SECTION 1 : CADRE CONCEPTUEL
Chaque domaine de connaissance évolue dans un cadre
fait des concepts et des théories qui assurent une cohérence de
la démarche utilisée. Il est donc pertinent dans toute analyse
scientifique, de préciser le fondement théorique, le sens de
concepts utilisés afin d'éclairer les lecteurs.
C'est ainsi que, deux points seront analysés dans cette
partie dans le souci de faciliter la compréhension de notre analyse.
Premièrement, nous allons définir les concepts clés en
rapport avec les crédits bancaires puis les concepts en rapport avec les
risques bancaires et enfin, nous allons boucler par la définition de
concepts des objectifs stratégiques qui le composent afin d'avoir soit
le sentiment de goûter, soit de ne pas l'avoir.
Suite à cette intelligence et à cette sagesse,
au cours de cette section nous essayons de définir les concepts
nécessaires en rapport avec les crédits bancaires autour desquels
notre analyse tournera.
1. LES CREDITS BANCAIRES
Dans l'activité d'intermédiation bancaire, il
existe une part de confiance exprimée par les banques au travers les
crédits qu'elles accordent aux agents économiques en besoins de
financement.
Le crédit bancaire représente un acte de
confiance qui comporte l'échange de prestations reparties dans le temps
bien défini au moyens de paiements contre une promesse de remboursement
à l'échéance le principal et les intérêts.
1.1. Définition de l'opération de
crédit
Etymologiquement, le mot crédit vient du verbe latin
« credere », qui signifie « croire ». Et de manière
effective, celui qui consent un crédit « croit » en celui qui
le « reçoit ».
Un banquier pour sa part appelle par crédit, toute
opération par laquelle, ayant foi en son client, lui accorde le concours
de ses capitaux ou de sa garantie. De manière générale,
cet acte résulte de la combinaison de trois éléments :
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? Le temps ou le délai pendant lequel le
bénéficiaire dispose des fonds prêtés ; ? La
confiance faite par le créancier au débiteur ;
? La promesse de restitution des fonds prêtés.
Selon différents auteurs, l'opération de
crédit peut être définie telle que :
« Le crédit est l'acte par lequel une personne
agissant à titre onéreux et/ou promet de mettre des fonds
à la disposition d'une autre personne ou prend dans
l'intérêt de celle-ci, un engagement par signature tel qu'un aval,
un cautionnement ou une garantie... ».
Pour la Bank Al Maghrib, le crédit est définit
grâce aux termes du dahir portant loi du 6 juillet 1993, constitue une
opérationde crédit " Tout acte par lequel une personne met ou
s'oblige à mettre, à titre onéreux, des fonds à la
disposition d'une autre personne, à charge pour celle-ci de les
rembourser, ou prend, dans l'intérêt de cette dernière, un
engagement par signature tel qu'un aval, un cautionnement ou toute autre
garantie"« ...Les opérations de crédit-bail
mobilier et immobilier, de pension ou de vente à
réméré et d'affacturage sont assimilées à
des opérations de crédit ».
Le dictionnaire d'économie et des sciences sociales
définit pour sa part le crédit comme « les ressources
prêtées par une banque ou un établissement financier
à un agent économique qui s'engage à payer des
intérêts et à rembourser le capital du prêt
»
Toutes ces définitions rejoignent ainsi la même
signification que nous résumons en disant, un crédit est une
opération par laquelle une banque met ses fonds à ladisposition
d'un tiers, qui s'engage à la rembourser à une
échéance donnée.
Ainsi, l'opération de crédit a donc un sens
universel, seuls les types et les besoins auxquels ils répondent,
créent la différence, que nous analysons dans ce point qui
suit.
1.2. Types de crédits
bancaires
Les crédits proposés actuellement par les
établissements bancaires sont très diversifiés, puisqu'ils
tendent à épouser les nouveaux besoins des clients. Sauf qu'il y
a des besoins basiques d'où découlent plusieurs d'offres de
crédit répondant à des besoins « primaires » et
quotidiens de la clientèle.
