WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Transition démocratique et investissements étrangers: conséquences et enseignements pour les pays arabes


par Ahmed DERBALI
Ecole polytechnique de Tunisie - Mastère de recherche 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Conclusion :

Au début de cette partie, juste avant de passer à l'énumération des déterminants des IDE et à l'aide de la méthode d'appariement, nous avons procédé à une filtration de l'échantillon afin de se limiter aux pays en transition et ceux qui leur sont proches. Cette réduction de la taille de l'échantillon permet d'éviter ainsi le risque d'endogénéité et capter de la meilleure façon les déterminants des IDE.

Nous avons consacré le deuxième chapitre à l'étude des déterminants des IDE. Au début, une revue de littérature des principaux travaux consacrés aux IDE, surtout ceux de Dunning (paradigme d'OLI). Ensuite, une explication des principaux facteurs d'attraction des IDE, qui sont présents dans les pays en transition. Les facteurs sont d'ordre économique, politique, financière et culturel.

Dans la partie empirique, nous avons pris en considération un échantillon de 77 pays dont 44 en transition sur la période allant de 1981 à 2010. Après avoir réalisé les tests nécessaires, nous avons utilisé un modèle à effet fixe afin d'estimer les entrées d'IDE sur un nombre de déterminants souvent utilisés dans les travaux précédents.

Nous avons trouvé les résultats suivants :

? les déterminants traditionnels, à savoir le PIB par habitant, l'inflation, l'infrastructure, la main d'oeuvre qualifiée, et l'ouverture commerciale sont significatifs et leurs signes sont conformes à la majorité des travaux précédents.

? Les variables indicatrices des pays et des effets de transition sont significatives,

montrant ainsi qu'avec les risques sociaux-politiques, les investisseurs sont moins intéressés par les pays en transition. Cependant, suite au déclenchement du processus de démocratisation, ces destinations deviennent attractives grâce aux actions de restructurations. En effet, la démocratisation est souvent suivie de grands progrès réglementaires et une meilleure planification des politiques et des projets macroéconomiques.

? De meilleures institutions s'avèrent un moyen efficace d'attractivité. La significativité

relative du coefficient de la démocratie institutionnelle indique que l'évolution des

composantes du risque institutionnel est pertinente pour la décision
d'investissement des multinationales.

École polytechnique de Tunis Mémoire de Mastère Derbali Ahmed

87

Conclusion générale

École polytechnique de Tunis Mémoire de Mastère Derbali Ahmed

88

L'objet de la présente recherche était en premier temps de donner une idée sur le phénomène de transition démocratique ainsi que sur les facteurs à l'origine de ce phénomène. En deuxième temps, nous avons cherché à identifier les déterminants des investissements étrangers en période de transition. Nous nous sommes intéressés aux IDE comme étant le facteur le plus utile et le plus persistant dans la relance économique.

Les gouvernements des pays en transition ainsi que les institutions internationales sont concernés par la vague récente de transition démocratique. L'intérêt commun est de veiller sur la réussite du processus démocratique. Nous avons alors vu qu'il est intéressant de comprendre ce phénomène, ces origines et les bénéfices attendus. Comme nous l'avons évoqué précédemment, la transition présente un grand espoir mais aussi un énorme défi.

La réussite de la transition nécessite donc la mobilisation d'un nombre de moyens nécessaires dans la réalisation de projets de reconstruction politique et économique. Parmi les moyens, nous nous sommes intéressés aux investissements étrangers ainsi qu'à leurs déterminants.

Nous avons alors établi le travail sur la base de deux grandes parties :

- Au niveau de la première partie, nous nous sommes focalisés sur le processus de transition démocratique et ses principaux déterminants.

o La première section s'est intéressée à la définition, l'historique ainsi qu'aux modalités de démocratisation.

o Dans la deuxième section, nous nous sommes penchés sur l'énumération des principales théories portant sur les facteurs qui déclenchent les transitions.

o L'analyse empirique a été l'objet du deuxième chapitre. A travers un échantillon de 173 pays dont 44 en transition sur la période (1981-2010), nous avons adopté un modèle probit pour identifier les facteurs significatifs. Nous avons dégagé des résultats similaires aux études antécédentes à savoir une relation positive qui lie d'une part la transition à la croissance, au développement humain et aux libertés individuelles et d'autre part une corrélation négative avec l'instabilité sociale.

