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Là¢â‚¬â„¢apport des PME dans la réduction du chàƒÂ´mage et de la pauvreté dans la ville de Matadi


par Phillepe Kiabelo Kiaku
Université Libre de Mtadi - Graduat 2019
  

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Section 2PAUVRETE ET CHOMAGE EN RD CONGO (Kongo Central)

2.1. Pauvreté en RDCongo

La taille moyenne des ménages pauvres est de 7 personnes. Ce qui correspond approximativement au double de la composition des ménages riches.

De même, le taux de dépendance est relativement élevé dans les ménages pauvres que riches. En effet, pratiquement 2 enfants sont en âge de travailler dans les ménages pauvres contre 1 enfant dans les ménages riches.

Graphique 1 : Composition de ménages

Source : Rapport sur l'évaluation de la pauvreté en RDC, Banque Mondiale, 2016

Etonnamment, la plupart des chefs des ménages pauvres sont instruits, surtout pour les ménages dirigés par les hommes. Près de la moitié des femmes chefs des ménages pauvres sont sans instruction contre 20% ayant faites au moins les études secondaires et 30% les études primaires.

Le principal secteur qui emploie les pauvres est l'agriculture, surtout pour ceux vivant dans les zones rurales (62,3% des pauvres correspondant à 28 millions de personnes).

Environ 81% des pauvres actifs en milieu rural étaient employés dans le secteur agricole en 2012 contre 10,6% dans les services et 2,3% dans le commerce.

Graphique 2 : Répartition des ménages pauvres par niveau d'éducation et sexe du chef de ménage

Source : Rapport sur l'évaluation de la pauvreté en RDC, Banque Mondiale, 2016

Excepté la ville Province de Kinshasa où l'agriculture occupe faiblement les pauvres (5%) alors que le secteur des services est prépondérant avec 52,8% suivi du commerce 26,5% ; les villes secondaires de la RDC emploient les pauvres dans le secteur agricole et des services à part quasi-égale (31,7% contre 36%). Le commerce occupe quant à lui les pauvres à hauteur de 19,4%.

Nonobstant cette situation, les pauvres se retrouvent en majorité dans le secteur informel comme travailleurs indépendants à concurrence de 75% en 2016.

Graphique 3 : Répartition de pauvres par secteur d'emploi et zone résidentielle

Source : Rapport sur l'évaluation de la pauvreté en RDC, Banque Mondiale, 2016

Répartition spatiale des pauvres

Bien que le pays ait enregistré une baisse du taux de pauvreté de 5,3% au niveau national et 5,6% et 4,1% en milieu rural et urbain respectivement, les tendances sont contrastées au niveau provincial.

Dans la plupart des Provinces, l'incidence de la pauvreté est supérieure à 60% (19/26).

Les Provinces ayant un taux d'extrême pauvreté en deçà de 60% sont : Nord-Kivu (49%), Kongo-Central (49,3%), Kinshasa (52,8%), Ex Province Orientale (Bas Uélé, Haut Uélé, Tshopo et Ituri : 55,2%).

Les Provinces du centre et nord-ouest ont une forte incidence de la pauvreté alors que la ville de Kinshasa et les Provinces de l'Est ont des taux de pauvreté bas.

Tableau 6 : Répartition spatiale du taux de pauvreté

Taux de pauvreté

Provinces

30-50

Kongo-Central, Nord Kivu, Haut-Uélé

51-60

Kinshasa, Lualaba, Haut Katanga, Ituri

61-70

Kwango, Kasaï, Kasaï oriental, Haut-Lomami, Equateur, Tshuapa, Tshopo, Maniema, Sud Kivu

71-95

Mai-ndombe, Kwilu, Sankuru, Kasaï Central, Lomami, Tanganyika, Sud-Ubangi, Nord-Ubangi, Mongala, Bas-Uélé

Source : FEC, sur base des données du Rapport sur l'évaluation de la pauvreté en RDC, Banque Mondiale, 2016

Considérant le nombre de pauvres, sa répartition varie considérablement entre Provinces. Kinshasa, Sud-Kivu, Kwilu, Lomami, Haut-Katanga et Nord-Kivu comptent plus de pauvres.

Tableau 7 : Répartition spatiale du nombre de pauvres

Nombre de pauvres

Provinces

110 000 - 900 000

Tshuapa, Mongala, Bas-Uélé, Haut-Uélé

900 001 - 1 500 000

Kwango, Kasaï, Lualaba, Mai-ndombe, Equateur, Sankuru, Maniema, Tanganyika, Ituri, Nord-Ubangi

1 500 001 - 2 200 000

Kongo central, Sud-Ubangi, Tshopo, Kasaï-central, Kasaï- Oriental, Haut- Lomami

Plus de 2 200 001

Kinshasa, Kwilu, Lomami, Haut-Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu

Source : FEC, sur base des données du Rapport sur l'évaluation de la pauvreté en RDC, Banque Mondiale, 2016

2.2. Le chômage en RDC

L'emploi constitue un enjeu majeur pour l'État congolais. En effet :

- La RDC dispose d'une population jeune et en pleine croissance, à la recherche d'opportunités et d'emploi ; le chômage frappe en majorité les jeunes qui constituent l'essentiel de la population.

