REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work -
Fatherland
*****
F
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix - Travail -
Patrie
*****
UNIVERSITE DE YAOUNDE I
*****
CENTRE DE RECHERCHE ET
DE
FORMATION DOCTORALE EN
SCIENCES HUMAINES, SOCIALES
ET
EDUCATIVES
*****
UNITE DE RECHERCHE ET DE
FORMATION DOCTORALE
EN
SCIENCES DE L'EDUCATION ET
INGENIERIE EDUCATIVE
*****
THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I
*****
S DOCTORAL RESEARCH AND
TRAINING CENTRE IN SOCIAL AND
EDUCATIONAL SCIENCES
*****
E
DOCTORAL RESEARCH AND
TRAINING SCHOOL IN EDUCATION AND EDUCATIONAL
ENGENEERING
*****
LES ENSEIGNEMENTS DE SECONDE GENERATION POUR
LA
FORMATION DES CITOYENS APTES A PROMOUVOIR
LE VIVRE ENSEMBLE : CAS DE
QUELQUES
ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES
DE
YAOUNDE
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Master en
Management de
l'Education,
Option : Conception et Evaluation des Projets
Educatifs
Par
Arnauld Wandji 17R3963 Licencié en
histoire
Sous la direction de :
Pierre
Fonkoua
Professeur titulaire des universités
Août
2020
REPUBLIC OF CAMEROON Peace - Work -
Fatherland
*****
REPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix - Travail -
Patrie
*****
UNIVERSITE DE YAOUNDE I
*****
CENTRE DE RECHERCHE ET
DE
FORMATION DOCTORALE EN
SCIENCES HUMAINES, SOCIALES
ET
EDUCATIVES
*****
UNITE DE RECHERCHE ET DE
FORMATION DOCTORALE
EN
SCIENCES DE L'EDUCATION ET
INGENIERIE EDUCATIVE
*****
THE UNIVERSITY OF YAOUNDE I
*****
DOCTORAL RESEARCH AND
TRAINING CENTRE IN
SOCIAL
AND EDUCATIONAL SCIENCES
*****
DOCTORAL RESEARCH AND
TRAINING SCHOOL IN
E EDUCATION AND EDUCATIONAL ENGENEERING
*****
F
S
Août 2020
LES ENSEIGNEMENTS DE SECONDE GENERATION POUR LA
FORMATION
DES CITOYENS APTES A PROMOUVOIR LE VIVRE ENSEMBLE : CAS
DE
QUELQUES ETABLISSEMENTS D'ENSEIGNEMENTS SECONDAIRES
DE
YAOUNDE
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Master en
Management de
l'Education,
Option : Conception et Evaluation des Projets
Educatifs
Par
Arnauld Wandji 17R3963
Licencié en
histoire
Sous la direction de :
Pierre Fonkoua
Professeur titulaire des universités
MEMBRE DU JURY
PRESIDENT : NKENMNGONG NKENGASONG JOHN
(Pr)
RAPPORTEUR : FONKOUA PIERRE (Pr)
MEMBRE : DJEUMENI TCHAMABE MARCELINE (Mc)
MENTION : TRES BIEN
NOTE : 16/20
i
SOMMAIRE
SOMMAIRE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iv
LISTE DES ABREVIATIONS v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES FIGURES ix
RESUME x
ABSTRACT xi
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL 4
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE 4
CHAPITRE 2 : INSERTION THEORIQUE DE L'ETUDE 19
DEUXIEME PARTIE : CADRE OPERATOIRE ET METHODOLOGIQUE 78
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE L'ETUDE 78
CHAPITRE 4 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 89
CHAPITRE 5 : INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLICATION
PROFESSIONNELLE 111
CONCLUSION GENERALE 119
ANNEXES 123
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 123
TABLE DES MATIERES 132
II
A
Tchouadjouen Marceline, ma mère
REMERCIEMENTS
Nous voulons exprimer ici notre gratitude aux personnes qui ont
contribué d'une manière ou d'une autre à la
réalisation de ce mémoire.
Nous adressons prioritairement nos remerciements au professeur
FONKOUA. P., qui a bien voulu diriger cette recherche malgré ses
multiples occupations.
Nous remercions ensuite le chef de département de
Curricula et Evaluation ainsi que le personnel enseignant de la filière
Management de l'Education pour les enseignements dispensés.
Enfin nos remerciements vont à l'endroit de nos familles,
nos amis qui n'ont ménagé aucun effort pour la réalisation
de ce travail.
V
LISTE DES ABREVIATIONS
ADEA : Association pour le Développement de l'Education en
Afrique
AMO : Action en milieu ouvert
APC : Approche Par Compétences
APO : Approche Par Objectif
BAD : Groupe de la Banque de Développement
CB : Compétences de Base
CNPBM : Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et
du Multiculturalisme
DSCE : Document Stratégique pour la Croissance et de
l'Emploi
H1 : Hypothèse Alternative
Ho : Hypothèse Nulle
MINEJEC : Ministère de la Jeunesse et de l'Education
Civique MINESEC : Ministère des Enseignements Secondaires
MINESUP : Ministère de l'Enseignement Supérieur
NPI : Nouveau Pays Industrialisé
OII : Objectifs Intermédiaires d'Intégration
OO : Objectifs Opérationnels
OS : Objectifs Spécifiques
OTI : Objectif Terminal d'Intégration
PIB : Produit Intérieur Brute
PRI : Pays à Revenu Intermédiaire
SPSS : Statistical Package for Social Sciences 22
SSE : Stratégie Sectorielle de l'Education
TIC : Technologie de l'Information et de la Communication
TICE : Technologie de l'Information et de la Communication en
Education
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l'Education, la
Science et la Culture
vi
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: tableau synoptique d'opérationnalisation des
hypothèses 18
Tableau 2: J. Piaget : les stades du développement
cognitif 62
Tableau 3: tableau-synthèse des caractéristiques
du cerveau triune 67
Tableau 4: tableau synoptique d'opérationnalisation des
variables 77
Tableau 5: distribution de la population selon le sexe 81
Tableau 6: distribution de l'échantillon selon le sexe
82
Tableau 7: distribution de l'échantillon selon
l'âge 83
Tableau 8: tableau synoptique 88
Tableau 9: présentation en fonction du genre 90
Tableau 10: Age des répondants 90
Tableau 11: classe des répondants 90
Tableau 12: répartition des répondants selon
leur opinion sur la fréquence du comportement
responsable 91
Tableau 13: répartition des répondants selon
leur opinion sur le raisonnement déductif 91
Tableau 14: répartition des répondants selon
leur opinion sur la résolution des problèmes
concret de vie 92
Tableau 15: répartition des
répondants selon le fait qu'ils conçoivent diverses façons
de mettre
en pratique une idée 92
Tableau 16:
répartition des répondants selon qu'ils s'entendent mieux avec
des personnes qui
sont du même niveau scolaire qu'eux 92
Tableau 17:
répartition des répondants selon qu'ils aiment beaucoup appliquer
leurs
connaissances pour résoudre des problèmes
pratiques 93
Tableau 18: répartition des répondants selon le
fait qu'ils aiment rattacher leurs actions à un
principe général 93
Tableau 19:
répartition des répondants selon le fait que les gens autour
d'eux ont beaucoup
tendance à leur percevoir comme les gens qui aiment les
débats intellectuels (théoricien). 94
Tableau 20:
répartition des répondants selon le fait que les nouveaux
programmes leurs
permettent de s'exprimer dans les deux langues officielles
(français et anglais) 94
Tableau 21: répartition des
répondants selon le fait qu'ils apprennent par échange avec
leurs
pairs (enseignants) avant d'intégrer des connaissances
94
Tableau 22: répartition des répondants selon le fait que
l'inférence leur permet de passer d'une
vérité à une autre après avoir
fait des recherches 95
VII
Tableau 23: répartition des répondants selon le
fait que leurs premières réflexions (prémices)
sur un sujet ou question sont les meilleures 95
Tableau 24:
répartition des répondants selon le fait qu'ils font toujours une
observation active
(concentration) au début de chaque leçon
96
Tableau 25: répartition des répondants selon le fait qu'ils
prêtent une attention minutieuse aux
détails avant d'en arriver à une conclusion
96
Tableau 26: répartition des répondants selon le fait qu'ils
sont de ceux (celles) qui croient qu'il
faut aller droit au but sans perdre de temps 96
Tableau 27:
répartition des répondants selon le fait qu'ils font attention
pour ne pas sauter trop
rapidement aux conclusions. 97
Tableau 28:
répartition des répondants selon le fait qu'ils écoutent
d'abord le point de vue des
autres avant de donner le leur. 97
Tableau 29:
répartition des répondants selon le fait qu'ils aiment beaucoup
trouver des
réponses grâce à une
démarche logique. 97
Tableau 30: répartition des
répondants selon le fait qu'il est préférable de
réfléchir
soigneusement avant de passer à l'action. 98
Tableau
31: répartition des répondants selon le fait que dans les
discussions, ils aiment aller
droit au but. 98
Tableau 32: répartition des
répondants selon le fait que leur établissement fait usage des
tics.
99
Tableau 33: votre établissement dispose-t-il d'un
centre multimédia ? 99
Tableau 34: utilisez-vous les documents sur l'internet ? 99
Tableau 35: avez-vous suffisamment d'initiative pour
vous documenter sur internet ? 99
Tableau 36: pensez-vous qu'il y a une différence entre
savoir livresque et savoir informatiser ?
100
Tableau 37: répond-il à vos attentes ? 100
Tableau 38: vous aide-t-il dans la préparation des
autres cours de votre programme ? 100
Tableau 39: partez-vous toujours au centre multimédia
de votre établissement pour faire des
recherches ? 100
Tableau 40: lorsque j'utilise internet
pour mes recherches j'ai une bonne compréhension du
cours. 101
Tableau 41: existe-t-il un téléphone
androïde chez vous ? 101
Tableau 42: j'adopte toujours une attitude positive
vis-à-vis de mes enseignants. 101
Tableau 43: je porte toujours mon jugement de valeur sur un
fait social. 101
VIII
Tableau 44: je m'intègre facilement parmi mes nouveaux
camarades. 102
Tableau 45: les cours en salle m'apprennent les notions de :
démocratie, solidarité, ouverture,
contribution au bien commun. 102
Tableau 46: le
système dans lequel nous vivons aujourd'hui, ce modèle de
société, va à
l'encontre du vivre-ensemble. 103
Tableau 47: vivre bien
ensemble est nécessaire pour que les élèves soient en
condition de
réaliser des apprentissages. 103
Tableau 48: il est
difficile pour moi de me concentrer quand mon esprit est absorbé par
des
problèmes relationnels, des moqueries, voire des
harcèlements. 103
Tableau 49: respect et bienveillance ne sont pas
des options, ce sont des conditions de
l'apprentissage. Entre les élèves comme des profs
envers les élèves et inversement. 104
Tableau 50: vivre ensemble, c'est dynamique, c'est fécond,
c'est porteur de vie et de joie. 104
Tableau 51: l'école n'est-elle pas souvent un lieu
où le jeune doit montrer une image de lui-
même qui va lui permettre d'être
intégré, admis, reconnu ? 104
Tableau 52: trouvez-vous que
l'enseignement des langues étrangères est assez
développé au
lycée ? 105
Tableau 53: trouvez-vous que
l'interculturalité est suffisamment développée dans
l'environnement scolaire ? 105
Tableau 54: le vivre-ensemble est assez développé
à l'école secondaire aujourd'hui ? 106
Tableau 55: je parle très bien le français. 106
Tableau 56: je parle très bien l'anglais 106
Tableau 57: corrélations 1 107
Tableau 58: corrélations 2 108
Tableau 59: corrélations 3 109
Tableau 60: corrélations 4 110
Tableau 61: tableau synoptique des résultats,
interprétations et recommandations 118
ix
LISTE DES FIGURES
Figure 1: les trois visées du programme de formation
21
Figure 2: la triple mission de l'école 22
Figure 3: programme de formation de l'école
québécoise 29
Figure 4: le triangle pédagogique 34
Figure 5:exemple de schématisation de l'arbre
d'intégration par niveau scolaire 37
Mots clés : Enseignements de seconde
génération, Formation des citoyens, Multiculturalisme, Vivre
ensemble.
X
RESUME
Notre étude qui est intitulée : «
les enseignements de seconde génération pour la formation
des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble : cas de quelques
établissements d'enseignement général de
Yaoundé. » est une recherche de type
corrélationnelle et descriptive. En fait nous voulons à partir de
notre investigation comprendre comment les enseignements de seconde
génération influent sur la formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble. Quelle serait la cause du laxisme des acteurs du
système éducatif aujourd'hui ? Nous sommes parties de la question
de recherche suivante : est-ce que certaines caractéristiques du contenu
des enseignements de seconde génération peuvent impacter de
façon significative le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble ? Nous avons tenté de répondre
à cette question de recherche par l'affirmative, donc certaines
caractéristiques du contenu des enseignements de seconde
génération peuvent impacter de façon significative le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
Cette dernière a été opérationnalisée et a
généré quatre hypothèses de recherche
secondaires.
Pour vérifier les hypothèses de recherche, une
enquête a été menée et pour cela nous avons
passé un questionnaire à 103 élèves dans deux
établissements d'enseignement secondaire général de la
ville de Yaoundé (Lycée de Ngoa-Ekellé (71), Lycée
Bilingue d'Application (32). C'est ainsi que le test de corrélation de
Pearson a servi de techniques d'analyse. A l'issue des
analyses, nos quatre hypothèses ont été
confirmées.
