CHAPITRE II : DEFINITION DES
CONCEPTS, CADRE THEORIQUE ET REVUE DE LA LITTERATURE
2.1. Définition des concepts
2.1.1.
Filière
Le concept de « filière » est francophone et
a été développé par des institutions de recherche
françaises telles que l'INRA et le CIRAD dans les années 60
autour de l'étude des relations de l'agriculture avec les secteurs amont
et aval. Ce concept est issu d'une approche technico- économique de la
production, et renvoie aux opérations techniques le long d'une chaine de
production.
Pour Dugue et al. (2006), « la filière est un
moyen abstrait de représenter les différentes étapes
suivies par un produit donné du stade de la production au stade de la
consommation, en passant par la transformation, le transport, la
commercialisation ». Ces mêmes auteurs la définissent comme
étant l'ensemble des agents économiques qui contribuent
directement à la production puis à la transformation et à
l'acheminement jusqu'au marché de réalisation d'un même
produit
La notion de filière est polysémique, et donc
parfois ambiguë. Elle peut renvoyer tantôt à un outil
d'analyse, tantôt à un cadre d'action basé sur un mode
d'organisation vertical.
C'est l'ensemble d'activités et/ou des acteurs
représentant la succession d'états allant de la naissance
à la transformation éventuelle et la distribution d'un bien ou
d'un service dans un secteur économique donné.
En bref une filière est une succession d'actions
menées par des acteurs pour produire, transformer, vendre et consommer
un produit.
2.1.2. Chaines de
valeurs
Concept promu par Michael Porter(1980) décrivant un
ensemble d'activités interdépendantes dont la poursuite permet de
créer de la valeur identifiable et, si possible, mesurable.La
chaîne de valeur décrit l'ensemble des activités
nécessaires pour mener un produit ou un service de sa conception,
à travers différentes phases de production (impliquant une
succession de transformations physiques et d'utilisations de divers services),
à sa distribution aux consommateurs finaux, puis à sa destruction
après utilisation. Elle intègre donc toutes les étapes de
l'approvisionnement en matières premières à la
consommation finale.
Selon Kaplinsky et Morris (2001) la chaine de valeur de
l'anglais « value Chain » décrit une large gamme
d'activités qui sont nécessaires pour amener un produit ou un
service de sa conception, en passant par les différentes phases de
production, jusqu'au consommateur final.
Une chaîne de valeur est, par définition, un
partenariat stratégique entre des entreprises interdépendantes
qui entretiennent des liens de collaboration pour apporter progressivement une
valeur ajoutée aux consommateurs finaux, ce qui se traduit par un
avantage concurrentiel collectif.
La chaine de valeur est un mécanisme qui permet aux
producteurs, aux transformateurs et aux négociants, à des moments
et à des endroits différents, d'ajouter progressivement de la
valeur aux produits et services lorsqu'ils passent d'un maillon de la
chaîne à un autre, jusqu'à atteindre le consommateur final
(ONUDI, 2011).
L'approche de la chaîne de valeur s'intéresse,
davantage, à identifier l'ensemble des couts financiers et
économiques le long de la chaine, afin de déterminer où et
combien de valeur est ajoutée et quelle est l'importance relative des
différents agents, en relation avec la structure de gouvernance formelle
et informelle (Gereffiet al., 1994).
2.1.3.
Acteurs
En économie, les individus ou les groupes d'individus
qui interviennent dans la production, l'échange, la transformation ou la
consommation de produits sont appelés agents. Certains auteurs parlent
aussi d'acteurs économiques (Duteurtreet al., 2000).
