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Ministère de l'Enseignement Supérieur
et de la Recherche Scientifique
UFR des Sciences de la Terre et des Ressources
Minières
Université Félix Houphouët-Boigny
d'Abidjan-Cocody
Laboratoire de Télédétection et
SIG(LaTSIG)
N° d'ordre : 161/20
MÉMOIRE
Pour l'obtention du Diplôme de Master de
Recherche en Télédétection et Système d'Information
Géographique (SIG)
Spécialité : Climat,
Environnement et Développement Durable (CE2D)
THÈME
CARTOGRAPHIE DES POTENTIALITÉS EN EAUX
SOUTERRAINES DANS LA COMMUNE RURALE DE LOULOUNI (SUD DU MALI) : APPORT DE
LA TÉLÉDÉTECTION ET DES SYSTÈMES
D'INFORMATIONSGÉOGRAPHIQUES
Composition du jury
Prof. COULIBALY Yacouba
Président
Dr. YOUAN TA Marc
Examinateur
Dr. SOROKOBY VanoMathunaise Examinateur
Dr. ASSOMA Tchimou Vincent
Examinateur
Présenté par:SANGARE Moussa
Date de soutenance : 24 /11 /2020
Directeur de mémoire : Dr. YOUAN TA
Marc
Dédicaces
Je dédie ce mémoire :
ÀMes très chers parents :
SANGARE Dramane et SIDIBE Mariam, pour tous
leurs sacrifices, leur amour et leurs prières tout au long de mes
études.
Merci pour les valeurs nobles, l'éducation et le
soutient permanent venus de vous.
À toute ma famille pour leur appui et encouragement
tout au long de mon parcours universitaire.
Merci d'être toujours là pour
moi !!!
REMERCIEMENTS
Nous voudrions témoigner notre reconnaissance à
toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de
ce travail.
Nos remerciements vont à l'endroit du Professeur SORO
Nagnin, Doyen de l'UFR des Sciences de la Terre et des Ressources
Minières (STRM) et Docteur KOUAME Kan Jean, Directeur du Centre
Universitaire de Recherche et d'Application en
Télédétection (CURAT), pour la qualité de la
formation reçue.
Nos remerciements vont également à l'endroit du
Docteur MOBIO Abaka Brice, Directeur du Laboratoire de
Télédétectionet SIG (LaTSIG), pour l'accueil chaleureux au
sein de son laboratoire. Recevez l'expression de notre profonde gratitude.
Nous exprimons notre profonde gratitude au Directeur de ce
présent mémoire, le DocteurYOUAN TA Marc, Sous-Directeur du CURAT
en charge de la pédagogie, qui a accepté de nous encadrer
malgré son emploi du temps très chargé. Ses observations,
ses critiques et ses orientations scientifiques ont été d'un
apport fondamental à la réalisation de ce travail.
Nos remerciements vont à l'endroit du Docteur DIBI N'Da
Hyppolite, Sous-Directeur du CURAT en charge de la recherche, pour ses conseils
et suggestions.
Nous remercions très sincèrement le Docteur
MARIKO Adama, enseignant-chercheur à Ecole Nationale d'Ingénieurs
Abderhamane Baba Touré (l'ENI-ABT), pour ses conseils et son apport
inestimable dans ce mémoire.
Nos vifs remerciements vont à l'endroit de Monsieur
YATTARA Ousmane, Directeur Régional de l'Hydraulique de Sikasso (Mali)
et à l'ensemble du personnel de la DRH, pour leur constante
disponibilité et leur soutien durant notre séjour à la DRH
de Sikasso.
Nous adressons nos remerciements chaleureux à
l'ensemble des enseignants, chercheurs, étudiants et personnels
administratifs du CURAT. Tous ont oeuvré à la réalisation
de ce mémoire par leurs sollicitudes, encouragements, conseils et
critiques.
Nos remerciements particuliers vont à l'endroit de Mlle
NJEUGEUT MBIAFEU Amandine Carine, Doctorante au CURAT ; de M. ALLECHY
FABRICE BLANCHARD, Doctorant à l'UFR STRM et à M. KEÏTA
Djibril Sékou, Doctorant à Gujarat Forensic Sciences University
(GFSU), pour leurs remarques et leurs contributions à ce mémoire.
Nos remerciements vont à l'endroit aux membres du jury
qui ont accepté d'examiner ce travail et d'avoir bien voulu participer
à la soutenance publique de ce document.
Par ailleurs, nous remercions la grande famille OUATTARA
à Sikasso, pour l'hébergement et le chaleureux accueil durant
notre séjour.
Nous voudrions témoigner notre profonde gratitude
à notre famille pour son soutien moral et financier, notamment mes
soeurs : SANGARE Fatoumata, SANGARE Aramatou, SANGARE Aïssatou,
SANGARE Rokiatou, SANGARE Aminata ; mes frères : SANGARE
Oumar, SANGARE Ibrahim et ma fiancée : FAMANTA Aïchatou.
Nous adressons un grand merci à l'endroit des
Diplomates Maliens en Côte d'Ivoire et à tous les membres de
l'Association des Elèves et Etudiants Maliens en Côte d'Ivoire,
pour leur franche collaboration ainsià tous mes amis en
particulier : GBODJINOU Bruno Buffon, TRAORE Moctar, ZABI FrhydEnersi,
DIALLO Zoumana, ZAMBLE Guy Roland, Mme SACKO Mariétou DIARRA, LAZILE H.
Stéphanie, DOLO Eguelou,SOUMAHORO Ben Mamadou, TAMEGNONKouadio Jean
Carlos,DIABATE Mamadou, SANOGO Aboubacar, pour leur sympathie, leur
disponibilité et leur encouragement.
Enfin, pour tous ceux qui n'ont pas été
cités ici et qui de près ou de loin ont apporté un soutien
et contribué d'une façon ou d'une autre à l'aboutissement
de ce travail, nous voudrions dire les mots de remerciement et de gratitude.
Que Dieu le tout puissant nous garde tous.
TABLE DES MATIÈRES
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES ABRÉVIATIONS
VII
LISTE DES FIGURES
VIII
LISTE DES TABLEAUX
X
LISTE DES ANNEXES
XI
RÉSUMÉ
XII
ABSTRACT
XIII
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
1
PREMIÈRE PARTIE :
GÉNÉRALITÉS
3
CHAPITRE 1 : PRÉSENTATION DE LA
ZONE D'ÉTUDE
3
1.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE
3
1.2. CARACTÉRISTIQUES
GÉOGRAPHIQUES
4
1.2.1. Géomorphologie
4
1.2.2. Végétation
4
1.2.3. Climat
5
1.2.4. Géologie
5
1.2.5. Hydrographie
8
1.2.6. Hydrogéologie
9
1.2.7. Pédologie
11
1.3. POPULATION ET ACTIVITÉS
ÉCONOMIQUES
11
CONCLUSION PARTIELLE
12
CHAPITRE 2 : NOTIONS ET CONCEPTS DE
L'ÉTUDE
13
2.1.TRAITEMENT DES IMAGES SATELLITAIRES
13
2.1.1. Télédétection
13
2.1.2.Images satellitaires
13
2.1.3. Traitement
13
2.2.LINÉAMENTS
13
2.2.1.Définition
13
2.2.2.Caractéristiques
14
2.2.3.Détection
14
2.2.4. Concept du module de l'algorithme LINE de
PCI
14
2.3.UTILISATION DES SIG
15
2.4. ANALYSE MULTICRITÈRE
15
2.5. CLASSIFICATION PAR ARBRE DE DÉCISION
16
2.6. CARTOGRAPHIE DES POTENTIALITÉS EN
EAUX
17
CONCLUSION PARTIELLE
18
DEUXIÈME PARTIE :
MATÉRIEL ET MÉTHODES
19
CHAPITRE 3 : DONNÉES ET
MATÉRIEL
19
3.1. DONNÉES
19
3.1.1. Données cartographiques
19
3.1.2. Données climatiques
19
3.1.3. Données de forage
19
3.1.4. Données satellitaires
20
3.2. MATÉRIEL
21
CONCLUSION PARTIELLE
22
CHAPITRE 4 :
MÉTHODOLOGIE
23
4.1. MÉTHODE POUR LA CARTOGRAPHIE DES
LINÉAMENTS ET DE L'OCCUPATION DU SOL
23
4.1.1. Prétraitement des images
24
4.1.1.1. Correction radiométrique et
atmosphérique des images
24
4.1.1.2. Mosaïque des images et extraction de
la zone d'étude
24
4.1.2. Traitement de l'image Sentinel-2B pour la
cartographie de l'occupation du sol
25
4.1.2.1. Composition colorée
25
4.1.2.2. Indice de végétation
25
4.1.2.3. Choix des sites d'entraînement
25
4.1.2.4. Extraction des classes d'occupation du
sol
26
4.1.2.5. Classification supervisée
(orientée Pixel)
26
4.1.2.6. Evaluation et validation de la
classification
26
4.1.3. Extraction automatique des linéaments
à partir des images Sentinel-2B
26
4.1.3.1. Rehaussement des images satellitaires
26
4.1.3.2. Extraction automatique des
linéaments
27
4.1.3.4. Contrôle et validation des
linéaments
27
4.2. CARTOGRAPHIE DES POTENTIALITÉS EN EAUX
SOUTERRAINES SELON LA MÉTHODE DE L'ANALYSE MULTICRITÈRE
28
4.2.1. Mise en oeuvre de l'analyse
multicritère
28
4.2.1.1. Identification des critères de
décision
28
4.2.1.2. La classification et codification des
critères de décision
28
4.2.1.2.1. Élaboration des critères de
décision
30
4.2.1.3. Pondération des critères de
décision
31
4.2.1.4. Calcul du degré de cohérence
(IC)
32
4.2.1.5. Agrégation des critères par
pondération
33
4.2.1.6. Validation de la carte de
potentialité en eaux
33
4.3. CARTOGRAPHIE DES POTENTIALITÉS EN EAUX
SOUTERRAINES PAR LES TECHNIQUES D'ARBRE DE DÉCISION
33
4.3.1. Description des composantes de l'arbre
33
4.3.2. Construction de l'arbre de
décision
34
4.3.3. Validation de l'arbre de décision
34
4.3.4. Test de corrélation entre les
méthodes
34
4.3.4.1. Test de conformité (coefficient de
Kappa)
35
4.3.4.2. Analyse de surface
35
CONCLUSION PARTIELLE
37
TROISIÈME PARTIE :
RÉSULTATS ET DISCUSSION
38
CHAPITRE 5 : CARTOGRAPHIE DE L'OCCUPATION DU
SOL ET DES LINÉAMENTS
38
5.1. CARTE D'OCCUPATION DU SOL DE LA COMMUNE DE
LOULOUNI
38
5.2. CARTOGRAPHIE STRUCTURALE DANS LA COMMUNE DE
LOULOUNI
40
5.2.1. Extraction automatique des
linéaments
40
5.2.2. Contrôle et validation des
linéaments
41
5.2.3. Analyse statistique des fractures
extraites
42
CONCLUSION PARTIELLE
43
CHAPITRE 6 : CARTOGRAPHIE DES
POTENTIALITÉS EN EAUX SOUTERRAINES
44
6.1. CARACTÉRISTIQUES DES CRITÈRES DE
DÉCISIONS
44
6.1.1. Infiltration efficace (Ie)
44
6.1.2. Pentes de la commune de Loulouni
45
6.1.3. Densité de drainage (Dd)
46
6.1.4. Densité de fracturation (Df)
47
6.1.5. Epaisseurs des altérites
48
6.2. CARTE DE POTENTIALITÉ EN EAU SELON LA
MÉTHODE DE L'ANALYSE MULTICRITÈRE
49
6.2.1. Validation de la carte
thématique « Potentialité en eau
souterraine »
51
6.3. CARTE DE POTENTIALITÉ EN EAU SELON LA
CLASSIFICATION DE L'ARBRE DE DÉCISION
53
6.3.1. Validation de la carte thématique
selon l'arbre de décision
55
6.4. COMPARAISON DES MÉTHODES DE LA
CARTOGRAPHIE DES POTENTIALITÉS EN EAUX SOUTERRAINES
56
6.4.1. Test de coefficient de Kappa
56
6.4.2. Analyse de surfaces
57
CONCLUSION PARTIELLE
58
CHAPITRE 7 : DISCUSSION
60
- CARTOGRAPHIE DE L'OCCUPATION DU SOL
60
- EXTRACTION AUTOMATIQUE DES
LINÉAMENTS
60
- CARTOGRAPHIE DE POTENTIALITÉ DES
EAUX SOUTERRAINES
61
CONCLUSION GÉNÉRALE
63
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
65
ANNEXES
XIV
LISTE DES ABRÉVIATIONS
ACP : Analyse en Composantes
Principales
AD : Arbre de Décision
AHP : Processus d'Analyse
Hiérarchique
AID : Automatic Interaction
Détection
AMC : Analyse Multicritère
CURAT : Centre Universitaire de Recherche et
d'Application en Télédétection
Df : Densité de fracture
Dd : Densité de drainage
DNGM : Direction Nationale de la
Géologie et des Mines
DNHE : Direction Nationale de
l'Hydraulique et de l'Eau
DRH : Direction Régionale de
l'Hydraulique
Ea : Epaisseur des altérites
ETP : Évapotranspiration
Potentielle
ETR : Évapotranspiration
Réelle
FAO :Organisation des Nations Unies pour
l'alimentation et l'agriculture
FM : Formation
Geo : Géologie
IC : Indice de Cohérence
IDW: Inverse Distance Weighting
Ie : Infiltration efficace
MITI :Ministy of International Trade and
Industry
MNA :Modèle Numérique
d'Altitude
MSI : Multi Spectral Instrument
NASA : National Aeronautics and Space
Administration
OCS : Ocupation du Sol
PCI :Peripheral Component
Interconnect
Pt : Pente
RC:Radio de Cohérence
RGPH : Recensement Général
de la Population et de l'Habitat
SIG : Système d'Information
Géographique
LISTE DES FIGURES
Figure
1: Localisation de la commune de Loulouni
3
Figure 2: Model
Numérique d'Altitude issu des données MNA (PALSAR ALOS-2)
4
Figure 3 : Diagramme
ombrothermique (1990-2019) de la commune de Loulouni
5
Figure 4: Carte
géologique de la commune de Loulouni (DNGM)
6
Figure 5: Réseau de
drainage de la commune de Loulouni extrait du MNA (ALOS PALSAR)
9
Figure 6: Carte
hydrogéologique de la commune rurale de Loulouni (DNHE)
10
Figure
7: Structure d'un arbre de décision
16
Figure 8 : Extrait d'image
PALSAR ALOS-2 de la commune de Loulouni
20
Figure
9 : Organigramme de la cartographie des fractures et de
l'occupation du sol
23
Figure
10 : Organigramme des étapes de cartographies des
potentialités des eaux souterraines
36
Figure 11: Carte
d'occupation du sol de la zone d'étude 2019
38
Figure 12 : Carte
linéamentaire de la Commune de Loulouni issue des images MSI
Sentinel-2B
40
Figure 13 :Carte de
fracturation de la commune de Loulouni
41
Figure 14: Superposition des
linéaments avec les réseaux hydrographiques
42
Figure 15: Rosaces
directionnelles des linéaments : (a) représente la rosace en
longueurs cumulées et (b) la rosace en nombres.
43
Figure 16 : Carte des pentes
de la commune de Loulouni
46
Figure 17 : Carte de
densité de drainage de la commune de Loulouni
47
Figure 18 : Carte de
densité de fracturation de la commune de Loulouni
48
Figure 19 : Carte des
épaisseurs d'altérites de la commune de Loulouni
49
Figure 20 : Carte de
potentialité en eau souterraine de Loulouni selon la méthode de
AMC
50
Figure 21 :
Répartition en pourcentage des superficies des zones
potentielles en eaux souterraines de Loulouni
51
Figure 22: Relation indice
de productivité et débit d'exploitation selon la méthode
de AMC
52
Figure 23 : Graphe des
pourcentages du nombre de forages en fonction des classes de débits
selon la méthode de AMC
53
Figure 24 : Carte de
potentialité en eau souterraine à l'aide du modèle d'arbre
de décision de la commune de Loulouni
54
Figure 25 :
Répartition en pourcentage des superficies des zones
potentielles en eaux souterraines par la méthode de l'arbre de
décision
54
Figure 26 : Relation indice
de productivité par arbre de décision et débit
d'exploitation
55
Figure 27 : Graphe des
pourcentages du nombre de forages en fonction des classes de débits
selon la méthode de l'arbre de décision
56
Figure 28 : Histogramme de
comparaison de surface des classes entre AMC ET AD
58
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Description des
paramètres du module LINE de PCI
2
Tableau II :
Caractéristiques des images multispectrales de
Sentinel-2B
21
Tableau III : Valeurs des
paramètres du module LINE PCI
27
Tableau IV: Classification
et codification des critères de décisions
29
Tableau V : Matrice de
comparaison par paire et Coefficient de pondération du facteur
potentialité en eaux
32
Tableau VI : Règles
de l'arbre pour la potentialité des eaux souterraines
34
Tableau VII : Echelle
d'interprétation de Kappa
35
Tableau VIII: Comparaison
des méthodes à partir des cartes de potentialités
35
Tableau IX : Matrice de
confusion de la classification de l'image Sentinel-2B de 2019
39
Tableau X :
Paramètres du bilan hydrologique de la commune de
Loulouni
45
Tableau XI: Pourcentage du
nombre de forages suivant les classes de débits
52
Tableau XII : Pourcentage du
nombre de forages suivant les classes de débits (Arbre de
décision)
56
Tableau XIII : Matrice de
comparaison (Cross tabulation)
57
Tableau XIV: Pourcentage des
surfaces selon les différences d'indices entre AM et AD
57
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Mosaïque des
scènes MSI de Sentinel-2B de 2019
ii
Annexe 2 : Expression
verbale et numérique de l'importance relative d'une paire de
critères
xiv
Annexe 3 : :Base de
Données des forages de la commune de Loulouni
xv
Annexe 4 : Calcul du
degré de cohérence
xv
Annexe 5 : Construction de
l'arbre de décision dans ENVI 5.3
xvi
Annexe 6 : Description des
classes d'occupation du sol de la commune rurale de Loulouni
xvii
Annexe 7 : Bilan
hydrologique de la commune de Lououni selon la méthode de Thornthwaite
(1990-2019)
xviii
RÉSUMÉ
Les eaux souterraines constituent la principale source
d'alimentation en eau potable pour la population rurale dans la commune de
Loulouni au sud du Mali. La commune connaît des pénuries d'eau due
à l'accroissement démographique et la variabilité
climatique. L'objectif de cette étude estd'identifier les zones
potentielles en eaux souterrainesafin de faciliter la réalisation des
forages et aider les décideurs à améliorer le taux
d'accès à l'eau potable dans cette commune. Les données
utilisées sont essentiellement constituées de données
cartographiques, de données hydroclimatiques, de données de
forages et des images satellitaires. La méthodologie adoptée
à consister à l'extraction automatique des linéaments
à l'aide du module LINE PCI Geomatica sur les images Sentinel-2b, cette
extractiona permis de détecter les linéaments dont la validation
s'est effectuée en comparant les directions
préférentielles avec celles des travaux antérieurs.Aussi,
les méthodes de l'analyse multicritère et de l'arbre de
décision ont permis de cartographier des zones potentielles en eaux
souterraines avec sept critères de décisions : pente,
infiltrations efficaces, densité de drainage, densité de
fracturation, épaisseur des altérites, la géologie, et
l'occupation du sol.Les débits de forages ont été
superposés aux cartes de potentialité pour la validation des
cartes thématiques. Ainsi sur l'ensemble de la zone d'étude, 7803
linéaments ont été extraits.Quatre (4) classes de
potentialités en eaux souterraines ont été
identifiées. Les classes excellente et bonne dominent avec 81%, les
classes de potentialité médiocre et mauvaise sont faiblement
représentées avec 19% de la superficie totale de la commune issue
de la carte obtenue par l'analyse multicritère. Par ailleurs, avec la
méthode de l'arbre de décision, les classes excellente et bonne
représentent 74% et les classes médiocre et mauvaise
représentent 26% sur le territoire. La comparaison de ces cartes de
potentialités révèle que le coefficient de kappa est
fiable et a donné un accord modéré avec une valeur de K =
0,47. La cohérence entre les deux méthodes a été
confirmée par une analyse de surface avec un pourcentage de 35,82%.En
effet, la méthode de l'arbre de décision parait mieux
préditedes zones à fort potentiel en eaux souterraines dans la
commune rurale de Loulouni par rapport à la méthode de l'analyse
multicritère.Cette carte thématique peut être
utilisées comme outil d'orientation pour les prospections futures et
aussi pour la réalisation des forages d'eaux dans la commune rurale de
Loulouni.
Mots clés :
Télédétection, SIG, Eau souterraine, Analyse
Multicritère, Arbre de Décision, Commune rurale de Loulouni.
ABSTRACT
Groundwater is the main source of drinking water for the rural
population in the commune of Loulouni in southern Mali. The commune is
experiencing water shortages due to population growth and climate variability.
The objective of this study is to identify potential groundwater zones in order
to facilitate the drilling of boreholes and help decision-makers to improve the
rate of access to drinking water in this commune. The data used are mainly
cartographic data, hydroclimatic data, borehole data and satellite images. The
methodology adopted consisted in the automatic extraction of lineaments using
the PCI Geomatica LINE module on Sentinel-2b images. This extraction made it
possible to detect lineaments whose validation was carried out by comparing the
preferential directions with those of previous work. Also, the multi-criteria
analysis and decision tree methods made it possible to map potential
groundwater areas with seven decision criteria: slope, effective infiltration,
drainage density, fracture density, alteration thickness, geology, and land
use. Borehole flows were superimposed on the potential maps for validation of
the thematic maps. Thus over the entire study area, 7803 lineaments were
extracted. Four (4) classes of groundwater potentialities were identified. The
excellent and good classes dominate with 81%, the poor and bad potentiality
classes are weakly represented with 19% of the total surface area of the
commune resulting from the map obtained by the multi-criteria analysis.
Furthermore, using the decision tree method, the excellent and good classes
represent 74% and the mediocre and bad classes represent 26% of the territory.
The comparison of these potentiality maps reveals that the kappa coefficient is
reliable and gave a moderate agreement with a value K = 0.47.The consistency
between the two methods was confirmed by a surface analysis with a percentage
of 35.82%. Indeed, the decision tree method seems to better predict areas with
high groundwater potential in the rural commune of Loulouni compared to the
multi-criteria analysis method. This thematic map can be used as an orientation
tool for future prospecting and also for water drilling in the rural commune of
Loulouni.
Key words: Remote sensing, GIS, Groundwater,
Multicriteria Analysis, Decision Tree Rural, Commune of Loulouni.
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
L'eau est indispensable à la vie et constitue un enjeu
important pour le développement durable. Elle est une ressource
essentielle aux besoins fondamentaux de l'homme et son environnement. Selon une
étude de l'Organisation des Nations Unies (ONU) en
2017, la demande en eau augmentera de 50% d'ici 2030, notamment en raison des
besoins de l'industrie, de l'énergie et l'accroissement de la
population.
Au niveau mondial, les réserves d'eau sont
considérables et estimées à 1,4 milliards de
km3 (FAO, 2011).Cependant, la majeure partie de cette eau (97,5%)
est présente sous forme d'eau salée dans les mers et les
océans et est difficilement valorisable pour les activités
humaines. Il ne reste donc que 2,5% d'eau propre à la consommation
humaine. De ce pourcentage d'eau douce, une infime partie (<1%) soit
près de 8500000 km3 est présentement disponible et
constituée essentiellement d'eaux souterraines(Youan Ta, 2008).
Les ressources en eau de surface, très
vulnérables aux changements climatiques et à la pollution, sont
devenues insuffisantes pour répondre aux besoins en eau (Feumba et
al., 2011 ; Jofack, 2016).Le recours à l'eau souterraine
est maintenant systématique compte tenu du contexte des pénuries
économiques d'eaux que connaissent actuellement les pays africains (FAO,
2011). En effet, les eaux souterraines constituent la réserve majeure
d'eau douce exploitable sur les terres émergées (PNUD, 2013).
Au Mali, les ressources en eaux souterraines sont
estimées à 2 700 milliards de m3 de réserves
statiques avec un taux annuel de renouvellement évalué à
66 milliards de m3. La population malienne dans sa totalité
consomme près de 107 milliards de m3 par an, la majeure
partie provient des eaux de nappes (Mali Sahel, 2014). Le pays dispose donc
d'une grande quantité de ressource en eau. Cet énorme potentiel
n'est exploité qu'à 0,2%. Toutefois, il y a plus de 30% de la
population malienne qui n'a toujours pas accès à l'eau
facilement.
Subséquemment,les approches traditionnelles de
l'exploration des eaux souterraines par les forages, l'hydrogéologie, la
géologie et la géophysique sont extrêmement
coûteuses, prennent beaucoup de temps et requièrent une
main-d'oeuvre qualifiée. À cet égard, la
télédétection et les techniques des SIG ont
récemment attiré l'attention de nombreux chercheurs.
Les études menées dans des contextes
différents ont montré l'intérêt et l'importance de
l'analyse des linéaments sur les images satellitaires pour la
prospection hydrogéologique (Biémiet al., 1991 ;
Andersson et al., 1992 ; El Hadani, 1997 ; Lee et
al.,2012 ;Jourda, 2005 ;Youan Ta, 2008 ;Dibi,
2008 ; Jofacket al., 2014 ; Adon, 2015 ; Pinatibiet
al., 2015 ; Ouedraogo, 2016 ;Abdelfettah et Bouabdellah, 2018).
Aussi, Lee et al. (2015) ont utilisé les techniques d'arbres de
décision pour la cartographie de la productivité potentielle des
eaux souterraines en Corée.
La commune rurale de Loulouni, est majoritairement
constituée par le socle où la question d'eau souterraine engendre
beaucoup de soucis tels que des pénuries d'eaux dues à
l'augmentation démographique et la variabilité climatique.Or, la
commune n'a jamais fait l'objet d'étude préalable sur la
recherche des eaux souterraines par la télédétection et
SIG.Cette étude serait la première investigation menée sur
la base des études en télédétection et SIG dans la
commune de Loulouni.
C'est dans ce contexte que s'inscrit notre étude
intitulée: « Cartographie des zones potentielles d'eaux
souterraines dans la commune rurale de Loulouni (Sud du Mali) : Apport de
la télédétection et des Systèmes d'Informations
Géographiques ».
L'objectif principal de ce travail est d'identifier des zones
de fortes potentialités en eaux souterraines dans la commune rurale de
Loulouni pour faciliter la réalisation des futurs forages d'eaux.
De façon spécifique, il s'agit de :
· élaborer les cartes des
fractures(linéaments) par extraction automatique et de l'occupation du
sol à l'aide d'images satellitaires optiques (Sentinel-2B) ;
· cartographier les potentialités en eaux
souterraines à partir des techniques d'arbres de décision et de
l'Analyse Multicritère ;
· établir une échelle de comparaison entre
les méthodesde cartographie des potentialités utilisées
dans le but de voir la pertinence des résultats obtenus par ces
méthodes.
Pour mener à bien cette étude, ce travail a
été subdivisé en trois (3)grandes parties. La
première partie sera consacrée aux
généralités. La deuxième partie présentera
le matériel et les méthodes et la troisième partie se
focalisera sur les résultats, et discussion. Enfin, une conclusion
générale suivie de perspectives et des références
bibliographiques termineront ce document.
PREMIÈRE
PARTIE :GÉNÉRALITÉS
|
CHAPITRE 1 :
PRÉSENTATION DE LA ZONE D'ÉTUDE
Dans ce chapitre, nous présentons les
caractéristiques physiques, naturelles et socio-économiques de la
zone d'étude (commune rurale de Loulouni).
1.1. Situation
géographique
La zone d'étude (Figure 1) est la commune rurale de
Loulouni, située au Sud du Mali, dans le cercle de Kadiolo et dans la
région de Sikasso,entre les latitudes10°60'-11°02'N et les
longitudes 5°47'- 5°86'W.Elle est limitée à l'Est par
le Burkina Faso, à l'Ouest et au Sud par la Côte d'Ivoire, au Nord
par le cercle de Sikasso.Elle couvre une superficie de 1 052 km2.
Au plan administratif, elle compte vingt-huit (29)
villages.
Figure 1: Localisation de la commune de
Loulouni
1.2. Caractéristiques
Géographiques
1.2.1. Géomorphologie
La topographie de la commune de Loulouni présente des
surfaces aux profilsdifférents (Figure 2). Il se distingue un relief peu
accidenté, entrecoupé de plaines, de bas fond et de collines. La
colline de « Faco-courou » près de Kebeni qui
s'élève à une altitude de480 m. L'altitude moyenne est
d'environ 420 m, avec une variation de 333-669 m.
Figure 2: Model
Numérique d'Altitude issu des données MNA (PALSAR ALOS-2)
1.2.2.Végétation
La végétation est composée de la
forêt claire regroupant les galeries forestières le long des cours
d'eau et les forêts classées, de la savane arborée et de la
savane arbustive parsemée souvent des graminées.Les
espèces végétales rencontrées sont : le
néré, le karité, le baobab, le caïlcédrat, le
fromager, le rônier, etc. (Sogodogo, 2015).
1.2.3. Climat
Le climat est de type soudanien avec des températures
variant entre 21° et 32°C.C'est l'une des zones les plus pluvieuses
du Mali avec un cumul variant entre 900 et 1200 mm.Les mois de décembre
et janvier sont les plus froids avec des températures allant de
24°C à 26°C tandis que mars et avril se révèlent
comme les mois les plus chauds avec 30°C voire 32°C
parfois.Généralement les températures sont plus
élevées pendant la période d'harmattan où l'air est
chaud. L'amplitude thermique annuelle ne dépasse pas 6°C.
Quant au régime pluviométrique, il est
marqué par l'alternance de deux saisons (une saison pluvieuse et une
saison sèche). La saison pluvieuse dure cinq mois et s'étend de
juin à octobre tandis que la saison sèche se prolonge sur sept
mois (Novembre à Mai). L'évolution des valeurs moyennes
mensuelles des températures et des pluviométries à la
station de Loulouni de 1990 à 2019 est présentée par la
(figure 3).
Figure 3 :
Diagramme ombrothermique (1990-2019) de la commune de Loulouni
1.2.4. Géologie
La géologie de la commune de Loulouni s'inscrit dans le
cadre général de la géologie et des grands ensembles
litho-stratigraphiques du Mali (Figure4). Elle est constituée de socle
dans sa majeure partie (Traoré, 2019).
Figure 4: Carte
géologique de la commune de Loulouni (DNGM,1985)
Le socle comprend :
- Structure et tectonique :
Le bassin de Sikasso est un bassin subsidient intra-cratonique
d'âge néoprotérozoïque. Il n'a subi aucun plissement,
les strates sont généralement subhorizontales avec une
légère inclinaison de 1° à 5° vers le centre du
bassin. Seulement quelques failles affectent la séquence. Elles sont le
plus souvent orientées NNE-SSW et NW-SE. Une faille majeure de
décrochement senestre de direction N10° traverse le bassin à
l'Ouest de Sikasso. Cette faille majeure, dont le rejet horizontal maximal est
estimé à 15 km, affecterait le socle (Girad et al.,
1998).
- Assemblages volcaniques
Les unités volcaniques se répartissent le long
de quatre (4) ceintures orientées (NNW à NNE) et espacées
d'une centaine de km. Elles sont généralement ennoyées au
sein de vastes bassins d'unités sédimentaires très
plissées, eux-mêmes séparés par des ensembles
complexes de roches granitiques. La ceinture orientée N200°
traverse la partie ouest du feuillet de Kadiana et les coins NW du feuillet de
Kadiolo (Girad et al., 1998).
- Roches intrusives
éburnéennes
Les intrusions éburnéennes se présentent
en grands complexes dans les rides séparant des bassins
sédimentaires et en petits massifs ou batholithes circonscrits à
l'intérieur des bassins sédimentaires eux-mêmes. Les
premiers sont généralement à texture orientée et
Syn- à anté- tectoniques, alors que les seconds sont le plus
souvent à texture équante et post-tectoniques. En plus de roches
métamorphiques (Gneiss, migmatiques, amphibolites et roches
ultrabasiques rétromorphosées), le massif gneisso-granitique de
Kadiolo, est composé d'une série de roches intrusives dont la
composition va de granite à roche ultrabasique. (Girad et al.,
1998).
- Assemblages sédimentaires détritiques
à conglomératiques
Des unités sédimentaires détritiques
à conglomératiques monophasées de types Tarhwaïen
affleurent, au moins, à deux endroits dans le Sud-Mali :
· dans la région de Syama, immédiatement
à l'Est de la ceinture volcanique de Syama, dans les feuillets de
Kadiana et de Kadiolo, et
· dans la région de Selingué dans l'Ouest
du barrage de Selingué dans le feuillet de Yanfolila.
Ce sont des sédiments classiques d'origine
fluvio-dellaïque comprenant des conglomérats polygéniques
surtout avec intercalations subordonnées de grauwackes, des grès
et d'argiles et de volcanites felsiques (rhyolites et tufs felsiques). Les
sédiments proviennent de l'érosion des unités
paléoprotérozoïquespolysphasées sous-jacentes. Le
conglomérat est en général peu déformé, par
contre les argilites sont souvent très déformés (Girad et
al., 1998).
- Formation de Sikasso (FM de Sikasso)
La FM de Sikasso est formée d'une succession rythmique
de grès de pélites. Ces grès sont fins ou très
fins, de couleur blanche, de siltstones, grès verdâtre sont
interstratifiés au sein des pélites. Ces roches sont souvent
micacées et contiennent de la glauconie. Un banc de 2 à 10 m
d'épaisseur de grès blancs fins à moyens est localement
présent dans la séquence rythmique. Également il faut
signaler la présence des lentilles de grès moyens à
stratifications entrecroisées (Girad et al., 1998).
