait peut être sous-trochantérien.
Parmi les fractures trochantériennes il faut aussi
noter les arrachements simples du grand trochantersous l'action du moyen
fessier et ceux du petit trochanter sousl'action du psoas. Le trait peut
être simple ou plus volontiers complexe.
Le déplacementse fait le plus souvent en coxa vara et
en rotation externe, plus rarement, en coxa valga ; il pose alors des
difficultés de réduction chirurgicale.
I.6.4. Fractures trochantéro-diaphysaires
Elles représentent environ 10% des fracture
extracapsulaires. Ce sont des fractures du 1/3 supérieur du
fémur. Le trait est souvent spiroïde et remonte vers le massif
trochantérien ; elles sont comminutives. Le déplacement est
parfois important, en cross antéro-externe. Cliniquement les signes
locaux sont majorés et proches de ceux de fracture de la diaphyse
fémorale.
I.6.5. Classification des fractures
trochantériennes
La classification de Ender basée sur le siège
du trait, la nature du déplacement et le risque d'instabilité
mérite d'être retenue. Sur le plan pratique, il convient de
distinguer les fractures stables des fractures instables. [4]
I.6.5.1. Fractures stables
On en distingue deux types :
Ø Fractures cervico-trochantériennes : Le trait
de fracture longe la base d'implantation du col et se termine au bord
supérieur du petit trochanter. Le déplacement associe une
coxa-vara et une rotation externe du fragment distal.
Ø Fractures pertrochantériennes simples : Le
trait de fracture part de l'angle supéroexterne du grand trochanter et
se termine au niveau du petit trochanter. Le déplacement est souvent
important associant une variation, une ascension et une rotation externe du
fragment inférieur. [20]
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