Les sociétés multinationales face à la révision du code minier en république démocratique du Congopar William Lulonga Welongo Université de Lubumbashi - Troisième graduat Relations Internationales 2020 |
CHAPITRE III. L'IMPACT DE LA REVISION DU CODE MINIER SUR LES SOCIETES MULTINATIONALES EN RDCDans ce dernier chapitre de notre travail, nous allons démontrer l'opposabilité que présente le présent code minier vis-à-vis des sociétés multinationales oeuvrant dans le domaine minier en commençant de citer quelques entreprises multinationales. SECTION 1. LES SOCIETES MULTINATIONALES EN RDCDans cette première section ce dernier chapitre, nous essayerons de citer quelques grandes entreprises minières résidant en RDC et leurs secteurs d'activités. §1. LES PRINCIPAUX PRODUCTEURS DE COBALTDans ce groupe nous trouvons des grandes entreprises des différentes nationalités ; et parmi elles nous y trouvons les entreprises comme : Glencore, Randgold, China Molyndenum, Ivanhoe Mines. Des poids lourds chinois : Parmi les plus grands producteurs de cobalt de la RDC figurent les filiales de cinq poids lourds de l'Empire du milieu, spécialisés dans le raffinage du cobalt, la production de batteries Li-Ion ou encore l'assemblage de smartphones. En tête de ces poids lourds, la société China Molyndenum Co (CMOC), cinquième producteur mondial et premier producteur de cobalt en RDC, contrôle depuis 2016 TenkeFungurumeMining (80% du capital), qui possède la 2ème plus grosse mine de cobalt au monde. Un achat qui permet à CMOC de s'assurer environ 15% de la production primaire de cobalt. S'il ne détient que 5 % du capital de la Sino-Congolaise des Mines (Sicomines), en revanche, le groupe Zhejiang Huayou Cobalt, l'un des principaux producteurs chinois de cobalt raffiné, est majoritaire dans Congo Dongfang International Mining (CDM) et la Minière de Kasombo (Mikas). Le groupe Jinchuan international Resources (75 % de parts sociales dans RuashiMining, via sa filiale Jinchuan Subco) est un autre leader de la filière. Avec 51% d'intérêts dans FezaMining, qui opère en RD Congo depuis 1997, China'sWanbaoMining se place également dans la cour des grands, de même que Nanjing Hanrui cobalt, actionnaire de Metal Mines. Glencore : Reste que les mastodontes de la filière cobalt de la RDC ne sont pas tous chinois. Dans le top 10 des producteurs, se trouve le suisse Glencore, le seul à produire du cobalt raffiné (avec une teneur de 90 à 99 % de cobalt) en RDC où il opère via deux filiales. L'une est Kamoto Copper Company (KCC) dont il détient 75 % du capital à côté de la Gécamines (20%) et de l'État congolais. L'autre filiale est MutandaMining (Mumi)52(*). §2. LES GÉANTS DE L'ORL'une des ressources les plus lucratives du Congo, pourrait contribuer à la reconstruction financière après une guerre qui a coûté des millions de vies et laissé un nombre incalculable de personnes supplémentaires dans la pauvreté la plus extrême. Depuis six ans, dans la filière aurifère, l'exploration est en pleine expansion. Et si la production industrielle a connu un léger recul en passant de 25,8 à 22,6 tonnes de 2015 à 2016, cette baisse devrait être passagère, car elle est essentiellement liée aux difficultés opérationnelles rencontrées par l'un des principaux producteurs du pays.Le cabinet londonien BMI Research, spécialiste de la filière, prévoit d'ailleurs un rebond de la production congolaise jusqu'en 2021, qu'il attribue à une remontée des cours, conjuguée aux projets d'investissements envisagés par des sociétés minières53(*) C'est dans la partie orientale du pays, du Haut-Uélé à la Lualaba, en passant par l'Ituri, le Sud-Kivu et le Maniema, que sont concentrés les gisements aurifères de RD Congo.L'activité industrielle y est réalisée par une quinzaine de sociétés, malgré l'insécurité qui règne dans certaines localités, sans parler de l'incertitude qui plane sur la présidentielle. Parmi elles, les leaders sont les canadiens Kilo Gold mines et Banro Corporation (qui compte quatre filiales dans le pays), le sud-africain AngloGold Ashanti et le britannique RandgoldResources54(*). Dans leur sillage, on compte plusieurs juniors australiennes, des opérateurs mauriciens et chinois, ainsi que quelques Congolais Actuellement, quatre sociétés se partagent la production industrielle, concentrée dans l'est du pays?: Kibali Gold Mine constituée par AngloGold Ashanti, RandgoldResources et Sokimo , qui exploite la mine de Kibali, dans le Haut-Uélé?; Mongbwalu Gold Mines, joint-venture entre le congolais Fimosa Capital et Sokimo, qui opère dans l'Ituri?; Banro Corp. compte quant à lui deux filiales, TwangizaMining, dans le Sud-Kivu, et NamoyaMining, dans le Maniema55(*). La société minière Kibali : une entreprise majoritairement sud-africaine exploitant en République démocratique du Congo l'une des plus grandes mines d'or d'Afrique. * 52. Louis-Nino Kansoun, Agence Ecofin (Suisse) * 53. International Copper Group, Wood Mackenzie * 54. London Metal Exchange (LME) * 55. Marie-France Cros, La Libre Afrique (Belgique) |
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