Dans cette partie, nous citons les plus connus parmi les
clients et les banques, et leur classification sera faite en fonction de la
catégorie de la clientèle.
La clientèle de particulier
Le service bancaire propose un large panel de produits de
crédit au tel que :
a. Le crédit trésorerie qui est
un financement à court terme sous forme de trésorerie. Le
découvert porte sur un montant maximum à ne pas dépasser,
et remboursé sur une période fixée à l'avance en
accord avec le banquier. C'est la
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forme de crédit la plus simple qu'un banquier puisse
accorder à son client en l'autorisant à rendre son compte
débiteur durant la période de crédit. Pour ce type de
crédit, on peut distinguer :
? Lafacilité de caisse qui
permet de présenter un compte de dépôt à solde
débiteur et ce, pour une très courte durée soit quelques
jours, renouvelable périodiquement. Ce type de crédit vise tout
particulièrement les particuliers qui disposent de revenus
réguliers et domiciliés sur le compte et ayant une situation
stable et connue. L'expérience et la plupart des politiques de risque
démontrent qu'une facilité de caisse égale à un
mois de salaire est un plafond absolu. Le remboursement de la facilité
de caisse s'effectue via l'augmentation progressive des mouvements
créditeurs supérieurs aux mouvements débiteurs.
? Le découvert, il s'agit
d'un crédit de trésorerie consentie au client particulier qui
bénéficie d'un revenu régulier et domicilié sur un
compte, pour une durée beaucoup plus étendue que la
facilité de caisse qui peut atteindre plusieurs semaines, voire
plusieurs mois. Il répond généralement à un besoin
plus important du client ou à un besoin plus long à
résorber que la facilité de caisse. Le montant sera
déterminé au coup par coup, dépendamment de la politique
risque de l'établissement.
b. le crédit à la
consommation
Est un prêt non affecté à un usage
déterminé, mais permet au client de financer ses besoins
personnels soit en biens soit en services. C'est un crédit amortissable,
remboursable par mensualités fixes. La somme prêtée est
versée intégralement, en une seule fois, pour un montant, une
durée de remboursement et un taux d'intérêt
déterminé au départ, il se subdivise en plusieurs produits
tels que :
? Le Crédit affecté
dont l'octroi est conditionné par l'acquisition d'un bien
ou service (l'achat d'une voiture, des travaux, vacances, mouton de l'Aid...).
Le taux de ce crédit varie selon la durée et le montant,
l'établissement prêteur et bien sur le profil de l'emprunteur ;
? Le prêt personnel qui n'est
affecté à aucune dépense particulière dont le
montant peut être utilisé librement par l'emprunteur. A
durée et montant égaux, le taux effectif global est plus
important pour le crédit personnel que pour le crédit
affecté. Le montant des assurances facultatives est relativement peu
élevé, ce qui permet à l'emprunteur d'être
protégé en cas de défaillance financière ;
? Le Crédit revolving ou
crédit renouvelable offre une réserve d'argent permanente qui est
mise à disposition du client, qui peut être utilisée en
totalité ou en partie, et
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dont il ne faut jamais dépasser le montant
autorisé, le client dispose d'une carte destinée à
régler les achats auprès des commerçants affiliés
;
? Le Crédit gratuit
accordé sans aucun intérêt, devenu
très courant au Maroc ces dernières années, laisse croire
que le commerçant prend à sa charge les intérêts. En
réalité, le coût du crédit est presque toujours
répercuté sur le prix affiché.
c. le crédit immobilier
Ce crédit est destiné à couvrir tout ou
partie un achat immobilier, une opération de construction, ou des
travaux sur un bien immobilier existant. Généralement, le recours
au crédit immobilier est motivé par une insuffisance de fonds,
mais parfois il peut s'avérer être un choix judicieux pour
d'autres raisons, dans le cas par exemple ou le placement du même montant
rapporterait plus que le coût du crédit, ou afin de
bénéficier d'un effet de levier financier dans le cas des
personnes morales, ou tout simplement pour préserver son fond de
roulement. Il faut savoir que dans le crédit immobilier, une garantie
est toujours demandée par l'établissement de crédit.