- Le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans (15,85 %) est plus élevé que celui des adultes (9,37 %), selon une publication du BIT Kinshasa/ RDC de 2017.

- Les jeunes femmes semblent également plus exposées au chômage que les jeunes hommes avec des taux de chômage respectifs de 20 % et 12 %.

Par ailleurs, il y a lieu de retenir quelques caractéristiques du marché de travail en RDC :

- Le secteur privé (sans compter les entreprises publiques privatisées) n'absorbe que 1,2% de la main d'oeuvre ; le reste de la population obligée de se rediriger dans le secteur informel (l'agriculture de subsistance) ;

- Le secteur formel, qui emploi d'ailleurs une faible main d'oeuvre, reste très limité. Il est essentiellement constitué d'entreprises publiques (elles emploient en moyenne 5.000 à 12.000 personnes chacune), de petites et moyennes entreprises, et d'un petit nombre de grandes entreprises (actives dans le secteur minier et des télécommunications) qui appartiennent à des groupes étrangers. L'eau, l'électricité et le transport ferroviaire sont le monopole des entreprises publiques.

- Trois secteurs constituent des sources d'emplois en RDC : le secteur de construction, celui de l'agriculture et le secteur minier. En effet :

En 2005, la construction employait 71.000 personnes ; ce nombre s'est accru certainement avec le nombre important des projets d'infrastructures en attente d'exécution ; En 2005, plus de 10 millions de personnes travaillaient dans lecteur de l'agriculture (projetée à 15 millions en 2010). Le secteur minier emploi entre 500.000 et 2 millions de travailleurs formels et informels, et ce secteur est géographiquement limité (principalement actif au Katanga, dans les deux Kasaï, et dans quelques provinces de la RD Congo).

Tableau n°08 : Evolution du taux de chômage

Indicateur

2005-2008

2009

2010-2014

2017

Norme internationale

Taux de chômage (en %)

48,7

60,8

47,9

25,22

< 10

Source : Ngonga N. (2019, p. 61)

3. Causes et conséquences de cet état de choses

Analysant l'évolution récente de l'emploi des jeunes en RDC, Sumata Claude (2019) note que l'inadéquation du système éducatif, l'ampleur du secteur informel et les contraintes de l'environnement macroéconomique demeurent des défis à relever. Notons que la pauvreté et le chômage qui caractérisent l'économie congolaise s'expliquent par plusieurs facteurs parmi lesquels nous reprenons quelques-uns ci-dessous :

- La destruction du tissu économique congolais (guerres, pillages, insécurité, instabilités, corruption, mauvaise gouvernance, etc.) est à la base des problèmes de pauvreté et d'emploi, et même bien de maux qui gangrènent l'économie congolaise ;

- Le caractère extraverti et peu diversifiée de l'économie congolaise. A titre d'exemple, la crise financière de 2008-2009 était plus défavorable aux pauvres qui étaient les plus affectés par les fluctuations des taux de change (perte de pouvoir d'achat et d'emplois), non compensées par l'accroissement des revenus ou les opportunités d'emplois ;

- Les contraintes structurelles qui entravent le développement du secteur privé : le manque de coordination des agences gouvernementales dans la perception des taxes, multiplicité des réformes législatives, etc. Les innombrables prélèvements et impôts formels et informels paralysent le développement du secteur privé créateur d'emplois, et cela limite la croissance des PME ;

- La détérioration du système éducatif est une entrave au développement de certains secteurs d'activité pouvant employer pas mal des gens, notamment le secteur de la construction qui peine à recruter une main d'oeuvre qualifiée (en mécanique, travail des métaux, techniciens, contremaîtres, chef de chantier, etc.) ;

- Le mauvais climat des affaires (incertitudes juridiques) empêche le secteur privé de créer des emplois ; à cela s'ajoute d'autres obstacles : infrastructures et services publics insuffisants, capital humain et accès au financement limité, obstacle réglementaire, monopoles d'entreprises publiques (eau, électricité, transport ferroviaire), incertitudes quant aux droits fonciers, etc.

- Le système financier reste moins développé et ne finance pas le développement de l'activité économique (le crédit à l'économie ne représente que 7,1% du PIB en 2017), ce qui limite les opportunités d'emplois. Aussi, les conditions de crédit (taux d'intérêt excessifs, garanties, etc.) limitent l'accès des PME, et l'insolvabilité des créanciers (accroissement des prêts non performants) rend les banques adverses au risque (elles limitent le crédit) ;

- L'absence de recours légal pour faire appliquer les contrats jouent négativement sur la création d'emplois ;

- La dégradation du secteur agricole, couplée à une détérioration des infrastructures et à l'insécurité, contribue à réduire la disponibilité alimentaire ;

- La croissance rapide de la population urbaine et la diminution de l'accès aux marchés et du nombre de propriétaires d'entreprises contribuent à accélérer l'incidence de la pauvreté et pèsent sur les ressources et infrastructures de base (baisse des ressources disponibles).

La pauvreté etLe chômage en RDC sont à la base de beaucoup de maux qui gangrènent le pays, notamment : la corruption ; les violences et criminalité (phénomène « kuluna» et enfants de la rue).

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"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo