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Au vu des étapes de la mise en place, nous notons que
la technique du zaï produit plusieurs avantages (Fiche technique #5 -la
technique du zai) qui sont entre autres :
- La technique du zaï permet de récolter la pluie
et les eaux de ruissellement ce qui permet de contenir et retenir l'eau de
pluie dans les parcelles cultivables et donc améliorer et augmenter es
rendements.
- Cette technique protège les graines et les
matières organiques d'être emportées par le
ruissellement
- Elle concentre les nutriments et la disponibilité de
l'eau sur la parcelle cultivée pendant et après de la saison des
pluies ;
- Elle augmente les rendements, et réactive les
activités biologiques dans le sol et mène éventuellement
à une amélioration de la structure du sol.
Nous notons aussi que le zaï permet la
régénération de la végétation sur les champs
de zaï lorsque le fumier ajouté aux fosses contient des graines ou
des pousses d'arbres. C'est cette méthode utilisée par Yacouba
Sawadogo qui a permis la régénération d'une forêt de
27 hectares pendant obtenant ainsi un prix Nobel alternatif et permettant aux
populations qui avaient fui du fait de la sécheresse, de revenir
cultiver leurs champs, maintenant cultivables grâce à la
régénération du sol. Si elle est correctement
exécutée, la technique du zaï peut augmenter la production
de près de 500%.
1.5.1.4 Les faiblesses de cette pratique
Nous notons que la technique du zaï a plusieurs
faiblesses (Éric ROOSE, 1993) qui rendent compliqué son
application et son suivis, ces différentes faiblesses sont :
- La pénibilité du creusage des petits trous
sur de grandes parcelles en respectant les séparations entre trous.
- Les apports de fumier peuvent être limités ou
insuffisants
proportionnellement à la taille de la parcelle à
cultiver ou régénérer.
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- La main d'oeuvre peut être insuffisante au vu de tous
les efforts à déployer.
- Les moyens de transport de personnes ou de fumier peuvent
être limités dans certaines zones.
- Les zones à très faible ou à très
forte pluviométrie ne peuvent pas
bénéficier de la technique du zaï puisque
cette technique demande une quantité d'eau suffisante, mais pas beaucoup
au risque d'engorger les cultures.