6.3.3.4. Les revenus et acteurs de la
commercialisation du gibier
La figure 25 présente les différents types
d'acheteurs de gibier dans les zones d'étude.
Figure 25.
Différents types d'acheteurs de gibier dans les deux
Régions
Les « bayam sellam » ne sont pas
les seuls acheteurs de gibier, il y a aussi les villageois et les passants
(figure 24).Mais, entre mars et septembre 2012, les « bayam
sellam »ont été les principaux acheteurs des
gibiers à l'Est contrairement au Sud où les ventes se sont faites
beaucoup plus entre les villageois. Cette différence pourrait
s'expliquer par le fait que le petit commerce local,notamment la restauration
est plus développée au Sud qu'à l'Est.
D'après le tableau 16, 59et 84% des ménages
ayant attrapé au moins un gibier entre mars et septembre dans
lesRégions du Sud et de l'Est respectivement ont perçu un revenu
de la chasse. Il y a plus de ménages qui vendent du gibier dans la
Région de l'Est que dans la Région du Sud. Le revenu moyen dela
chasse par ménage durant cette période est de
64 981 #177; 106 094 FCFA au Sud
et107 796 #177; 140 849 FCFA à l'Est.
Tableau 15. Revenu
semestriel (mars-septembre) de la chasse
Région
|
% des ménages ayant chassé
|
% des ménages de chasseur ayant vendu du
gibier
|
Médiane (FCFA)
|
Revenu monétaire moyen par ménage
(FCFA)
|
Ecart type
|
Sud
|
79
|
59
|
22 000
|
64 981
|
106 094
|
Est
|
74
|
84
|
75 500
|
110089
|
142584
|
La figure 26 présente la distribution des revenus de la
chasse au Sud et à l'Est.
Figure 26. Distribution
des revenus de chasse
Il ressort de la figure 26 que la distribution des revenus
dans ces Régions n'est pas normale. Ils y a quelques chasseurs
professionnels qui vendent du gibier constamment et gagnent beaucoup d'argent
comparativement aux autres chasseurs qui gagnent de l'argent de manière
sporadique, d'où ces grands écart-types.
6.3.3.5. Les contraintes liées
à l'activité
Les chasseurs ont énuméré un certain
nombre de contraintes liées à l'activité (figure 27)
Figure 27. Principales
contraintes liées à la chasse d'après les chasseurs
(n=14)
Les populations ont leur propre perception du terme
braconnier. C'est une personne qui vient chasser dans leur forêt alors
qu'il n'habite pas dans un village riverain de cette forêt. A cet effet,
86% des chasseurs interrogés estiment que, le nombre accru de
braconniers qui utilisent les pistes forestières pour se rendre dans les
forêtsconduit à une diminution du gibier. Dans le même sens,
71% des chasseurs estiment que le bruit des engins d'exploitation
forestière est à l'origine de la fuite des
animaux.Soixante-quatre pourcentpensent que l'activité en soi est
pénible. Selon eux, cette activité est sujette à des
risques d'accidentssurtout en ce qui concerne la chasse de nuit.Ils peuvent
s'égarer en forêt ou être attaqués par un serpent, un
gorille.Un chasseur peut confondre une personne à un gibier et lui tirer
dessus. Il y a aussi des jours où ils vont à la chasse et ne
ramènent rien. En plus des contraintes mentionnées ci-dessus, 36%
chasseurs disent que les agents des eaux et forêts saisissent leurs
gibiers, lorsque les prises sont nombreuses.
Les populations estiment que cette activité n'est pas
durable ; car selon eux, « les animaux vont finir et ce
n'est qu'une activité complémentaire à
l'agriculture ».
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