SIGLES ET
ABREVIATIONS
ADA: American Diabetes Association
ADO: Antidiabétiques oraux
ADP : Association des diabétiques de
Panzi
ALCD : Association de lutte contre le
Diabète
AVC: Accident vasculaire
cérébral
BAD : Banque Africaine pour le
Développement
BCZS: Bureau central de la zone de
santé
Ca : Calcium
CH : Centre hospitalier
CHU : Centre hospitalo-universitaire
CS : Centre de santé
EASD : Association Européenne pour
l'Étude du Diabète
ENTERED: Échantillon national
témoin représentatif des personnes diabétiques (France)
FID: Fédération Internationale du
Diabète HAS: Haute autorité de la
santé (France) HbA1C: Hémoglobine
glyquée ou glycosylée HDL: High
densitylipoprotein HGRP : Hôpital
général de référence de Panzi
HAS : Haute Autorité de Santé
HTA: Hypertension artérielle
IMC: Indice de masse corporel
INPES : Institut National de Prévention
et d'Education pour la Santé (France)
K: Potassium LDL: Low
density lipoprotein
Mg : Magnésium
MHD:
Mesureshygiéno-diététiques
MNT : Maladie non transmissible
MPCMC : Modèle de prise en charge
des maladies chroniques
MT : Maladie transmissible
Na : Sodium
OCHA : Bureau de la coordination des
affaires humanitaires des nations unies
ODK : Open Data Kit Collect
ONG : Organisation non gouvernementale
PEC: Prise en charge
RCA : République Centre Africaine
RDC : République Démocratique
du Congo
RSA : République Sud-Africaine
UKPDS: United Kingdom Prospective Diabetes
Study
USD : Dollars américain
ZS : Zone de Santé
RESUME
Introduction : En Afrique, on
estime qu'environ 80% des personnes atteintes de Diabète ne sont pas
diagnostiquées. En dépit de la pauvreté, de la
malnutrition et des maladies transmissibles, l'Afrique se retrouve assujettie
aussi par les maladies non transmissibles et éprouve
d'énormes difficultés dans leurprise en charge.
Objectif : Décrire les
facteurs des insuffisances de la prise en charge des diabétiques dans la
zone de santé d'Ibanda à Bukavu au Sud-Kivu.
Méthode : Etude
prospective longitudinale à données ponctuelles,
réalisée à l'aide d'un questionnaire d'enquête et
l'application Open Data Kit (ODK) Collect v1.18.2. DeJuin 2018 à Mai
2019 auprès de 483 patients diabétiques et 98 personnels
soignants de sept structures médicales de la ZS d'Ibanda organisant le
suivi des patients diabétiques.
Résultats : Le
Diabète sucré Type II est représenté à
85,92%. La moyenne d'âge d'ancienneté avec le Diabète de
6,34 ans. 0,20% est sans aucune mesure thérapeutique. De patients sous
ADO, 15,52% sont diabétiques du Type I.Le retard d'adhésion au
traitement médical est d'une moyenne de 0,40 ans avec un maximum de 9,9
ans. 53,42% a déjà connu au moins une rupture du traitement et
73,08% a déjà eu recours au traitement traditionnel. 96,07% ne
bénéficie pas d'une couverture de soins de santé, lorsque
50,52% ne fréquente aucune association de diabétiques. Dans notre
série, 69,57% ne possède pasde lecteur de Glycémie lorsque
98,87% n'a jamais entendu parler de l'HbA1c. 31,39% demeure sans formation sur
le Diabète. 35,82% contacte difficilement un personnel soignant. 32,72%
trouve insuffisant le temps consacré par le personnel soignant au cours
d'un entretient. 88,78% du personnel soignant n'a pas encore
bénéficié d'une formation sur le Diabète
après leur sortie de l'école. Le corps médical
(généralistes et spécialistes) intervient dans le suivi
des diabétiques à 28,57%, contre 56,12% du corps infirmier.
95,92% du personnel soignant ne bénéficie pas d'un recyclage de
connaissances sur le Diabète. 78,13% affirme que les patients ne
bénéficient pas d'une PEC multidisciplinaire. Et 77,27% confirme
que le mode de rendez-vous avec les patients est collectif.
Conclusion : Les insuffisances de
la prise en charge des diabétiques sont entretenues à plusieurs
niveaux : Système de santé, Personnel soignant, Patient et
communauté. La prise en charge optimale des diabétiques
nécessite des compétences multiples.
Mots clés : Insuffisances,
Prise en charge, Diabétiques, Ibanda.
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