Pour Dugueet al., (2006), plusieurs catégories
d'acteurs peuvent intervenir dans une filière et y apporter des
contributions aussi différentes les unes des autres. Il peut y avoir des
acteurs directs qui sont propriétaires du produit à un moment
donné dans la chaîne, ce sont les producteurs et les
commerçants ; les acteurs indirects qui interviennent dans le processus
de production en tant que prestataires de service ou sources de financement ;
les acteurs d'appui qui fournissent les accompagnement techniques aux
opérateurs des filières en matière de formation, de
conseil, d'information..., et l'Etat
Les acteurs principaux d'une chaîne de valeur sont les
fournisseurs, les producteurs, les transformateurs, les agents de
commercialisation et les acheteurs. Ces opérateurs de la chaîne
sont liés par une série de relations commerciales qui font
transiter le produit depuis les producteurs primaires jusqu'aux consommateurs
finaux.
Dans le cadre de cette étude, la notion d'acteurs va se
limiter aux acteurs directs. Ces derniers sont constitués des paysans
(producteurs) qui s'occupent directement de la production, des transformateurs
qui transforment en plusieurs dérivés et commerçants qui
disposent le manioc et ses produits dérivés à chaque
étape de la chaîne.
2.1.4. Valeur
ajoutée
La valeur ajoutée est un indicateur permettant de
mesurer la richesse brute créée par une entreprise ou
l'accroissement de valeur qu'elle a généré du fait de ses
activités courantes. Elle représente donc une traduction de
l'activité de l'entreprise : différence entre chiffre
d'affaires et les consommations intermédiaires.
La valeur ajoutée est une donnée universelle
utilisée tant sur le plan micro-économie qu'au niveau
macro-économie. Elle permet des comparaisons entre entreprises du
même secteur d'activité.
2.1.5. Consommation
intermédiaire
La consommation intermédiaire se caractérise par
l'utilisation des biens et services dans le but de satisfaire un besoin ces
biens et services peuvent être transformés lors du processus de
production. Comme par exemple l'achat des intrants est une CI dans la
production agricole ; Les dépenses en munitions sont clairement des
CI de la production des services de défense ou de police
2.2. Cadre
théorique
2.2.1. La théorie
de la rentabilité
L'évaluation de la rentabilité peut se baser sur
une analyse financière et/ou économique. En restant dans la
logique de notre étude, nous examinerons les éléments de
l'analyse financière permettant de déterminer les charges
engagés, les recettes et les bénéfices obtenus.
Déterminer la rentabilité revient à calculer les
coûts de production, les revenus et le bénéfice nets
d'exploitation. Gregersen et Contreras (1994) pensent que l'analyse
financière désigne le type d'analyse qui ne s'intéresse
qu'aux flux monétaires réels de sortie (coûts) et
d'entrée (recettes) concernant les individus ou groupes d'individus
déterminés à l'intérieur de la
société (agriculteurs, firmes privées, organismes publics
et autres). Dans ce sens, l'analyse financière ne traite que des biens
et services pour lesquels un payement intervient (des payements réels en
argent effectués par exemple pour la main-d'oeuvre, le capital, etc.).
Nous baserons notre étude sur l'analyse du compte d'exploitation et sur
les indicateurs de la rentabilité.
2.2.1.1. L'analyse du compte
d'exploitation
Le compte d'exploitation est un compte financier qui
résume les recettes et les dépenses d'une entreprise au cours
d'un exercice comptable. C'est donc un état qui rend compte des
résultats de l'activité de l'entreprise pendant l'exercice. Le
résultat net ou bénéfice est ce qui reste après que
les dépenses de production ont été déduites de la
vente des produits. En d'autre terme résultat ou bénéfice
= recettes -dépenses. Les recettes dans la plupart des exploitations
proviennent de la vente des produits cultivés ou des animaux. Les postes
de dépense d'exploitation en numéraire détaillent toutes
les dépenses en argent engagées pour la production .Le compte
d'exploitation représente l'ensemble des flux de dépenses et
recettes au cours d'une année ou d'une période
déterminée. Le compte d'exploitation réunit aussi bien les
ressources en investissements qu'en emplois (frais de personnel, impôts
indirects), ainsi que toutes les activités relatives à
l'activité courante d'exploitation. L'analyse du compte d'exploitation
peut nous renseigner sur l'évolution du résultat en fonction
d'une variation du chiffre d'affaire. Ce compte permet de calculer les charges
fixes et variables, les recettes et les bénéfices d'exploitation
(www.cours-comptabilité.com).