En ce qui concerne la clientèle
entreprise, le service bancaire offre des produits
répondant aussi à leurs besoins qui sont souvent plus importants
en termes de valeurs que ceux des clients particuliers et demandent aussi plus
de vigilance de la part de la banque vu l'enjeu que représentent les
sommes consenties durant les opérations.
Comme le présent travail s'intéresse
exclusivement aux formes standard de l'opération de crédit, ils
seront discutés les prêts tissés selon les cycles
vécues par une société. Ainsi on retrouve,
a. les crédits
d'exploitationqui servent à couvrir des besoins de
financement irréguliers. Destiné à financer les actifs
circulants qui ne sont pas couvert par le fonds de roulement, il correspond
à un montant maximum accepté par la banque, mais le taux
d'intérêt s'applique uniquement sur la partie effectivement
utilisée. Le crédit d'exploitation procure immédiatement
des liquidités et permet d'éviter la réalisation à
court terme de certains éléments du patrimoine. Il s'agit donc
d'une limite de crédit utilisable selon les besoins qui peut être
utilisée sous des différentes formes. On en distingue :
le crédit de relaisqui
anticipe sur une opération généralement financière
ayant des chances certaines ou quasi-certaines de se réaliser ;
l'avance sur marchandises
(ASM)consistant à financer un stock et à
appréhender, en contrepartie de ce financement, des marchandises qui
sont remises en gage au créancier ;
l'avance sur marché publicen
vue de l'exécution de travaux ou de la livraison de fournitures
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l'escompte commercial : c'est une
opération de crédit à court terme par laquelle un banquier
escompteur, paie le montant d'un effet de commerce à son client qui en
est porteur et qui le lui remet en contrepartie. Le banquier
prélève sur ce montant, une somme elle-même appelée
escompte, correspondant aux intérêts à courir
jusqu'à l'échéance en plus de certaines commissions.
b. les crédits
d'investissement
Ces crédits peuvent être à moyen ou
à long termes et dont le taux d'intérêt, les
modalités d'utilisation et le plan de remboursement sont fixés
par contrat. Ces derniers peuvent servir à financer des investissements
en actifs fixes comme des bâtiments, des machines, de
l'équipement, etc. Les institutions bancaires les font souvent sous
forme de leasing, où l'institution bancaire reste propriétaire du
bien financé par ce type de crédit jusqu'à remboursement
du leasing, où en générale il y a achat de la machine
objet motivant le contrat. Il arrive que le prêt soit de taille
très importante et qu'une seul institution bancaire ne prenne pas tout
le risque mais partage le risque avec d'autre banque. Le remboursement de ces
crédits ne peut être assuré que par le jeu des
bénéfices.
? Le crédit à moyen terme
dont la durée se situe environ entre deux et sept ans est
généralement destiné à financer l'acquisition
d'équipements légers. Il comporte plus de risques
d'immobilisation, de perte que les crédits à court terme.
Toutefois, le risque d'immobilisation est écarté lorsqu'il y a un
engagement pris par la banque centrale ou tout autre organisme mobilisateur.
? Le crédit à long terme
sont par définition des crédits dont la
durée excède sept ans et sont destinés
généralement à financer de lourds investissements,
c'est-à-dire ce dont la durée l'amortissement va au-delà
de sept ans, il peut prendre la forme d'un crédit-bail
(leasing) qui permettra le financement de tout le
matériel dont l'entreprise aura besoin pour son activité
courante. Cette technique permet à une entreprise d'acquérir des
biens d'équipements à l'issue d'une période de location
dans des conditions variant selon que ce bien soit mobilisé ou
immobilisé.