Par inférence, ces résultats permettent de
conclure qu'il existe un lien significatif entre la qualité du contenu
des enseignements de seconde génération et le niveau de formation
des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble. Nous avons fait
quelques suggestions aux politiques et aux acteurs du système
éducatif. Elle offre également des outils d'aides à la
décision pour les responsables de communication en éducation,
pour promouvoir le bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble.
L'encouragement du relai des problématiques du vivre ensemble sur les
plateaux de débats radios et télévisés.
L'accroissement de la coopération entre les acteurs. Le
développement des foires ou forum économique et interculturel
(plateforme d'identification d'opportunités économiques et de
rapprochement culturel).
xi
ABSTRACT
Our study is titled «the teachings of second
generation for the formation of citizens apte to provide a living together :
case study of some of general secondary education schools in
Yaoundé. » is a correlative and descriptive research. In fact
we want from our investigation to understand how the teachings of second
generation takes place on the formation of citizens apte to provide a living
together. We are part of the following research question :
it exist a significant link between the quality of content teachings of
second generation and the level of formation of citizens apte to provide a
living together ? We attempted to answer this research question in the
affirmative, and then the exist a significant link between the quality of
content teachings of second generation and the level of formation of citizens
apte to provide a leaving together. This response serves as
our general hypothesis. This latter has been operationalized and has generated
four research hypotheses.
To test the research hypotheses, on collecting data, we have
passed a questionnaire to 103 students in 2 secondary schools in the same city
(Lycée de Ngoa-Ekellé (71), Application of Bilingual High School
(32). Thus the Pearson correlation test were used as analytical techniques.
After analysis, our four hypotheses were confirmed.
By inference, these results suggest that the exist a
significant link between the quality of content teachings of second generation
and the level of formation of citizens apte to provide a leaving together. We
have some suggestions to politics and actors of education système. These
suggestions offer as well helping tools to the decision for leaders of
communication in education, the promotion of bilingualism, and livig together.
The encouragement of the take over of problematic of living together by
television and radio debates. The increase of the cooperation among the actor.
The development of economic and intercultural fairs and forum (platforms of
identification of economic opportunities and cultural closeness).
Keywords : Teachings of second
generation, Formation of citizens, Multiculralism, Living together.
2
La thématique de la marche vers l'unité
nationale a innervé le discours officiel dès les premiers moments
de l'indépendance du Cameroun. En effet, dans le discours de
déclaration de l'indépendance du Cameroun du 1er
janvier 1960, le premier président de la république prenait, au
nom de tous les Camerounais, l'engagement de « bâtir une nation dont
nos enfants seront fiers, et qui, dans le monde, marquera son sceau sous le
triple signe de notre devise nationale : paix-travail-patrie. » La
construction nationale et son pendant, l'unité nationale, s'inscrivent
naturellement dans l'action politique. Ce pays-mosaïque de 236 ethnies et
d'autant de langues linguistiques donnent plus l'impression d'une
véritable tour de Babel que d'un espace linguistique harmonieux. Le
Cameroun s'est également doté de deux langues officielles : le
Français et l'Anglais. Le système éducatif à son
tour devrait favoriser la promotion de ces deux langues officielles et par
ricochet le vivre ensemble à travers un enseignement de qualité.
Ainsi, dans l'optique de professionnaliser les enseignements question de rendre
l'apprenant apte à un métier au terme de sa formation, c'est
ainsi qu'on a vu l'avènement des APC (Approche Par les
Compétences) dans le système éducatif ; question de
solutionner quelques problèmes en société. La
déchéance, voire la disparition des entités et
solidarités infranationales aurait un impact négatif sur la
construction d'un être camerounais, enraciné dans son territoire
et ses valeurs, riche de sa diversité et résolument engagé
dans la construction d'un Etat moderne débarrassé des
démons de la division et des tendances centrifuges ou, à tout le
moins, capable de transformer ces caractéristiques en
potentialités et les potentialités en réalisations.
Au Cameroun, depuis les indépendances en 1960, le souci
de l'Etat de procurer au minimum l'éducation de base à tout
citoyen est au centre de tous projets éducatifs. L'éducation
a-t-on pu dire, résiste à la définition malgré son
appartenance au vocabulaire le plus courant. Selon qu'on l'envisage en
philosophie, en sociologie, en psychologie, en économie ou en
théologie, on arrivera à des définitions d'un type fort
différent. A-t-elle pour but de développer en l'individu toute la
perfection dont il est susceptible, comme le voulait Kant, ou au contraire de
réaliser l'homme tel que la société veut qu'il soit, selon
la formule de Durkheim ? De transmettre un héritage du passé ou
de préparer l'avenir ? De discipliner ou de libérer ? De
façonner ou de laisser s'épanouir ? De modeler les contenants du
genre « tête bien faite » ou d'apporter des contenus ? Il y a
là un stock quasi inépuisable de questions nullement oiseuses et
toujours actuelles et les réponses que l'on y a effectivement
apportées à travers les institutions ont été dans
une large mesure déterminée historiquement et culturellement.
Elles se situent sur deux axes que l'on peut imaginer perpendiculaires et qui
prennent selon le cas un relief différent : celui de l'accomplissement
des personnes par l'actualisation de leurs tendances et de leurs
virtualités, et celui de l'adaptation aux besoins et aux normes de ces
groupes qui, à chaque naissance, reçoivent d'une manière
qui n'est pas forcément automatique les nouveaux venus en leur sein.
Par ailleurs, la stabilité de la démocratie ne
dépend-elle pas de l'adaptabilité du régime et de
l'aptitude des sociétés démocratiques à
répondre à certaines aspirations, linguistique par exemple,
visant à distinguer, sans pour autant tomber dans l'écueil de la
division ? C'est là un des défis qui s'oppose aux
sociétés pluralistes en générales, et plurilingues
en particulier. Ces sociétés contemporaines doivent en effet
répondre aux sollicitations multiples qui s'y expriment
3
à travers l'évocation de deux peurs liées
à la problématique identitaire : le risque de disparition
culturelle suscitant des besoins de protection particulière d'une part,
et d'autre part le risque corollaire de conflits intercommunautaires la
fixation de balises institutionnelles et de « règles du jeux »
communes quant aux politiques de reconnaissance.
En réalité, le futur se décide
aujourd'hui ; d'où la nécessité d'une réflexion
prospective, et plus les changements exigeront du temps, moins il faut tarder
à les amorcer. C'est une constatation qui autorise (voire oblige)
à établir des projets, afin que notre avenir ne soit pas, par
défaut, compromis de manière irréversible. La prospective
peut aider. Mais à certaines conditions : que soit affiché
clairement le système de valeur, pour que chacun sache en vertu de
quelles prémisses, de quelle idéologie le prospecteur «
choisit » l'avenir. Qu'il soit tenu compte des prévisions
lorsqu'elles paraissent suffisamment fondées, leurs sources et leurs
limites ayant été aussi clairement indiquées que possible
(Bertrand Schwartz, 1973). Chaque société aujourd'hui, a
l'obligation de définir un système de valeur en vue d'un projet
éducatif. C'est-à-dire de dessiner le type d'homme que l'on veut
former, et la société dont cet homme est à la fois le
produit et l'acteur. Quelles sont aujourd'hui les tendances lourdes dans ce
domaine de par le monde ? En d'autres termes, quel type de
société pour quel type d'homme ? Faut-il construire dans un monde
de plus en plus mondialisé ? C'est ce que nous nous efforcerons de faire
nous-mêmes en commençant cette étude. Si nous
considérons que le Cameroun, tel qu'il sera en 2035, est, pour une part,
déjà déterminé, et, sous certains aspects,
compromis, nous estimons, par contre, que, pour une part, il reste à
construire, et que cette part dépend de nous aujourd'hui. Existe-t-il
des disparités entre les zones urbaines et les zones rurales au niveau
des taux de scolarisation, de rétention et d'achèvement des
cycles primaires et secondaires ? Quelle en est l'ampleur ? Quelles sont les
politiques publiques visant à réduire les
inégalités d'accès à l'éducation ? Que
prévoit le pays pour les jeunes qui ont quitté précocement
le système scolaire ? Existe-t-il des systèmes parallèles
d'apprentissage pour les jeunes déscolarisés ? L'ère des
APC et des TIC peut-elle emmener l'éduquer à intégrer les
notions de citoyenneté, de bilinguisme, de multiculturalisme et de vivre
ensemble, à partir des leçons dispensées par les
enseignants ? Cette réflexion débouche sur une
problématique
Notre travail s'est articulé autour de cinq chapitres.
Le chapitre premier traite de la problématique générale de
l'étude : il présente le contexte de l'étude, la
problématique, les objectifs. Le chapitre deuxième quant à
lui est intitulé : insertion théorique de l'étude qui
sous-tend la compréhension de notre base d'analyse de l'objet
d'étude. Il présente les travaux qui ont été
déjà faits dans le domaine des styles d'apprentissage (APC, TICE)
et, multiculturalisme. Le troisième chapitre intitulé :
méthodologie de l'étude, présente le processus de choix de
l'échantillon, de collecte de données et de traitement de
données. Le chapitre quatre est intitulé : présentation et
analyse des résultats. Il rend compte des résultats du terrain
par une analyse descriptive et une analyse différentielle. En fin le
chapitre cinq : interprétation des résultats et implication
professionnelle. Il positionne les résultats de la présente
recherche par rapport aux recherches antérieures et par rapport à
la théorie de référence de cette étude.
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE
4
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE
ET
CONCEPTUEL
5
Le présent chapitre relatif à la
problématique, s'articule autour des principaux points suivants : le
premier concerne le contexte et la justification, le second la formulation du
problème ; le troisième point porte sur la question de recherche
; le quatrième point relatif aux différents objectifs ; le
cinquième porte sur les intérêts de l'étude ;
ensuite le sixième sur la délimitation de l'étude.
1.1 Contexte et justification
1.1.1 Contexte
Le grand dictionnaire de psychologie (2007, p 210)
définit le contexte comme une situation au sein de laquelle se trouve un
stimulus, c'est aussi l'ensemble de la situation dans laquelle un apprentissage
se réalise ou s'actualise.
Vu globalement, le système éducatif du Cameroun
se caractérise par une diversité et une multipolarité dont
on ne saisit pas toujours l'opportunité. « L'éducation en
Afrique subsaharienne est confrontée à plusieurs
problématiques : L'insuffisance des financements limite les
investissements dans le système éducatif ; Les conditions
d'enseignement et d'apprentissage sont globalement mauvaises du fait de la
faiblesse des infrastructures et des équipements ; Le niveau
d'encadrement des élèves est peu satisfaisant à cause de
l'insuffisance des enseignants ; disparités genre persistent à
tous les niveaux du système éducatif. » (Performances Group,
2013). En effet, le Cameroun de par sa constitution est un Etat unitaire
décentralisé, bilingue et multiculturel. Chacun de ces termes
véhicule une charge, une densité spécifique pouvant
configurer une philosophie de vie, un certain code de vie, un type d'homme
à construire (MINEJEC, 2016). La décision de concevoir un
enseignement de seconde génération pour la formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble, répond ainsi au souci de
promouvoir dans la société Camerounaise un comportement
exemplaire ; un réajustement progressif de l'échelle des valeurs
et des règles prioritaires qui doivent régir le vivre ensemble
des Camerounais. En effet, l'on constate de plus en plus une insuffisance, voir
une perte, si non une absence totale de repères civiques et moraux aussi
bien dans les milieux jeunes que dans l'ensemble du corps social.
L'éducation étant une grande priorité nationale (article 2
des Etats Généraux de l'Education), cette dernière vise
entre autres finalités à :
- former un citoyen enraciné dans sa culture et ouvert au
monde ;
- développer et enrichir la personnalité des
enfants ; - favoriser son épanouissement individuel et social ;
6
- favoriser l'égalité des chances ;
- affirmer l'unité et l'intégration nationales ;
Toutes ces finalités placent l'action de
l'éducation au centre de la vie sociale et par ricochet assignent
à l'enseignant la garantie ou la responsabilité de la
qualité de l'éducation des apprenants dans la
société (Cameroun, 1998). Alors on assigne à «
l'école » un grand rôle. C'est le lieu par excellence
où l'élève reçoit des enseignements
académiques. Raison pour laquelle TSAFAK, (2001 :29),
cité dans (Aline Florence NJI MFOUT, 2010) affirme que : «
l'école est le lieu délibérément organisé
pour l'enseignement collectif des élèves ». Selon la
révision constitutionnelle du Cameroun de 1998, à son titre
premier alinéa 3, la république du Cameroun adopte l'anglais et
le français comme les langues officielles d'égale valeur. Elle
garantit la promotion du bilinguisme sur toute l'étendue du territoire.
Elle oeuvre pour la protection et la promotion des langues nationales (Loi n
96-06 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02 juin
1972, 1996). Dans le souci de préserver l'unité de notre pays, la
Commission Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme
(CNPBM) a vu le jour. Elle stipule à son Article 3.- (1) Sous
l'autorité du Président de la République, la Commission
est chargée d'oeuvrer à la promotion du bilinguisme, du
multiculturalisme au Cameroun, dans l'optique de maintenir la paix, de
consolider l'unité nationale du pays et de renforcer la volonté
et la pratique quotidienne du vivre ensemble de ses populations (CNPBM, 2017).
Autrement dit, cette commission a plein devoir de participer à
l'élaboration d'un curriculum de formation devant permettre aux
élèves de préserver notre héritage culturel et
linguistique. Dans le système éducatif et dans l'éducatif
tout entier. Que l'éducatif ne transmet pas autre message.
