Conclusion partielle
Tout au long du premier chapitre de notre mémoire,
l'accent a été mis sur des considérations
générales d'ordres conceptuels et théoriques. La
démarche suivie a consisté à clarifier les termes de base
utilisés dans le travail. Il s'agit d'une démarche
nécessaire dans la réalisation de tout travail scientifique car
elle permet d'éviter les ambiguïtés ou confusions dans le
sens des termes utilisés et de faciliter la compréhension du
contenu du travail.
Le deuxième chapitre qui suit, se focalisera sur la
présentation ou la connaissance du milieu d'étude qui est le
quartier Mitendi.
CHAPITRE DEUXIEME : LE
QUARTIER MITENDI DANS LA VILLE DE KINSHASA
II.1. URBANISATION DE LA VILLE DE
KINSHASA
II.1.1. Les causes de la
croissance urbaine :
Elles constituent un facteur important de la croissance
démographique de la ville de Kinshasa.
a) La croissance naturelle
Alors qu'au début du 20eme siècle,
Kinshasa n'est qu'un petit centre urbain de 10.000 habitants, elle connait un
essor important dès les années 1920. C'est en effet en 1922 que
la Ville supplante Boma, trop excentrée, et devient capitale du Congo
Belge. Il s'en suit une croissance économique forte incitée par
l'augmentation des investissements et par là un besoin de main d'oeuvre
conséquent, pour l'industrie surtout, qui migre vers la cité
(Pain, 1984). En 1960, la population Kinoise est au nombre de 400.000 hab.
En moins d'une décennie, elle double pour atteindre 901.520 habitants en
1967 (Ministère du Plan, 2005). La situation socio-économique du
pays est alors catastrophique et amène de plus en plus de ruraux
à migrer vers Kinshasa. Il est question d'un accroissement annuel moyen
de 9% entre 1924 et 1970 (Pain, 1984). Actuellement, bien que les
données statistiques ne soient pas parfaitement fiables, elle est
estimée à plus de 8 millions d'individus avec un taux de
croissance annuel moyen stabilisé autour des 4% (Ministère du
Plan, 2005).
La structuration de la population Kinoise suit une pyramide
des âges à peu près également répartie entre
les deux sexes, posée sur une large base puisque plus de 50% de
la population a moins de 15 ans et un sommet particulièrement
fuselé du fait d'une espérance de vie à la naissance ne
dépassant pas les 54,36 ans en 2009 (Congo Kinshasa
statistiques-mondiales.Com).
b) L'exode rural et croissance migratoire
Les raisons de l'exode et croissances migratoire sont les
suivantes : la recherche d'un emploi , la recherche d'une vie
meilleure , le goût de l'aventure , les études
supérieures et les établissements supérieur ou
universitaire , l'aspiration de devenir citadin , la fuite des
travaux de champs , les salaires plus élevés et l'animation
urbaine , les guerres et les conflits politiques d'où diminution de
la force de travail en milieu ruraux. Les troubles politiques qui se sont
succédés depuis 1990 et les guerres qui s'en sont suivies ont
occasionné des gros mouvements de la population. Et la ville de
Kinshasa, en l'espace d'une décennie, a accueilli beaucoup de
déplacés de guerre. Les recensements risquent de déjouer
tous les pronostics des démographes.
|