- Formation de Kébeni (FM de
Kébeni)
La FM de kébeni comprend essentiellement des
grès fins à moyens à stratifications obliques et
horizontales et de composition quartzique à arkosique aux passées
de 5 à 15 cm de conglomérats à quartz et fragments de
grès fins silicifiés (faciès de Dièlé)
(Girad et al., 1998).
- Formation de Massigui (FM de Massigui)
La FM de Massigui est constituée par une alternance des
grès pélites. Les grès sont de gris foncés à
mauves, de fins à mayens, de quartzitiques à lithiques, de
micacés à glauconieux avec de rares passées
conglomératiques (Girad et al., 1998).
1.2.5. Hydrographie
Le principal cours d'eau est le Bafing, un des affluents les
plus importants de la Bagoé, qui prend sa source dans les grés.
Il draine la zone d'étude sur près 80 km. Il constitue un cours
d'eau permanent (Traoré, 2019).Le réseau hydrographique de la
commune de Loulouni(Figure 5) a été extrait du modèle
numérique de terrain à partir de l'outil hydrology de ArcGis
10.5.La zone d'étude présente un réseau hydrographique
très dense avec une longueur totale des drains estimée à
2182,7 km. Il se caractérise par une grande variété dans
la configuration du drainage.L'influence relative et conjuguée de quatre
principaux facteurs à savoir la pente, la tectonique, la
géomorphologie et la nature des roches ont contribué à la
mise en place de l'architecture donnée à ce réseau
hydrographique.
Figure 5:
Réseau de drainage de la commune de Loulouni extrait du MNA
(ALOS PALSAR)
1.2.6. Hydrogéologie
Les principaux aquifères du Mali peuvent être
distingués par leur type d'écoulement dominant: ceux dans
lesquels les écoulements se produisent principalement par des fractures
et ceux qui présentent un flux intergranulaire significatif
(Traoré et al., 2018). La zone d'étude constitue trois
(3) types d'aquifères et productivité (Figure 6) :
Sédimentaire intergranulaire ; Igné et Socle
précambrien.
Figure 6: Carte
hydrogéologique de la commune rurale de Loulouni (DNHE)
- Aquifère intergranulaire/fracturé
sédimentaire (Productivité élevée)
Très productifs,les aquifères infracambriens
sont considérés comme une ressource renouvelable. Ils sont
utilisés pour l'approvisionnement public en eau dans plusieurs villes, y
compris Sikasso et Koutiala.Les débits moyens du forage sont d'environ
5-10 m/h. Cependant, plusieurs forages ont signalé des rendements de
plus de 100 m/h. Les aquifères métasédimentaires dans
cette région reçoivent la plus grande recharge pendant la saison
des pluies. La recharge est estimée à 7-20% des
précipitations annuelles. Les horizons fracturés dans
l'aquifère ont une épaisseur d'environ 30 à 50 m, bien que
des fractures plus profondes puissent augmenter l'épaisseur de
l'aquifère à 80-100 m. (Traoré et al., 2018).
- Aquifères du Socle précambrien
(Productivité modérée à très
faible)
Les aquifères du socle dans le Sud et le Sud-ouest se
caractérisent par une zone épaisse et altérée et
des fortes précipitations. Ces aquifères sont
généralement drainés par le système de la
rivière du Niger. Les débits moyens des forages varient de 4
à 6 m/heure, selon la lithologie. Ces aquifères du socle
reçoivent la majorité des recharges pendant la saison des pluies.
La recharge est généralement faible. Les forages sont
généralement réalisés à des profondeurs de
40 à 80 m, mais peuvent dépasser 200 m dans certaines zones. Les
taux de réussite de forage dans les aquifères du socle se situent
généralement entre 60 et 80% (Traoré et al.,
2018).
- Aquifères du Socle igné
(Productivité modérée à très
faible)
Les aquifères d'Infracambriens peuvent avoir
jusqu'à 120 m d'épaisseur. Les profondeurs moyennes des nappes
phréatiques se situent à environ 40 m au-dessous du niveau du sol
et les débits moyens du forage sont compris entre 2-4
m3/heure. En outre, des profondeurs maximales de 96 m ont
été signalées et des profondeurs minimales de 20 m sont
souvent constatées lorsque l'aquifère est rechargé par des
eaux de surface. Les forages sont généralement
réalisés à une profondeur de 70-100 m et peuvent atteindre
200 m de profondeur dans certaines zones. Les taux de réussite de forage
dans les aquifères Infracambriens sont généralement
inférieurs à 50%.Les débits sont
généralement faibles. Les aquifères sont rechargés
par les eaux de surface du delta intérieur de la rivière du Niger
(Traoré et al., 2018).
1.2.7. Pédologie
Les sols peuvent être regroupés en trois (3)
grandes catégories (Keïta, 1993) :
· leslitho-sols que l'on rencontre sur les surfaces
cuirassées et qui se poursuivent par des colluvions gravillonnaires de
30 à 50 cm d'épaisseur sur les surfaces de dégradation de
ces cuirasses (régosols) ;
· des sols ferrugineux tropicaux peu lessivés sur
les versants ;
· des sols hydromorphes peu humifères à
gley oxydé et acides, dans les bas-fonds.
1.3. Population et
activités économiques
Au plan démographique, la commune de Loulouni compte 41
086 habitants en 2013 selon la direction nationale de la population, sur la
base duRGPH (Recensement général de la population et de
l'habitat).Cette population locale, repartie entre 29 villages, se compose de
Sénoufos majoritaires avec 48,3 %; des Samogos 39,2 %; des Bambaras 8,5
%, des éleveurs Peuhls 3,8 % et des Dogons 0,2 %. La densité de
sa population est de 38,23 habitants/km² (RGPH, 2013in Sogodogo, 2015).
Par ailleurs, l'économie de cette commune repose
essentiellement sur l'agriculture, l'élevage et la pêche.
- L'agriculture pluviale reste l'activité principale
des populations de la zone. Elle est dominée par les cultures
céréalières et est pratiquée selon un mode
d'association ou en culture pure.
- L'élevage bien que pratiqué sous la forme
extensive occupe une place de choix dans l'économie locale. Il porte sur
les bovins, les ovins, les caprins, et la volaille. Mais aujourd'hui, cette
activité est compromise, car elle présente une menace
sérieuse pour un environnement dont la capacité de charge est
déjà entamée par les sécheresses
répétitives et la pression anthropique.
- La pêche, pratiquée de façon
traditionnelle dans les eaux temporaires contribue à la consommation
locale.
Les autres activités économiques portent sur
l'artisanat et le petit commerce portant sur les produits locaux (igname,
patate, manioc, riz, maïs, fruits...) et les denrées de
première nécessité importées.
Conclusion partielle
La commune de Loulounise trouve à cheval sur la route
nationale n°7 à 50 km de Sikasso et de Kadiolo.
Elle présente un réseau hydrographique dense, un relief monotone
et accidenté, une variation de la pluviométrie et un nombre
important d'habitants.La commune rurale de Loulouni appartient au climat sud
soudanien. C'est l'une des zones les plus pluvieuses du Mali avec un cumul
variant entre 900 et 1 200 mm avec des températures moyennes mensuelles
variant entre 24-32°C.La commune constitue trois (3) types
d'aquifères et productivité : Sédimentaire
Intergranulaire(fracture élevée) ; Igné (aquifère
modéré à faible) et Socle Précambrien
(aquifère modéré à très faible).Le chapitre
suivant fera l'état des connaissances sur les termes clés de
sujet.
CHAPITRE 2 :NOTIONS ET
CONCEPTS DE L'ÉTUDE
Ce chapitre, présente un état de connaissances
sur les thématiques abordées dans cette étude.
2.1.Traitement des images
satellitaires
2.1.1.
Télédétection
La télédétection est un moyen
d'observation, d'interprétation et de gestion de l'environnement
à distance. Elle permet d'acquérir des informations sans avoir
aucun contact matériel avec les éléments observés.
En hydrogéologie, la télédétection permet de
déterminer sur les images satellitaires et les photos aériennes
des linéaments en zone de socle, lesquelles sont le siège de
circulation de l'eau (Galbane, 2012). Ce qui constitue une avancée
technologique très importante en matière de recherche des
ressources en eaux souterraines.
2.1.2.Images satellitaires
L'imagerie satellite désigne la prise d'images de la
terre ou d'autres planètes à partir de satellites artificiels.
L'utilité des images satellitaires s'est accrue, d'une part, grâce
à l'introduction de nouvelles technologies pour capter les images et,
d'autre part, par l'utilisation d'algorithmes poussés de traitement
d'images et de techniques de l'intelligence artificielle tels les
réseaux neuroniques.
2.1.3. Traitement
Le traitement des images satellitaires consiste à
détecter des caractéristiques tels la réflectance
spectrale, la texture, les arêtes et les linéaments qui indiquent
dans le cas où les structures géologiques auraient une influence
marquée sur le paysage, des phénomènes physiques plus
profonds. Par exemple, les différentes textures rencontrées dans
une image servent à la classifier en zones de végétation
différentes, en zones urbaines, etc. Les linéaments indiquent la
présence de failles, de contacts géologiques, de cassures. Ils se
trouvent dans les images sous forme de changements de valeurs numériques
abrupts et localisés.
2.2.Linéaments
2.2.1.Définition
Les linéaments sont des éléments
rectilignes ou curvilignes qui expriment la présence de
phénomènes plus profonds tels que les failles, les fractures et
les contacts géologiques. Ils apparaissent dans les images de la terre
captées à partir de plateformes aéroportées ou
satellitaires. Au niveau des images numériques, un linéament
correspond à un changement significatif dans le niveau de gris (Rouhana,
1990).
2.2.2.Caractéristiques
Un expert reconnaît les linéaments suite à
une analyse poussée. On peut considérer qu'un linéament
est identifié à partir d'une arête ou un regroupement
d'arêtes ayant :
· une qualité visuelle suffisante ;
· une direction constante ;
· une continuité sur une certaine distance.
2.2.3.Détection
Plusieurs algorithmes de traitement d'images sont
appliqués pour détecter les linéaments. En
général, la méthode comprend quatre étapes :
· la formation de l'image numérique ;
· lefiltrage du bruit ;
· le calcul du gradient ;
· la détectionmulticritère des arêtes
utiles.
Il existe aussi les méthodes d'extractions automatique
des linéaments.
2.2.4. Concept du module de
l'algorithme LINE de PCI
L'extraction des linéaments à l'aide du module
LINE de PCI Geomatica s'effectue sur une seule bande spectrale et
génère des polylignes et des segments en se basant sur six (6)
paramètres RADI, GTHR, LTHR, FTHR, ATHR et DTHR (Tableau I). Selon Adon
et al.(2019), cette procédure se déroule en 3
étapes :
La détection des contours basées sur
l'algorithme de Canny (1986) constitue la première étape et
permet de déterminer les bruits de l'image par l'application d'un filtre
gaussien dont le noyau est donné par le paramètre RADI. La
deuxième étape consiste à un seuillage pour obtenir une
image binaire. La valeur seuil est donnée par le paramètre GTHR.
Enfin la troisième étape consiste à l'extraction des
courbes et est subdivisée en 3 phases :
· un rehaussement est appliqué à l'image
binaire pour produire des courbes squelettiques. Toutes les courbes
inférieures à la valeur du paramètre LTHR sont
éliminées suite aux traitements ;
· ensuite, la courbe de pixel extraite est convertie en
format vectoriel par ajustement des morceaux de segments. Les polylignes qui en
résultent sont une approximation de la courbe de pixel original
où l'erreur de montage (distance entre les deux) est
spécifiée par le paramètre FTHR ;
· enfin, l'algorithme lie les paires de polylignes qui
satisfont aux paramètres ATHR (spécifie l'angle maximal pour
différencier un segment d'une polyligne) et DTHR (seuil d'espacement
entre deux points finaux susceptibles d'être reliés pour former
une polyligne).
Tableau I : Description des
paramètres du module LINE de PCI
Noms
|
Descriptions
|
Procédures
|
RADI
|
Taille du filtregaussien
|
Indique la taille de la fenêtre du filtre gaussien
utilisé pour la détection des contours. Une valeur
élevée signifie que moins de détails peuvent être
détectés.
|
GTHR
|
Gradient seuil de bord
|
Indique la valeur minimale de gradient seuil pour un pixel de
bord, afin de générer une image binaire.
|
LTHR
|
Longueurseuil
|
Indique la longueur minimale en pixel des linéaments
|
FTHR
|
Seuil de montage
|
Précise l'erreur maximale en pixel entre une polyligne
et une courbe. Une faible valeur permet un meilleur ajustement mais produit
plus de polylignes
|
ATHR
|
Seuilangulaire
|
Précise l'angle maximal en degré entre un
segment et une polyligne pour différencier un segment d'une
polyligne.
|
DTHR
|
Seuild'espacement
|
Spécifie la distance minimale en pixel entre deux
points finaux constituant un segment susceptible d'être reliés.
|
2.3.Utilisation des SIG
Un système d'information géographique (SIG) est
un système informatique de matériels, de logiciels et de
processus conçus pour permettre la collecte, la gestion, la
manipulation, l'analyse, la modélisation et l'affichage de
données à référence spatiale afin de
résoudre des problèmes complexes d'aménagement et de
gestion.Le développement des SIG, depuis leur apparition dans les
années 1960, a permis de faire évoluer ce concept de cartographie
en rendant possible la réalisation de cartes contenant plusieurs niveaux
d'information avecune quantité importantede données (Coulibaly,
2015).Le but ultime d'un SIG est l'aide à la décision,
appuyée sur des connaissances géographiques et des moyens de
traitement, de représentation et de communication de celles-ci.
2.4. Analyse
Multicritère
Les méthodes mathématiques d'analyse
multicritère ont pour but la résolution des problèmes
d'aide à la décision multicritère. Cette méthode
permet une détermination objective des poids ou coefficients de
pondération. Il s'agit, alors, de procéder à une
comparaison des différents facteurs pris deux à deux pour
établir une matrice carrée, qui vont permettre de
déterminer les coefficients de pondération à partir des
vecteurs propres de ces facteurs (Dibi, 2008).Elle est basée sur deux
grandes méthodes : la méthode booléenne et l'approche avec
compensation. Contrairement à l'approche booléenne qui
élimine à chaque étape les actions qui ne satisfont pas un
critère considéré et qui n'autorise pas de compensation
entre critères, l'agrégation par l'approche avec compensation
semble plus adaptée en matière de démarche
multicritère. Cette agrégation se présente sous trois
formes possibles : Complète, partielle et locale (Chakhar,
2006).
L'intégration des SIG et des méthodes d'analyses
multicritères constitue une voie privilégiée et
incontournable pour faire évoluer les SIG vers de véritables
systèmes d'aide à la décision (Chakhar, 2006).
2.5. Classification par arbre de
décision
La classification par arbre de décision est une
classification supervisée qui permet de prendre des décisions en
plusieurs étapes pour mettre en relief une classe particulière
d'objets, selon le comportement spectral d'une bande ou d'une transformation en
néo-canaux. Il s'agit d'une méthode supervisée
itérative, dite de partitionnement récursif des données.
En effet, la méthode construit des classes d'individus, les plus
homogènes possibles, en posant une succession de questions binaires (de
type oui/non) sur les attributs de chaque individu.Utilisée pour la
première fois en 1963 par Morgan et Sonquist sous le nom de AID
(Automatic Interaction Détection), la classification supervisée
par arbre de décision est structurée comme suit (Figure 7) :
· la racine est le point de départ de l'arbre ;
· les feuilles représentent la valeur de la
variable cible ou classe ;
· les branches sont des combinaisons des variables
d'entrées qui mènent à ces valeurs ;elles relient à
la fois les racines, les noeuds et les feuilles.
Figure 7: Structure
d'un arbre de décision
La classification par arbre de décision est capable de
traiter de manière indifférenciée les données
continues et discrètes et s'applique dans plusieurs domaines
d'étude.Jofack (2016), a utilisé l'arbre de décision pour
mettre à jour les contours des grandes formations géologiques de
la région des Hauts-Plateaux de l'ouest du Cameroun.Njeugeut (2017) a
également utilisé l'arbre de décision pour la dynamique
d'occupation du sol du bassin versant de la Volta en Côte d'Ivoire de
1986 à 2016. Dans cette étude, la classification par arbre de
décision sera utilisée pour la cartographie des
potentialités en eaux dans la commune rurale de Loulouni.
2.6. Cartographie des
potentialités en eaux
L'objectif de la recherche des zones àforte
potentialité en eau souterraine a toujours été de mettre
en place une méthodologie permettant d'évaluer le potentiel
aquifère d'un milieu, afin de gérer au mieux les ressources en
eaux souterraines.En effet, les méthodes conventionnelles de
cartographie anciennement utilisées consistaient à faire des
prospections hydrologiques et hydrogéologiques, à réaliser
des vastes campagnes de missions de terrain, des sondages électriques et
à faire des caractérisations hydro-chimiques et
hydrogéodynamiques.Le constat est que ces méthodes sont
très efficaces et précises mais nécessitent des moyens
financiers et investissements humains importants. De plus, dans la plupart des
études réalisées, la zone couverte est très
limitée à de petites localités ou à de bassins
versants. Souvent, les résultats ne sont obtenus que sur un plan local.