1.1.2 Contexte et mise sur pied du DSCE
Les orientations stratégiques nationales s'articulent
autour de la vision à long terme (2035), dans laquelle s'inscrit la
présente stratégie de croissance et d'emploi, qui couvre la
première décade de la vision. Pour renforcer la reprise
économique amorcée depuis une décennie et l'asseoir
durablement, le Gouvernement a élaboré un document de vision
partagée du Développement au Cameroun à l'horizon 2035.
Elle se formule ainsi qu'il suit : " le Cameroun : un pays émergent,
démocratique et uni dans sa diversité ". La volonté de
devenir un pays émergent, démocratique et uni dans sa
diversité intègre quatre objectifs généraux
à savoir : (i) réduire la pauvreté à un niveau
socialement acceptable ; (ii) devenir un pays à revenu
7
intermédiaire ; (iii) atteindre le stade de Nouveau
Pays Industrialisé et ; (iv) renforcer l'unité nationale et
consolider le processus démocratique.
Dans le cadre général du développement
humain et afin de donner en particulier aux ressources humaines de la Nation
les capacités nécessaires pour bâtir une économie
camerounaise émergente à l'horizon 2035, le Gouvernement entend
mettre un accent important sur la formation du capital humain, à travers
la mise en oeuvre avec détermination de la Stratégie Sectorielle
de l'Education. Les réformes prévues dans cette stratégie
et mises à jour par rapport aux objectifs de la Vision 2035 devraient
aboutir, au terme de la période de mise en oeuvre du DSCE, à un
système d'éducation et de formation professionnelle
présentant les principales caractéristiques suivantes (i) un
enseignement fondamental de qualité couvrant le cycle primaire et le
premier cycle du secondaire ouvert au plus grand nombre d'enfants de 6 à
15 ans, et permettant de porter le niveau moyen d'instruction sur un sentier
cohérent avec la vision du Cameroun émergent à l'horizon
2035 ; (ii) un enseignement secondaire de deuxième cycle de
qualité reposant sur un équilibre dynamique entre l'enseignement
général et l'enseignement technique, et préparant aux
études supérieures dans les filières prioritaires pour le
développement d'une économie appelée à
s'industrialiser davantage ; (iii) une formation professionnelle reposant sur
un dispositif modernisé et considérablement renforcé pour
pouvoir dispenser aux élèves sortant des premier et
deuxième cycles de l'enseignement secondaire général un
paquet solide de connaissances axées sur la maîtrise des
savoir-faire requis sur le marché de l'emploi et préparant les
bénéficiaires à la création d'emplois, (iv) un
enseignement universitaire professionnalisé ; (v) une formation continue
étendue et doublée d'un système de valorisation des acquis
de l'expérience ; et (vi) la maîtrise réelle des effectifs
indispensables pour garantir la qualité de l'enseignement, ce qui
suppose la définition d'un système de régulation des flux
transparent et crédible, le renforcement du dispositif d'orientation
scolaire, universitaire et professionnel, ainsi que la revalorisation de la
grille des salaires des métiers techniques (Cameroun, 2009).
1.1.3 Les Etats Généraux de la Culture
(1991)
Ces Etats Généraux ont balisé le chemin
de l'enracinement culturel au Cameroun. En parcourant la charte Camerounaise de
la culture issue de ces assises, on s'aperçoit qu'il y a de la part des
participants une réelle volonté de préserver
l'identité culturelle Camerounaise.
8
Article 3 : « Le Cameroun perçoit ses
diversités ethniques, religieuses, artistiques, etc. comme une source
d'enrichissement mutuel de ses communautés constitutives, un motif
d'intégration et de fondement de sa spécificité
socio-historique. »
Article 4 : « la diversité culturelle actuelle
est l'expression de notre identité, constitue l'objet d'une
revendication collective de la nation et garantit la vigueur de notre
originalité dans le monde »
Article 7 : « Toutes les langues parlées au
Cameroun sont partie intégrante de notre héritage culturel
national »
Quelques temps après ces assises, et toujours dans le
sens de la refondation du système éducatif, se sont ténus
à Yaoundé les Etats Généraux de
l'éducation.
1.1.4 Les Etats Généraux de l'Education
(1995)
Les recommandations pertinentes de ces assises, constituent le
socle sur lequel repose notre système éducatif. En dressant le
portrait du type d'homme à former à savoir :
Un citoyen patriote, éclairer, bilingue
(Français/Anglais) et maîtrisant au moins une langue nationale,
enraciné dans sa culture, mais ouvert au monde, créatif,
entreprenant, tolérant, fier de son identité, responsable,
intègre, respectueux des idéaux de paix, de solidarité, de
justice et jouissant des savoirs, savoir-faire et savoir-être.,
Ces assises ont fait de l'enracinement culturel du
système éducatif une priorité ; ce qui constitue une
grande première dans un pays où l'évocation des valeurs
culturelles du terroir était considérée comme un crime. A
partir de là, on a compris que les langues camerounaises, les cultures
camerounaises peuvent côtoyer les langues et les cultures
étrangères sans complexe.
1.1.5 La Loi d'Orientation de l'Education au Cameroun
(1998)
La Loi d'Orientation viendra par la suite planter
définitivement le décor de l'enracinement culturel de notre
système éducatif. Dans son titre I article 5 alinéa 1 et 3
cette loi dispose : « l'Education a pour objectifs : la formation des
citoyens enracinés dans leur culture, mais ouverts au monde (...) la
promotion des langues nationales, la formation culturelle de l'enfant
»
9
Une fois de plus, l'enracinement culturel du système
éducatif est au centre de cette loi ; car désormais, les
enseignements devront prendre en compte les acquis culturels de l'apprenant,
tout en l'ouvrant à la modernité.
Les organismes internationaux se sont intéressés
à la problématique de l'enracinement culturel des systèmes
éducatifs ; l'UNESCO en fait son cheval de bataille. Comment
l'aborde-t-il ?
1.2 Justification
De nos jours, l'on ne cesse de clamer partout la
dévalorisation ou l'inefficacité du système
éducatif. Cette défaillance résulte de diverses tendances
lourdes traduisant tout autant des logiques internes du système
d'enseignement que des phénomènes traversant la
société dans l'ensemble. Ces effets observés sont une
conséquence de la menace du vivre ensemble dû à une faible
efficacité du système éducatif. Par ailleurs, la
problématique de la relation entre l'enseignement de seconde
génération et la formation des citoyens aptes à promouvoir
le vivre ensemble a été et sera toujours au coeur des
problèmes du vivre ensemble dans un pays multiculturel. Diverses sources
concourent à expliquer la volonté nouvelle d'un enseignement de
seconde génération et de la formation des citoyens aptes à
promouvoir le multiculturalisme. Au-delà de l'Anglais et du
Français les deux langues officielles du Cameroun, la
multiplicité vernaculaire des populations la mixité culturelle et
la diversité sociale du pays interpelle les camerounais à
promouvoir le vivre ensemble en prenant en compte l'éducation. C'est
dans cette optique que de nombreuses initiatives ont été prises
en vue de promouvoir le rapprochement et le maintien de l'harmonie sociale au
Cameroun (Une Production de la Communauté Urbaine de Douala, 2017).
Nous disons que le concept d'enseignement de seconde
génération part d'un discours politique tenu par le ministre des
enseignements secondaires lors de la rentrée pédagogique
solennelle en prélude à la rentrée scolaire 2016-2017. Les
enseignements de seconde génération naissent dans un contexte
où la problématique de la relation formation-emploi se pose avec
acuité. Lors de la rentrée pédagogique du 25 Octobre 2016,
Au regard des enjeux qui se dessinent dans la professionnalisation des
enseignements, le Ministre des Enseignements Secondaire a demandé aux
enseignants de passer à un enseignement de seconde
génération. Placée sous le thème : "intensification
de la professionnalisation des enseignements pour une formation plus compatible
avec la demande socio-économique.", les assises de Nkolbisson
couplées aux Portes Ouvertes de l'Inspection Générale des
Enseignements, ont permis au patron
10
du Minesec, après avoir suivi avec pertinence le bilan
de l'année scolaire écoulée, de donner les orientations
générales pour l'année scolaire commençante surtout
dans le domaine des activités-enseignement.
Parlant de la pédagogie qui est même la raison
d'être du ministère des Enseignements Secondaires voire son cheval
de bataille, le Ministre a saisi cette idoine occasion pour donner les grandes
directives au triple plan pédagogique, structurel et infrastructurel en
adéquation avec le concept de MINESEC 2nde génération en
vue d'une amélioration qualitative de notre système
éducatif. "Aujourd'hui plus que jamais, notre école a le devoir
de rendre nos apprenants aptes à entreprendre et à réussir
un parcours scolaire ou à s'intégrer dans la
société par la maitrise des compétences professionnelles.
Il est donc temps de créer plus de filières porteuses en lien
avec nos réalités socio-économiques ; d'accorder une
attention plus soutenue à l'orientation des apprenants vers ces
filières porteuses ; de réhabiliter les infrastructures et
équipements dans nos établissements ; de doter nos lycées
techniques et professionnels d'infrastructures et équipements
adaptés à notre environnement » Ce dernier prescrit un
enseignement de seconde génération. Au regard des enjeux qui se
dessinent dans la professionnalisation des enseignements, le Ministre des
Enseignements Secondaire a demandé aux enseignants de passer à un
enseignement de seconde génération. Placée sous le
thème : "intensification de la professionnalisation des enseignements
pour une formation plus compatible avec la demande socio-économique."
(MASSENA NGALLE BIBEHE a, 2016).
En plus ce concept a été développé
également en Algérie ; pour eux il s'agit d'un enseignement
basé sur le développement des capacités cognitives,
l'esprit d'analyse, l'esprit de synthèse et l'esprit de déduction
de l'élève appuyé par les tics (Kouba, 2016).
Par elles se trouvent entre autres les raisons à la
fois économiques, sociales, éducatives et culturelles. Il est
nécessaire, dans la construction de cet enseignement de seconde
génération, que puisse être prise en compte la
diversité socio-culturelle du Cameroun et spécialement, sa double
culture linguistique anglophone et francophone qui est adossé à
des différentes ethnies du Cameroun, avec le souci de tirer le meilleur
parti possible des avantages de ce système complexe. Ainsi, cette
étude vise une contribution significative à l'amélioration
du contenu des curricula, via un enseignement de qualité à
rapprocher l'élève de son contexte de façon qu'il soit
apte à solutionner un problème face à la menace du vivre
ensemble tant à l'école que dans la vie quotidienne.
Ainsi, il s'agit pour tout le système éducatif
d'adopter cet enseignement, mais davantage l'éducatif, considérer
comme toutes les activités de la vie qui sont ou peuvent être
porteuses
11
d'éducations (les mass médias, la famille, les
transports, l'administration, les magasins, les rues etc.) ces formes
d'éducations ont les qualifient d'incidente à travers les mille
contacts de la vie quotidienne. L'éducation incidente doit
répondre à des finalités non équivoques et
cohérentes avec celle du système éducatif si non, celle-ci
fonctionnerait pratiquement à vide. En d'autres termes, il ne faut pas
que les mass médias véhiculent autres éducations. Qu'il
faut repenser les systèmes éducatifs dans toutes leurs dimensions
pour les rendre plus adaptés aux réalités
économiques, sociales et culturelles du pays et encore davantage aux
besoins des futures générations et au type de
sociétés que l'on souhaite construire.
Au-delà des connaissances transmises dans les
écoles, il est urgent de s'interroger sur les pratiques qui en cours
dans les enceintes scolaires et menacent l'intégrité physique,
psychologique et morale des enfants, comme les mauvais traitements, le
harcèlement sexuel, la corruption et les mauvais exemples donnés
par certains acteurs du secteur éducatif. Quelle est la contribution des
organisations syndicales aux efforts de relèvement du niveau de la
qualité de l'éducation ? Jouent-elles un rôle positif ou
défendent-elles trop les intérêts des seuls enseignants ?
Le système éducatif du pays encourage-il le développement
de l'esprit critique, de l'autonomie, du sens de la responsabilité et
d'autres aptitudes et compétences transversales ? L'éducation est
un facteur clé du développement économique, social,
culturel et politique d'un pays. Les États qui ont connu un niveau de
performance économique élevé au cours des dernières
décennies sont ceux qui ont su mettre en place des systèmes
éducatifs efficaces adaptés à leurs contextes et à
leurs choix d'orientation économique (Singapour, Taiwan, Maurice,
Botswana, Rwanda, etc.) L'acquisition de savoirs et de savoir- faire dans la
tranche d'âge de 6 à 18 ans détermine, tout comme les
aptitudes acquises et développées dans les premières
années de vie, le niveau futur du capital humain individuel et
collectif. Parce que les insuffisances accumulées par les
élèves au niveau de l'école primaire et secondaire
(notamment en écriture, lecture et mathématiques) ont des
répercussions importantes lorsqu'ils abordent les études
supérieures ou entament une vie professionnelle.
Ces insuffisances démontrent l'urgence d'une prise de
conscience par tous les acteurs du secteur éducatif de leurs
responsabilités. La qualité de l'enseignement primaire et
secondaire détermine largement la capacité d'un pays à
faire face, avec des femmes et des hommes bien formés, aux défis
futurs dans tous les domaines. « Le gouvernement doit faire en sorte que
la société civile et l'Assemblée Nationale participent
officiellement aux débats qui concernent la politique de
l'éducation et doit notamment arriver à un consensus sur le
nouveau programme et s'y conformer » (Oxfam International, 2009). Selon la
conception pédagogique prévalant en Finlande, l'enseignement
répondant à des besoins spécifiques est dispensé
principalement dans
12
le cadre de l'enseignement régulier. Dès lors
qu'un élève ne réussit pas à suivre les cours au
sein d'une classe régulière, il ou elle doit être admis(e)
dans un programme d'éducation centrée sur des besoins
spécifiques. Cet enseignement est dispensé autant que possible
dans les établissements scolaires réguliers. Les enseignants
disposent d'autonomie pédagogique, c'est-à-dire qu'ils peuvent
décider des méthodes pédagogiques qu'ils entendent
appliquer et choisir les manuels ainsi que le matériel éducatif.
(Ministère de l'Education et de la Culture de la Finlande, 2014). Il est
dont impératif de développer un enseignement qui doit
répondre à nos exigences afin que nous soyons en phase avec le
type d'homme que l'on veut former. Ainsi, en s'appuyant sur les APC, les TICE ;
nous allons former un homme, c'est-à-dire un être camerounais
capable de faire la promotion du vivre ensemble à travers un
enseignement de qualité et à ce stade on aura un homme presque
parfait. D'où la pressante nécessité d'un
réaménagement approfondi du système éducatif au
Cameroun.
1.3 Positionnement du problème
Les problèmes du système éducatif ne
cessent de faire couler tant d'encres et de salives, et ceci parce que la
considération qui est attachée au système éducatif
n'est pas très connue de la société entière.
L'ordre d'enseignement universitaire connaît actuellement une
véritable insurrection au plan pédagogique. Un enseignement de
qualité passe désormais par une pédagogie active et bien
orchestrée mise au profit de son principal acteur : l'apprenant.
Cependant, créer un environnement pédagogique riche et fertile
peut parfois s'avérer une tâche complexe et incertaine pour
l'enseignant non initié. (Mario Dubé ; Jacinthe Tardif, 2010). Or
si nous partons du postulat du modèle théorique de
cohérences selon lequel l'éducation prise comme
intégration sociale. C'est-à-dire que l'éducation est
légitime parce que c'est grâce à elle que l'enfant
dès sa naissance parvient à vivre et c'est elle qui va assurer
son intégration dans la société. Autrement dit, c'est elle
qui va faire de l'enfant un homme. D'où la pensée « on ne
nait pas homme mais on le devient ». Le problème ici c'est
l'existence d'une variété du mode d'éducation. Elle varie
selon les époques et les sociétés. Et on peut se poser la
question de savoir : quel type d'éducation ? Sur quoi faut-il mettre
l'accent ? Sur l'intelligence ? Sur le coeur ? Qu'est-ce qu'il faut
privilégier, une éducation ou la maitrise des connaissances ? Si
elle est légitime, nous disons qu'il n'y a pas une seule
éducation, car il y a plusieurs sociétés, étant
donné que l'éducation varié en fonction de la
société.
Or la société Camerounaise est entrée
dans une phase difficile de son histoire, cela dû au manque de promotion
du bilinguisme, du multiculturalisme et du vivre ensemble. Un regard
plongé dans l'histoire de l'humanité nous révèle
que les pays multiculturels ont toujours eu
13
maille à partir avec les problèmes du vivre
ensemble. Il revient au système éducatif de résoudre ce
problème. En développant un corpus basé sur les APC et les
TICE. D'où la migration vers un enseignement de seconde
génération. Cet enseignement qui va mettre l'élève
au coeur même du processus enseignement-apprentissage en insistant sur
ses capacités cognitives, l'esprit de déduction, l'esprit
d'analyse soutenu par l'éducation civique de ce dernier. Bien plus, au
niveau de nos lycées et collèges, les effectifs
pléthoriques des élèves empêchent un bon suivi et un
encadrement idéal pour les enseignants.
Ainsi, l'esprit d'analyse signifie avoir la
capacité de réfléchir et de faire montre de logique et de
jugement face à des décisions, de même que d'évaluer
des problèmes ou des situations en faisant les recherches
nécessaires et en analysant les différentes composantes. Cela
trouve son sens dans la théorie du constructivisme de Piaget, qui le
définit comme : une théorie qui tente d'expliquer les relations
entre le sujet et les objets dans l'élaboration des connaissances. Dans
les capacités cognitives : L'approche cognitiviste
s'intéresse surtout au développement de l'intelligence et des
processus cognitifs tels que la perception, la mémoire et la
pensée, ainsi qu'aux comportements qui en résultent. Parmi les
théoriciens qui appartiennent à cette approche, Jean Piaget a eu
une influence déterminante sur la compréhension de l'intelligence
du jeune enfant. De son côté, Lev Vygotsky s'est également
intéressé au développement cognitif des enfants, mais en
situant les apprentissages dans un contexte socioculturel. L'utilisation des
tics en éducation pose problème étant
donné que peu d'enseignants bénéficient d'un renforcement
de capacités en lien avec les tics. Par ailleurs, les séminaires
en lien avec les tics ne sont pas organisés ou alors sont très
peu pour former les enseignants. Ainsi, la formation des enseignants est
insuffisante et par conséquent, celle des apprenants. En d'autres
termes, sur le plan quantitatif et qualitatif, la promotion des enseignants
d'informatique s'avère insuffisante d'où l'inadéquation de
la formation ou des enseignements aux exigences du marché de l'emploi.
En outre, l'absence de connexion internet, l'électricité des
centres multimédias, ou de l'internet à faible débit dans
certaines régions du pays et établissements accroit le retard des
apprenants et des enseignants dans le développement des capacités
de raisonner et de traiter l'information, de s'autodéterminer et de de
s'intégrer.
Partant de tous ces observations, nous avons pu relever comme
problème de la présente étude : l'inefficacité du
système éducatif face à la menace du vivre ensemble. Notre
étude va ressortir le problème du vivre ensemble dans la
diversité culturelle et multilinguisme via un enseignement de seconde
génération. Ceci part du fait que le système
d'enseignement connait ces dernières années une
inefficacité qui persiste dans la quasi-totalité de l'Afrique en
générale et du Cameroun en particulier. D'où nous nous
posons la question de savoir : est-ce que
14
certaines caractéristiques du contenu des enseignements
de seconde génération peuvent impacter de façon
significative le niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le
vivre ensemble ? Il nous a été demandé de rechercher les
causes : comment les agents du système éducatif s'y prennent et
pourquoi ? L'analyse va permettre de chercher les stratégies de
remédiations et de parvenir à l'un des objectifs du
millénaire pour le développement qui est la qualité de
l'éducation, une priorité sociale.
1.4 Questions de recherche
Cette partie se déclinera en question principale et
questions secondaires.
1.4.1 Question principale
Elle se définit comme étant l'interrogation
principale, le fil conducteur du travail de recherche qui fait ressortir la
relation entre deux ou plusieurs variables. La question principale de la
présente étude est formulée comme suite : est-ce que
certaines caractéristiques du contenu des enseignements de seconde
génération peuvent impacter de façon significative le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble
?
1.4.2 Questions secondaires
- Est-ce que le développement des capacités
cognitives inscrit dans le contenu des enseignements de seconde
génération peut impacter de façon significative le niveau
de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble ?
- Est-ce que l'esprit de déduction inscrit dans le
contenu des enseignements de seconde génération peut impacter de
façon significative le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble ?
- Comment l'utilisation des TIC dans les programmes des
enseignements de seconde génération peut influencer de
façon significative le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble ?
- En quoi le renforcement de l'éducation civique dans
les programmes des enseignements de seconde génération peut
influencer de façon significative le niveau de formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble ?
1.5 Hypothèse conceptuelle
Ici l'hypothèse est conceptuelle parce qu'elle n'est
pas encore opérationnalisée. Cette hypothèse conceptuelle
se formule comme suite : certaines caractéristiques du contenu des
15
enseignements de seconde génération peuvent
impacter de façon significative le niveau de formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble.
1.6 Objectif de l'étude
L'objectif est le but que nous voulons atteindre à
partir d'un ensemble d'exercices sagement menés. Dans le cadre de notre
étude nous aurons un objectif général et des objectifs
spécifiques.
1.6.1 Objectif général
C'est une initiation générale que le chercheur
évoque dans le sens de sa vérification.
Comme objectif général, ce travail permet de
déterminer certaines caractéristiques du contenu des
enseignements de seconde génération qui peuvent impacter de
façon significative le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble.
1.6.2 Objectifs spécifiques
Ce sont les intentions concrètes qu'explique l'auteur pour
permettre son intention générale.
Cette étude va permettre de :
- De mesurer le lien entre le développement des
capacités cognitives inscrit dans le contenu des enseignements de
seconde génération et le niveau de formation des citoyens aptes
à promouvoir le vivre ensemble.
- D'identifier le lien entre l'esprit de déduction
inscrit dans le contenu des enseignements de seconde génération
et le niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
- De mesurer le lien entre l'utilisation des TIC dans les
programmes des enseignements de seconde génération et le niveau
de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
- D'évaluer le lien entre le renforcement de
l'éducation civique dans les programmes des enseignements de seconde
génération et le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble.
1.7 Limite de l'étude
Nous allons délimiter notre étude sur un double
plan : géographique et thématique.
- délimitation thématique
16
Il est évident de remarquer que dans toute
société, l'éducation occupe une place importante. C'est la
raison pour laquelle nous avons opté mener notre recherche dans ce
champ. A cet effet, vu les différentes difficultés auxquelles est
confronté le social et par ricochet le système éducatif et
en particulier le système éducatif Camerounais, il est
nécessaire d'en chercher les causes. Il est question pour nous
d'étudier comment les enseignements de seconde génération
et la formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble
fonctionnent.
- délimitation géographique
La présente étude se déroulera en deux
phases, la première phase se passera en entrevu, dans un lycée
d'enseignements secondaires de la ville de Yaoundé, la deuxième
phase qui est la phase du questionnaire va se dérouler dans deux
établissements d'enseignements secondaires de Yaoundé. Cette
étude aurait pu s'étendre dans plusieurs régions du pays
mais vu les moyens limités et le temps réduit, nous avons
trouvé nécessaire de restreindre l'étude.
1.8 Intérêt de l'étude -
intérêt théorique
Cette étude a permis de mettre en application les
théories de l'apprentissage et du développement que sont : le
cognitivisme, le béhaviorisme, et la théorie de l'apprentissage
de Vygotski. Cette application consiste à comprendre scientifiquement un
phénomène psychologique qui est l'effet de l'apprentissage sur le
développement. Ici, il s'agit de développer un enseignement
spécifique qui va mettre l'apprenant au coeur du processus
enseignement-apprentissage. Ces théories ont servi de schéma
explicatif en laissant percevoir comment ce qui peut pousser l'individu vers un
acte peut influencer son développement. Concrètement l'acte ou la
décision ici c'est le besoin de développer un enseignement de
seconde génération et le comportement qui en résulte c'est
la promotion ou la maitrise du vivre ensemble par l'apprenant. Nous avons donc
posé théoriquement un problème afin de ressortir les
enjeux pour trouver les solutions.
- intérêt social
Le rôle des sciences sociales consiste à
éclairer la société. Les acteurs sociaux soulèvent
donc les problèmes, les analysent, les soumettent aux politiques. Les
acteurs sociaux dont il est question ici, nous avons les hommes politiques, les
acteurs du système éducatif et la société civile.
Notre étude va ressortir le problème du vivre ensemble dans la
diversité culturelle et multilinguisme via un enseignement de seconde
génération. Ceci part du fait que le système
d'enseignement connait ces dernières années une
inefficacité qui persiste dans la quasi-totalité
17
de l'Afrique en générale et du Cameroun en
particulier. Il nous a été demandé de rechercher les
causes : comment les agents du système éducatif s'y prennent et
pourquoi ? L'analyse va permettre de chercher les stratégies de
remédiations et de parvenir à l'un des objectifs du
millénaire pour le développement qui est la qualité de
l'éducation, une priorité sociale.
- intérêt académique
Cette étude contribuera à l'avancement de la
science. Elle pose un problème, utilise des concepts appropriés
pour le traduire, définit les théories explicatives, émet
les hypothèses qui répondent aux questions de recherche,
présente des variables à manipuler avec une méthodologie
précise. Les acteurs du système éducatif sont
interpellés du niveau macro au niveau méso. Elle ouvre aussi de
nouvelles perspectives de recherche car à la suite les investigations
pourraient nous permettre de comprendre si la menace du vivre ensemble n'est
pas aussi lié à une autre cause qui n'est pas les enseignements
de seconde génération.
18
Tableau 1: tableau synoptique
d'opérationnalisation des hypothèses
|
Questions secondaires
|
Hypothèses spécifiques
|
Variables
|
QP : est-ce que
certaines
caractéristiques du
contenu des
enseignements de
seconde génération
peuvent impacter
de façon
significative le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le
vivre ensemble ?
|
Est-ce que le développement
des capacités cognitives inscrit dans le contenu des
enseignements de seconde génération peut
impacter de façon significative le niveau
de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble ?
|
HR1 : le développement des
capacités cognitives inscrit dans le contenu des
enseignements de seconde génération peut
impacter de façon significative le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
|
Vi1 le
développe-
Ment des capacités cognitives
|
VD : niveau de
formation des
citoyens aptes
à promouvoir
le vivre
ensemble.
|
Est-ce que l'esprit de
déduction inscrit dans le contenu des enseignements
de
seconde génération peut
impacter de façon
significative le niveau de formation des citoyens aptes
à
promouvoir le vivre ensemble ?
|
HR2 : l'esprit de
déduction inscrit dans le
contenu des
enseignements de
seconde génération peut
impacter de façon significative le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
|
Vi2 l'esprit de déduction
|
VD : niveau de
formation des
citoyens aptes
à promouvoir
le vivre
ensemble.
|
OB :
déterminer certaines
caractéristiques du
contenu des
enseignements de
seconde génération
qui peuvent impacter de façon
significative le niveau de formation des citoyens aptes
à promouvoir le vivre ensemble.
|
Comment l'utilisation des TIC
dans les programmes des
enseignements de seconde génération peut
influencer de façon significative le niveau
de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble ?
|
HR3 : l'utilisation des
TIC dans les programmes
des enseignements de seconde génération peut
influencer de façon significative le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
|
Vi3 les TIC
|
VD : niveau de
formation des
citoyens aptes
à promouvoir
le vivre
ensemble.
|
En quoi le renforcement de l'éducation civique dans les
programmes des
enseignements de seconde génération peut
influencer de façon significative le niveau
de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble ?
|
HR4 : le renforcement de l'éducation
civique dans
les programmes des
enseignements de seconde génération peut
influencer de façon significative le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
|
Vi4 l'éducation civique
|
VD : niveau de
formation des
citoyens aptes
à promouvoir
le vivre
ensemble.
|
CHAPITRE 2 : INSERTION THEORIQUE DE L'ETUDE
|
20
2 Définition des concepts
2.1.1 Enseignements de seconde génération
(Mario Dubé ; Jacinthe Tardif, 2010),
définissent enseignement comme un Processus de communication en vue de
susciter l'apprentissage ; ensemble des actes de communication et de prises de
décision mis en oeuvre intentionnellement par une personne ou un groupe
de personnes qui interagit en tant qu'agent dans une situation
pédagogique. Enseignements de seconde génération, un
nouveau concept qui allie désormais, apprend-on, les innovations
technologiques dans l'élaboration des enseignements. Pour le ministre
(Jean Ernest Massena, N., 2016), les enseignements de seconde
génération, sont un ensemble d'enseignement capable de rendre les
apprenants aptes à entreprendre et à réussir un parcours
scolaire ou à s'intégrer dans la société par la
maitrise des compétences professionnelles. Les enseignements de seconde
génération dans sa conception, sont l'ensemble des enseignements
qui riment avec d'une part les méthodes pédagogique APC et
d'autre part avec les TICE. Il s'agit d'un ensemble de corpus permettent
à l'apprenant de joindre les TICE dans son parcours et d'être
efficace au terme de sa scolarité.
Dans le cadre de notre étude, Il s'agit d'une
innovation dans le système éducatif avec l'ère des
nouvelles technologies et de la professionnalisation. L'objectif
escompté de ces programmes est de créer une activité
interactive en classe, à travers le travail de groupes, pour favoriser
« le développement des aptitudes et compétences de
l'élève ». Dans cette équation, l'enseignant assumera
le rôle d'organisateur, d'animateur et de facilitateur du processus
didactique. Il s'agira surtout, de cerner les facultés de
l'élève afin de déterminer son profil par anticipation et
à travers une évaluation périodique à chaque fin de
palier (primaire, moyen et secondaire), le but d'une telle démarche
étant d'appréhender son avenir professionnel. Les programmes de
deuxième génération sont fondés sur le principe de
« l'approche globale » qui permet d'évoquer le même
sujet à travers différentes matières, scientifiques et
littéraires, en fonction des spécificités de chacune (Les
enseignements de seconde génération, 2016). Dans ce nouveau
concept, l'évaluation n'est plus un outil de sanction mais un moyen de
comprendre les défaillances que l'élève
présente.
Les réformes de 2e génération apportent
« des améliorations » aux programmes actuels sans toucher
à la structure des matières ni à leur volume horaire. Ces
changements cibleront « les contenus et les méthodes d'enseignement
en focalisant notamment sur la transmission des valeurs de l'identité
camerounaise et la compréhension des cours ». Ces nouvelles
méthodes permettront à l'élève de développer
ses capacités cognitives et d'apprendre à raisonner par la
logique. Les réformes de deuxième génération
constituent « une avancée » du fait que les
21
nouveaux programmes favorisent l'implication de
l'élève dans l'opération éducative à travers
sa participation en classe et l'acquisition d'un bon profil comportemental par
les cours d'éducation bilingue et d'éducation civique. En fin,
les réformes de 2e génération recadrent avec
précision le domaine d'apprentissage appelé dans les programmes
précédents « unité », tout comme elles
redéfinissent la formation cognitive exigée de
l'élève. Dans ce contexte l'élève aura
désormais un autre rôle en classe en participant à la
recherche de solutions aux problèmes posés alors que l'enseignant
continuera d'assurer la guidance scolaire par des méthodes modernes
d'enseignement.
Figure 1: les trois visées du programme de
formation
2.1.2 Formation des citoyens
Ensemble des mesures adoptées en vue de l'acquisition
ou du perfectionnement d'une qualification professionnelle pour les
travailleurs. La formation consiste à enseigner à un
employé les connaissances à l'exécution de ses fonctions
courantes. Dans un second sens, former le citoyen, au fond aujourd'hui, le
défi devant lequel on est c'est de former à ce que Touraine
appelle la capacité à vivre ensemble , mais pas à vivre
ensemble sur un mode fusionnel affectif, à vivre ensemble sur un mode
qui soit un mode où des régulations objectives, et dans
régulation objectives, il y a à la fois loi et l'objet, où
des régulations objectives sont progressivement introduites par des
médiations que sont les activités que l'on va faire avec les
élèves, par des réflexions, par des situations, par des
institutions comme disent les pédagogues institutionnelles. Former le
citoyen à l'école, c'est évidemment un enjeu essentiel,
que c'est former un homme, que c'est former le jugement, et que c'est
indissociable de former aussi les enseignants comme citoyens. Et qu'il y a un
isomorphisme nécessaire si on veut que les enseignants forment leurs
élèves comme citoyen, mais là c'est une conclusion sur
laquelle,
22
n'avons pas de mal je pense à emporter une certaine
adhésion. Il faut que les institutions considèrent les
enseignants comme des citoyens aussi. Cela nous paraît aller de soi, et
en tout cas, il doit nous semble-t-il avoir une cohérence profonde entre
l'un et l'autre (Philippe MEIRIEU, 1998).
Figure 2: la triple mission de l'école
(Programme de formation de l'école
québécoise, s. d.)
2.1.3 Le multiculturalisme
Le terme de multiculturalisme est assez récent, et il a
connu un succès important. Signe d'une époque, il est
considéré par certains auteurs comme un exemple de la «
nouvelle vulgate planétaire » (P. Bourdieu et L. Wacquant)
cités par (Fabrice Dhume, 2012) qui aurait colonisé les discours
publics. On peut cependant voir une filiation entre ce terme et des
théories plus anciennes, du cosmopolitisme au pluralisme normatif. En
outre, il prend des sens différents, et surtout des connotations
variables selon les contextes nationaux et historiques. Ses usages dans le
débat politique peuvent varier sensiblement selon la situation au
Canada, en Inde, en Afrique du Sud, en Australie ou encore en Allemagne.
L'éducation tout au long de la vie joue un rôle essentiel dans la
construction du multiculturalisme où les cultures communiquent et
s'enrichissent mutuellement dans une égale dignité. Le
multiculturalisme est un terme polysémique : il peut être
employé pour désigner un aspect de la réalité
sociologique contemporaine, la pluralité culturelle ; il peut aussi
représenter une conception philosophique du monde (Ronan Le Coadic,
2005) ; enfin, il évoque un ensemble de politiques publiques mises en
oeuvre afin de gérer la diversité culturelle. (KYMLICKA (W.),
2000), le multiculturalisme en tant que politique publique encourage le respect
des cultures, mais son application peut se heurter à des
réticences dans certaines situations historiques. C'est donc au niveau
des individus qu'il faudrait chercher à promouvoir l'inter culturalisme.
Le
23
multiculturalisme prend cependant parfois les formes variables
selon le contexte national. Certains principes généraux s'en
dégagent toutefois, un Etat multiculturel : rejette l'idée selon
laquelle l'Etat repose sur un groupe national unique ; rejette les politiques
d'assimilation et exclusion des minorités ou des groupes non dominants ;
reconnait les injustices historiques perpétrées contre les
groupes minoritaires ou non dominants par le biais de ces politiques
d'assimilation et d'exclusion, et manifeste sa volonté d'offrir des
redressements et des rectifications (ibid.).
2.1.4 Le vivre ensemble
Le Vivre Ensemble est défini comme « Cohabitation
harmonieuse entre individus ou entre communautés » (Larousse).
L'origine du concept vient d'une citation de Martin Luther King « Nous
devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon, nous
allons mourir tous ensemble comme des idiots ». De même, Alain
Touraine (1997) posait la question « Pourrons-nous vivre ensemble,
égaux et différents ? ». C'est un concept qui exprime les
liens pacifiques, de bonne entente qu'entretiennent des personnes des peuples
ou des ethnies avec d'autres dans leur espace de vie ou leur territoire
(Irénée). Dans une société pluraliste comme la
plupart des sociétés aujourd'hui, l'école joue un
rôle d'agent d'éclosion, en contribuant à l'apprentissage
du vivre ensemble et au développement d'un sentiment d'appartenance
à la collectivité. C'est à l'école donc de
transmettre le patrimoine des savoirs communs, de promouvoir les valeurs
à la base de sa démocratie et préparer les jeunes à
devenir les citoyens responsables. En claire, l'école doit chercher
à prévenir en son sein les risques d'exclusions qui compromettent
l'avenir de trop de jeunes. Les grands thèmes / principes du Vivre
Ensemble sont la diversité culturelle, l'inclusion sociale,
l'économie sociale et solidaire, les alternatives, l'entrepreneuriat
collectif, le réseautage, les dynamiques territoriales, la valorisation
des potentiels endogènes... (Une Production de la Communauté
Urbaine de Douala, 2017) le vivre ensemble apparait donc comme une nouvelle
forme de gouvernance urbaine intégrant diversité culturelle.
Lorsque l'on évoque le « Vivre ensemble », les
objectifs et résultats suivant sont attendus :
· Favoriser le sentiment d'appartenance pour tous ;
· Promouvoir la diversité, le bien-être et la
sécurité pour tous ;
· Favoriser l'inclusion sociale et économique ;
·
24
Développer des pratiques innovantes et durables qui
favorisent tant l'inclusion sociale qu'économique ;
· Améliorer la qualité de vie, la
diversité culturelle, la sécurité, la culture,
l'environnement, l'emploi et la bonne gouvernance publique ;
· Mieux gérer la diversité,
l'égalité, et l'inclusion économique et sociale des
concitoyens.
2.1.5 Les notions connexes au vivre ensemble
L'intégration nationale
Intégration et notions voisines du latin «
integrare », renouveler, rendre entier, l'intégration,
désigne le fait d'entrer dans un tout, dans un groupe ou dans un
pays...L'intégration est donc l'état de ce qui est
intégré, c'est à dire qui rentre dans un tout et s'y fond
mais sans perdre son identité ni sa spécificité. Les
particularismes sont transcendés dans le global et dans le
général. L'intégration est aussi un processus dynamique
visant à harmoniser les particularités en un tout
cohérent, sans discrimination aucune, mettant en commun un certain
nombre de valeurs communes ou de caractéristiques tout en sauvegardant
leurs spécificités ou leurs particularités. Il en a
été ainsi de la constitution en une entité unique des
treize (13) puis cinquante (50) entités qui constituent aujourd'hui les
Etats-Unis d'Amérique. De fait, la notion d'intégration, sur le
plan sociopolitique, est historiquement liée aux étrangers
migrants ou immigrés. On parle alors d'intégration d'un individu
ou d'un sous-groupe à un ensemble, à une collectivité plus
large. Plusieurs conceptions de l'intégration ont pris en compte les
questions ethniques, tribales et autres. La notion d'intégration couvre
deux compréhensions : d'une part, elle désigne un état du
système social. Une société sera considérée
comme intégrée si elle est caractérisée par un
degré élevé de cohésion sociale. D'autre part, elle
caractérise la situation d'un individu ou d'un groupe qui est en
interaction avec les autres groupes ou individus (sociabilité), qui
partage les valeurs et les normes de la société à laquelle
il appartient. A l'intégration, on oppose donc la marginalité, la
déviance, l'exclusion. L'intégration peut aussi se définir
comme l'établissement d'une interdépendance plus étroite
entre les parties d'un même ensemble, selon un processus complexe et
jamais achevé.
2.1.5.1 Les notions connexes à l'intégration
nationale
Il existe plusieurs notions voisines à celle
d'intégration nationale parmi lesquelles :
25
2.1.5.1.1 L'acculturation, l'adaptation, l'assimilation et
l'insertion.
- Adaptation : Du verbe adapter,
lui-même du latin « adaptare » qui veut dire « ajuster
à ... », « ajuster en vue de ... ». Pour C. BOCQUET,
l'étymologie de l'adaptation porte le germe d'une idée de
finalité. La finalité de l'adaptation est à mettre en
relation avec la question du « pourquoi ? » et donc, celle du but de
l'adaptation. Le concept d'adaptation sociale va de pair avec celui
d'intégration sociale. L'adaptation décrit les mécanismes
par lesquels un individu se rend apte à appartenir à un groupe.
L'adaptation insiste sur les changements chez l'individu, qui sont la condition
de l'intégration. Tabin (Encyclopedia Universalis, 1985) soutient
qu'« il n'y a jamais d'adaptation totale », tandis que pour Dominique
Schnapper, il reste toujours aux étrangers ce qu'elle appelle un «
noyau dur » de leur culture d'origine. ». - Acculturation
: Formé à partir du latin « ad », qui exprime,
le rapprochement, le mot d'acculturation a désigné, en
anthropologie, les phénomènes de contacts et
d'interpénétration entre civilisations différentes.
- Assimilation : Du latin « assimilatio
» venant de similis, semblable, l'assimilation est un concept que l'on
peut relier à celui d'acculturation, qui, de fait, le prolonge et en
constitue l'aboutissement ultime. C'est l'action d'assimiler, de rendre
semblable ou présenter comme tel et/ou de s'assimiler. L'assimilation
est le processus qui permet à un étranger ou à une
minorité de s'intégrer à un groupe social plus large en
adoptant ses caractéristiques culturelles. L'assimilation culturelle
s'accompagne en général de l'adoption de la langue, de
l'adhésion au système de valeurs du groupe dominant et de
l'abandon de son ancienne façon de vivre. Selon Costa-Lascou, «
l'assimilation est basée sur « la croyance en la vertu
assimilatrice des institutions ; l'adhésion complète de
l'étranger par une conversion des mentalités et des comportements
aux normes de vie de la société d'accueil...l'abandon du
particularisme pour se fondre dans la société d'accueil »
(Fabrice Dhume, 2012).
- Insertion : du latin « inserere
», insérer, introduire, mêler, intercaler, l'insertion est
l'action d'insérer ou l'action de ce qui est inséré. Sur
le plan social, elle désigne l'action ayant pour objectif de faire
évoluer une personne isolée ou marginalisée vers un
état où les échanges avec son environnement social sont
considérés comme satisfaisants. Elle est aussi le résultat
de cette action. L'insertion sociale nécessite l'appropriation des
valeurs, des règles et des normes du système au sein duquel elle
a lieu. Elle revêt plusieurs dimensions : familiale, professionnelle,
économique, culturelle, etc. L'insertion fait aussi parfois
référence à l'intégration de personnes dans un
groupe ou un milieu social différent de celui dont elles sont
originaires. Rapports entre assimilation, insertion et intégration. Ces
trois termes ne sont pas neutres et reposent sur des philosophies politiques
différentes. L'assimilation se définit généralement
comme la pleine
26
adhésion par les étrangers/ immigrés aux
normes de la société d'accueil, l'expression de leur
identité et leurs spécificités socioculturelles d'origine
étant cantonnées à la seule sphère privée.
Dans le processus d'assimilation, l'obtention de la nationalité,
conçue comme un engagement "sans retour", revêt une importance
capitale. L'insertion, quant à elle, est un processus qui concerne
surtout des individus. Tout en étant reconnu comme partie
intégrante de la société d'accueil, l'étranger
garde son identité d'origine ; ses spécificités
culturelles sont reconnues, celles-ci n'étant pas
considérées comme un obstacle à son intégration
dès lors qu'il respecte les règles et les valeurs de la
société d'accueil. L'intégration exprime davantage une
dynamique d'échange, dans laquelle chacun accepte de se constituer
partie d'un tout où l'adhésion aux règles de
fonctionnement et aux valeurs de la société, ainsi que le respect
de ce qui fait l'unité et l'intégrité de la
communauté n'interdisent pas le maintien des différences.
L'intégration, selon Grangé, « n'est donc pas seulement une
voie moyenne entre insertion et assimilation, voie qui conduirait l'arrivant
sans le transformer radicalement. Elle amène à une
réflexion plus complexe et plus nuancée sur ce qu'est la
société. Elle amène à considérer toute
société comme cette forme d'identité qui dure en se
modifiant par la vitalité des apports et de successives
redéfinitions...Ces apports sont une richesse autant qu'un
problème ».
2.2 Recension des écrits
La recension des écrits sur le thème des
enseignements de seconde génération pour la formation des
citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble, a permis de relever un
certain nombre d'acquis et de thématique pouvant être
arrêté.
2.2.1 Le contexte des enseignements de seconde
génération
Les enseignements de seconde génération naissent
dans un contexte où la problématique de la relation
formation-emploi se pose avec acuité. Lors de la rentrée
pédagogique du 25 Octobre 2016, Au regard des enjeux qui se dessinent
dans la professionnalisation des enseignements, le Ministre des Enseignements
Secondaire a demandé aux enseignants de passer à un enseignement
de seconde génération. Placée sous le thème :
"intensification de la professionnalisation des enseignements pour une
formation plus compatible avec la demande socio-économique.", les
assises de Nkolbisson couplées aux Portes Ouvertes de l'Inspection
Générale des Enseignements, ont permis au patron du Minesec,
après avoir suivi avec pertinence le bilan de l'année scolaire
écoulée, de donner les orientations générales pour
l'année scolaire commençante surtout dans le domaine des
activités-enseignement.
27
Parlant de la pédagogie qui est même la raison
d'être du ministère des Enseignements Secondaires voire son cheval
de bataille, le Ministre a saisi cette idoine occasion pour donner les grandes
directives au triple plan pédagogique, structurel et infrastructurel en
adéquation avec le concept de MINESEC 2nde génération en
vue d'une amélioration qualitative de notre système
éducatif. "Aujourd'hui plus que jamais, notre école a le devoir
de rendre nos apprenants aptes à entreprendre et à réussir
un parcours scolaire ou à s'intégrer dans la
société par la maitrise des compétences professionnelles.
Il est donc temps de créer plus de filières porteuses en lien
avec nos réalités socio-économiques; d'accorder une
attention plus soutenue à l'orientation des apprenants vers ces
filières porteuses; de réhabiliter les infrastructures et
équipements dans nos établissements; de doter nos lycées
techniques et professionnels d'infrastructures et équipements
adaptés à notre environnement» (Jean Ernest Massena NGALLE
BIBEHE, communication personnelle, 25 octobre 2016)., nous fais comprendre que
les programmes pédagogiques de seconde génération repose
sur le développement des capacités cognitives et l'esprit
d'analyse et de déduction de l'élève contrairement aux
programmes précédent axés, sur l'apprentissage par
mémorisation, se sont accordés à dire des
pédagogues d'Alger.
2.2.2 Les méthodes pédagogiques
2.2.3 L'avènement des APC et des TICE
2.2.4 Les méthodes APC
Le mouvement de l'approche par compétences, souvent
désignée par le sigle APC, semble bien en voie de s'imposer dans
presque toutes les sphères de l'activité humaine. Tout se passe
actuellement comme s'il n'existait pas d'autre chemin pour rendre compte de la
trajectoire de l'être humain de la naissance à la mort, pour juger
de sa valeur, pour en évaluer la portée. Rarement une
idéologie aura suscité autant de réactions dans les
secteurs publics, civiques aussi bien qu'éducatifs. Il est vrai que ses
protagonistes sont présents sur tous les fronts et reçoivent un
large appui des pouvoirs publics dans de nombreux cas. Les raisons qui
sous-tendent un tel engouement ne peuvent pas nous laisser indifférents
si l'on veut comprendre les tenants et les aboutissants d'une telle force de
frappe. L'importance de retracer l'origine de l'APC et de mettre en perspective
son impact sur les entreprises de formation et d'éducation
apparaît évidente. On le sait bien, ce sont les postures
philosophiques, psychologiques et politiques qui infléchissent les
actions éducatives, voire l'activité éducative dans son
ensemble. Mais avant d'aller plus loin, il nous paraît essentiel
d'insister sur la notion même de
28
compétence(s) dont l'usage abusif contribue largement
à l'instauration d'une pensée unique dans la plupart des champs
de l'activité humaine (Gérald Boutin, 2004).
2.2.5 La notion de compétence et ses nombreuses
interprétations
Ce mot que l'on retrouve aujourd'hui sur toutes les
lèvres reste difficile à définir de façon
satisfaisante. Tantôt il désigne un point d'arrivée
marqué par un niveau de haute performance, tantôt un processus
dont le déroulement est ponctué par des bilans
d'évaluation. Les auteurs, même les plus convaincus de la
pertinence de la nécessité de transformer tous les programmes
d'études en socles de compétences, sont loin de s'entendre sur la
définition de ce concept-clé. Ruano-Borbalan (1998) en parle
à juste titre comme d'un « concept flou » dans lequel vont se
retrouver des éléments disparates, voire contradictoires. La
définition de la notion de compétences (au pluriel) varie donc
sensiblement selon les auteurs. La confusion demeure en ce qui concerne le
rapprochement entre compétences, objectifs et standards de performance.
Si les compétences sont définies comme une capacité
d'action, il n'en reste pas moins qu'elles présupposent des
connaissances, un savoir-faire, certains comportements et des capacités
intellectuelles et globales, qui constituent les fondements de la
compétence, mais non pas la compétence elle-même.
Dans le monde industriel, les compétences font allusion
à « un ensemble relativement stable et structuré de
pratiques maîtrisées, de conduites professionnelles et de
connaissances, que des personnes ont acquises par la formation et
l'expérience et qu'elles peuvent actualiser, sans apprentissages
nouveaux, dans des conduites professionnelles valorisées par leur
entreprise ». Elles sont donc reliées à la performance
requise pour occuper efficacement tel ou tel emploi qui est défini en
termes de critères appelés « standards de performance
». Cette dernière expression fait allusion à des
comportements attendus de la part des employés par les chefs
d'entreprise. Par ailleurs, il convient également d'établir une
distinction entre la notion de « compétence » au singulier et
celle de « compétences » au pluriel. Le premier désigne
un état de perfection que tous peuvent viser sans vraiment l'atteindre
et qui fait appel à la notion de capacité, de fiabilité,
on dira d'un médecin, d'un professeur, qu'il est compétent, dans
le sens où il possède toutes les dispositions qui assurent
à sa fonction professionnelle toute la qualité nécessaire.
Il en va autrement pour le mot compétences au pluriel. À l'heure
actuelle, cette notion désigne des éléments de la
compétence que doivent posséder les personnes inscrites à
tel ou tel programme ou exerçant tel ou tel métier.
Il existe de nombreuses définitions de la notion de
compétence : pour les besoins de l'étude, la définition
retenue, généralement partagée par les milieux
scientifiques, est la suivante
29
: une compétence vise l'efficacité, elle est
orientée vers une finalité, car elle n'existe que dans son
effectuation (action-réflexion), elle s'accomplit dans l'action et dans
un contexte spécifique. Elle se définit par plusieurs
connaissances ou savoirs mis en relation, car elle mobilise in situ
différentes ressources - cognitives, affectives, sociales,
sensori-motrices, procédurales, etc. - ce qui témoigne de son
caractère complexe et singulier. Dirigée vers l'action, elle
s'applique à une famille de situations, non à une situation
singulière. Différents niveaux de compétences existent.
En fin, le sens donné au mot compétence(s) varie
selon qu'il est employé par les tenants de telle ou telle école
de pensée. C'est ainsi que les béhavioristes y recourent pour
désigner des comportements observables et mesurables qui adviennent
à la suite d'un apprentissage donné ; les constructivistes pour
leur part utilisent le mot compétences pour illustrer une construction
de capacités qui proviennent d'une interaction entre individus
engagés dans une démarche commune. Dans ce dernier cas, les
choses sont beaucoup moins claires et il arrive même que des auteurs qui
se réclament du socioconstructivisme confondent les deux types de
définition. MEIRIEU (1992a, 180) in (D. LECLERCQ (Ed.), 1998)
définit la « compétence » comme un « savoir
identifier mettant en jeu une ou des capacités dans un champ notionnel
ou disciplinaire déterminé, [le pouvoir] d'associer une classe de
problèmes précisément identifiée à un
programme de traitement déterminé ». Pour lui, la
compétence est « le niveau transféré des
micro-expertises ou des capacités locales » (p. 152).
Figure 3: programme de formation de l'école
québécoise
30
2.2.6 Le contexte, les origines et les fondements
théoriques
2.2.7 Le contexte : vers la globalisation des
systèmes scolaires
Toute réforme scolaire obéit à des
visées politiques qu'on aurait tort de ne pas prendre en
considération. À cet égard, plusieurs critiques
dénoncent le fait que les écoles dépendent davantage de
l'économie que de l'État : il s'agit alors de développer
les compétences attendues par une société de rendement et
de performance. Au Canada, comme c'est le cas dans certains cantons suisses,
les réformes scolaires se fondent sur des principes issus du monde de
l'industrie. On comprend alors mieux le mouvement mondial en faveur de la
décentralisation extrême du pouvoir. Aux États-Unis, par
exemple, on parle de « site-based management » et « out-based
education » (GLATTHORN, A.A, 1993) pour désigner un mode de gestion
centré sur l'école dont on n'attend ni plus ni moins qu'une
performance inscrite dans des palmarès dressés chaque
année par des spécialistes de la mesure de la qualité1. La
compétition est plus que jamais à l'ordre du jour ! C'est
là une évidence, les systèmes scolaires se trouvent
aujourd'hui à un tournant : il leur faut, comme on dit, «
négocier la courbe ». On les enjoint, d'une part, de mettre en
place des dispositifs de formation axés sur des résultats
attendus, mesurables et quantifiables et, de l'autre, de respecter le rythme
d'apprentissage des élèves selon les prescriptions du
constructivisme et du socioconstructivisme. Pour répondre à ce
dogme de l'efficacité, le curriculum scolaire « idéal »
porte sur les matières de base : mathématiques, sciences
naturelles et langues étrangères et n'accorde qu'une place
réduite aux disciplines dites culturelles. C'est ainsi que les
enseignants se retrouvent face à un dilemme : adhérer à
une approche de l'efficacité, calquée sur le modèle
industriel, ou alors à une approche de l'action pédagogique
considérée comme un processus qui favorise le
développement de la personne sous tous ses aspects.
Tous les secteurs des systèmes éducatifs sont
touchés : préscolaire, secondaire, collégial et
universitaire : aucun d'eux n'échappe à l'APC. Il va de soi que
la formation des enseignants, du fait qu'elle reliée aux réformes
de l'éducation en cours, est touchée de plein fouet, comme le
font remarquer du reste plusieurs auteurs (TEDESCO J.C, 1996) (ELLIOTT, J. ;
DAHLSTRÖM, L. O. ; MUSONDA, L.W, 1999). Curieusement, les
réformateurs sont peu enclins à prendre en considération
les pratiques courantes des intéressés et proposent plutôt
des mises au point sur l'APC souvent expédiées en quelques jours.
Certes, la profession enseignante évolue et nécessite des mises
à jour constantes pour que les enseignants soient en mesure d'affronter
de nouveaux défis, pour occuper l'espace qui leur revient dans ce monde
en changement. Mais nous ne croyons pas qu'une intervention inspirée de
la tabula rasa soit une façon valable d'améliorer la
situation.
31
2.2.8 Les origines et les fondements
théoriques
Le courant de l'approche par compétences, du moins dans
sa version initiale, est issu du taylorisme et de l'organisation du travail, en
somme du monde de l'industrie. Elle a envahi d'abord le système scolaire
américain dès la fin des années 1960 et s'est vue un
moment mis en opposition à l'approche centrée sur la personne
dont Maslow et Rogers ont été les chefs de file. Assez
rapidement, l'APC s'est imposée dans le monde de l'éducation
d'abord aux États-Unis, en Australie et ensuite en Europe. Le
Royaume-Uni, la Suisse et la Belgique ont été parmi les premiers
pays à vouloir repenser leurs systèmes éducatifs selon
cette approche. C'est ainsi que les décideurs sont passés de la
culture des objectifs à celle des compétences tout en ne
parvenant pas à les distinguer l'une de l'autre.
Contrairement à ce qui s'est produit dans le domaine de
l'industrie, celui de l'éducation a établi des liens très
étroits avec le constructivisme et plus encore avec le
socioconstructivisme. La tentative d'établir un lien entre une
école centrée sur les comportements observables d'inspiration
comportementaliste à la B.F. Skinner et une école fondée
sur le développement cognitif de l'individu a pris un essor
considérable au cours des dernières années. Plusieurs
travaux se poursuivent dans ce domaine sans que pour autant leurs auteurs
soient parvenus à proposer des pistes de réflexion et d'action
qui répondent vraiment aux attentes des intervenants sociaux ou
éducatifs. Le débat autour de la question est encore très
vif pour la raison toute simple que la fonction éducative répond
à une autre logique que celle de l'industrie. L'école a pour
mission de préparer le citoyen de demain sous toutes ses dimensions
(affective, cognitive et sociale) ; elle ne saurait s'en tenir au seul aspect
socio-économique, à l'homo faber. Ce serait une erreur de
réduire ainsi le rôle que la société lui octroie
(Gérald Boutin, 2004).
2.2.9 L'impact de l'APC dans le monde de
l'éducation et des sciences humaines en
général
L'influence de l'APC dans le domaine de l'éducation et
de la formation est considérable. À l'heure actuelle, les
programmes d'études sont rédigés la plupart du temps en
termes de compétences attendues dans presque tous les pays occidentaux.
À vrai dire, ces programmes mettent l'accent sur la démonstration
du savoir plutôt que sur le savoir lui-même. Cette façon de
procéder interpelle un nombre grandissant de critiques qui craignent
à juste titre de voir les connaissances céder le pas aux
compétences, en d'autres termes, de devoir constater
l'accélération de l'avènement d'une société
axée uniquement ou presque sur la performance.
32
2.2.9.1 La part de
l'élève
Les tenants de l'APC placent l'élève au centre
de l'apprentissage. Ils considèrent ce dernier comme naturellement
doué d'une capacité presque absolue de développer les
compétences attendues qui apparaissent dans le programme d'études
présenté à partir de domaines d'activités
balisés à l'avance. L'élève est responsable de ses
apprentissages et il lui appartient de construire lui-même ses propres
connaissances. Pour ce faire, il aura à sa disposition des instruments
que lui fournira son facilitateur. Il faut dire que le rôle du
maître est sensiblement modifié si on le compare à celui
qu'il est appelé à jouer dans le contexte de l'école dite
traditionnelle. L'enseignant facilitant évitera d'enseigner, il incitera
les apprenants à construire leurs connaissances qui, elles, ne devront
pas être trop exigeantes pour l'élève, d'où
l'allègement des curriculums. Il laissera une bonne partie de ses
tâches au groupe-classe qui sera invité à procéder
à son organisation. On notera au passage que cette façon de
procéder emprunte largement au courant de l'école dite nouvelle
avec cette différence fondamentale qu'on aurait tort de négliger
que, selon les principes de cette dernière, il appartient à
l'élève de déterminer lui-même les objectifs qu'il
poursuit.
À vrai dire, dans une telle perspective, l'enseignant
doit éviter le plus possible la transmission de connaissance et
même dissimuler à l'apprenant qu'il est soumis à une
évaluation. Cette opposition n'est pas nouvelle. En effet, au cours des
années 1960, la centration du processus éducatif était
portée, comme c'est le cas aujourd'hui, sur l'élève
(devenu apprenant). Cette centration prend ses racines dans le courant bien
connu de l'école nouvelle. On sait que, déjà dans les
années 1920, Dewey insistait, à l'instar des pédagogues et
des psychologues européens (Decroly, Claparède, Ferrière,
Montessori et Freinet), sur la part de l'initiative de l'élève
dans son apprentissage : il s'en prenait entre autres à l'enseignement
magistral et à l'autoritarisme dont l'éducation traditionnelle a
été le théâtre depuis des siècles. Ce courant
préconise la centration sur l'élève plutôt que sur
la matière ou la discipline. Il s'inspire, entre autres, de la
psychologie humaniste dont Rogers a été l'un des principaux
instigateurs et qui exerce encore aujourd'hui son influence tant dans le
domaine de l'éducation que dans celui des sciences sociales et humaines
en général (Gérald Boutin, 2004).
2.2.9.2 La relation
maître-élève
Mais revenons à la relation entre l'enseignant et
l'élève qui, comme nous le savons, est au centre de toute
entreprise pédagogique. La conception que l'on se fait de cette relation
est étroitement liée aux références
théoriques et aux expériences de chacun. Pour leur part, les
novateurs recourent aux principes que l'on retrouve à la base du
constructivisme pour décrire
33
tant le rôle de l'enseignant que celui de
l'élève. Pour eux, la part de l'élève peut se
résumer ainsi : L'élève est responsable de son
apprentissage et devient un « apprenant ». On s'attend à ce
qu'il soit : curieux, plein d'initiative et persistant dans les tâches
qu'il a à accomplir, qu'il soit en mesure d'organiser son propre
travail. Il doit : recueillir de nouvelles informations ; apprendre de
nouvelles façons d'apprendre ; savoir utiliser de nouvelles technologies
: le software comme instrument pour atteindre de nouveaux objectifs, Internet
pour avoir accès à de nouvelles informations et les partager,
avoir accès à la recherche. Alors que la part de l'enseignant
prend la forme suivante.
Il devient un facilitateur qui : planifie, organise des
activités ; conseille, accompagne, encourage, soutient ; apprend en
cours de route ; fait des suggestions mais n'impose jamais ; stimule la
créativité, encourage le développement d'une pensée
indépendante. Le facilitateur soutient l'apprenant, tient compte de ses
possibilités, de ses forces, de ses besoins, de ses sentiments. Ce sont
là, à peu de choses près, les principes de base de
l'école nouvelle que la plupart des enseignants, qui ont suivi à
un moment ou à un autre de leur formation des cours de pédagogie
ou de didactique générale, connaissent. Effectivement, la
relation maître-élèves a fait l'objet de travaux
innombrables depuis plusieurs décennies. On tend aujourd'hui à
adopter une ligne de conduite qui se situe dans une perspective d'interaction,
d'échange, de synergie, pour reprendre un mot à la mode. Entre le
maître-camarade et le maître absolu, entre la nonintervention et la
modification des comportements sous toutes ses formes, n'y aurait-il pas une
place pour des positions plus nuancées ? C'est du moins la question que
se posent plusieurs observateurs qui se demandent à juste titre comment
il peut être possible de combiner une approche axée sur
l'efficacité, l'obligation des résultats (comme le
préconise l'APC) et une approche qui se dit humaniste et respectueuse du
rythme de développement de chacun des élèves.
Figure 4: le triangle pédagogique
Savoir
Enseigner Apprendre
Enseignant Apprenant
34
Former
2.2.10 Conception de l'apprentissage et de son
évaluation
2.2.11 Conception de l'apprentissage
L'élève, selon l'APC, est invité non pas
à acquérir des connaissances, comme cela se faisait au temps des
programmes d'études établis à partir d'objectifs, mais
bien à développer des compétences attendues. La
différence est loin d'être évidente. Dans les deux cas, on
se retrouve en présence de listes d'actions à accomplir qui sont,
comme on le sait, établies par des experts ; dans les deux cas,
apprendre, c'est se comporter en tenant compte de comportements, de
compétences attendues, donc de visées établies à
l'avance par des tiers. Qui plus est, les élèves doivent savoir
à quoi sert telle ou telle notion et comment ils pourront effectuer son
transfert dans un autre champ selon le principe de la transversalité
également imposé par les réformateurs. Il n'est plus
question d'apprendre pour le simple plaisir de savoir ! Apprendre, dans une
telle perspective, c'est être en mesure de puiser dans un stock de
compétences établies à partir de conditionnements
antérieurs.
2.2.11.1 Conception de
l'évaluation
Le problème de l'évaluation dans la perspective
de l'APC est particulièrement complexe. Le paradoxe qui marque les
réformes de l'éducation apparaît ici de façon
évidente : comment répondre à des compétences
attendues d'une part et procéder à l'acquisition de connaissances
selon une perspective constructiviste ? La plupart des systèmes
éducatifs qui
35
optent pour l'APC ont fini par imposer des examens à la
fin de chaque cycle de l'école primaire et conserver les épreuves
qui ponctuent la fin du cours secondaire, etc. Il y a là un paradoxe que
certains observateurs n'ont pas manqué de souligner à juste
titre. Les enseignants, pour leur part, en sont venus à jouer sur les
deux plans : d'une part, une pédagogie souple liée à
l'autoévaluation par le truchement de portfolios et, de l'autre, un
« bachotage » dans le but de préparer leurs
élèves aux examens officiels.
Le système de la notation
Le système de notation des élèves dans
cette approche va aussi changer. Il y aura toujours des notes, mais le
système d'évaluation sera basé sur la situation exacte des
lacunes dans chaque matière en vue de les pallier. « Le
système d'évaluation va passer d'une évaluation globale,
notes et observations, à celle de la définition exacte des
lacunes dans chaque matière en vue de faciliter leur traitement et leur
assurer un soutien scolaire », a expliqué le ministre de
l'éducation algérien (« Les enseignements de seconde
génération », 2016). Le secteur de l'éducation
absorbe 4% du PIB par an, alors que le taux de réussite est très
insuffisant. En effet, sur 100 élèves qui entrent à la
première année primaire, seuls quatre obtiennent le bac sans
redoublement et 32% abandonnent l'école avant l'âge de 16ans. Il
s'agira surtout, de cerner les facultés de l'élève afin de
déterminer son profil par anticipation et à travers une
évaluation périodique à chaque fin de palier (primaire,
moyen et secondaire), le but d'une telle démarche étant
d'appréhender son avenir professionnel.
Le programme de seconde génération est
fondé sur le principe de « l'approche globale » qui permet
d'évoquer le même sujet à travers différentes
matières, scientifiques et littéraires, en fonction des
spécificités de chacune. Afin de concrétiser cette
approche sur le terrain, un travail commun doit être fait par les
enseignants dans le cadre d'un « conseil de classe » au sein des
établissements scolaires pour préparer les leçons et
trouver des solutions aux problématiques qui peuvent être
posées. Dans ce nouveau concept, l'évaluation n'est plus un outil
de sanction mais un moyen de comprendre les défaillances que
l'élève présente.
2.2.11.2 Les curricula de formation
Selon l'Approche Par Compétences (APC), la notion du
programme scolaire a cédé la place à celle de curriculum
qui désigne la conception, l'organisation et la programmation des
activités de l'enseignement-apprentissage selon un parcours
éducatif bien déterminé. Dans l'APC, le curriculum
prescrit le parcours de formation pour l'apprenant et propose, donc, une vision
plus complète qu'un programme scolaire. En effet, le curriculum d'un
apprenant
36
détermine le profil d'homme à former durant un
cycle d'études suivant des compétences bien définies afin
de lui faciliter l'accès au monde du travail, et l'aider à
s'adapter aux progrès scientifique et socio-économique. Le
curriculum comprend des indications non seulement sur les profils
d'entrées et des sorties des apprenants, mais aussi sur les
méthodes pédagogiques, sur les modalités
d'évaluation et sur les supports didactiques, affichant ainsi son
ambition de couvrir plusieurs dimensions du système éducatif, et
de les mettre en cohérence pour atteindre les finalités que le
système s'est fixées. Enfin, le »curriculum» met
davantage l'accent sur le processus et sur les besoins, plutôt que sur
les contenus.
