Analyse de l'offre et de la demande des feuilles de manioc a Gomapar Pierre DIVIN ADAMO Université de Goma - Licence 2018 |
ü Sur le plan économiqueDu point de vue économique, la ville de Goma est fondée essentiellement de produits vivriers et de produits d'élevage. Les activités industrielles et artisanales y sont peu développées. La majorité d'emplois se trouve dans le secteur de commerce et informel. Les emplois modernes recensés sont le fait de quelques entreprises commerciales, de transport, de l'administration publique et des organismes paraétatiques. La localisation de la ville de Goma est très favorable aux échanges commerciaux avec les pays des grands lacs36(*). L'économie de la ville de Goma est constituée par trois secteurs économiques dont toute économie en progrès dispose pour une évolution normale. Ces secteurs sont : · Le secteur primaire · Le secteur secondaire · Le secteur tertiaire ou secteur de service F Secteur primaireCe secteur englobe les richesses du sol (arbres, plantes,) et du sous-sol (minerais). Il comprend les entreprises agricoles, la pêche, l'extraction minière, la sylviculture ainsi que la traite des produits agricoles37(*). Le secteur primaire de la ville de Goma est constitué des différentes activités caractérisées par l'exploitation de certains éléments tels que : · La pêche : elle est pratiquée sur le lac Kivu par les paysans en utilisant les pirogues et des filets. Elle est de moindre importance car sa production est insignifiante pour nourrir toute la population. De ce fait, pour satisfaire la demande de la population les produits de pêche sont renforcés par les poissons importés de l'Ouganda. Elle est donc de type artisanal. · L'agriculture : Elle est du type traditionnel. La ville de Goma s'approvisionne en produits vivriers dans les différents territoires ruraux de la province du Nord Kivu notamment : les territoires de Masisi, de Rutchuru, de Lubero, de Beni... L'agriculture vivrière traditionnelle est peu pratiquée. Elle est trop extensive et négligée. Ce qui explique que l'essentiel des produits agricoles proviennent des centres ruraux cités ci-haut. · L'élevage : il s'agit de l'élevage du petit bétail etde la volaille pratiquée principalement pour l'autoconsommation, mais quelques fois aussi pour être vendue, la quantité produite ne couvre pas la demande. Cependant, la viande consommée dans la ville de Goma provient du territoire de Masisi et de la ville de Gisenyi au Rwanda. A part ces activités ci haut cités, les activités comme la télécommunication, l'activité hôtelière, le transport,sont aussi des activités faisant partie du secteur primaire. Toutes ces activités n'étant pas exploitées au maximum au niveau de la ville, le secteur primaire en ville de Goma est essentiellement exploité pour l'autosubsistance de la population et ses produits sont insuffisants pour améliorer les conditions de vie de la population de Goma et aussi pour contribuer au PIB national. Quant aux activités minières à Goma, à partir de l'année 1989 la ville a été caractérisée par l'ouverture massive des comptoirs d'achat. Les activités minières à cette période ont connu une grande expansion et ont été essentiellement concentrés sur l'exploitation de la combo-tantalite (coltant) et de l'or dont le service artisanal primait sur l'exploitation industrielle. Cependant, suite à la baisse du cout de ces matières sur le marché mondial et la législation de plus en plus contraignante dans ce secteur, plusieurs comptoirs sont tombés en faillites. Ainsi, suite à une expansion minière informelle et la fraude des minerais, ce secteur n'a pas eu un grand impact sur les ressources locales et nationales comparativement à la réalité de production. D'une façon générale, les potentiels miniers de la ville de Goma se présentent de la manière suivante38(*) : · Les roches volcaniques localisées sur les trajectoires des laves sur toute l'étendue de la ville de Goma ; · Bentonite (pozzolane) localisé au bord du lac vert ; · Halite (sel germé de légumes) au mont Goma, au bord du lac Kivu ; · Le gaz méthane dans les eaux profondes du lac Kivu dont la réserve est de 57milliars de m3. Tous ces potentiels sont encore sous exploités. * 36 ISIG, Etude globale sur la situation de ménages dans la ville de Goma après l'éruption du volcan de Nyiragongo le 17janvier 2002, P.133 * 37 SIERGE J., Circuit économique, éd. LOYOLA, Kinshasa, 1989, P.19 * 38 KALIS A., Profil économique de la province du Nord-Kivu, 2eme éd., Goma, juillet 2000, P.87 |
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