Il peut aussi s'agir d'un Crédit par
signaturequi est un engagement pris au travers lequel une
institution bancaire promet de mettre des fonds à disposition de son
client ou d'intervenir financièrement en cas de défaillance de
celui-ci. Il permet à une entreprise d'exercer son activité, de
différer ses paiements, de les éviter ou
d'accélérer ses rentrées. Ils englobent les cautions
administratives, cautions en douanes, cautions diverses. Ou encore du
Crédit documentairequi est accordé
à un client en faveur de son fournisseur, où l'importateur par le
biais d'une banque s'engage à
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effectuer un paiement à postériori à la
présentation des documents conformes à la demande d'ouverture du
crédit.
Au travers tout ce qui précède, nous disons que
la liste des crédits ne se limite pas à ceux qui viennent
d'être présentés comme on l'a noté auparavant,
puisque désormais pour chaque nouveau besoin, la banque crée un
crédit adéquat, coordonnant ainsi, les attentes de sa
clientèle avec les siens et contribuant au développement de
l'investissement et du bien-être de la société. Ainsi,
cette opération ne va pas sans appréhensions, le facteur risque
est une ombre qui pèse sur l'exercice de cette pratique.
2. LES RISQUES BANCAIRES
Il n'y a encore que quelques années, l'octroi du
crédit par une institution financière étaitune
opération très sommaire. Les agents habilités à
cette fin se contentaient d'étudierles rapports comptables de ceux qui
sollicitaient des fonds en comparant leurs ratiosfinanciers à ceux qui
sont associés aux normes de bonne santé financière. On les
classaitalors dans une catégorie de risque qui permettait de fixer la
prime de risque sur unebase de jugement. L'opération s'arrêtait
là. On ne voyait pas non plus une opération de prêt comme
une constituante du portefeuille de prêts de l'institution
prêteuse. On se souciait donc très peu de la diversification des
portefeuilles de prêts.Mais les choses devaient changer au cours des
décennies 1980 et 1990, alors que la faillite de grandes entreprises
menaça à ce point la santé financière de leurs
bailleurs de fonds que certains se virent même forcés de
déposer leur bilan. En 1988, le Comité de Bâle exigea que
les banques détiennent un capital suffisant pour couvrir leur exposition
au risque de crédit. Ce capital devait être au moins égal
à 8% des actifs des banques pondérés par leur coefficient
de risque respectif.
Le risque de crédit aussi appelé risque de
contrepartie ou encore risque de signature, est le premier risque auquel est
confronté un établissement de crédit, il est un risque qui
provient à l'activité traditionnelle d'intermédiation que
joue la banque dans le financement de l'économie. Il occupe sans doute
une place à part. D'un côté, il dépend de la
relation initiale basée sur la confiance dans un client, et de l'autre
côté, il représentera la source principale de
provisionnement des banques.
Ayant relevé certaines définitions sur le risque
de crédit, il est important de saisir les différents types de
risques bancaires.
A partir de ce point, il y a lieu de se poser la question de
savoir quels sont les principaux types de risques rencontrés dans les
banques ?
Les établissements bancaires évoluent
quotidiennement sur les marchés financiers ce qui peut leurs faire
prendre de nombreux risques. De ce qui précède, nous constatons
qu'il existe une règlementation bancaire dite prudentielle dont
l'objectif est d'assurer la sécurité et la stabilité du
système bancaire par l'adoption des différentes normes
prudentielles qui sont appliquées aux établissements
bancaires.
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Suivant différentes études, il est
constaté 12 milliards des pertes sur les dernières années
dû à des risques pris. Au travers cette première section,
notre attention est focalisée sur les différents types risques
bancaires.
CLASSIFICATION DES RISQUES BANCAIRES
Bank Al Maghreb dans sa circulaire n°6/G/2001 du
19/02/2001relative au contrôle interne des établissements de
crédit, distingue les risques suivants :
V' Les risques de crédit.