Adopter une approche régionale en utilisant de telles méthodes
s'avère être très fastidieux. Enfin, ces méthodes
ignorent complètement les principaux facteurs contrôlant les
potentialités en eaux souterraines. Pourtant, l'intégration
systématique de plusieurs caractéristiques de surface qui
indiquent la potentialité en eau souterraine est un aspect important
dans les études de gestion des eaux(Lee et al., 2015).
Aussi, la télédétectionpermetde
cartographier tous les facteurs contrôlant les potentialités en
eaux souterraines (tels que : la géologie, le climat, l'occupation
du sol...) et, de révéler la nature et les
propriétés des aquifères (Khan et al., 2014).
Quant aux SIG, ils constituent un moyen d'introduire des informations et des
connaissances provenant d'autres sources de données dans le processus de
prise de décision, et aident dans le traitement et la manipulation des
données de télédétection (Lee et al.,
2012).
Par ailleurs, le couplage de la
télédétection aux SIGpar la méthode d'analyse
multicritère d'aide à la décision est de plus en plus
pratiqué par de nombreux auteurs (Jourda, 2005 ; Youan Ta, 2008 ; Dibi,
2008 ; Sorokoby, 2013 ; Adon, 2015 ; Jofack, 2016). Cette
techniquecontribue à la cartographie des potentialités en eaux
à l'échelle régionale, à la détermination
des aires de captage des eaux souterraines et à la cartographie des
zones vulnérables à la pollution.Ce couplage consiste d'une part
à combiner les fonctions d'analyse spatiale qu'apportent les SIG aux
résultats de traitement d'images satellites, et d'autre part, à
attribuer des poids en fonction de l'importance relative de chaque facteur pris
en compte dans le processus de décision (Youan Ta et al.,
2011).
Conclusion partielle
L'utilisation des outils numériques d'aide à la
décision est devenueincontournable pour la cartographie des facteurs
contrôlant les potentialités en eaux souterraines. La
télédétection et les SIG constituent une approche
d'intégration et d'analyse multicritère très importante
permettant de constituer ou de mettre à jour les bases de données
sur les facteurs influençant les ressources en eaux. La classification
par l'arbre de décision facilite une cartographie de potentialité
en eau souterraine de façon automatique.
La télédétection, l'intégration de
l'analyse multicritère aux SIG et la méthode d'arbre de
décision seront entreprises pour cartographier des zones potentielles
d'eaux souterraines dans la commune rurale de Loulouni.En outre, le chapitre
suivant fera l'état du matériel et des données
utilisées.
DEUXIÈME PARTIE : MATÉRIEL ET
MÉTHODES
|
CHAPITRE 3 :
DONNÉES ET MATÉRIEL
Pour la réalisation de cette étude,les
différentes données et logiciels sont présentés
dans ce chapitre.
3.1.
Données
Les données utilisées dans le cadre de cette
étude sont essentiellement constituées de données
cartographiques, de données climatiques, de données de forages et
des images satellitaires.
3.1.1. Données
cartographiques
Ce sont les différentes cartes géologiques,
topographiques et hydrogéologiques.
v La carte géologique au 1/500 000 pour la
localité du Mali-Sud établie d'après les travaux de
BRGM (1981) et obtenue à la Direction Nationale de la
Géologie et des Mines (DNGM).Cette carte a été
utilisée pour la réalisation de la carte géologique de la
zone d'étude.
v La carte topographique au 1/200 000 pour la localité
du Mali-Sud (feuille de Niellé). Obtenueauprès du service de
cartographie de l'Institut Géographique du Mali (IGM), elle a
été géoréférencée dans le
système de projection UTM 29 du WGS84. Cette carte a servi à
l'extraction des localités et divisions administratives.
v La carte hydrogéologique provient de la Direction
Nationale de l'Hydraulique et de l'Eau (DNHE) établie en 1990 par le
projet PNUD/DCTD/MLI/90/002. Cette carte présente un aperçu
simplifié du type et de productivité des principaux
aquifères à l'échelle nationale. Elle a été
scannée et géoréférencéepour réaliser
la carte hydrogéologique de la zone d'étude.
3.1.2. Données
climatiques
Les données climatiques sont constituées des
mesures de pluviométries (mm) et de données de température
(°C) mensuelles sur une chronique de 1990-2019. Ces données ont
été téléchargées sur la plateforme de la
Nasa (site :
https://power.larc.nasa.gov/data-access-viewer/),
prise du 01/01/1990 au 31/12/2019. La fiabilité de ces données a
été vérifiée à partir des données de
température et pluviométriques in situ de 1986 à
2013 de la station de Loulouni fournies par la Direction Nationale de la
météorologie (Mali-Météo).
3.1.3. Données de
forage
Les données de l'étude proviennent de la
Direction Régionale de l'Hydraulique de Sikasso (DRH-Sikasso) concernant
les fiches techniques de forages.
Ce sont des donnés des caractéristiques de 21
forages réalisés dans la commune rurale de Loulouni dans le cadre
du programme Danois de 1988-1992, dont les principales informations sont : les
coordonnées géographiques, la profondeur totale (Pt), la
profondeur des arrivées d'eau (Pae), le niveau statistique de la nappe
(NS), les débits d'exploitations (QExp), les débits
spécifiques (QSep), le niveau dynamique (Nd), les épaisseurs
d'altération (EA) et la nature de la formation géologique
exploitée.
3.1.4. Données
satellitaires
v Image MNA de PALSAR ALOS-2
L'image PALSAR ALOS-2(12, 5×12,5 m) de 2007 (Figure 8)
est un Modèle Numérique d'Élévation provenant du
satellite ALOS PALSAR et téléchargeable gratuitement sur le site :
https://search.asf.alaska.edu/.
Il appartient au programme ALOS ("Advanced Land Observing Satellite")
coproduction du MITI et de la NASA. La zone d'étude est couverte sur une
scène (ALPSRP081380200), qui a été acquise en mois de
janvier. Cette image est exploitée pour extraire la carte d'altitude, la
carte de pente et la carte des réseaux hydrographiques de la zone
d'étude.
Figure 8 : Extrait
d'image PALSAR ALOS-2 de la commune de Loulouni
v Images multispectrales de Sentinel-2B
Sentinel-2B est une série de satellite d'observation de
la Terre d'Agence Spatiale Européenne (ESA) développé dans
le cadre du programme Copernicus. Il a été mis en orbite en
2017,ces capteurs ont l'avantage d'avoir une haute résolution temporelle
de 5 jours.
Ce satellite fournit des images multi-spectral prises des vues
dans 13 bandes spectrales en lumières visible et proche infrarouges avec
une résolution comprise entre 10 et 60 mètres et une
fauchée de 290 km. Ces images sont téléchargées sur
la plateforme de Copernicus (site :
https://scihub.copernicus.eu/dhus
). Pour les traitements de données satellites, les
caractéristiques des bandes sont illustrées ci-dessous (Tableau
II).
Tableau
II:Caractéristiques des images multispectrales de
Sentinel-2B
Path/ Row
|
Date
d'acquisition
|
Résolutionspatiale
|
Bande
|
Satellite Sentinel-2B
|
Longueurd'onde
(nm)
|
Largeur de bande (nm)
|
|
|
10m
|
2
|
Bleu
|
496.6
|
98
|
3
|
Vert
|
560.0
|
45
|
4
|
Rouge
|
664.5
|
38
|
8
|
NIR
|
835.1
|
145
|
20m
|
5
|
Végétation
Bord rouge
|
703.9
|
19
|
N0208/T29PRN et
N0208/T30PTT
|
24/12/2019
|
6
|
VégétationBord rouge
|
740.2
|
18
|
|
7
|
Végétation
Bord rouge
|
782.5
|
28
|
8
|
NIR
|
864.8
|
33
|
11
|
SWIR
|
1613.7
|
143
|
12
|
SWIR
|
2202.4
|
242
|
60m
|
1
|
Aérosolcôtier
|
443.9
|
27
|
9
|
La vapeurd'eau
|
945.0
|
26
|
10
|
SWIR-Cirus
|
1373.5
|
75
|
Les bandes (B2, B3, B4, B5, B6, B7, B8, B11 et B12) ont
servies à la réalisation de ce travail.Le mois de décembre
a été choisi à cause des saisons climatiques et de la
disponibilité des images multispectrales Sentinel-2B 2019, de bonne
qualité (faible couverture nuageuse).Ces images ont servi à la
mosaïque et à l'extraction de la zone d'étude ainsi
qu'à leur traitement pour l'extraction des structures
linéamentaires et la réalisation de la carte d'occupation du sol
de la zone d'étude.
3.2.
Matériel
Le matériel de l'étude se compose de
logiciels : QGIS, ENVI,PCI GEOMATICA, ARCGIS, ROCKWORKS et IDRISI.
v QGIS 2.18 : Un logiciel libre de SIG
et traitements d'image. Il a été utilisé pour le
prétraitement des images Sentinel-2B.
v ENVI 5.3 : Développé par
Exelis, est un logiciel de traitement numérique des images. Il a servi
pour la classification d'occupation du sol de la commune, et la construction de
l'arbre de décision.
v PCI GEOMATICA 2018 : Nouvelle version
du programme canadien PCI, conçus par la société PCI
Geomatics. Ce logiciel regroupe les techniques de traitements d'images
numériques de télédétection, d'analyse spatiale, la
cartographie et la photogrammétrie.
Dans cette étude, il a uniquement servi à
extraire de manière automatique les linéaments des images
satellitaires à l'aide de son l'algorithme LINE
(Lineament Extraction).
v ARCGIS Desktop version 10.5 : Logiciel
SIG de ESRI, développé pour faciliter la gestion et l'analyse des
données spatiales afin de répondre à une
problématique donnée.Ce logiciel a permis de créer,
d'organiser et de présenter les données
alphanumériquesgéoréférencées, produire des
cartes d'aide à la décision à travers les techniques de
l'analyse multicritère.
v RockWorks
2016 :Développé pour la première fois en
1985 par RockWareInc, le logiciel RockWorks est utilisé par l'industrie
minière, pétrolière et environnementale pour la
visualisation du sous-sol, la gestion de bases de données de forage,
etc.Dans cette étude, il a servi pour la réalisation des rosaces
directionnelles des linéaments et fractures concernant les statistiques
liées aux fractures.
v IDRISI 17.0 : C'est un logiciel SIG et
de traitement d'images, il a servi de calculer le coefficient de Kappa pour la
comparaison des cartes.
Conclusion partielle
Les données collectées (cartographiques,
hydroclimatiques, forages) dans le cadre de cette étude, des images
satellitaires et les différents matériels utilisés pour le
traitement permettent d'acquérir des informations utiles permettront
d'atteindre les objectifs de cette étude. Ces données et
matériel serviront à l'application effective de l'approche
méthodologique adoptée dans le cadre de cette étude. Le
prochain chapitre présente le détail de cette méthode.
CHAPITRE 4 :
MÉTHODOLOGIE
La méthodologie adoptée dans ce travail
s'articule autour de deux (3) axes. Il s'agit de :
· la cartographie des fractures et de l'occupation du sol
à l'aide d'images satellitaires optiques (Sentinel-2B),
· l'identification des zones potentielles en eaux
souterraines à partir des techniques de l'analyse multicritère et
de l'arbres de décision et,
· la comparaison des méthodes de l'analyse
multicritère et de l'arbre de décision pour la cartographie des
potentialités en eaux souterraines.
4.1. Méthode pour la
cartographie des linéaments et de l'occupation du sol
Cette approche consistera à appliquer les
différentes techniques que sont les prétraitements, les
traitements des images satellitaires, la classification d'occupation du sol et
l'extraction automatique des linéaments (Figure 9).
Prétraitement des images :
§ Correction radiométrique et atmosphérique
§ Mosaïque et extraction de lazoned'étude.
Images brutes : MSI Sentinel-2B
§ Extraction automatique des
linéaments
§ Validation
Carte de fracturation
Classification Supervisée : Orientée pixel
(maximum de vraisemblance)
§ Analyse post classification
§ Evaluation et validation
Carte d'occupation du sol
Figure 9 :
Organigramme de la cartographie des fractures et de l'occupation du
sol
4.1.1. Prétraitement des
images
Il regroupe les opérations requises avant l'analyse des
images et l'extraction des informations.Les traitements préliminaires
des images satellitaires, ont pour but de corriger certaines variations de la
distribution des données causées par le décalage temporel
dans l'acquisition des images. Cette variation s'explique en grande partie par
les facteurs comme l'angle d'élévation du soleil, la distance
terre-soleil, les conditions atmosphériques, la calibration des capteurs
et la géométrie de visée qui affectent les valeurs
numériques des pixels (NjeugeutMbiafeu, 2017).
L'image SENTINEL-2B a été déjà
corrigée géométriquement, les corrections
atmosphériques, radiométriques, mosaïque des scènes
et extraction de la zone d'étude seront appliquées pour faciliter
la comparaison des résultats.
4.1.1.1 Correction
radiométrique et atmosphérique des images
v Correction radiométrique
L'amélioration radiométrique consiste à
corriger les effets des différents artefacts qui perturbent la mesure
radiométrique notamment les défauts du capteur et le voile
atmosphérique. Traversant l'atmosphère, le rayonnement subit une
atténuation due aux interactions d'absorption et de diffusion. De ce
fait, cette correction est essentielle. Les valeurs des pixels de l'image
(compte numérique) sont converties en valeurs de réflectance.Pour
cette correction, le module SCP (Semi-Automatic Classification)
implémenté dansle logiciel QGIS 3.10 a
étéutilisé.
v Correction atmosphérique
La correction atmosphérique débarrasse le
rayonnement de tous ces effets atmosphériques, et convertit les
radiances en réflectances. Les images subissent lacorrection des effets
atmosphériques afin d'harmoniser les luminances au sol et
rendrecomparables les images acquises sous périodes et conditions
climatiques variées. Le module SCP (Semi-Automatic Classification)
implémenté dans le logiciel QGIS 3.10 a été
utilisé.
4.1.1.2. Mosaïque des
images et extraction de la zone d'étude
La mosaïque consiste à unifier deux ou plusieurs
images de sorte à n'obtenir qu'une seule image. Cette technique est
utilisée lorsque le secteur d'étude ne tient pas dans une seule
scène.Le contraste entre les scènes étant
différent, deux opérations permettront
d'homogénéiser l'image mosaïquée :
· l'harmonisation d'histogramme des images afin de
rééquilibrer les contrastes ;
· et l'estompage de la zone de jonction par la
méthode linéaire de « EdgeFeathering ».
La mosaïque (annexe1) des scènes a
été possible grâce à l'outil Mosaic, suivi de
l'extraction de la zone d'étude à partir de l'outil Image clip et
du logiciel ArcGis 10.5.
4.1.2. Traitement de l'image
Sentinel-2B pour la cartographie de l'occupation du sol
La méthode de cartographie de l'occupation du sol est
essentiellement basée sur la télédétection et les
SIG. Le but est de réaliser la carte d'occupation du sol pour mieux
comprendre les différentes classes de l'occupation du sol dans la
commune rurale de Loulouni. Les prétraitements nécessaires et
indispensables ont été effectués. Ensuite un traitement de
l'image satellitaire : la composition colorée, le calcul de NDVI,
le choix des sites d'entraînement, extraction des classes, la
classification supervisée et la validation des classes.
4.1.2.1. Composition
colorée
La composition colorée fait appel à trois
canaux.Elle permet une meilleure discrimination entre les objets
géographiques. La bande du Proche Infrarouge (PIR)
réfléchit plus la végétation et distingue les
cultures des sols nus. La bande du Moyen Infrarouge (MIR 1) sépare les
forêts des cultures et la bande de l'infrarouge lointain (MIR 2) a une
forte réflectance pour les sols nus et les zones d'habitats. Pour cette
étude, la composition retenue est celle de bandes (5-4-2).
4.1.2.2. Indice de
végétation
(0)
L'indice de Végétation Normalisé fait
intervenir les canaux du Rouge (R) et Proche Infra Rouge (PIR). Les
différents indices de végétations ont pour effet
d'augmenter le contraste au niveau du thème «
végétation chlorophyllienne » et de réduire ceux des
autres thèmes de l'image satellite. Selon Tonyeet al. (1999),
ces indices ont pour but de donner des images dont les pixels mesurent les
caractéristiques physiques et biologiques de la
végétation. Le NDVI (NormalizedDifferenceVegetation
Index) se calculesuivante l'équation 1.
4.1.2.3. Choix des sites
d'entraînement
Il a consisté à identifier des sites sur l'image
Sentinel-2B de 2019à partir du logiciel ENVI qui permet d'accéder
à la réalité du terrain offerte par le module de GOOGLE
EARTH qui y est intégré (image Google Earth de 2019).
4.1.2.4. Extraction des classes
d'occupation du sol
Compte tenu de l'objet de cette étude, les
unités d'occupation des sols de la zone d'étude ont
été résumées en 5 classes (Sols nus/Bâtis,
Forêt galerie, Savane boisée, Cultures et le plan d'Eau).
4.1.2.5. Classification
supervisée (orientée Pixel)
La classification supervisée a été
choisie dans le cadre de notre étude avec l'algorithme de maximum de
vraisemblance (Maximum Likelihood), qui repose sur la règle de
Bayes. Elle a donné de bons résultats au cours des travaux de
plusieurs auteurs au Mali, (Bengaly, 2012 ; Vintrou, 2012 ; Sogodogo
2015 et Maïga et al., 2020). Elle est basée sur des
méthodes probabilistes permettant de calculer pour chaque pixel de
l'image sa probabilité d'être rattachée à telle
classe plutôt qu'à telle autre (Girard et Girard, 1999). Le pixel
est affecté à la classe dont la probabilité d'appartenance
est la plus élevée.
4.1.2.6. Evaluation et
validation de la classification
L'évaluation est faite par la matrice de confusion de
la qualité statistique des noyaux. La validation est conditionnée
par : La précision globale, le coefficient de Kappa et la matrice de
confusion.
4.1.3. Extraction automatique
des linéaments à partir des images Sentinel-2B
Le module LINE intégré dans le logiciel
commercial PCI Geomatica, a été utilisé par plusieurs
auteurs pour les études géologiques (Hung et al.,
2005 ; Abdullah et al., 2013 ; Rayan, 2013 ; Adon, 2015
et Adon et al., 2019). Ainsi, la méthode d'extraction
automatique se propose de cartographierautomatiquement des linéaments
à l'aide du module LINE de PCI. Dans ce travail le module LINE de PCI a
été appliqué sur l'image satellitaire MSI de sentinel-2B
pour la détection de la fracturation dans la commune rurale de
Loulouni.
4.1.3.1. Rehaussement des images
satellitaires
Après le prétraitement des images satellitaires
Sentinel-2B, ces images ont été améliorées. Ce
rehaussement consiste à appliquer une analyse en composantes principales
(ACP), une combinaison d'images et des rapports des bandes.
L'indice de Brillance (IB) a été calculé.
IBest un indicateur de la teinte des sols nus et des roches, il met en
évidence l'humidité des sols et les rugosités de surface
(Equation 2).
(2)
L'application de cette technique de rehaussement aux images
Sentinel-2B ont permisd'améliorer l'extraction automatique des
linéaments dans la zone d'étude.
4.1.3.2.Extraction automatique
des linéaments
A la suite du rehaussement de l'image Sentinel-2B à
l'aide des techniques de traitements intégrées dans le logiciel
ENVI 5.3, cette image a été exportée vers le logiciel PCI
Geomatica 2018 pour l'extraction automatique des linéaments à
l'aide de son module LINE. Cette opération a été
appliquée sur les bandes 4 et 8 de l'image Sentinel-2B. Les
paramètres du module de LINE de PCI ont été fixés
(Tableau III) après plusieurs tests basés sur les travaux
desBishta et al. (2012), d'Hubbard et al. (2012), d'Abdullah
et al. (2013) et d'Adon et al. (2019) afin d'améliorer
l'extraction automatique des linéaments dans la commune rurale de
Loulouni.Dans le cadre de cette étude, la taille du filtre gaussien
représentée par le RADI fut fixée à 10 pixels pour
accentuer les continuités des images et le GTHR à 40 pixels pour
l'obtention de l'image binaire.
Les courbes des pixels (linéaments) sont extraites de
l'image à contour binaire et converties en format vectoriel avec comme
critères de connectivité : LTHR : 30 pixels pour la
longueur minimale des linéaments, FTHR : 03 pixels, ATHR : 30
degrés et DTHR : 20 pixels pour tenir compte du caractère
continu des linéaments.
Tableau III :
Valeurs des paramètres du module LINE PCI
Auteurs
|
RADI
(pixel)
|
GTHR
(pixel)
|
LTHR
(pixel)
|
FTHR
(pixel)
|
ATHR
(degré)
|
DTHR
(pixel)
|
TYPES
D'IMAGES
|
LINE PCI (par défaut)
|
10
|
100
|
30
|
03
|
30
|
20
|
---
|
Bishta et al. (2010)
|
50
|
30
|
100
|
03
|
30
|
70
|
ETM+ et SPOT
|
Hubbard et al. (2012)
|
24
|
94
|
50
|
07
|
40
|
30
|
SRTM
|
Abdullah et al. (2013)
|
12
|
80
|
30
|
10
|
30
|
15
|
ETM+
|
Adon et al. (2019)
|
20
|
90
|
50
|
10
|
15
|
100
|
ETM+ et RSO
|
|
10
|
40
|
30
|
03
|
35
|
20
|
MSI Sentinel-2B
|
4.1.3.4. Contrôle et
validation des linéaments
La phase de validation des structures linéaires
extraites à partir des images satellitaires est nécessaire. Les
linéaments identifiés ont fait l'objet d'une analyse statistique
permettant de faire ressortir les directions principales (majeures) et de
construire les rosaces directionnelles, afin de vérifier leur nature
structurale par confrontation des travaux antérieurs.Ces directions
principales ont été comparées avec ceux des travaux
antérieurs. La validation a enfin été aussi faite par
superposition du réseau hydrographique sur les linéaments
détectés.
4.2. Cartographie
despotentialitésen eaux souterraines selon la méthode de
l'Analyse Multicritère
La carte de potentialité en eau souterraine met en
relief les facteurs potentiels susceptibles de révéler la
présence de l'eau souterraine dans un aquifère.Pour
l'évaluation des potentialités en eaux dans la commune rurale de
Loulouni, une analyse multicritère a été
réalisée.
4.2.1. Mise en oeuvre de
l'analyse multicritère
La démarche adoptée dans le cadre ce travail est
organisée en 5 étapes : (i) l'identification des
critères de décision, (ii) la classification et la codification
des critères de décision en vue d'élaboration des
critères conformément aux objectifs à atteindre, (iii) la
pondération des critères de décision, (iv)
l'agrégation des critères de décision (v) et enfin la
cartographie des potentialités en eaux souterraines et la validation de
la carte thématique.
4.2.1.1. Identificationdes
critères de décision
La détermination des critèrestrès
complexeest l'étape décisive. Elleconditionne la qualité
des informations engendrées pour la prise de décision.En se
référant aux travaux antérieurs (Saley, 2003 ; Jourda
et al., 2006 ; Youan Ta et al., 2011 ; Sorokoby,
2013 ; Adon, 2015), dans cette étude sept (7) critères de
décision ont été retenus : pente (%), infiltrations
efficaces (mm), densité de drainage (km/km2), densité
de fracturation (km/km2), épaisseur des altérites (m),
la géologie (nature du sol), et l'occupation du sol.
4.2.1.2. La classification et
codification des critères de décision
La classification des critères est une phase tout aussi
délicate et doit être judicieusement bien menée. Le choix
de ces classes doit tenir compte de la variance des données et
s'inspirer de la classification adoptée lors des travaux
antérieurs (Youan Ta, 2008 ; Youan Taet al., 2006 ; Adon,
2015) réalisés en région de socle. L'importance de chaque
classe varie en fonction de son influence sur le thème
étudié. Sur cette base, les critères de décision
sont repartis en cinq (5) classes qualifiées en très faible et
à très élevée comme l'ont défini Saley
(2003),Jourda (2005) et Youan Ta (2008).
Les critères de décisions ainsi
classifiés ont été codifiés puisque mesurés
selon les unités différentes. Cette opération s'impose
pour une bonne analyse multicritère. Le résultat de la
classification et la codification des 7 critères choisis se
présente dans le tableau IV.
Tableau IV:
Classification et codification des critères de
décisions
Critères de decision
|
Classes
|
Qualifications des classes
|
Notes
|
Pente (%)
|
0 - 4,7
|
Tèsfaible
|
10
|
4,7 - 9,5
|
Faible
|
8
|
9,5 - 18,2
|
Moyen
|
6
|
18,2 - 34,4
|
Elevée
|
3
|
34,4 - 109,80
|
Trèsélevée
|
1
|
Infiltration efficace (mm)
|
< 25
|
Tèsfaible
|
1
|
25 - 50
|
Faible
|
3
|
50 - 75
|
Moyen
|
6
|
75 - 100
|
Elevée
|
8
|
> 100
|
Trèsélevée
|
10
|
Densité de
drainage(Km/Km2)
|
0,05 - 1,12
|
Tèsfaible
|
10
|
1,12 - 1,64
|
Faible
|
8
|
1,64 - 2,17
|
Moyen
|
6
|
2,17 - 2,88
|
Elevée
|
3
|
2,88 - 4,60
|
Trèsélevée
|
1
|
Densité de
Fracturation(Km/Km2)
|
0,73 - 1,57
|
Tèsfaible
|
1
|
1,57 - 1,93
|
Faible
|
3
|
1,93 - 2,23
|
Moyen
|
6
|
2,23 - 2,55
|
Elevée
|
8
|
2,55 - 3,37
|
Trèsélevée
|
10
|
Epaisseursd'Alterites (m)
|
0,04 - 8,10
|
Tèsfaible
|
1
|
8,10 - 12,21
|
Faible
|
3
|
12,21 - 16,32
|
Moyen
|
6
|
16,32 - 23,46
|
Elevée
|
8
|
23,46 - 38,82
|
Trèsélevée
|
10
|
Occupation du sol
|
Bâtis/sols nus
|
Faible
|
3
|
Cultures
|
Moyen
|
6
|
Savane
|
Moyen
|
6
|
FôretGalerie
|
Elevée
|
8
|
Eau
|
Trèsélevée
|
10
|
Formation Géologique
|
Intrusive Mafiques
|
Faible
|
3
|
Intrusive Eburnéennes
|
Faible
|
6
|
Volaniques
|
Moyen
|
6
|
Flyschs
|
Elevée
|
8
|
Sédimentaire
|
Trèsélevée
|
10
|
La note 10 est attribuée aux classes
« très faible » ou « très
élevée » selon qu'elles contribuent à
l'excellente réalisation de l'indice considéré. Dans le
cas inverse, la note 1 est attribuée à ces classes. En suivant la
même logique, les notes (8, 6, 3) ont été attribuées
aux classes intermédiaires selon une distribution linéaire.
4.2.1.2.1.
Élaboration des critères de décision
Elle permet d'élaborer les cartes des critères
de décision retenus pour mettre en évidence les zones
potentielles en eau souterraines.
v Pente (Pt)
La pente constitue le facteur important pour l'accumulation
des eaux. Elle intègre l'effet de la déclinaison des terrains sur
la direction des terrains, sur la direction des transferts d'eau et leur
distribution. La carte de pente de la commune rurale de Loulouni a
été réalisée à l'aide des données du
modèle numérique d'altitude (MNA) des images ALOS
PALSAR.L'algorithme « NeighbourhoodSelection »
fonctionnant dans ArcGis a étéutilisé pour
générer la carte des pentes.
v Infiltration efficace (Ie)
L'infiltration efficace représente la frange d'eau qui
va effectivement alimenter les aquifères. La valeur de l'infiltration de
la zone d'étude est déterminée à partir du bilan
hydrologique. Avec la formule de Thornttwaite (Equation 3)
(3)
Avec :
Ie : Infiltration efficace en (mm)
P : Pluie moyenne annuelle (mm)
ETR : Evapotranspiration réelle
(m)
R : Lame d'eau Ruisselée (m)
v Densité de drainage (Dd)
La densité de drainage est une fonction inverse de la
perméabilité, par conséquent, c'est un paramètre
important dans l'évaluation dans zone potentielle d'eau souterraine.Elle
est générée par le traitement du Modèle
numérique de terrain de la commune. Également, la densité
de drainage a été calculée. Le calcul a consisté
à faire le rapport entre la longueur cumulée de drains pour
chaque maille et la superficie de celle-ci (Equation 4).
(4)
Avec Dd :la densité de drainage (km),
?L: la longueur cumulée de drains dans chaque
unité de surface (en km), A : la superficie de
l'unité de surface (km2).
v Densité de fracturation
(Df) :
La densité de fracturation permet de comprendre la
distribution spatiale des fractures dans la zone. Elle a été
obtenue à partir de fractures extraites des images Sentinel-2B. La
détermination de ces paramètres nécessite la
discrétisation de la zone d'étude en maille carrée de 5 x
5 km2.A l'intérieur de chaque maille, la densité de
fracturation est obtenue en calculant la longueur cumulée des
fractures.
v Épaisseur d'altération
(Ea)
L'épaisseur d'altérites indique la frange de
l'altération de la roche-mère. La carte d'épaisseur des
altérites a été réalisée par la
méthode d'interpolationà partir des données recueillies
sur la fiche technique de forages.
v Occupation du sol (Os)
La carte d'occupation du sol représente un indicateur
important du choix des sites de recharge artificielle des eaux souterraines.
L'utilisation des terres et la couverture des sols jouent un rôle
essentiel dans la prospection des eaux.Elles affectent le taux de recharge, le
ruissellement et l'évapotranspiration. La carte d'occupation des sols
préparée à partir de données de
télédétection (images satellitaires : Sentienl-2B)
à l'aide d'une classification supervisée orientée
pixel.
v Débit d'exploitation (QExp)
Le débit est le paramètre le plus important au
niveau d'un forage. Il permet de savoir si l'ouvrage peut être
exploité ou non.Les valeurs des débits d'exploitations sont
issues de l'essai de pompage de 21 forages réalisés dans la
commune(Annexe 3).Ainsi, les débits de forage n'ayant pas servi à
la réalisation de la carte de potentialité ont été
retenus puis superposés à la carte de potentialité en eau
souterraine pour sa validation. Ce choix est justifié par le fait que
les débits élevés sont généralement
rencontrés dans les zones de fortes potentialités en eaux
souterraines.
4.2.1.3. Pondération des
critères de décision
La pondération des critères décision a
été effectuée suivant la méthode de comparaisons
par paire. Le processus d'analyse hiérarchique
(AnalyticalHierarchyProcess, AHP) développé par Saaty (2000)
utilisé par Dibi (2008) et Youan Ta et al. (2011) a servi pour
déterminer de façon cohérente les poids des
critères de décision.Elle permet de produire des coefficients de
pondération standardisés dont la somme est égale à
1. Ci-dessous, la matrice générée par la comparaison par
paire sur l'échelle proposée par Saaty (Annexe 2) :
Pour produire des coefficients de pondération pour
chaque facteur, la procédure a besoin du vecteur propre (Vp) de la
matrice de comparaison (Tableau V).Les valeurs de ces vecteurs sont
déterminées en calculant leur moyenne géométrique
par ligne. Cela se traduit suivant l'équation 5 :
Vpi = Vecteur propre de chaque
facteur ;
Ni = Valeur de chaque facteur.
n : le nombre de facteur
(5)
v (6)
Le coefficient de pondération (Wi) de chaque
facteur est déterminé suivant l'équation 6 :
Tableau V : Matrice
de comparaison par paire et Coefficient de pondération du facteur
potentialité en eaux
Critères
|
Pt
|
G
|
Df
|
Ie
|
Ea
|
Os
|
Dd
|
Vecteurpropre
|
Coefficient de
Ponderation
|
Pt
|
1
|
3
|
3
|
5
|
3
|
7
|
9
|
3,632
|
0,372
|
G
|
1/3
|
1
|
3
|
3
|
5
|
3
|
7
|
2,275
|
0,233
|
Df
|
1/3
|
1/3
|
1
|
5
|
3
|
5
|
3
|
1,584
|
0,162
|
Ie
|
1/5
|
1/3
|
1/5
|
1
|
2
|
3
|
5
|
0,877
|
0,090
|
Ea
|
1/3
|
1/5
|
1/3
|
1/2
|
1
|
2
|
3
|
0,679
|
0,069
|
Os
|
1/9
|
1/3
|
1/5
|
1/3
|
1/2
|
1
|
2
|
0,440
|
0,045
|
Dd
|
1/7
|
1/7
|
1/3
|
1/5
|
3
|
1/2
|
1
|
0,291
|
0,030
|
Ie : Infiltration efficace ;
Dd : Densité de drainage ;
Df : densité de fracture ;
Pt : Pente ;Ea : Epaisseur
d'altération ; G : Géologie ;
Os : Occupation du sol.
4.2.1.4. Calcul du degré
de cohérence (IC)
Les indices de cohérences IC et le ratio de
cohérence RC ont été calculés selon la formule de
Saaty (1980).
(8)
Avec IC : Indice de
cohérence ; N : est le nombre des
éléments comparés et ëmax, une
valeur calculée sur la base de la moyenne des valeurs de matrice de
SAATY des vecteurs propres.
Le ratio de cohérence calculé par la formule
mathématique ci-dessous mesure la cohérence logique des jugements
des experts (Annexe 4)
(8)
4.2.1.5. Agrégation des
critères par pondération
Il existe plusieurs méthodes d'agrégation.
