Lien entre les activités humaines et mouvements des éléphants (loxodonta cyclotis) autour du parc national de l'Ivindo, Gabon.par Walter D. Mbamy Université Omar Bongo - Master 2020 |
VI.2. PerspectivesVI.2.1. Sur le plan de la conservationLes champs disciplinaires qui s'intéressent au domaine de la conservation sont légion. La conservation est aujourd'hui axée principalement dans la biodiversité faunique et floristique. Plusieurs Organisations Non Gouvernementales (ONGs) s'activent dans divers domaines de la conservation des espèces rares et en voie de disparition. L'éléphant qui est considéré comme méga-jardinier ( Turkalo and Fay, 2001; Blake, 2002; Poulsen et al., 2017; Cardoso et al., 2019, Ngama, 2019) se doit d'être conservé pour son apport dans la régénération des forêts. Une cohabitation avec les humains s'impose dans les zones où ils partagent les mêmes ressources telles que les sources d'eau, le bois de chauffage et fruits sauvages. Si dans certains pays d'Afrique australe (Namibie, Kenya, Zimbawe, Botwana, etc.), il existe une certaine cohabitation entre éléphants et les humains, au Gabon cela est moins envisageable, sinon impossible dans plusieurs régions. Il est de ce fait urgent de trouver des méthodes qui permettront de réduire au maximum les contacts entre éléphants et populations. Pour ce faire, il serait judicieux de faire un usage de méthodes non létales de refoulement des éléphants. Nous proposons d'améliorer les méthodes traditionnelles satisfaisantes telles que la production de bruit. On pourrait combiner le savoir issu de l'intelligence artificielle et des nouvelles technologies pour créer des objets sonores à forte autonomie électriques pour repousser les éléphants. Si la précédente proposition semble être onéreuse et non accessible pour le moment, on peut implémenter la méthode de surveillance. Sur la surveillance des plantations, nous proposons que les écogardes soient recrutés spécialement pour surveiller les plantations au même titre qu'ils font des patrouilles dans la forêt pour lutter contre le braconnage. La méthode létale à utiliser dans certains cas est celle d'abattre l'éléphant qu'on aurait identifié comme étant à problème. Cela doit se faire promptement à chaque fois que les dévastations sont abondantes dans un village. La mise en place des projets de développement local dans les villages ciblés à l'avance comme ayant un taux inquiétant de dévastation est une autre solution. Ces projets communautaires pourraient être le développement de l'écotourisme communautaire qui consisterait à donner la gestion d'une réserve naturelle de conservation de la biodiversité aux communautés à proximité des villages. L'Etat à son tour doit fournir à ces conservateurs ruraux tous les outils nécessaires pour que les communautés villageoises trouvent de la valeur économique dans l'éléphants à chaque fois que des touristes viendront les observer. D'autres projets tels que l'élevage doivent être vulgarisés. Ceci dans le but de trouver une solution à la faim qui sévit dans les villages à cause du manque de plantations. |
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