6.3.1.5. Les acteurs impliqués
dans laproduction agricole
Entre mars et septembre2012, 69% des cultures au Sudont
étéproduites par les femmes,10% par les hommes et 21% par toute
la famille. Dans la Région de l'Est, 56% des culturesont
été produites par les femmes, 23% par les hommes et 20% par toute
la famille. Sur la base de ces informations, nous constatons que durant ce
semestre, les femmes ont été les principales personnes
impliquées dans la productionagricole dans les deux Régions. Ceci
corrobore les travaux de Djik (1999 : 26).
Quant aux produits commercialisés, les femmes sont
toujours les plus impliquées avec 69% des produits vendus au Sud et 61%
à l'Est comme le montre la figure 11.
EST
SUD
Figure 11.
Répartition des cultures commercialisées par genre au Sud et
à l'Est
La figure 11, révèle que certaines cultures
suscitent plus l'attentiondes femmes. C'est le cas du zom (Solanum
scabrum), du riz(Oryza sativa),du gombo (Abelmoschus
esculentus), du macabo(Xanthosoma sagittifolium),du
manioc(Manihot esculenta), de latomate(Lycopersicon
esculentum), de l'arachide(Arachis hypogaea), du folon
(Amaranthus spp.), du maïs(Zea mays), du
plantain(Musa spp.), de l'igname(Discorea spp).Certaines
cultures sont pratiquées par les hommes :le cacao, le piment, le
café, le plantain et le maïs. Excepté le cacao, ces cultures
sont d'une grande importance pour les hommes dans la Région de l'Est,
contrairement à la Région du Sud. Ceci peut être dû
au fait que dans cette Région, les cultures commerciales ne sont pas
trèsdéveloppées. De manière générale,
les hommes sont plus impliqués dans l'agriculture vivrière
à l'Est qu'au Sud.
6.3.1.6. Les contraintes liées
à la réalisation de l'activité agricole
Les populations dans ces Régions ont cité un
certain nombre de contraintes liées à la réalisation de
l'activité agricole comme l'indique la figure 12.
Figure 12. Principales
contraintes liées à la production agricole dans les
Régions du Sud et de l'Est
En effet, le mauvais état de la route entraine un
coût élevé du transport, par ricochet un nombre
réduit d'acheteurs et le monopole du marché par ceux-ci.Les
populations n'ayant pas accès aux Systèmes d'Information des
Marchés (SIM), étant dans le besoin d'argent et possédant
des produits agricoles généralement périssables sont
obligésd'accepter les prix qui leur sont offerts. De même,
l'inaccessibilité des populations aux sources de créditet
l'absence d'assistance financière entrainent un faible capital à
investir dans l'activité et l'incapacité des populations de
s'acheter des tronçonneuses, des semences de bonne
qualitéetd'accroitre la main d'oeuvre. L'absence d'assistance technique
ne permet pas aux populations de bénéficier des nouvelles
techniques mises sur pied par la recherche pour lutter contre les pestes et
pour faire face aux contraintes du marché. La proximité de la
concession a été mentionnée dans quatre villages (Bonando,
Methylkpwale, Bissam et Meyos) comme étant une contrainte
empêchant les populations d'étendre librement leurs plantations.
Les limites des UFA sont proches de leurs villages et certaines
cacaoyères se trouvent même à l'intérieur des
concessions.
Le mauvais état de santé des populations
dû au fait qu'elles n'ont pas accès aux soins de santéles
empêche de consacrer assez de temps et de force à l'agriculture.
En plus de ces contraintes, s'ajoute l'alcoolisme, qui s'empare non seulement
du peu de moyens financiers que ces derniers peuvent investir dans
l'agriculture, mais contribue également à la
détérioration de leur santé.
De manière générale, la politique
agricole, n'est pas favorable pour les populations rurales, dans la mesure
où les intrants agricoles coûtent plus chères en milieu
rurale qu'en milieu urbain.
Malgré les contraintes, l'agriculture reste une
activité importante. L'élimination de
ces contraintes favoriseraitson développement.
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