2.2.1.2. La détermination des coûts de
production
Les coûts, encore appelés charges de production
ou d'exploitation se décomposent en coûts fixes et coûts
variables. Les coûts fixes sont représentés par l'ensemble
des charges dont le montant reste stable, quelque soit le niveau de production
de l'exploitation. En fait, cette fixité n'est prise en compte que si,
dans l'intervalle de variation de l'activité, la structure et
l'organisation de l'entreprise ne changent pas ou changent peu, d'où le
nom de coûts de structure qui leur est donné. La dotation à
l'amortissement peut faire partie des coûts fixes ou être
traitée comme un coût individuel. Les coûts variables, au
contraire des précédents, sont un ensemble de charges qui voient
leur montant directement influencés par le niveau d'activité de
l'exploitation. Ils sont fréquemment considérés comme
approximativement proportionnels à ce niveau d'activité. Ces
coûts variables trouvent naissance dans les opérations
d'exploitation, ils correspondent à des consommations de facteurs de
production liés directement au volume des opérations de
production, d'où le nom de coûts opérationnels qui leur est
aussi donné (Diouf, 2002).
2.2.1.3. Les indicateurs de la
rentabilité
L'analyse de la rentabilité d'un investissement est
l'importance relative du revenu obtenu ou escompté par rapport au
capital utilisé pour effectuer cet investissement (Moulendé,
1995). Cette analyse est souvent vue comme l'analyse de l'investissement,
l'analyse de la rentabilité et l'analyse des flux de trésorerie.
Ces analyses sont souvent effectuées en estimant: la Valeur Actuelle
Nette (VAN), le Taux de Rentabilité Interne (TRI) et le Ratio
Bénéfice-Coût (B/C) (Mélech, 2008).
- La VAN permet de comparer deux possibilités
s'excluant mutuellement. Si la valeur actualisée des
bénéfices du projet excède la valeur actualisée des
coûts, le projet aura une valeur actualisée positive. Si, dans ce
cas, on utilise un taux d'actualisation social approprié pour calculer
les valeurs actualisées, le projet aura aussi un taux de
rentabilité économique qui excèdera le taux
d'actualisation social (Gregersen et Contreras, 1994). Cet indicateur est
calculé de deux manières. Pour certains auteurs, c'est la somme
des flux monétaires actualisés, obtenue après
investissement. Pour d'autres, la justification du qualificatif « nette
» contraint à la comparaison des cash flows actualisés de
l'entreprise et de l'investissement qui les a générés. La
valeur actuelle nette mesure à partir d'informations comptables si
l'investissement peut réaliser les objectifs attendus des apporteurs de
capitaux. Une VAN positive indique que l'investissement peut être
entrepris; mais si elle devient négative, il faudra attendre ou
s'abstenir (Mélech, 2008).
- Le TRI mesure le taux d'intérêt auquel la
valeur actuelle des coûts égalise la valeur actuelle des
bénéfices. Il peut être mis en relation avec tout autre
taux d'intérêt, notamment le taux pratiqué par les banques
commerciales ou le taux de rémunération des investissements
payés. Dans la mesure où ce TRI est supérieur à ces
autres taux mentionnés, il est adéquat de conclure que la
technologie fut un bon investissement. De plus, le TRI donne une indication sur
le taux maximal d'intérêt que peut supporter un projet, si la
totalité des financements est couverte par les emprunts (Azontonde,
2004). C'est aussi le ratio mesurant la rentabilité de l'investissement
(Moulendé, 1995). Selon Gregersen et Contreras (1994), il permet de
classer des projets dans le cas où un budget limité doit
être alloué à différents projets possibles ne
s'excluant pas mutuellement (budget d'investissement).
- Le ratio B/C mesure la valeur relative du
bénéfice obtenue par unité de capital utilisé. Ce
ratio tient compte des contraintes financières au niveau de
l'investissement et au niveau des dépenses du fonctionnement. Il est
possible de déterminer le moment où la rentabilité est
atteinte ; on l'appelle : seuil de rentabilité
2.3. Revue de la
littérature
2.3.1.
Présentation de la chaine de valeur
La chaine de valeur est un mécanisme qui permet aux
producteurs, aux transformateurs et aux négociants, à des moments
et à des endroits différents, d'ajouter progressivement de la
valeur aux produits et services lorsqu'ils passent d'un maillon de la
chaîne à un autre, jusqu'à atteindre le consommateur final
(ONUDI, 2011). Les acteurs principaux d'une chaîne de valeur sont les
fournisseurs, les producteurs, les transformateurs, les agents de
commercialisation et les acheteurs. Ces opérateurs de la chaîne
sont liés par une série de relations commerciales qui font
transiter le produit depuis les producteurs primaires jusqu'aux consommateurs
finaux. Selon ce point de vue qui privilégie la séquence des
fonctions et de leurs opérateurs respectifs, une chaîne de valeur
se présente comme une série de maillons. (Springer-Heinzeet
al.., 2007).Historiquement, la notion de « chaîne de valeur
» tire son origine de la notion de « filière »
(Raikeset al., 2000). Dans une analyse de filière, on se
préoccupe de l'analyse de la succession d'actions menées par des
acteurs pour produire, pour transformer, pour vendre et pour consommer un
produit. Ces acteurs ne se connaissent pas nécessairement. Dans une
chaîne de valeur, par contre, les acteurs se supportent mutuellement et
chacun travaille dans le souci d'améliorer la
compétitivité de l'autre et surtout en visant la satisfaction du
consommateur (Kit et al., 2006). A l'intérieur d'une
filière donnée, on peut rencontrer plusieurs chaînes de
valeurs.
2.3.2. Analyse de la
chaine de valeur
L'analyse de la chaîne de valeur a été
utilisée par de nombreux gouvernements et agences de
développement afin de déterminer les possibilités de
croissance et de développement associées à certains
produits de base, produits et services (ONUDI, 2014).
l'analyse de la chaîne de valeur est une
évaluation de tous les acteurs et de tous les facteurs qui participent
à la réalisation des activités et des relations
créées entre les participants de façon à identifier
les principales entraves à l'amélioration du rendement, de la
productivité et de la compétitivité et la façon
dont ces entraves peuvent être surmontées. Calvin et Linda,
(2014)
Pour Kaplinsky et Morris, (2001) l'analyse de la chaine de
valeur commence par une cartographie de la chaîne de valeur avec ses
différents acteurs, leurs relations et les fonctions qu'ils exercent
dans la chaîne. Vient ensuite une analyse des structures de gouvernance
et de la dynamique du pouvoir dans la chaîne. Si possible les prix et les
marges de la chaîne sont réunis et la production actuelle, la
logistique et le processus commercial sont analysés de même que la
structure des prix de revient. Enfin, les rentes économiques, les
avantages plus structurels des différents acteurs de la chaîne
sont analysés à côté de ceux des concurrents. que ce
soit dans le même pays ou ailleurs dans le monde. Cette information
permet de déterminer qui détient le plus de pouvoir dans la
chaîne, plus important encore, s'il existe un avantage compétitif
sur les concurrents, ou si cet avantage peut être créé.
Dans l'analyse de chaîne de valeur, l'analyse de
l'efficacité de la chaîne de valeur exploite deux notions
essentielles dont la valeur ajoutée créée et les revenus
distribuent. Ainsi, l'analyse de l'efficacité vise à
apprécier le montant de la valeur ajoutée pour l'ensemble de la
chaine; déterminer comment la valeur ajoutée est
créée par la chaine et par quels agents; et déterminer les
revenus distribues, c'est-à-dire, savoir comment sont
rémunères les agents pour leur participation aux activités
de la chaine (Bockel and Tallec, 2005).
En réalité, il n'existe pas de méthode
unique pour l'analyse de chaîne de valeurs. Mais, il y a de bonnes
raisons de recommander l'utilisation d'une combinaison de méthodes
qualitatives et quantitatives aussi bien dans la collecte que dans l'analyse
des données. Au plan pratique, il existe quatre principales composantes
dans une analyse de la chaîne de valeurs (Kaplinsky et Morris, 2001):
- La cartographie et la caractérisation des acteurs
participant à la production, la distribution, le marketing et les ventes
d'un produit particulier.
- Une évaluation des mécanismes de gouvernance
de la chaîne de valeurs, en termes de structure des relations et des
mécanismes de coordination qui existent entre les acteurs de la
chaîne de valeurs, de manière à identifier les arrangements
institutionnels qu'il serait indispensable de cibler pour améliorer les
capacités, remédier aux distorsions distributionnelles et pour
accroître la valeur ajoutée.
- Une analyse des possibilités de perfectionnement au
sein de la chaîne par les différents acteurs de la
chaîne.
- Le calcul et l'analyse de la répartition des
bénéfices entre les acteurs de la chaîne pour
déterminer celui à qui profite la chaîne de valeurs, quels
acteurs pourraient bénéficier d'un soutien accru ou une
organisation particulière.
2.3.3. Structure de la
chaine de valeur
Le concept de chaîne de valeur a été
introduit par Michael Porter dans son ouvrage « L'avantage concurrentiel
».Michael Porter distingue les activités génératrices
de valeur en activités principales et en activités de soutien
(Johnson, 2005). Les activités principales sont essentiellement celles
de la création matérielle et à la vente du produit,
incluant son transport jusqu'au client et le service après-vente et dont
Chacune des opérations participe à la création de valeur
pour l'entreprise, et donc à la génération de marge.
- Les activités de base ou fonctions primaires : elles
agissent directement sur la valeur ajoutée au produit ou au service
final. Elles permettent de créer physiquement un produit ou de
réaliser un service, de le vendre, de le délivrer au client final
et d'en assurer le service après-vente. Il s'agit de la logistique
d'approvisionnement (achat, perception, stockage des matières
premières), les opérations de transformation (machines,
assemblage, conditionnement, tests et maintenance), la logistique de sortie
(traitement et préparation des commandes, le transport, les
délais de livraison, la distribution), le marketing et les ventes (la
tarification, la promotion, la communication, la publicité, la vente et
la gestion des canaux de distribution) et les services permettent de maintenir
la valeur du produit ou du service (l'installation, la formation à
l'utilisation, l'entretien, la réparation et la gestion des
pièces détachées de rechange).
- Les activités de soutien ou fonctions de support :
les activités de soutien sont les activités qui contribuent
indirectement à ajouter de la valeur au produit ou au service final.
Elles permettent de rendre possible les activités de base, d'en
gérer la coordination et d'assurer un bon fonctionnement global pour
améliorer l'efficacité de l'entreprise. il s'agit de
l'infrastructure de l'entreprise (la direction générale, la
direction administrative et financière, la direction des affaires
juridiques, le contrôle de la qualité et la planification), des
ressources humaines(le recrutement, la formation et la gestion des
compétences, les mécanismes de primes et d'évolutions), du
développement de la technologie indispensable à la conception et
au développement des produits ou services et à la capacité
d'innovation de l'entreprise (la recherche & le développement, le
choix des technologies, le système d'information, les processus
entreprise),et des achats(les achats de matières premières, la
négociation des contrats avec les fournisseurs, la location des
locaux).
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