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Lien entre les activités humaines et mouvements des éléphants (loxodonta cyclotis) autour du parc national de l'Ivindo, Gabon.


par Walter D. Mbamy
Université Omar Bongo - Master 2020
  

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III- APPROCHE THÉORIQUE ET ANNONCE DU PLAN

1- Cadre théorique

Les études menées sur la question des problèmes qui se posent entre les Hommes et la Faune sauvage sont légions. C'est en cela que nous dénombrons une pluralité de définitions sur la question de déprédation des cultures villageoises. La déprédation des cultures par les éléphants s'observe lorsque les besoins de la faune sauvage rentrent en compétition avec ceux des hommes, autrement dit c'est lorsqu'il y a un entrelacement d'espace vécu de l'homme et de la faune sauvage. C'est lorsque les éléphants pour leurs besoins alimentaires se servent dans les champs des populations.

Pour satisfaire ses envies variées, l'hommes a des besoins dans divers domaines de la vie. Ses besoins sont orientés vers ce qui apparait être essentiel voire vital. Il est nécessaire à l'homme de créer, transformer et inventer pour satisfaire ses besoins. En revanche, toutes les autres espèces éprouvent de même des besoins vitaux tels que se nourrir, se reposer, etc. De même que l'homme, la faune sauvage a des besoins qui restent une nécessité naturelle. Cependant, une compétition peut se produire entre deux espèces lorsqu'elles partagent les mêmes ressources dans un même espace géographique.

La compétition apparaît, dans un écosystème, lorsque deux individus ou deux populations exploitent une même ressource limitée. Elles peuvent avoir pour objet une même source de nourriture ou un même espace (Cabane, 2012). Il survient une compétition entre les sociétés humaines et la faune sauvage lorsque la satisfaction de leur leurs besoins nécessite l'exploitation de la même ressource sur un espace commun. Or il ressort que la ressource à problème ici est produite par l'activité agricole dans les villages. Pour réduire les dévastations causées par les éléphants, les populations sont obligées de limiter leur espace de culture dans une zone plus restreinte et de les rapprocher des villages.

Les cultures agricoles qui rentrent à la fois dans le régime alimentaire des éléphants et des populations se raréfient car tout est réduit à un espaceexiguë, contribuant à l'amoindrissement des ressources. Cet amaigrissement de la ressource alimentaire est causé par deux facteurs, d'un côté la pression des raides sur les cultures et de l'autre la réduction des terres fertiles. Cette situation crééun écosystème écologique qui limite la ressource alimentaire des populations rurales. Selon la loi du minimum de Liebig (Liebig J. ; 1841), l'éléphants est le facteur qui contribue à limiter la production agricole dans les villages. En revanche, la vie des éléphants et des populations rurales sont soumises à plusieurs conditions spéciales qui sont alimentées par la disponibilité de la ressource alimentaire, pour chaque espèce, s'il n'y a pas de nourriture disponible, la famine est présente et cela entrave le développement des de l'espèce. Il faut donc assez de ressources végétales en forêt pour les éléphants et un espace agricole avec de rendement efficient pour les populations.

Par ailleurs, il n'y a aucun doute que le milieu forestier est un espace partagé à la fois par les hommes et les éléphants. Il y a généralement chevauchement d'usage de ce milieu entre les hommes et la faune sauvage par le fait qu'ils partagent les mêmes essences floristiques. On parlera dans ce cas de conflit territorial quand on sait que la configuration territoriale typique est une combinaison de facteurs environnementaux divers en rapport à la disponibilité de la ressource pour les animaux et les hommes, les déplacements des animaux et les activités humaines pratiquées ( Marchand, 2013). On comprend mieux la définition du Conflit-Homme-Faune de l'UICN (2005) lorsqu'elle dit que « les Conflits Homme-Faune surviennent lorsque les besoins élémentaires de la faune contrarient ceux des humains, ce qui engendre des conséquences négatives à la fois pour les communautés et les animaux » cité par Eyebe ( 2012). De façon particulière le Conflit Homme-Éléphant, constitue aujourd'hui au Gabon un défi et un dilemme face au développement durable1(*). Ce que nous pouvons aujourd'hui qualifier de conflictuel entre l'homme et l'éléphant pose la double problématique Homme-Nature et Société-Environnement qui fondent notre étude2(*).

2- Annonce du plan

L'ossature de notre travail est composé d'un éventail de chapitres contenus dans deux parties distinctes. La première partie est composée de trois chapitres et la deuxième de quatre. La première partie présente les généralités sur la province de l'Ogooué-Ivindo, c'est-à-dire qu'elle met en évidence le milieu physique tout en s'intéressant au milieu anthropisé en relevant les activités socioéconomiques. Elle donne un aperçu du Conflit Homme-Faune (CHF) dans la province tout en s'appesantissant sur l'animal le plus incriminé qu'est l'éléphant. Enfin, elle consacre un chapitre à la méthodologie utilisée dans ce travail.

En revanche, la deuxième partie montre les liens qui existent entre activités agricoles et mouvements des éléphants sans omettre de présenter les résultats de l'étude. Plus précisément, elle montre la distribution des crottes autour des villages, mais également la saisonnalité des mouvements des éléphants pour enfin élucider la saisonnalité du Conflit Homme-Éléphant (CHE) en lien avec les types de cultures cultivées autour du parc de l'Ivindo avant de discuter sur les résultats et donner des perspectives.

* 1Rapport du forum National sur les Conflits Homme-Faune au Gabon, Libreville, 6-7 Juillet 2015

* 2 RopiviaMarc Louis, 2007 « Manuel d'initiation à l'Épistémologie de la science Géographique : Ecocide et déterminisme anthropique », l'Harmatan, p.14

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