V' Les risques de marché.
V' Les risques de taux d'intérêt global.
V' Les risques de liquidité.
V' Les risques de règlement.
V' Les risques informatiques.
V' Les risques juridiques.
V' Les autres risques (risques opérationnels).
a. le risque de crédit :
· Définition
Le risque de crédit ou de contrepartie est
défini comme le pourcentage de cour qu'un débiteur ou
l'émetteur d'un moyen de paiement soit dansl'impossibilité de
payer l' intérêt dû ou de rembourser le principal selon les
termes spécifiés dans la convention de crédit - est
inhérent à l'activité bancaire.
Selon Sylvie de COUSSERGUES (Gestion de la banque. Du
diagnostic à la gestion, 2016), le risque de crédit correspond
à : « la défaillance de la contrepartie sur laquelle une
créance ou un engagement est détenu », ou encore on peut le
définir comme étant « le risque de perte lié à
la défaillance d'un débiteur sur lequel l'établissement de
crédit détient un engagement ».
Pour Hennie van Greuning et Sonja Brajovic
Bratanovic dans l'ouvrage intitulé analyse et gestion des risques
bancaires, le risque de crédit ou de contrepartie est défini
comme «le pourcentage de chances pour qu'un débiteur ou
l'émetteur d'un moyen de paiement soit dans l'impossibilité de
payer l'intérêt dû ou de rembourser le principal selon les
termes spécifiés dans la convention de crédit - est
inhérent à l'activité bancaire ».
En effet, les deux définitions convergentes
correspondent éventuellement à une perte totale ou partielle des
montants engagés par la banque et aussi une perte en revenu
représentée par les intérêts non perçus.
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Qui dit risque de crédit dit que les versements
peuvent être retardés ou même ne pas avoir lieu du tout en
fin de compte, ce qui peut alors engendrerdes problèmes de flux de
trésorerie et avoir un impact sur la liquidité de la banque.
Malgré les innovations réalisées dans le secteur des
services financiers,le risque de crédit reste la plus grande cause de
faillite des banques. La raisonen est que généralement, plus de
80 % du bilan de la banque est lié à cet aspect de la gestion des
risques.
Les trois principaux types de risque de crédit (ou
decontrepartie) sont les suivants:
? le risque individuel ou de consommateur;
? le risque d'entreprise ;
? Le risque pays qui est le risque de perte dû à
des situations politiques et/ou économiques dans un pays
donné.
Du fait de ses effets dévastateurs, il est important
d'assurerune évaluation complète de la capacité de la
banque à évaluer, à administrer, à superviser,
à mettre en oeuvre et à recouvrer les prêts, avances,
garanties et autresinstruments de crédit. Une étude globale de la
gestion du risque des crédits comprendraune évaluation des
orientations et procédures de la banque en matière degestion du
risque des crédits. Cette évaluation devra aussi permettre de
déterminer la pertinence de l'information financière reçue
de l'emprunteur ou de l'émetteurd'un moyen de paiement, à partir
de laquelle la banque aura décidé d'investir ou d'accorder un
crédit. Enfin, une évaluation périodique des risque et qui
sont changeants par nature sera également nécessaire.
Cet engagement peut être :
? Enregistré dans le bilan, il s'agit dans ce cas des
fonds empruntés que le débiteur doit rembourser.
? Ou enregistré hors bilan, il s'agit d'une caution ou
d'une garantie donnée par la banque en faveur d'une tierce personne pour
garantir la dette de son client.
Dans tous les cas, les engagements non remboursés,
suite à la défaillance d'un emprunteur viennent en
déduction du bénéfice de la banque, donc des fonds propres
qui peuvent être touchés et devenir insuffisants pour assurer la
continuité de l'activité conformément à la
réglementation en vigueur.
