CONCLUSION
Dans cette dernière partie de notre travail, il a
été question de relever les défis du monde contemporain
caractérisé par l'émergence des sciences
expérimentales et des techniques. Nous avons constaté
malheureusement que l'homme est en agonie à cause de la
mécompréhension, de l'usage abusif du terme
« liberté », et la mégestion de la
technique. En effet, tout au long de notre travail, nous avons
démontré que Marcel n'est pas contre la technique, comme le
pensait un bon nombre de ses contemporains. Il s'insurge plutôt contre
tout mauvais usage de la technique qui peut aller jusqu'à avilir
l'homme.
Marcel constate que dans un monde en pleine civilisation comme
le nôtre, il est possible de perdre les repères axiologiques qui
sont les fondements des toutes les sociétés humaines. Au nom
d'une prétendue liberté plusieurs sociétés
occidentales sont en pleine dégringolade, car elles veulent vivre une
liberté sans toutefois se référer aux valeurs. Or nous
avons dit, nous le redisons encore ici, qu'un acte libre doit
nécessairement nous mener vers un bien. Il est facile de repérer
dans notre société quelques pratiques dues à la mauvaise
compréhension de la liberté telles que l'homosexualité,
transsexualité, le lesbianisme, l'avortement provoqué etc. Tout
cela fait partie des formes dégradantes et avilissantes de la vie
humaine.
Enfin, nous avons analysé les différentes
théories à travers lesquelles se véhicule la conception
erronée de la liberté. L'opinion veut à ce que la
liberté soit « un pouvoir de faire tout ce que l'on
veut ». Mais nous constatons que cette dernière est une
manière de réduire la liberté à un désir et
aux humeurs changeantes. Au fait, vouloir faire tout ce que l'on désire,
c'est se rendre soi-même esclave de ses pulsions, de ses émotions,
de ses sentiments etc., En dernier lieu, nous nous sommes interrogés sur
la situation actuelle du philosophe en ce temps de la civilisation. Le constat
est que les philosophes succombent sous plusieurs tentations qui les
dévient de leur vocation première. A ce sujet G. Marcel
dénonce notamment le fanatisme, l'encombrement des tâches
professionnelles qui n'ont parfois rien de spécifiquement philosophique,
des tapages à la presse et à la radio etc. Ainsi, pour
répondre à sa véritable vocation, le philosophe doit,
faire recours à la source, c'est-à-dire reprendre l'esprit de
méditation, conserver une virginité d'esprit, et essayer de
vivre, dans la mesure du possible, une vie ascétique.
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