École polytechnique de Tunis Mémoire de Mastère Derbali Ahmed

89

- Au niveau de la deuxième partie, nous nous sommes concentrés sur la relation qui peut exister entre démocratisation et IDE :

o Pour commencer et à l'aide de la méthode d'appariement, nous avons procédé à la construction d'un nouvel échantillon qui se limite aux pays en transition et ceux qui leurs sont similaires afin d'éviter le risque d'endogénéité et donc de mieux capter l'effet du changement démocratique sur les entrées de capitaux. Le nouvel échantillon se compose de 77 pays dont 44 en transition pour la même période (1981-2010).

o La deuxième partie a présenté l'ensemble des déterminants des IDE : au début, nous avons effectué une revue de littérature portant sur les facteurs à l'origine des entrées des IDE avec un intérêt particulier au paradigme de Dunnig. La suite a été une énumération des indices choisis : les traditionnels et ceux liées à la transition.

o La troisième partie a été consacrée à l'étude empirique. A travers l'échantillon déduit de l'appariement, nous avons adopté une régression simple pour identifier les facteurs significatifs. Les résultats obtenus sont satisfaisants: une relation positive et significative entre IDE et PIB par habitant, main d'oeuvre, taille du pays, ouverture commerciale ainsi que la qualité institutionnelle. L'effet de la transition est aussi positif indiquant ainsi que la transition démocratique est à l'origine de la création d'un environnement favorable à l'entrée d'IDE.

Le «rapport mondial des investissements» 2012 de la Cnuced montre que malgré la crise économique, les progressions les plus importantes des IDE sont enregistrées par les anciens pays en transition à savoir l'Amérique du Sud qui fait une excellente année (+34%) tirée par le Brésil, la Colombie et le Chili, et atteint pour la première fois un score à trois chiffres : 121 milliards de dollars d'IDE sur l'année. L'Asie du Sud affiche également une croissance bien au-dessus de la moyenne mondiale, à 26% pour 117 milliards de dollars d'IDE, avec des super-performances de l'Indonésie, la Malaisie et Singapour (102 Md dollars d'IDE à eux trois). Ces résultats présentent un grand espoir pour les pays actuellement en transition.

École polytechnique de Tunis Mémoire de Mastère Derbali Ahmed

90

Sans surprise, le printemps arabe a porté un rude coup aux investissements directs étrangers. Entre 2010 et 2011, le flux d'IDE à destination de l'Afrique du Nord est en effet passé de 13,6 milliards de dollars à 5,8 milliards, soit une chute brutale de -57%. Principale cause de ce recul général, l'instabilité en Égypte et en Libye. La Tunisie a enregistré une baisse de 29% des investissements directs étrangers (IDE) en 2011, selon les données de l'Agence tunisienne de promotion et de l'investissement extérieur (Fipa). Selon la même source, les investissements étrangers ont atteint en 2011 environ 857 millions d'euros contre environ 1,2 milliard d'euros en 2010.

Cependant, des signes d'un rebond de l'activité économique sont apparus au début de 2012: au premier trimestre, le PIB a crû en termes réels de 4,8 % (d'une année sur l'autre) et les investissements directs étrangers (IDE) sont en hausse.

Néanmoins, les risques à court terme sont élevés et plutôt orientés négativement, dont une récession plus grave que prévu en Europe, une augmentation des tensions sociales dans le pays qui découragent les investissements étrangers, des contraintes de capacités et des retards dans les financements qui risqueraient de freiner la relance budgétaire.

Toutefois, l'espoir et le potentiel de la reprise à moyen terme reste favorable, mais pour libérer ce potentiel, il est nécessaire d'adopter un programme de réformes structurelles pour promouvoir les investissements privés. Un scénario de référence qui prend pour hypothèse la poursuite de la stabilité macroéconomique, l'amélioration de la gouvernance et du climat des affaires, des réformes du marché du travail et du système éducatif et le renforcement du secteur financier.

École polytechnique de Tunis Mémoire de Mastère Derbali Ahmed

91

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo