Analyse de l'offre et de la demande des feuilles de manioc a Gomapar Pierre DIVIN ADAMO Université de Goma - Licence 2018 |
ü Déterminations du prixLa détermination du prix se fait en fonction de l'offre et de la demande. Ce sont les facteurs constrictifs de l'offre et de la demande qui déterminent le prix du produit, de tel sorte que lorsque la demande est trop importante, le prix diminue ce pourquoi le prix est une fonction de stimulation de la demande parce que plus le prix augmente, plus la quantité de la demande diminue et plus le prix diminue, plus la quantité de la demande augmente. En matière d'offre les prix sont définis sur base des couts de production qui sont fonction de la rareté des matériaux et de la technologie employée, ainsi que la loi des rendements décroissants, le cout du travail etc. La demande correspond à la somme des décisions individuelles d'achats prises par les acquéreurs sur un marché déterminé, alors qu'ils s'efforcent de maximiser l'unité disponible. Cela suppose bien entendu, que les acheteurs effectuent des choix rationnels. ü Formation du prixLe prix du bien échangé sur le marché n'est donc pas fixé par les entreprises mais il est déterminé par l'équilibre entre l'offre et la demande. La baisse du prix d'un produit proposé sur le marché entraine en principe une augmentation de la demande, les rentes peuvent paraitre au profit du consommateur.23(*) Le surplus du consommateur comme solution au paradoxe de la valeur. Le paradoxe de la valeur soulevé par Adam Smith est le suivant : pourquoi certaines marchandises relativement peu utiles, comme les diamants, ont un prix élevé, alors que d'autres, très utiles, comme l'eau, ont prix très bas ? L'explication tient dans la distinction entre valeur totale et valeur marginale. Lorsque la courbe de demande est décroissante, la valeur marginale (disposition marginale à payer) d'un bien abondant est faible, tandis que la valeur totale (surplus) est élevée C'est-à-dire la différence entre le prix auquel le consommateur a pu trouver le produit et ce qu'il aurait accepté de payer. Mais aussi il peut arriver que le profit soit du côté de vendeur et là on parle du `'surplus du vendeur'' c'est-à-dire que la différence entre le prix sur le marché et le prix auquel il aurait accepté de vendre son produit. I.6. FONCTIONNEMENT DU MARCHEDans l'analyse économique, le concept de marché est beaucoup plus général : un marché existe à partir du moment où deux ou plusieurs individus sont prêts à effectuer des échanges de marchandises quelque soient le lieu et la date. Ainsi le mot marché indique une situation d'échange. L'analyse du fonctionnement des marchés est le problème central en microéconomie puisque le processus d'allocation des ressources est un processus de marché. Par conséquent, pour chaque marchandise, un marché doit exister et toute chose qui ne peut pas être échangée sur un marché n'est pas une marchandise, du point de vue de la microéconomie. Une économie avec un système complet de marché est une économie où il existe tous les marchés comptants et à terme pour assurer l'échange de toutes les marchandises qui seront disponibles à tous les lieux et à toutes les dates. Pascal Binet (2004) définit le marché comme le lieu de rencontre à un instant donné des désirs des consommateurs exprimés par leur demande et des propositions des producteurs exprimés par leur offre. 24(*) Il est possible de dire qu'un marché est un lieu de rencontre des offres et des demandes de biens et de services sur lequel va s'établir un prix. Un prix est associé à chaque bien. C'est la quantité de monnaie que l'on doit donner pour avoir une unité de ce bien. Il existe un marché pour chaque type de bien et chaque marché donne lieu à la fixation d'un prix Pour chaque produit il y a un marché.de nombreux marché peuvent être rassemblés à certains endroits, ou être spécialisés comme dans le cas de la vente d'automobile. La théorie que nous évoquons est la théorie néoclassique. Il y a des offreurs (vendeurs) et des demandeurs (acheteurs) qui se portent sur un marché sur lequel un prix détermine la valeur d'une unité échangée. Le marché permet la coordination entre les offreurs et les demandeurs. Les acteurs ont une offre ou une demande qui dépend du prix.25(*) Selon la nature, on distingue trois types de marchés, à savoir le marché des biens et services, le marché du travail et le marché des capitaux (marché financier et marché de change). Le fonctionnement d'un marché dépend du nombre d'intervenants sur celui-ci aussi bien du côté de l'offre que de la demande. Lorsqu'il n'y a qu'un seul offreur (monopole) ou qu'un seul acheteur (monopsone) sur le marché, celui-ci a la possibilité de fixer le prix (price maker) alors que s'il y a plusieurs offreurs (polypole) et acheteurs (polypsone), un agent économique aura du mal à fixer seul le prix auquel les transactions auront à se solder. Dans ces conditions, c'est l'interaction entre offre et demande globales qui fixe le prix d'équilibre, et les intervenants se rangent derrière ce prix (price-taker).confer le tableau de Stackeiberg à la page 24.26(*) Il convient de dire où dévons aussi parler de la concurrence, on doit entendre par concurrence la compétition entre commerçants, entreprise ou produit visant à attirer une même clientèle 27(*) ü Marché