Cependant, le choix s'est porté sur la méthode
d'agrégation complète par pondération utilisée par
Saley (2003), Jourda (2005),Dibi (2008), Youan Ta et al. (2011), Koffi
et al. (2016). En effet, cette méthode consiste à la
sommation des valeurs standardisées et pondérées de chaque
critère intervenant dans l'élaboration d'un indicateur
donné. La formule suivante illustre cette approche :
(9)
AvecS : le résultat, Wi
: poids du critère i, Xi : la valeur
standardisée du critère i.
Cette démarche produira un indice d'aptitude
situé sur une échelle de 0 à 10 (Jourda, 2005 ; Youan Ta,
2008), car la somme des coefficients de pondération
développée par Saaty (2000) vaut 1. Cette
démarche a guidé l'élaboration des différentes
cartes thématiques.
4.2.1.6. Validation de la carte
de potentialité en eaux
La validation des différents résultats obtenus
est nécessaire pour leur conférer une plus grande
crédibilité. Dans le cadre de cette étude, nous avons
utilisé les données de débits d'exploitation des forages
pour la carte d'indice de productivité potentielledans la commune rurale
de Loulouni qui traduisent la capacité en eau des aquifères du
socle.Le choix du débit d'exploitation pour ce test est très
réaliste car il exprime la productivité des ouvrages de captage
(Abdou Babaye, 2012).
Aussi, le mode de validation utilisant les courbes de tendance
de sensibilité proposé par Jourda (2005) et Jourdaet al.
(2006) a été adopté dans le cadre de cette
étude.
4.3. Cartographie des
potentialités en eaux souterraines par les techniques d'arbre de
décision
Dans cette étude, l'application des techniques d'arbre
de décision pour la cartographie de potentialité en eau
souterraine s'est faite en trois (3) étapes : (i)
description des composantes de l'arbre ; (ii) la construction de
l'arbre ; (iii) la validation de l'arbre de décision.
4.3.1. Description des
composantes de l'arbre
Elle prend en compte plusieurs paramètres dits
critères de décisions. Dans cette étude, les
paramètres utilisés sont : la pente, l'infiltration
efficace, la densité de drainage, la densité de
fracturationl'épaisseur des altérites, la géologie, et
l'occupation du sol. Cependant, ces différents paramètres de
format raster ont été reclassifiés par ordre
d'importance.
4.3.2. Construction de l'arbre
de décision
Les arbres de décisions ont été
construits à l'aide de l'algorithme CART (Classification and
RegressionTree).La prédiction spatiale s'est faite en combinant des
paramètres de manière hiérarchique de sorte que le
paramètre le plus important se trouve à la racine de l'arbre. Il
permet de construire les branches afin de diviser et répartir les
observations dans le groupe de plus en plus homogènes qui constitueront
les feuilles de l'arbre ou noeuds. Les divisions s'arrêteront lorsque les
noeuds terminaux créent, et les critères de chaque classe de
potentialités définies (Jofack, 1016). L'annexe 5 montre la
construction de l'arbre de décision. Le tableau VI explique les
règles des critères de décision pour la construction de
l'arbre.
Tableau VI:
Règles de l'arbre pour la potentialité des eaux souterraines
CLASSE
|
RÈGLE
|
Excellente
|
6=Df=10 ; 8 = Pte = 10 ; 8 = Geo = 10 ; 8 = Ea =
10 ; 8 = Dd = 10 ; 8 = OCS = 10 ; Ie =10
|
Bonne
|
3 = Df = 6 ; 6 = Pte< 8 ; 6 = Geo< 8 ; 6 =
Ea< 8 ; 6 = Dd < 8 ; 6 = OCS < 8 ; Ie = 10
|
Médiocre
|
1<Df= 3 ; 3 = Pte< 6 ; 3 = Geo< 6 ; 3 =
Ea< 6 ; 3 = Dd < 6 ; 3 = OCS < 6
|
Mauvaise
|
Df = 1 ; 1 = Pte< 3 ; 1 = Geo< 3 ; 1 =
Ea< 3 ; 1 = Dd < 3 ; 1 = OCS < 3
|
Avec :Df : densité de
fracture ; Pt : Pente; Geo :
Géologie ; Ea : Epaisseur des
altérites ; Dd : Densité de
drainage ; OCS : Occupation du sol
Ie : Infiltration efficace.
4.3.3. Validation de l'arbre de
décision
La carte de potentialité par la classification de
l'arbre de décision a été validéeavec les
données de débits d'exploitation des forages, en utilisant les
courbes de tendance de sensibilité proposé par Jourda (2005) et
Jourdaet al. (2006).
4.3.4. Test de
corrélation entre les méthodes
Le but de ce test est de comparer les résultats obtenus
par les méthodes : Analyse multicritère (AMC) et Arbre de
décision (AD), utilisées pour la cartographie des
potentialités en eaux souterraines. Une classification des
méthodes sera effectuées grâce aux résultats de ce
test. La méthode AMC est prise comme méthode de
référence dans la comparaison. Cette méthode de
comparaison est la méthode la plus utilisée aux Etats Unis et sur
différents terrains (Murat, 2000). Deux méthodes statistiques ont
été utilisées pour parvenir à la réalisation
de cette comparaison :
v le test de conformité (coefficient de
Kappa) ;
v l'analyse de surfaces.
4.3.4.1. Test de
conformité (coefficient de Kappa)
Le coefficient de Kappa (K), développé par Cohen
en 1960, peut être interprété comme la proportion d'accord
entre les observateurs, attribuable à la reproductivité des
classifications plutôt qu'au hasard.
L'interprétation des résultats donnée par
le coefficient de Kappa peut être réalisée grâce
à l'échelle d'interprétation de Kappa qui a
été mise au point par Landis et Koch (1997). Elle
détermine le taux d'accord en fonction de valeur observée de
kappa (Tableau VII).
Tableau VII:
Echelle d'interprétation de Kappa (Landis et Koch, 1997)
Valeur observée de Kappa
|
Interprétation
|
< 0,00
|
Accord quasi-inexistant
|
0,00-0,20
|
Faible accord
|
0,21-0,40
|
Accord passable
|
0,41-0,60
|
Accord modéré
|
0,61-0,80
|
Accord Important
|
0,81-100
|
Accord presque parfait
|
4.3.4.2. Analyse de surface
Ce test permet de calculer la surface de chaque variation de
classe d'une méthode à l'une et ainsi de déterminer la
fréquence d'accord et désaccords observée. La
démarche consiste à faire une soustraction de la carte d'Analyse
multicritère à celle de l'Arbre de décision après
avoir classée.A partir de l'outil « mapcalculator »
du logiciel ArcGis, l'opération suivante est effectuée :
Soit Areprésente la méthode AMC
et B la méthode par AD.
En fonction du signe de cette opération, le tableau
VIII permet de donner la tendance de l'évaluation de la
potentialité. Le résultat nul de l'opération (A-B=0),
indique que les deux méthodes effectuent une évaluation
identique.
Tableau VIII: Comparaison
des méthodes à partir des cartes de
potentialités
Opération
|
Signe de l'opération
|
Tendance de l'évaluation
|
Interprétation
|
A-B
|
Négatif
|
Sous-évaluation
|
A Sous-évalue par rapport à B
|
A-B
|
Positif
|
Sur-évaluation
|
A Sur-évalue par rapport à B
|
A-B
|
Nul
|
Identique
|
A et B sont identique
|
La figure 10résume la démarche
méthodologique de la réalisation de la carte de
potentialité en eau souterraine dans la commune rurale de Loulouni.
Classification par Arbre de Décision
Comparaison des cartes de potentialités
(Méthode Analyse multicritère et Arbre de
décision)
Figure 10 :
Organigramme des étapes de cartographies des
potentialités des eaux souterraines
Conclusion partielle
La méthodologie utilisée pour
l'évaluation de la potentialité en eau souterraine dans la
commune rurale de Loulouni comporte 3 étapes. La première
étape consiste à réaliser la carte d'occupation du sol par
la classification supervisée avec maximum de vraisemblance. Cette
étape nécessite des différents prétraitements et
traitements des images Sentinel-2B qui ont permis de connaitre les
différents types de l'occupation du sol de la commune. Ainsi,
l'étape suivante fait ressortir les techniques de l'extraction
automatique des linéaments à l'aide du module LINE de PCI,
appliqué aux images sentinel-2B, a permis de cartographier les fractures
des aquifères du socle de la zone d'étude.Enfin, une analyse
multicritère a été appliquée, basée sur la
méthode de comparaison par pair, et une classification par les
techniques de l'arbre de décision qui nous a permis de
générer la carte des zones potentielles en eaux souterraines.Ces
différentes méthodes ont permis d'avoir des résultats qui
seront présentés et discutés dans le chapitre suivant.
TROISIÈME PARTIE : RÉSULTATS
ET DISCUSSION
|
CHAPITRE 5 : CARTOGRAPHIE DE
L'OCCUPATION DU SOL ET DES LINÉAMENTS
Ce chapitre présente les résultats de
l'occupation du solet l'extraction automatique des linéamentssur les
images optiques multispectrales de Sentinel-2B dans la commune rurale de
Loulouni.
5.1. Carte d'occupation du sol
de la commune de Loulouni
La carte d'occupation du sol de 2019 de la zone
d'étudeest présentée par la(Figure 11). Cinq (5) classes
d'occupation du sol ont été identifiées dans la commune
rurale de Loulouni : l'eau, les cultures, les sols nus Habitats, la savane
boisée et la forêt galerie.
4%
7%
17%
27%
Figure 11: Carte
d'occupation du sol de la zone d'étude 2019
L'analyse montre que les cultures occupent la plus grande
portion en termes de superficie 45% soit environ 48640 ha.Quant aux savanes
boisées, elles ont une superficie inférieure aux cultures 27%
soit environ 28653 ha. La forêt galerie a une superficie moyenne soit
environ 18602 ha, équivaut à 17% de la surface totale de la zone
d'étude. Quant aux sols nu/bâtis 7% soit 7604 ha, on observe une
faible superficie d'eau de 4% soit 3692 ha.
La correspondance entre ces types d'occupation du sol a
été décritevisuellement sur la base des sites
identifiés sur les images (Annexe 6).
- Validation de la classification
supervisée
La matrice de confusion donne une précision globale
(87,05%) et un coefficient Kappa excellent (0,88). Cependant, les classes d'eau
(95%), de sol nus bâtis (91,05%), de savane boisée (92,21%), de
forêt galerie (79,82%)et de culture (70,97%)ont une omission très
forte de pixel se retrouvant dans d'autres classes(Tableau IX).Cette matrice de
confusion montre une bonne séparabilité entre les classes. Les
confusions varient autour de 0, 4 à 17%. Les plus importantes sont entre
la savane boisée et la forêt galerie et entre la savane
boisée et les cultures. Il s'agit de :
· 17,86 % de cultures ont été confondues
à la classe de la savane boisée,
· 12,88 % de la forêt galerie sont confondues aux
savanes boisées.
Tableau IX :Matrice
de confusion de la classification de l'image Sentinel-2B de 2019
Classes
|
Forêt galerie
|
Savanes boisée
|
Cultures
|
Sols nus/Habitats
|
Eau
|
Forêt galerie
|
79,82
|
5,03
|
7,79
|
1,84
|
1,09
|
Savanes boisée
|
12,88
|
92,21
|
17,86
|
0,48
|
2,88
|
Cultures
|
4,92
|
1,71
|
70,97
|
5,3
|
0,34
|
Sols nus/Habitats
|
1,81
|
0,27
|
3,31
|
91,05
|
0,69
|
Eau
|
0,57
|
0,78
|
0,07
|
1,33
|
95
|
Total
|
100
|
100
|
100
|
100
|
100
|
Précision globale : 87,05%
|
Kappa :0,88
|
La Précision globale :87,05%est le
pourcentage de pixels correctement classifiés pondérés par
le nombre de pixels de la classe par rapport au nombre total de pixels
d'entrainement.Le Coefficient Kappa : 0,88. L'accord est
excellent car supérieur à 0,81.
En somme, la matrice de confusion montre une bonne
classification de l'image. Cependant quelques confusions se sont produites dont
la plus importante se situe entre les classes des cultures et les savanes
boisées, car 17,86% des pixels de classe des cultures sont confondus a
la savane boisée. Il convient de retenir que dans le processus de
réalisation des cartes d'occupation, il est presque impossible de
réaliser une classification qui relate à 100% l'occupation
spatiale des éléments de la zone à étudier.
5.2. Cartographie structurale
dans la commune de Loulouni
5.2.1. Extraction automatique
des linéaments
La carte de fracturation détaillée (Figure 12)
compte environ 7803 linéaments avec des longueurs totales de 3826, 815
km. Son analyse révèle que la fracturation est orientée
dans toutes les directionnelles de l'espace. Les fractures sont
resserrées et interconnectées. Cela témoigne de l'aspect
très fracturé de la zone d'étude. En effet, cette carte
constitue un document essentiel pour la prospection et la recherche d'eau
souterraine.
Figure 12 : Carte
linéamentaire de la Commune de Loulouni issue des images MSI
Sentinel-2B
La carte de fracture majeure (Figure 13) est déduite de
la carte détaillée où seules les accidents
plurikilométriques (des fractures> à 2 km) sont retenus.
Figure 13 :Carte de
fracturation de la commune de Loulouni
5.2.2.Contrôle et
validation des linéaments
La carte de fracturation majeure a permis de confirmer et de
valider certaines fractures tracées (Figure 14).
Figure 14:
Superposition des linéaments avec les réseaux
hydrographiques
5.2.3. Analyse statistique des
fractures extraites
Les rosaces directionnelles en longueurs cumulées
(Figure 15-a) et en nombre (Figure 15-b) ont permis de faire ressortir les
directions principales. Elles montrent une distribution
hétérogène de la fracturation.L'analyse statistique de ces
rosaces montre que les fractures détaillées sont orientées
selon les classes de directions N0-10°, N30°, N70°, N90°,
N110-120°, N135° et N180°. La direction NW-SE (N110-120°,
N135° et 180°) est la direction principale car présentant des
fréquences d'apparition supérieures à 10% tandis que la
direction NE-SW (N0-10°, N30°, N70°, et N90°) constitue la
direction secondaire (fréquences comprises entre 5 et 10%). Cependant,
les fractures de direction NE-SW (N30, N70, et N90) et SE-NW (N110-120°,
N135° et N180°) représentent respectivement la direction de la
faille majeure du Sud Mali et la ceinture de Syama sur la feuille de
Kadiolo.
(a)
|
(b)
|
Figure 15: Rosaces
directionnelles des linéaments : (a) représente la rosace en
longueurs cumulées et(b) la rosace en nombres.
Ces résultats signifient que les principales classes
directionnelles de fractures identifiées apparaissent les plus longues.
De ce fait, les fractures les plus abondantes en fréquences sont les
plus longues.
Conclusion partielle
La méthode de classification supervisée de
maximum de vraisemblance a permis d'obtenir une carte d'occupation du sol de la
commune de Loulouni. Cinq classes d'occupation du sol qui ont été
identifiées : l'Eau (4%), Sols nus/bâtis (7%), Forêt
galerie (17%), Savane boisée (27%) et Cultures (45%).Aussi, la
méthode automatique de l'algorithme LINE de PCI a été
utilisée dans cette étude pour l'extraction objective des
linéaments. En outre, sur l'ensemble de la zone d'étude, 7803
linéaments ont été extraits avec des longueurs
cumulées de 3826,81 km.Une superposition des linéaments avec les
réseaux hydrographiques a permis de valider certains linéaments
de la zone d'étude.
CHAPITRE6:CARTOGRAPHIE DES
POTENTIALITÉS EN EAUXSOUTERRAINES
Ce chapitre traite la cartographie des potentialités en
eaux souterraines par les méthodes de l'analyse multicritère et
de l'arbre de décision, aussi établit une comparaison entre ces
deux méthodes.
6.1. Caractéristiques des
critères de décisions
6.1.1. Infiltration efficace
(Ie)
L'infiltration efficace représente la frange d'eau qui
va effectivement alimenter les aquifères. Cette infiltration est
estimée à partir du bilan hydrologique dans la commune. Cette
valeur est de 72,79 mm.Les résultats obtenus par la
méthode de Thornthwaite sont mentionnés dans l'annexe 7.
De l'analyse générale des résultats
obtenus, il ressort que la précipitation moyenne de la commune (1044,66
mm) est supérieure à l'évapotranspiration potentielle
(1010 mm).
Les valeurs pluviométriques (P) des mois de Janvier
à Avril et d'Octobre à Décembre sont inférieures
aux valeurs de l'ETP. Cette période correspond à la saison
sèche dans la zone d'étude d'où la période de
retrait des eaux ou l'assèchement des cours d'eaux.
Selon le bilan, du mois de Mai à Septembre, les
hauteurs des pluies enregistrées sont supérieures à l'ETP.
Cela traduit que les plantes disposent de quantités d'eaux suffisantes
pour leur croissance. Ainsi, on enregistre une pluie efficace qui est
excédente du bilan avec P-ETR = 1,67 mm en Mai, 65,9 mm en Juin, 144,08
mm en Juillet, 195,76 mm en Août et 103,71 mm en Septembre. Durant cette
période, la pluie efficace va alimenter les cours d'eaux de surface et
les nappes en profondeur.
Les résultats du bilan hydrologique montrent que la
commune rurale de Loulouni reçoit en moyenne par an 1044,66
mm de pluie.
La méthode de Thorntwaite a permis de déterminer
l'évapotranspiration réelle annuelle qui est de 599,34
mm, soit 57, 37% des précipitations moyennes annuelles au cours
de la période considérée. Et le déficit
d'écoulement est la différence entre les précipitations
totales et l'écoulement. La lame d'eau écoulée est
estimée à 372,55 mmet le déficit
d'écoulement estimé est égal à (1044,66-372,55 mm)
= 672,11 mm, soit 64% des précipitations.L'infiltration est
estimée de 72,79 mm soit 6, 96% des
précipitations. Le volume d'eau infiltré de ces conditions est
estimé à 7, 661010 m3. Sur
la totalité des précipitations tombées dans la commune,
seulement 6, 96% rejoignent le réseau souterrain pour participer au
processus de réalimentation des nappes. Sur la base de cette
donnée, il ressort que la réalimentation des nappes est
faible.
Le tableau X ci-dessous résume des valeurs des
paramètres obtenus du bilan hydrologique dans la commune rurale de
Loulouni.
Tableau X :
Paramètres du bilan hydrologique de la commune de Loulouni
Paramètres
|
Quantité
|
Précipitation
|
1044,66 mm
|
ETP
|
1010 mm
|
ETR
|
599,34 mm
|
Déficit (ETP-ETR)
|
410,66 mm
|
Excédent
|
455,22 mm
|
Lame d'eauruissellée
|
372,55 mm
|
Volume d'eauInfiltrée
|
7,66.106 m3
|
Infitration
|
72,79 mm
|
6.1.2. Pentes de la commune de
Loulouni
Elle constitue le facteur le plus important
pourrétention des eaux. La figure 16 représente la carte des
pentes de la commune de Loulouni. En effet, les pentes sont
généralement très faibles dans la commune de Loulouni.
Plus de 88% la superficie de la commune comprend une topographie plate avec les
pentes les plus basses (< 4 %) dont une note de 10 a été
attribuée à cette classe. Les plus fortes pentes occupent 3,5% de
la superficie totale qui indique le phénomène de ruissellement
dans la zone. Ainsi, les zones à faibles pentes sont favorables à
l'infiltration d'eau.
Figure 16 : Carte
des pentes de la commune de Loulouni
6.1.3. Densité de
drainage (Dd)
Nous remarquons que la densité de drainage (Figure 17)
est d'une manière générale faible dans l'ensemble de la
commune (plus de 60% du territoire), ce qui suppose une forte
perméabilité dans la commune rurale de Loulouni. Plus le
réseau est dense, moins les nappes sont alimentées et moins le
réseau est dense plus les nappes sont alimentées. Selon Saley
(2003), la forte densité de drainage suppose une faible
probabilité pour l'eau de s'infiltrer.
Figure 17 : Carte
de densité de drainage de la commune de Loulouni
6.1.4. Densité de
fracturation (Df)
La carte de densité de fracturation (Figure 18) montre
que la commune étudiée est bien fracturée. Cette
densité varie de 0,73 à 3,37 km/km2. En effet, les
densités élevées et très élevées qui
sont respectivement : (2,23-2,55 km/km2) et (2,55-3,37
km/km2) représentent 35% dans la superficie totale de la
commune. Tandis que la densité moyenne (1,93-2,23km/km2)
occupe plus de la moitié de la zone d'étude, soit 55%.
Nous remarquons qu'une forte densité apparait au Nord
et au Centre sur la carte de la densité. Ainsi, du point de vue
géologique, les fortes densités de fracturation dominent les
zones du socle, permettent une bonne connaissance des aquifères et
influencent le taux de recharges.
Figure 18 : Carte
de densité de fracturation de la commune de Loulouni
6.1.5. Epaisseurs des
altérites
La carte des épaisseurs d'altérites de la
commune rurale de Loulouni (Figure 19) montre que les épaisseurs sont
généralement faibles et moyennes. En effet, 62% de la superficie
présentent des épaisseurs faibles (0,04-8,10) et très
faibles (8,10-12,21) et 26% de la zone comportent des épaisseurs
moyennes (12,21-16,32). Les épaisseurs d'altérites très
élevées (23,46-38,28 m) et élevées (16,32-23,46 m)
occupent 12% sur le territoire de la commune.Les zones de fortes
épaisseurs d'altérites sont susceptibles d'indiquer la
présence de réservoirs dans les aquifères contrairement
aux zones de faibles épaisseurs d'altérites.
Figure 19 : Carte
des épaisseurs d'altérites de la commune de Loulouni
6.2. Carte de
potentialité en eau selon la méthode de l'analyse
Multicritère
La carte de potentialité en eau souterraine met en
relief les facteurs potentiels susceptibles de révéler la
présence de l'eau souterraine dans un aquifère.L'indice de
cohérence (IC) d'agrégation des critères de
décision pour cartographier l'indicateur des zones potentielles en eaux
souterraines est de 9,9% avec un ratio de cohérence (RC)qui est
égal à 7,5%.
Ces indicateurs de cohérence inférieurs à
10% certifient d'un très bon jugement de la méthode de l'Analyse
Multicritère. La figure 20présente les différentes zones
des productivités potentielles des aquifères fracturés de
la commune rurale de Loulouni.
Figure 20 : Carte
de potentialité en eau souterraine de Loulouni selon la méthode
de AMC
Cette carte d'aide à la décision pour
l'implantation des forages productifs a été classée en
quatre (4) zones : Excellente, Bonne, Médiocre et Mauvaise(Figure
21).
Les classes de potentialité médiocre et mauvaise
sont faiblement représentéessur la zone d'étude et
correspondent respectivement 18% et 1% de la superficie totale de la commune.
Ces classes apparaissent en grande partie au Sud-Est et au Sud de la commune.
Ces classes se trouvent dans les localités de : Katogola, Kalibine,
Perasso et Niegouasson. Nous constatons de petites portions un peu partout sur
l'ensemble du territoire.
Ces zones ne sont pas recommandées à la
recherche et à la prospection des zones propices à l'accumulation
des eaux souterraines. Elles sont caractérisées essentiellement
par des zones très peu perméables et à forte pente.Les
classes de potentialité Bonne et Excellente sont majoritairement
représentées sur le territoire, elles correspondent
respectivement 49% et 32%de la superficie totale de la commune. La classe de
potentialité bonne occupe une large bande allant de l'Ouest de la
commune au Nord en passant par l'Est et aussi au Sud-Est. Cette classe est bien
présentée dans les localités deOuattarasso, N'Golokasso,
Lafiala, Loulouni, Siranikoroni, Woroni, Kebine, Sieou et Sieou-courani.La
classe de potentialité excellente représente 32 % du territoire
et occupe de larges portions au Nord (Sibirasso, Soroblé, et
Dougoucourani) et au Centre (Kadondougou, Senina, Nierouani et N'Dosso).
Quelques parties de cette classe apparaissent au Sud (Facokourou, N'Guinso,
Borioni).Ces zones sont dues à la nature fortement fracturée du
socle. En effet, ces zones fortement fracturées sont des lieux où
les eaux souterraines circulent fortement prouvant ainsi l'existence et la
disponibilité des eaux. De cette analyse, il ressort que les eaux
souterraines sont disponibles dans la commune rurale de Loulouni.Par
conséquent, la carte de potentialité en eau souterraine fournit
des informations importantes sur l'existence des eaux souterraines dans la
commune.
Figure 21 :
Répartition en pourcentage des superficies des zones
potentielles en eaux souterraines de Loulouni
6.2.1. Validation de la carte
thématique « Potentialité en eau
souterraine »
La carte montre que les différentes classes de
débit se superposent en grande partie aux zones correspondantes (Figure
22).
Le pourcentage de forages d'une classe de débit se
superposant à une classe thématique donnée a
été calculé et consigné dans le tableau XI.
L'analyse de ce tableau montre que 30% des forages à débit fort
se superposent à la classe de sensibilité bonne et 50% des
forages à débit très fort se superposent à la
classe de sensibilité excellente. Par ailleurs, il ressort de cette
analyse que 35 % des forages à débit moyen se superposent
à la classe de sensibilité bonne et que la classe de
sensibilité médiocre recouvre 50% des forages avec de très
faibles débits. De plus, 30 et 65 % des ouvrages à débit
faible et très faible se superposent à la classe de
sensibilité mauvaise.
Figure 22: Relation
indice de productivité et débit d'exploitation selon la
méthode de AMC
Tableau XI:
Pourcentage du nombre de forages suivant les classes de
débits
CLASSES DE SENSIBILITÉ (%)
|
CLASSES DE DEBITS (m3/h)
|
|
Excellente
|
Bonne
|
Médiocre
|
Mauvaise
|
Nombre de forages
|
Trèsfaible
Q<1
|
0
|
0
|
50
|
65
|
2
|
Faible
1<Q<2,5
|
0
|
5
|
26
|
30
|
6
|
Moyen
2,5<Q<5
|
0
|
35
|
14
|
5
|
4
|
Fort
5<Q<10
|
50
|
30
|
10
|
0
|
4
|
Très fort
Q>10
|
50
|
30
|
0
|
0
|
6
|
La figure 23présente la courbe de tendance de la
commune rurale de Loulouni. Ce graphe révèle que
la carte de potentialité en eau souterraine
reflète la sensibilité du terrain. Ces résultats
justifient le fait que les classes de sensibilité expriment la
productivité des aquifères fracturés de socle dans la zone
d'étude. Cependant, les courbes de sensibilité permettent de
valider la carte potentialité en eau dans la commune de Loulouni.
Figure 23 : Graphe
des pourcentages du nombre de forages en fonction des classes de débits
selon la méthode de AMC
6.3. Carte de
potentialité en eau selon la classification de l'Arbre de
Décision
La figure 24 présente les différentes zones de
productivités potentielles.La potentialité a été
classée en quatre (4) zones : Excellente, Bonne, Médiocre et
Mauvaise (Figure 25).
L'analyse de cette carte montre que les classes de
potentialités médiocre et mauvaise sont faiblement
représentées sur l'ensemble de la zone d'étude et
correspond respectivement 18% et 8 % du territoire. Elles se localisent en
grande partie au Sud-est et aux alentours de la commune. Ces classes ne sont
pas favorables à l'implantation de forages d'eau, elles sont
caractérisées essentiellement par les zones peu perméables
à fortes pentes.
Quant aux classes des potentialités bonne et
excellente, elles sont majoritairement représentées et regroupent
74 % de la superficie totale de la commune de Loulouni. Elles sont favorables
et très recherchées pour l'implantation de forages à gros
débits. En effet, ces zones sont caractérisées par des
infiltrations d'eau importante, par des pentes faibles et très faibles,
des épaisseurs d'altérités et des fractures moyennes
à très élevées.
Figure 24 : Carte
de potentialité en eau souterraine à l'aide du modèle
d'arbre de décision de la commune de Loulouni
Figure 25 :
Répartition en pourcentage des superficies des zones
potentielles en eaux souterraines par la méthode de l'arbre de
décision
6.3.1. Validation de la carte
thématique selon l'arbre de décision
La carte montre que les différentes classes de
débit se superposent en plus grande partie aux zones correspondantes
(Figure 26).
Figure 26 :
Relation indice de productivité par arbre de décision et
débit d'exploitation
Le tableau XIImet en évidence le pourcentage de forage
d'une classe de débit se superposant à une clase
thématique donnée.
L'analyse de ce tableau montre que 65% des forages à
débit très fort se superposent à la classe de
sensibilité excellenteet 50% des forages à débit fort se
superposent à la classe de sensibilité bonne. Par ailleurs, il
ressort de cette analyse que 15 % des forages à débit moyen se
superposent à la classe de sensibilité bonne et que la classe de
sensibilité médiocre recouvre 50% des forages avec de faibles
débits. De plus, 65% des ouvrages très faible se superposent
à la classe de sensibilité mauvaise.
Tableau XII :
Pourcentage du nombre de forages suivant les classes de débits
(Arbre de décision)
CLASSES DE SENSIBILITÉ (%)
|
CLASSES DE DEBITS (m3/h)
|
|
Excellente
|
Bonne
|
Médiocre
|
Mauvaise
|
Nombre de forages
|
Trèsfaible
Q<1
|
0
|
0
|
50
|
65
|
1
|
Faible
1<Q<2,5
|
0
|
0
|
50
|
33
|
6
|
Moyen
2,5<Q<5
|
10
|
15
|
0
|
0
|
4
|
Fort
5<Q<10
|
25
|
50
|
0
|
0
|
4
|
Très fort
Q>10
|
65
|
35
|
0
|
0
|
6
|
Le graphe de pourcentage du nombre de forage en fonction des
classes de débits illustré à la (Figure 27), relève
que la carte de potentialité en eau reflète la sensibilité
du terrain.
Cependant les courbes de sensibilité permettent de
validerla carte de potentialité en eau souterraine par la méthode
d'arbre de décision de la commune rurale de Loulouni.
Figure 27 : Graphe
des pourcentages du nombre de forages en fonction des classes de débits
selon la méthode de l'arbre de décision
6.4. Comparaison des
méthodes de la cartographie des potentialités en eaux
souterraines
6.4.1. Test de coefficient de
Kappa
L'accord entre les méthodes est donné par le
test de Kappa (Tableau XIII). Ce test évalue le degré de
conformité des deux cartes, ainsi le coefficient de Kappa est
déterminé.
Tableau XIII :
Matrice de comparaison (Cross tabulation)
AMC
AD
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Total
|
1
|
24
|
116
|
187
|
17
|
344
|
2
|
24
|
251
|
501
|
172
|
948
|
3
|
8
|
462
|
1386
|
1273
|
3129
|
4
|
8
|
140
|
544
|
295
|
987
|
Total
|
64
|
969
|
2618
|
1757
|
5408
|
K = 0,47
|
Le résultat obtenu dans le tableau XVIII lors de calcul
du coefficient de Kappa (K) montre que le test est fiable pour la comparaison
entre la méthode de l'analyse multicritère et de l'arbre de
décision, car la valeur de Kappa est positive donc
interprétable.
En se référant à l'échelle
d'interprétation de Kappa, le coefficient K est compris entre 0,40 et
0,60, Il correspondant à une « Accord
modéré » entre les méthodes. Cet accord confirme
la différence classe observée au niveau des cartes de
potentialités.
En effet, le test de Kappa seul ne suffit pas pour mieux
évaluer la potentialité des eaux souterraines, d'où une
analyse de surface est nécessaire pour avoir se prononcer.
6.4.2. Analyse de surfaces
Le tableau XIV résume le résultat de la
soustraction entre les cartes de potentialités par la méthode de
l'analyse multicritère et de l'arbre de décision.
Tableau XIV:
Pourcentage des surfaces selon les différences d'indices entre
AM et AD
Différence classe d'indice
|
Pourcentage (%)
|
-3
|
0,34
|
-2
|
7,12
|
-1
|
34,79
|
0
|
35,82
|
1
|
18,85
|
2
|
3,07
|
3
|
0,01
|
Classe d'indice
% des surfaces
35,82
34,792
7,12
18,85
0,34
0,01
Figure 28 :
Histogramme de comparaison de surface des classes entre AMC ET AD
La figure 28montre la différence classe d'indice
« 0 » a un pourcentage de 35, 82%, les classes d'indice
«1,2,3 » et de « -3,-2,-1 »
représentent respectivement de 21, 93% et 42, 25% dans l'ensemble du
territoire. L'analyse de ce graphe montre que les 2 méthodes sont
identiques à 35,82% de la prédiction des eaux souterraines dans
la commune rurale de Loulouni. Et la méthode de l'analyse
multicritère sous-évalue par rapport à la méthode
de l'arbre de décision.
Ceci étant la méthode de l'arbre de
décision fait une bonne prédiction des eaux souterraines par
rapport à la méthode de l'analyse multicritère avec un
coefficient de Kappa égale à 0,47. Confirme la validation de ces
méthodes dont la carte obtenue par l'arbre de décision est
très proche de la réalité du terrain.
Conclusion partielle
Dans cette étude, les méthodes de l'analyse
multicritère et de l'arbre de décision ont permis d'identifier
les zones potentiellement productives des aquifères de socle dans la
commune rurale de Loulouni.L'identification des zones potentielles en eaux, la
carte de potentialité révèle plus de 80% des classes
bonnes et excellentes par l'analyse multicritère et de 74% par l'arbre
de décision.Ces deux (2) méthodes donnent une bonne cartographie
d'eau souterraine, ainsi la carte obtenue par l'arbre de décision est
très proche de la réalité du terrain.La validation de ces
cartes à l'aide des débits d'exploitation des forages a
montré une très bonne correspondance entre les zones à
potentielles en eau souterraine et la classe de débits
correspondants.
Les résultats révèlent que le coefficient
K est fiable et a donné un accord modéré (K=0,47) entre
les deux méthodes. Quant à l'analyse de surface, elle montre un
accord moyen (35,82%). Mais la méthode de l'arbre de décision
apparait la mieux prédite la potentialité des eaux souterraine
par rapport à la méthode de l'analyse multicritère.