Le risque de crédit demeure la première cause
des difficultés et des faillites des banques (le cas de la BIAC et de la
FIBANK sont d'exemple frappant dont les créances en souffrances ont
beaucoup joué sur leur position financière). Ce risque fait
l'objet depuis 1988, par l'introduction du ratio de solvabilité dit
aussi ratio Cooke- d'un dispositif quantitatif destiné à
maintenir un niveau minimum de fonds propres compatibles avec le niveau des
engagements.
Le risque de liquidité, ou précisément
d'absence de liquidité est le fait pour une banque de ne pas pouvoir
faire face à ses engagements par l'impossibilité de se procurer
des fonds dont elle a besoin.
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Mais ce dispositif quantitatif s'est avéré
insuffisant : toutes les banques qui ont fait faillite respectaient le ratio de
solvabilité.
Aussi un dispositif qualitatif est- il de plus en plus
prescrit aux banques pour les inciter à maîtriser leurs risques
pour un bon système de contrôle interne. Le nouvel accord de Balle
II sur les fonds propres applicables en Europe en 2006 et en République
démocratique du Congo en 2017, tend à renforcer ce dispositif par
l'introduction du ratio Mc Dounough.
Ce risque à son tour est subdivisé en :
· Le risque de contrepartie qui représente le
risque de perte dû à un défaut de la contrepartie par
rapport à ses obligations contractuelles
· Le risque d'échange (settlement) qui est le
risque de perte dû à une inadéquation entre le paiement et
la livraison
· Le risque pays qui est ce risque de perte dû
à des situations politiques et/ou économiques dans un pays
donné.
b. le risque global de taux
d'intérêt.
Le risque global de taux d'intérêt se
définit comme l'impact négatif que pourrait avoir une
évolution défavorable des taux d'intérêt sur la
situation financière de la banque.
c. le risque de marché.
Le risque de marché est le risque de pertes qui peut
résulter des fluctuations des prix des instruments financiers qui
composent le portefeuille de négociation, ou des positions susceptibles
d'engendrer un risque de change, notamment les opérations de change
à terme et au comptant.
Les différents facteurs de risques liés au
marché sont:
> Les taux ;
> Les cours de change ;
> Les cours des actions ;
> Les prix des matières premières.
Toute variation de ces données a un impact sur les
positions des portefeuilles détenus par la banque.
d. le risque de liquidité :
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En dehors de cet aspect, un autre aspect de ce risque est
celui de ne pas pouvoir trouver, à un instant donné, des
instruments financiers destinés ouvrir ou à couvrir une position,
ou de devoir les acheter ou les vendre à un prix anormal, du fait de
l'insuffisance ou de l'absence de liquidité sur le marché.
e. le risque de règlement
Le risque de règlement s'entend comme le risque de
survenance d'une défaillance ou de difficultés, au cours du
délai nécessaire pour le dénouement de l'opération
de règlement, notamment dans les opérations de change.
f. les risques opérationnels
Ce genre de risque a été défini par la
circulaire de BAM n°6 /G/2001 sous le titre « d'autres risques
».
Suivant l'article 68 de cette circulaire : «les autres
risques englobent tous les risques qui pourraient être engendrés
par des procédures inefficientes, des contrôles inadéquats,
des erreurs humaines ou techniques, des fraudes ou par toutes autres
défaillances ».
Le comité de bale définit le risque
opérationnel comme « le risque de pertes provenant de processus
internes inadéquats ou défaillants, de personnes et
systèmes ou d'événement externe ».
Le risque opérationnel recouvre les erreurs humaines,
les fraudes et malveillances, les défaillances des systèmes
d'information, les problèmes liés à la gestion du
personnel, les litiges commerciaux, les accidents, incendies, inondations.
Pour Sardi Antoine, ce risque englobe :
V' Le risque juridique : il s'entend comme le risque de
survenance de litiges, susceptibles d'engager la responsabilité, de
lacunes ou d'insuffisances dans les contrats et autres actes juridiques la
liant à des tiers.
V' Le risque déontologique : tout manquement à
la déontologie présente un risque sérieux de porter
atteinte à l'honorabilité et à la réputation de la
banque.
