1.2.5. Hydrographie
Le principal cours d'eau est le Bafing, un des affluents les
plus importants de la Bagoé, qui prend sa source dans les grés.
Il draine la zone d'étude sur près 80 km. Il constitue un cours
d'eau permanent (Traoré, 2019).Le réseau hydrographique de la
commune de Loulouni(Figure 5) a été extrait du modèle
numérique de terrain à partir de l'outil hydrology de ArcGis
10.5.La zone d'étude présente un réseau hydrographique
très dense avec une longueur totale des drains estimée à
2182,7 km. Il se caractérise par une grande variété dans
la configuration du drainage.L'influence relative et conjuguée de quatre
principaux facteurs à savoir la pente, la tectonique, la
géomorphologie et la nature des roches ont contribué à la
mise en place de l'architecture donnée à ce réseau
hydrographique.
Figure 5:
Réseau de drainage de la commune de Loulouni extrait du MNA
(ALOS PALSAR)
1.2.6. Hydrogéologie
Les principaux aquifères du Mali peuvent être
distingués par leur type d'écoulement dominant: ceux dans
lesquels les écoulements se produisent principalement par des fractures
et ceux qui présentent un flux intergranulaire significatif
(Traoré et al., 2018). La zone d'étude constitue trois
(3) types d'aquifères et productivité (Figure 6) :
Sédimentaire intergranulaire ; Igné et Socle
précambrien.
Figure 6: Carte
hydrogéologique de la commune rurale de Loulouni (DNHE)
- Aquifère intergranulaire/fracturé
sédimentaire (Productivité élevée)
Très productifs,les aquifères infracambriens
sont considérés comme une ressource renouvelable. Ils sont
utilisés pour l'approvisionnement public en eau dans plusieurs villes, y
compris Sikasso et Koutiala.Les débits moyens du forage sont d'environ
5-10 m/h. Cependant, plusieurs forages ont signalé des rendements de
plus de 100 m/h. Les aquifères métasédimentaires dans
cette région reçoivent la plus grande recharge pendant la saison
des pluies. La recharge est estimée à 7-20% des
précipitations annuelles. Les horizons fracturés dans
l'aquifère ont une épaisseur d'environ 30 à 50 m, bien que
des fractures plus profondes puissent augmenter l'épaisseur de
l'aquifère à 80-100 m. (Traoré et al., 2018).
- Aquifères du Socle précambrien
(Productivité modérée à très
faible)
Les aquifères du socle dans le Sud et le Sud-ouest se
caractérisent par une zone épaisse et altérée et
des fortes précipitations. Ces aquifères sont
généralement drainés par le système de la
rivière du Niger. Les débits moyens des forages varient de 4
à 6 m/heure, selon la lithologie. Ces aquifères du socle
reçoivent la majorité des recharges pendant la saison des pluies.
La recharge est généralement faible. Les forages sont
généralement réalisés à des profondeurs de
40 à 80 m, mais peuvent dépasser 200 m dans certaines zones. Les
taux de réussite de forage dans les aquifères du socle se situent
généralement entre 60 et 80% (Traoré et al.,
2018).
- Aquifères du Socle igné
(Productivité modérée à très
faible)
Les aquifères d'Infracambriens peuvent avoir
jusqu'à 120 m d'épaisseur. Les profondeurs moyennes des nappes
phréatiques se situent à environ 40 m au-dessous du niveau du sol
et les débits moyens du forage sont compris entre 2-4
m3/heure. En outre, des profondeurs maximales de 96 m ont
été signalées et des profondeurs minimales de 20 m sont
souvent constatées lorsque l'aquifère est rechargé par des
eaux de surface. Les forages sont généralement
réalisés à une profondeur de 70-100 m et peuvent atteindre
200 m de profondeur dans certaines zones. Les taux de réussite de forage
dans les aquifères Infracambriens sont généralement
inférieurs à 50%.Les débits sont
généralement faibles. Les aquifères sont rechargés
par les eaux de surface du delta intérieur de la rivière du Niger
(Traoré et al., 2018).
|