CHAPITRE 7 :DISCUSSION
- Cartographie de l'occupation du sol
La carte d'occupation du sol de la commune rurale de Loulouni
en 2019 a été obtenue par la méthode de classification
supervisée avec l'algorithme maximum de vraisemblance. En effet, cet
algorithme, par sa capacité de discrimination des classes
thématiques, a permis d'identifier quatre (4) types d'occupation du sol.
L'image de MSI de Sentinel-2B, utilisée dans ce travail a
été prise au mois de décembre qui correspond à une
période de saison sèche dans la zone d'étude.La
précision globale issue du traitement des images est de 87,05 %. Cette
précision atteste la bonne classification d'image car une classification
est jugée acceptable lorsque la précision globale avoisine 80%.
Elle confirme celles obtenues par les travaux antérieurs des chercheurs
comme :
· Vintrou (2012), dans une étude
de cartographie et caractérisation des systèmes agricoles au Mali
par la télédétection a moyenne résolution spatiale
a obtenu 82% et 86% comme précision globale.
· Sogodogo (2015), dans une étude
de la dynamique des superficies agricoles dans la commune rurale de Loulouni
(Sud du Mali) : apport de la télédétection et SIG, a
trouvé des précisions globales 87,40% et 87,29%.
· Yeo (2017), dans une étude de
contribution des aires protégées aux efforts d'accroissement des
stocks de carbones dans le cadre de la REDD+ : cas de la réserve
biologique de LAMTO (Côte d'Ivoire) a obtenu 83,3% comme précision
globale et 0,82 de coefficient de kappa.
L'analyse de la matrice de confusion révèle
quelques irrégularités (sols nus/habitats, cultures et savanes).
Cette difficulté de discrimination est due à la similarité
des signatures spectrales de ces types d'occupation du sol. Cette tendance
corrobore les conclusions tirées par Yossiet al. (1996) dans
une étude sur la dynamique de la végétation post culturale
en zone soudanienne au Mali. Le même constat a été fait par
Sogodogo (2015).
- Extraction automatique
des linéaments
La méthode d'extraction automatique à l'aide du
module LINE de PCI Geomatica appliquée dans cette étude est
caractérisée par sa rapidité d'exécution et par
l'objectivité dans l'extraction de linéaments selon Moore et
Waletz (1983) cité par Adon (2015).
Les résultats obtenus sont concordants aux travaux
antérieurs : Abudullah et al. (2009) en Malaisie ;
Bishtaet al. (2010) en Jordanie ; Hubbard et al.
(2012) en Afghanistan ; Rayan (2013) en Iraq ; Adon et
al. (2014)en Côte d'Ivoire utilisant le module LINE de PCI ont
montré son potentiel à détecter les linéaments pour
les études hydrogéologiques. Le choix de la méthode
automatique s'est justifié par son caractère innovant en milieu
de socle précambrien(Adon et al., 2019).Cependant, la
validation des linéaments par vérité-terrain est le moyen
le plus concordant car les failles d'extension kilométrique sont
immédiatement reconnaissables (Kouamé, 1999). Á
défaut, on procède soit à une validation à l'aide
des travaux antérieurs de cartographie structurale, soit par une
méthode inverse basée sur les forages productifs à gros
débits (Jourdaet al., 2016).Dans cette étude la
validation à l'aide des travaux antérieurs a été
effectuée.La comparaison des directions
préférentielles : NE-SW (N0-N10°, N30°, N70°
et N90°), et NW-SE (N110-120°, N135° et N180°) à
celles obtenues par Koné et al. (2019) dans une étude de
caractérisation structurale et litho-structurale des linéaments
par différents traitements d'image satellitaire : cas de Bamako et
ses environs, sud-ouest du Mali. La direction NE-SW correspondant aux
directions des formations birrimiennesont été mises en
évidence par le projet SYSMIN (2006) cité par Koné et
al. (2019). Aussi, ces directions concordent avec les directions des
fractures présentent dans la carte géologique du sud du Mali.
Dans cette analyse, nous pouvons attester que les
linéaments extraits automatiquement à l'aide du module LINE de
PCI permettent de déterminer l'état de la fracturation du socle
de Loulouni.
- Cartographie de
potentialité des eaux souterraines
Cette étude montre que la contribution de la
télédétection et SIG couplée à l'analyse
multicritère, présentent d'énormes avantages dans la
recherche des zones potentielles en eaux souterraines dans la commune rurale de
Loulouni. En effet, ces différentes méthodes ont permis à
certains auteurs (Jourda, 2005 ;Youan Ta, 2008 ; Abdou Babaye,
2012 ; Sorokoby, 2013 ; Adon, 2015 ;Abdelfethat, 2018) d'obtenir
des résultats satisfaisants.
Toutefois, cette méthode présente des
difficultés dans sa mise en oeuvre. Celles-ci proviennent au choix des
critères retenus pour cartographier les zones propices qui
diffèrent en fonction des travaux et selon la disponibilité des
données. Aussi des difficultés de choix des limites de classe des
critères choisis de la méthode. Ce choix des limites de classe
s'opère en fonction d'une part, de la faculté de discernement de
l'opérateur et son sens de jugement et, d'autre part, des valeurs
affichées par les histogrammes des critères (Jourdaet
al., 2016).
Malgré ces difficultés, nous remarquons une
bonne cohérence entre les classes de débits, bien que l'allure
des courbes de tendance des classes de sensibilité soit
différente de celle des courbes théoriques établies par
Jourdaet al. (2016).
Quant à la méthode de l'arbre de décision
Les résultats obtenus sont conformes aux travaux de Lee et al.
(2015), Duan et al. (2016) qui ont appliqué le modèle
d'arbre de décision pour la cartographique de la potentialité des
eaux souterraines respectivement en Corée et en Chine. Ils ont obtenu
des résultats satisfaisants avec des précisions de
prédiction estimées à 87,88% en Corée et 85,09% en
Chine ;un arbre de décision ne fait aucune hypothèse statistique.
Cependant la classification de l'arbre de décision est une
méthode précise et rapide et plus fiable pour évaluation
du potentiel en eau souterraine.
La comparaison des cartes de potentialités du test de
Kappa et de l'analyse de surfaces a montré que le coefficient d'accord
(K) est fiable et donne un accord k = 0,47 entre les deux méthodes. Ces
résultats sont en concordance de celui obtenu par Kouamé (2007)
dans une étude de la contribution à la gestion
intégrée des ressources en eaux du district d'Abidjan.
Les résultats de l'analyse de surfaces confirment celui
du test de Kappa dans cette étude. Les cartes de potentialités en
eaux souterraines dans la commune de Loulouni sont donc différentes, ce
qui montre que l'association entre les deux méthodes n'est pas
parfaite.En définitive, ces résultatsapporteront une contribution
aux succès des prochaines campagnes dans la commune et elle
réduit le taux d'échec lors de l'exécution des ouvrages
hydrogéologiques.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Au terme de ce travail, les résultats obtenus montrent
l'importance de la télédétection et des SIG dans la
cartographie des potentialités en eaux souterraines dans la commune
rurale de Loulouni. En effet, l'approche méthodologique mise en place a
permis d'atteindre les objectifs fixés.
Une extraction automatique des linéaments à
l'aide du module LINE de PCI Geomatica a été effectuée sur
les images satellitaire optique (Sentinel-2B), afin de cartographier les
fractures du socle de la zone d'étude de manière objective. Le
module LINE PCI a montré son potentiel à détecter les
linéaments pour cette étude. Ces linéaments ont fait
l'objet d'une validation en comparant les directions
préférentielles des linéaments automatiques à
celles des travaux antérieurs.
Aussi, La carte d'occupation du sol de la commune rurale de
Loulouni en 2019 a été obtenue par la méthode de
classification supervisée avec l'algorithme maximum de vraisemblance,
qui nous a permis d'identifier quatre types d'occupation du sol (Sols
nus/habitats : 7 % ; Eau : 4% ; Forêt galerie :
17% ; Savane boisée : 27% et Cultures : 45%).
La méthode de l'analyse multicritère
basée sur la technique de pondération de Saaty a permis de
cartographier les zones potentielles en eau souterraine dans la commune. Ainsi,
la carte des potentialités montre que 81% de la superficie de la commune
présente des potentialités bonne et excellente, et les
potentialités médiocre et mauvaise sont respectivement : 18%
et 1%.
Par ailleurs, la méthode de l'arbre de décision
révèle 74 % de la potentialité des classes bonnes et
excellente et 26% des classes médiocre et mauvaise sur l'ensemble du
territoire.
La comparaison entre les méthodes de l'analyse
multicritère et de l'arbre de décision a donné un accord
modéré (le coefficient Kappa vaut 0,47). L'analyse des
fréquences de surface des cartes de potentialité a
révélé que les méthodes (AMC et AD) ont un accord
moyen (35,82%), mais la méthode de l'arbre de décision a tendance
à surévaluer la prédiction de la potentialité en
eau souterraine par rapport à l'analyse multicritère.
Dans l'ensemble, cette carte de potentialité en eau
souterraine serait utile pour les futures campagnes de la prospection, aussi
importante pour les activités agricoles dans la commune rurale de
Loulouni.
Conscient que les systèmes rudimentaires sont moins
performants dans les conditions de l'amélioration de la prospection en
eau potable, les perspectives suivantes de recherches peuvent être
envisagées au terme de cette étude, à savoir :
· réaliser une fusion des images radar et optique
pour améliorer la cartographie géologique, et de la cartographie
des fractures de la commune ;
· cartographierles zones vulnérables à la
pollution des eaux souterraines dans la commune rurale de Loulouni pour mieux
connaître la qualité des eaux souterraines;
· d'appliquer les approches méthodologiques
(analyse multicritère, arbre de décision et les réseaux de
neurones) sur l'ensemble du territoire malien pour la cartographie des zones
favorables à l'implantation des futurs forages, et actualiser la base de
données des ressources en eaux afin de palier le problème d'eau
potable.
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Annexe 1 :
Mosaïque des scènes MSI de Sentinel-2B de 2019
Annexe 2:
Expression verbale et numérique de l'importance relative d'une paire de
critères (El Morjani, 2002)
Expression d'un critère par rapport à un
autre
|
Notes
|
Même importance
|
1
|
Un peu plus important
|
3
|
Plus important
|
5
|
Fortement plus important
|
7
|
Extrêmement plus important
|
9
|
Un peu moins important
|
1/3
|
Moins important
|
1/5
|
Fortement moins important
|
1/7
|
Extrêmement mois important
|
1/9
|
Annexe 3 : :Base
de Données des forages de la commune de Loulouni
Village
|
Arrondissement
|
Cercle
|
Longititude
|
Latitude
|
Altitude
|
Débits
|
Classes
|
WoroniKourani
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.608055556
|
10.79083333
|
340
|
4,8
|
Moyen
|
Niegansoni
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.667777778
|
10.75777778
|
325
|
16,2
|
Très fort
|
Niegansoni
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.663611111
|
10.7525
|
325
|
3,6
|
Moyen
|
Niegansoni
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.674444444
|
10.75444444
|
325
|
0,65
|
trèsfaible
|
Niegansoni
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.665833333
|
10.7575
|
326
|
1,2
|
faible
|
LANFIALA
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.708888889
|
10.81583333
|
352
|
5,7
|
fort
|
Sorobile
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.59139
|
10.98083
|
453
|
4,6
|
Moyen
|
Sorobile
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.57639
|
10.98139
|
453
|
17,2
|
Très fort
|
Sorobile
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.57417
|
10.97944
|
453
|
15
|
très fort
|
Sorobile
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.57417
|
10.96278
|
|
10,7
|
très fort
|
Woroni
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.59667
|
10.79056
|
345
|
24
|
très fort
|
Kardiasso
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.64667
|
10.97361
|
480
|
20
|
très fort
|
katogola
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.56722
|
10.86444
|
400
|
4,6
|
Moyen
|
LOULOUNI
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.6025
|
10.89444
|
350
|
8
|
fort
|
Meriadiassa
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.59444
|
10.78611
|
520
|
1,3
|
faible
|
Ndosso
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.55306
|
10.83583
|
430
|
5
|
fort
|
serekeni
|
loulouni
|
loulouni
|
-5.766666667
|
10.78333333
|
360
|
0
|
faible
|
serekeni
|
loulouni
|
loulouni
|
-5.761111111
|
10.78305556
|
360
|
2
|
faible
|
Ouattarasso
|
loulouni
|
loulouni
|
-5.803888889
|
10.80583333
|
342
|
8
|
fort
|
NEBOUGOU
|
loulouni
|
kadiolo
|
-5.504166667
|
10.85555556
|
400
|
2
|
faible
|
Ouattarasso
|
loulouni
|
loulouni
|
-5.801388889
|
10.80611111
|
342
|
1,5
|
faible
|
Annexe 4 : Calcul
du degré de cohérence
v La détermination de l'indice de cohérence (IC)
d'une matrice de jugement se procède de façon suivante :
· Multiplier chaque colonne par le coefficient de
pondération (Cp) ou le poids lui correspondant, on obtient le tableau
VIII ;
· Faire la somme des éléments de chaque
ligne pour obtenir la priorité globale [A] ;
· Diviser chaque priorité globale
[A] par le coefficient de pondération (Cp)
correspondant afin de déterminer la priorité rationnelle
[B] ;
· Déterminer la moyenne des priorités
rationnelles (ëmax) :
Tableau : Calcul d'indice de
cohérence
Critères
|
Pt
|
G
|
Df
|
Ie
|
Ea
|
OS
|
Dd
|
[A]
|
[B]
|
Pt
|
0,372
|
0,697
|
0,485
|
0,448
|
0,208
|
0,314
|
0,268
|
2,799
|
7,097
|
G
|
0,124
|
0,232
|
0,485
|
0,269
|
0,347
|
0,135
|
0,208
|
1,801
|
7,748
|
Df
|
0,124
|
0,077
|
0,162
|
0,448
|
0,208
|
0,225
|
0,089
|
1,333
|
8,240
|
Ie
|
0,074
|
0,077
|
0,032
|
0,090
|
0,139
|
0,135
|
0,149
|
0,696
|
7,765
|
Ea
|
0,124
|
0,046
|
0,054
|
0,045
|
0,069
|
0,090
|
0,089
|
0,518
|
7,460
|
Os
|
0,053
|
0,077
|
0,032
|
0,030
|
0,035
|
0,045
|
0,059
|
0,332
|
7,390
|
Dd
|
0,041
|
0,033
|
0,054
|
0,018
|
0,023
|
0,022
|
0,030
|
0,222
|
7,460
|
RC= 7,5% < 10%, par conséquent le
degré de cohérence de comparaison est acceptable.
Annexe 5 :
Construction de l'arbre de décision dans ENVI 5.3
Annexe 6 :
Description des classes d'occupation du sol de la commune rurale de
Loulouni
Classes
|
Photos
|
Descriptions
|
Forêts galeries
|
|
Rentrent dans cette classe les forêts claires longeant
les cours d'eau et les forêts classées.
|
Savanes
|
|
Cette classe est composée de la savane arbustive et la
savane arborée.
|
Cultures
|
|
Cette classe regroupe les zones de cultures pérennes et
les cultures annuelles.
|
Sols nus/habitats
|
|
Cette classe contient des espaces où la couverture
végétale est absente et les zones d'habitation
|
Eau
|
|
Elle est constituée de rivières, de mares et
marigots.
|
Annexe 7 : Bilan
hydrologique de la commune de Lououni selon la méthode de Thornthwaite
(1990-2019)
|
Janv
|
Fev
|
Mars
|
Avril
|
Mai
|
Juin
|
Juillet
|
Aôut
|
Sept
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
Totaux
|
T (°C)
|
25,33
|
28,17
|
30,9
|
29,5
|
27,52
|
25,61
|
24,71
|
25,1
|
25,94
|
25,59
|
25,59
|
24,33
|
26,95
|
P (mm)
|
2,4
|
3,28
|
12,42
|
52,1
|
93,67
|
140,9
|
211,08
|
266,76
|
181,71
|
72,46
|
7,13
|
0,65
|
1044,66
|
ETP (mm)
|
72
|
99
|
129
|
113
|
92
|
75
|
67
|
71
|
78
|
75
|
75
|
64
|
1010
|
ETR (mm)
|
2,4
|
3,28
|
12,42
|
52,1
|
92
|
140,9
|
67
|
71
|
78
|
72,46
|
7,13
|
0,65
|
599,34
|
P-ETR (mm)
|
0
|
0
|
0
|
0
|
1,67
|
65,9
|
144,08
|
195,76
|
103,71
|
0
|
0
|
0
|
445,22
|
P-ETP (mm)
|
-69,6
|
-95,72
|
-116,58
|
-60,9
|
1,67
|
65,9
|
144,08
|
195,76
|
103,71
|
-2,54
|
-67,87
|
-63,35
|
34,56
|
ETP-ETR (mm)
|
69,6
|
95,72
|
116,58
|
60,9
|
0
|
-65,9
|
0
|
0
|
0
|
2,54
|
67,87
|
63,35
|
410,66
|
|