V' Le risque réglementaire : le non-respect de la
réglementation peut se traduire par des amendes ou des sanctions
imposées par les autorités monétaires de tutelle.
Ces amendes ou sanctions peuvent s'avérer
coûteuses.
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y' Le risque de blanchiment : la banque peut s'exposer
à des pertes directes dues à la faillite de ses clients
opérant dans les activités illégales ou de drogues qu'elle
ignore.
y' Le risque de patrimoine : agressions externes et fraudes
sur les moyens de paiement constituent un risque considérable sur le
patrimoine de la banque.
y' Le risque comptable : les flux comptables, le nombre de
comptes considérables et la décentralisation des enregistrements
dans les nombreuses applications informatiques, présentent un risque
dans la traduction d'une image fidèle dans les comptes annuels.
y' Le risque sur le système de l'information : la
faiblesse du système d'information peut avoir de graves
conséquences sur tous les plans de l'activité de la banque.
y' Et le risque informatique : il s'entend comme le risque de
survenance de dysfonctionnement ou de rupture dans le fonctionnement du
système de traitement de l'information, imputables à des
défaillances dans le matériel ou à des erreurs, des
manipulations ou autres motifs (virus) affectant les programmes
d'exécution.
L'informatique est un véritable outil de production
dans une banque. Son efficacité est un facteur décisif dans la
bataille de la rentabilité et de l'adaptation à un environnement
de plus en plus difficile et concurrentiel. Les erreurs de conception ou de
réalisation, les retards dans la mise en oeuvre des technologies
nouvelles, l'insuffisance de maîtrise de systèmes de plus en plus
complexes, constituent des risques importants avec des conséquences
directes sur la rentabilité et la qualité des services.
La particularité du risque opérationnel est
qu'il n'est pas concentré dans un secteur d'activité particulier,
il est partout présent. Une perte de crédit peut avoir pour cause
la défaillance d'un emprunteur mais aussi une cause
opérationnelle : erreur, négligence, fraude etc.
3. LES OBJECTIFS STRATEGIQUES
Dans une banque ou toute entreprise, le comité de
direction procède à la prise de dispositions dans le souci de
rationaliser le choix et l'utilisation des moyens pour atteindre les objectifs
que nous appelons « stratégie ».
C'est ainsi pour A.D Chandler, « la stratégie
consiste à déterminer les objectifs et les buts fondamentaux
à long terme, puis à choisir les modes d'action et d'allocation
de ressources qui permettent d'atteindre ces buts, ces objectifs ».
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Raymond-Alain THIETART pour sa part dans son ouvrage
intitulé la stratégie d'entreprise, Mac Grawhill, 1990,
définit la stratégie comme « un ensemble des
décisions et des actions relatives au choix des moyens et à
l'utilisation des ressources, en vue d'atteindre un objectif ».
Partant de ce qui précède nous pouvons dire que
les objectifs stratégiques sont des buts fixés par une
organisation de sa finalité et de ses ressources et de l'environnement.
Ces objectifs sont des buts et des résultats financiers et non
financiers ciblés par une banque sur une période donnée
généralement supérieure à deux ans.
En s'intéressant aux objectifs financiers, ces derniers
sont ceux qui sont exprimés le plus souvent en termes de taux de
rentabilité à moyen terme, en cash-flow et revenus annuels.
En rapport avec les objectifs non financiers, ils s'appuient
sur les objectifs financiers et les traduisent en termes de revenus nets, part
de marché.
En effet, partant du thème sous étude, notre
attention sera focalisée sur les objectifs financiers dans le souci de
saisir l'influence du risque de crédit sur la rentabilité et sur
la croissance du total du bilan d'une banque.
Ainsi, après avoir passé en revue les
différents concepts clés en rapport avec notre thématique
sous examen, le moment est venu de présenter notre champ d'investigation
qui est l'Afriland First Bank CD.
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