oligopolistique Une situation d'oligopole se rencontre lorsqu'il y a sur un marché, un nombre très faible d'offreurs (vendeurs) et un nombre important de demandeurs (clients). On parle aussi de situation de marché oligopolistique.28(*) À cet égard oligopole est un marché avec petit nombre de producteurs. Comme exemple nous citons le duopole Airbus/Boeing, le secteur de la téléphonie et autres En fait, les conséquences de ce marché sont : interaction stratégique et interdépendance des comportements ; Chacun réalise que ses choix vont influencer les choix des entreprises concurrentes, Et tient compte du comportement des concurrents pour déterminer ses propres stratégies ; Chaque entreprise a finalement une influence non négligeable sur le prix de marché.29(*) Il s'agit d'une situation de marché imparfait : dans le cadre de la concurrence pure et parfaite, le profit de chaque producteur dépend de l'attitude des autres offreurs, alors que dans le cas d'un oligopole les offreurs sont indépendants, car la demande est plus forte que l'offre, ce qui assure à une entreprise la vente de ses produits, quel que soit le prix ou la qualité. Lorsque les rendements sont constants ou croissants, les producteurs sont naturellement incités à grossir afin de réaliser des économies d'échelle, ce qui tend à la concentration, et l'équilibre d'un tel système est une situation de monopole où il ne reste plus qu'un producteur. Néanmoins, dans le but de protéger le consommateur des abus, les institutions politiques s'opposent à la constitution de monopoles. En situation de duopole/oligopole, il est impossible d'obtenir un profit total aussi élevé qu'en situation de monopole certes, si en monopole on peut gagner 20$,en duopole 15$ et en concurrence un profit proche de 0$.30(*) ü Marché de concurrence pure et parfaite Les marches de chaussures usagées sont bien éloignées des postulats de la concurrence CPP. Un marché des biens est en CPP s'il respecte 5 conditions. Les hypothèses nécessaires à l'existence de la concurrence parfaite sur un marché sont les suivantes : - Atomicité des participants : le marché comprend un grand nombre de vendeurs et d'acheteurs, de sorte que le volume de transactions pour chacun d'eux est négligeable par rapport au volume global des échanges. L'action de chacun des participants n'a ainsi aucune incidence notable sur les quantités et le prix d'équilibre (Chaque agent a une dimension négligeable par rapport à celle du marché). Les agents sont dits « price-takers » car il considère le prix de marché comme une donnée exogène. - Les biens doivent être homogènes sur ce marché, c'est-à-dire qu'ils doivent être rigoureusement identiques, de façon à ce que les acheteurs soient indifférents entre tous les biens. Le prix est alors le critère ultime de décision, ce qui oblige chacun des participants à accepter le prix de marché pour ne pas être exclu des échanges. - Il doit y avoir libre entrée ou libre sortir sur le marché : les acteurs de l'échange ne doivent pas pouvoir adopter des comportements collusifs empêchant un concurrent d'intervenir ou d'entrer sur le marché, - L'information doit être totalement transparente : tous les participants à l'échange sont parfaitement informés du prix et de la qualité des produits, de façon à pouvoir arbitrer entre les différents biens offerts et ainsi permettre la réalisation de l'équilibre. - Les biens doivent être exclusifs ce qui signifie qu'une même unité de bien ne peut être consommé par plusieurs individus en même temps. Bien que ce cadre de concurrence pure et parfaite relève d'un cas d'école et qu'il est constamment mis en question par la réalité des marchés, il reste néanmoins le cadre théorique par excellence sur lequel s'appuie l'économiste pour analyser un31(*) ü La remise en cause de l'hypothèse d'atomicité et les différentes formes de marché L'hypothèse d'atomicité indique que les intervenants sur un marché ont une taille si modeste et sont présents en si grand nombre que l'influence de chacun sur les prix et les quantités est négligeable. En concurrence pure et parfaite, les entreprises sont ainsi dites « preneuses de prix ». Elles considèrent le prix comme une donnée et n'ont pas conscience qu'elles participent à sa fixation par la quantité de biens qu'elles mettent sur le marché. Au contraire, lorsqu'on commence à examiner des structures de marché où le nombre de participants est faible, on ne peut plus faire l'hypothèse que les entreprises n'ont pas d'incidence sur les prix. Elles connaissent alors la fonction de demande inverse et donc la façon dont le prix va réagir aux quantités offertes. * 23SINZIRA NAHAYO, Economie politique II, cours inédit, Faculté des Sciences Economiques et Gestion, UNIGOM 2014-2015 * 24 PASCAL BINET La théorie des marchés Cas général,2004 * 25 http://www.lmd.jussieu.fr/-pdlmd/www_pb_eco_contemp/pb_eco_contemp/pb_eco_contemp_3.html * 26 ALEXANDRE NSHUE M. MOKIME microéconomie Kinshasa, Juin 2012, P62 * 27Microsoft Encarta 2009. * 28 https://fr.wikipedia.org/wiki/Oligopole,consulté le 07/07/2018 * 29ANNE YVRANDE-BILLON Structures de marché L'oligopole 2012-2103, p3. * 30 https://fr.wikipedia.org/wiki/Oligopole,consulté le 07/07/2018 * 31 GILLES KOLÉDA introduction à l'analyse économique, 2007 - 2008, P20. |
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