Un curriculum devra comprendre les finalités du cursus,
qui sont : l'Objectif
Terminal d'Intégration (OTI), ou la une macro
compétence qui reprend les principaux acquis d'une année ou d'un
cycle donné ; les Objectifs Intermédiaires d'Intégration
(OII) que sont
les objectifs définis pour chaque niveau
d'études ; les Compétences de Base (CB), des
prérequis
qui permettent à l'apprenant d'affronter avec succès les
apprentissages ultérieurs ; Les Objectifs Spécifiques (OS) qui se
rapportent à la matière devant être enseignée ; Les
Objectifs Opérationnels (OO) ou les comportements que l'on attend d'un
apprenant à l'issue d'une leçon ou une séquence de
formation ; les contenus-matières qui comprend les points
essentiels, susceptibles d'éclairer l'enseignant de la
matière à enseigner ou à prévoir ;
les
méthodes et techniques présentées sous forme des
directives ou des indications
méthodologiques dont l'enseignant doit s'inspirer pour
ses leçons ; la grille horaire (gestion
du temps) qui permet de
déterminer le nombre d'heures par semaine pour chaque discipline ou
sous-discipline ; les travaux pratiques appropriés à chaque
branche technique; les moyens d'évaluation qui sont des situations
d'intégration des acquis ; le programme devrait préciser qui
évalue et pour prendre quelle décision, et aussi quand et selon
quelles modalités doit avoir lieu l'évaluation ; les ressources :
ce sont les matériels et les produits à utiliser pour
l'enseignement mais aussi des documents, des enregistrements, des sites
à visiter, etc. La pédagogie de l'intégration est surtout
caractérisée par la cohérence systémique,
c'est-à- dire partant des objectifs généraux jusqu'aux
contenus-matières, tous les éléments sont
cohérents, tel que le montre le schéma de »l'arbre
d'intégration» proposé par ROEGIERS (2000).
Figure 5:exemple de schématisation de l'arbre
d'intégration par niveau scolaire
O.I.T CB1
OS1
OOContenu
OS2 OO-Contenu
OS3
OO-Contenu
OO- Contenu
OO-Contenu
OO-Contenu
OO-Contenu
OO-Contenu
OO-Contenu
O.I.I
CB2
CB3
OS1
OS2
OS3
OS1
OS2
OS3
OO-Contenu OO-Contenu OO-Contenu OO-Contenu OO-Contenu
OO-Contenu
OO-Contenu OO-Contenu OO-Contenu
OO-ConteOO-
nuOO-Contenu Contenu OO-ConteOO-
nuOO-Contenu Contenu OO-Contenu
OO-ConteOO-
nu
Contenu
37
Ou
Selon l'approche par compétences, les apprentissages
sont organisés à partir d'une macro compétence qui
décrit les acquis envisagés. L'Objectif Terminal
d'Intégration (OTI) est une macro compétence qui reprend les
principaux acquis d'un cycle donné. Les Objectifs Intermédiaires
d'Intégration (OII) sont les objectifs définis pour chaque niveau
d'études. L'OTI ou l'OII ne peut qu'être maîtrisée
après avoir atteint certaines Compétences de Base (CB),
c'est-à- dire, certains minima des prérequis nécessaires
comme base pour l'assimilation des apprentissages. La matière devant
être enseignée pour arriver à une compétence de base
est formulée dans les Objectifs Spécifiques (OS). Finalement les
comportements que l'on attend d'un apprenant à l'issue d'une
leçon ou une séquence de formation sont décrits par les
Objectifs Opérationnels (OO), ceux-ci à leur tour sont
accompagnés par les nécessaires Contenus-Matières, qui
constituent l'ensemble les notes de cours mises à la disposition de
l'apprenant.
Exemple : - OTI : A la fin des humanités, le technicien
agronome du niveau A2 doit être capable d'encadrer les paysans dans
l'identification et la résolution des situations problèmes
relatives à la production agricole, de gérer l'environnement afin
de lutter contre la pauvreté et d'assurer un développement
intégral durable.
- OII : A l'issue de la 3ème année,
l'élève sera capable de : conduire et aménager une
pépinière
;
- CB : Assurer la conduite d'une pépinière ;
Réaliser la multiplication des plantes cultivées, Utiliser
rationnellement l'outillage aratoire
- OS : Préparer les sols, définir l'assolement,
préparer les semences.
38
- OO : A la fin de la leçon, l'apprenant sera capable de
:
1. Citer, en deux minutes, l'outillage à utiliser pour la
préparation du sol ;
2. Décrire correctement le procédé de
préparation d'une pépinière ;
3. Ordonner chronologiquement les étapes de
préparation d'une pépinière (Ir. Denis-Didier MUNANGI
MPUNG, Inspecteur Principal, IGE / EPSP Idrissa ASSUMANI ZABO, Professeur
à l'U.P.N. Robert LOLEKONDA KALONDA, DEA en Didactique de Biologie,
2009).
2.2.12 L'avènement des TICE dans le
système éducatif Contexte d'intégration des TICE en
éducation
Lancé en Tunis en 2011, le forum ministériel sur
l'intégration des TIC dans l'éduction en Afrique est un
mécanisme régional de dialogue au niveau politique
créé par l'association pour le développement de
l'éducation en Afrique (ADEA), le groupe de la banque de
développement (BAD), l'organisation des nations unis pour
l'éducation, la science et la culture (UNESCO) et leurs partenaires.
L'objectif du forum est de permettre aux Etats partenaires de
tirer profit du potentiel des TIC dans l'enseignement pour favoriser
l'émergence d'une éducation en Afrique inclusive, de
qualité et équitable et de promouvoir un apprentissage pour tous
tout au long de la vie.
Organisé à Abidjan du 7 au 9 juin 2016, cette
rencontre a réuni les décideurs politiques, des experts des
universités, des instituts de recherches des partenaires au
développement et des entreprises du secteur des TIC. Ces
différents acteurs ont participé à diverses tables rondes
pour réfléchir et partager des connaissances sur la meilleure
manière d'intégrer les TIC plus efficacement pour assurer le
développement d'une éducation africaine de qualité. Cette
rencontre vise principalement à trouver des solutions pour :
- Fournir un accès universel à une
éducation de qualité et développer des possibilités
pour un apprentissage tout au long de la vie à tous les africains.
- Outiller les apprenants en compétence pour leur
permettre de devenir les acteurs de la société du savoir.
- Promouvoir par l'éducation une culture
d'alphabétisation numérique et de la créativité
pour permettre à l'Afrique de renforcer les capacités
d'innovation de l'industrie des TIC.
En ce sens, le forum doit permettre de mettre en place un
cadre propice à la génération des partenariats et à
la mise en oeuvre des projets qui devaient bénéficier de l'appui
des différents
39
acteurs et parties prenantes concernées par
l'amélioration de la qualité de l'éducation en Afrique.
2.2.13 Usage des TIC en éducation
Dans le cadre de la sixième conférence
internationale sur les TIC dans l'éducation, qui s'est tenue du 20 au 22
mai à Addis-Abeba, un rapport sur l'usage des TIC en Afrique a
été présenté par Elletson et Annika Burgess.
Selon les auteurs, les enseignants en Afrique se montrent
encore réticents à l'utilisation des technologies de
l'information et de la communication dans l'éducation, alors même
qu'ils considèrent les nouveaux outils pédagogiques comme
essentiels à l'amélioration de la qualité de
l'enseignement.
Malgré, le rôle essentiel que jouent les TIC dans
l'éducation, de nombreuses écoles, universités,
établissements et agences gouvernementales ne sont pas encore
suffisamment sensibilisées aux avantages qu'elles apportent. Ce constat
révèle même un paradoxe, alors que des engagements, des
déclarations, des initiatives pilotes sont quotidiennement mise en avant
un peu partout sur le continent.
Ainsi, un échantillon de 1500 professionnels africains
de l'éducation sondés, 57% estiment que les enseignants de leurs
pays ne sont pas suffisamment informés des avantages de l'utilisation
des TIC dans l'enseignement. Les auteurs du rapport identifient ainsi un
certain nombre d'obstacles liés notamment au cout des services et des
équipements, au manque d'infrastructure et à l'absence de
sensibilisation sur les bonnes pratiques et les meilleurs usages en
matière de TICE.
2.2.14 L'éducation à la
citoyenneté
La question de la diversité culturelle et religieuse
est devenue, en cette fin de millénaire, un enjeu majeur dans un grand
nombre de sociétés du monde. C'est maintenant une
thématique omniprésente, les sciences humaines et sociales et les
publications sur le sujet ont littéralement explosé au cours des
dernières décades. Ces développements ont bien sûr
eu un impact sur l'éducation. On a vu apparaître plusieurs
mouvements éducatifs visant à promouvoir une plus grande
ouverture à la diversité culturelle et religieuse et à
lutter contre la discrimination et le racisme : l'éducation
multiculturelle/interculturelle, l'éducation anti- raciste,
l'éducation au développement, l'éducation dans une
perspective mondiale (global éducation), l'éducation à la
paix, l'éducation bilingue, l'éducation à la
démocratie, l'éducation à la citoyenneté.
L'Éducation Civique est définie comme un ensemble de
connaissances, de compétences, de
40
savoirs et de valeurs à transmettre, mais aussi de
pratiques et de comportements à adopter en société par des
citoyens. Elle permet une meilleure connaissance de l'environnement, la
formation aux règles de la vie en société et la
maîtrise par le citoyen de ses droits et devoirs.
Enfin, l'éducation civique, en tant que processus
continu, permet à l'individu de développer des valeurs
indispensables à l'exercice de la citoyenneté. Grâce
à l'appropriation et à l'application de ces valeurs, il peut
ainsi passer du statut d'individu à celui de citoyen (personne qui jouit
de ses droits politiques et s'acquitte de ses devoirs envers sa patrie et
exerce librement sa citoyenneté dans un Etat de droit) (Cameroun,
2013).
2.2.14.1 L'éducation à la
citoyenneté : diversité des conceptions
Les développements récents de la
réflexion théorique sur l'éducation interculturelle
tendent depuis une dizaine d'années à articuler étroite-
ment celle-ci à l'éducation à la citoyenneté. La
plupart des auteurs s'entendent pour attribuer à l'école une
responsabilité dans la formation des citoyens, dans une
société démocratique marquée par le pluralisme
(Fernand OUELLET, 2002). Certains vont même jusqu'à
préciser les principaux axes de son intervention. Ainsi, Michel
Pagé propose cinq « dispositions que l'on pour- rait
considérer comme des éléments du code de vie du citoyen
d'une société pluraliste » : la modération dans
l'affirmation de son identité sociale, l'acceptation de la tension entre
les forces d'unité et de diversité dans l'identité
nationale, le sens politique de la participation à la vie des
institutions, l'habileté à juger les dirigeants politiques en
collaboration avec d'autres, la sensibilité aux intérêts
généraux de la société (PAGÉ (M.), 1996).
Ce sont là des propositions intéressantes qui
méritent d'être examinées de près, mais les
discussions qui précèdent permettent d'anticiper le fait que l'on
aura une interprétation tout à fait différente de chacune
de ces dispositions selon que l'on se situe dans l'une ou l'autre des
nombreuses traditions politiques qui proposent une vision globale de la
société et de la citoyenneté. Kymlicka identifie huit
écoles de pensée qui proposent des conceptions souvent
très différentes de la citoyenneté : 1. la Nouvelle
Droite, qui remet en cause les acquis sociaux de l'État- providence qui
serait responsable de la passivité des citoyens et insiste sur la «
citoyenneté responsable » et sur l'autosuffisance économique
;
2. la Nouvelle Gauche ;
3. les théoriciens de la société civile,
qui insistent sur l'importance de l'action volontaire dans divers groupes et
associations ;
4.
41
les féministes, qui soulignent la
nécessité de lever les obstacles structuraux à la
participation politique ;
5. les théoriciens de la vertu libérale, qui
insistent sur la délibération démocratique et la raison
publique ;
6. les républicains civiques, qui mettent l'accent sur
la participation à la vie politique ;
7. L'individualisme libéral ;
8. le pluralisme culturel.
Il en mentionne une neuvième, le « communautarisme
conservateur » dont il décrit ainsi les principales
caractéristiques : selon cette opinion, l'État devrait favoriser
activement l'assimilation au mode de vie traditionnel de la
collectivité. L'État ne devrait pas appuyer politiquement les
identités de groupes non traditionnels en fait, il devrait même
décourager les tentatives individuelles de maintenir la
différence d'un groupe. Être véritablement membre de la
collectivité présuppose l'acceptation de valeurs partagées
qui découlent des traditions historiques de la collectivité
(KYMLICKA (W.), 1992, p. 59).
Ce modèle se rapproche de ce que (SCHNAPPER (D.), 1991)
appelle le « nationalisme ethnique ». Un dixième
modèle, qui représente un mélange original des visions
libérale et pluraliste, est celui de l'« intégration
pluraliste » développé par (SPINNER (J.), 1994). Cet auteur
propose un élargissement de la notion de citoyenneté pour qu'elle
devienne inclusive pour des groupes traditionnellement exclus. Il souligne
d'une manière nuancée les transformations inévitables de
l'ethnicité qu'entraînent l'acceptation des « exigences de la
citoyenneté libérale » et la participation politique. On
aura une conception très différente de l'éducation
à la citoyenneté selon que l'on se situe dans l'un ou l'autre de
ces courants de pensée. Cette pluralité de visions de la
citoyenneté colore également la nature des dispositions et vertus
qu'elle devrait chercher à développer et des moyens que devrait
prendre l'école pour la mettre en place.
Par exemple, (LAMOUREUX (D.), 1996) explicite la conception
des droits et « vertus civiques » de trois grandes traditions
politiques : la tradition libérale, la tradition républicaine et
la tradition « participationniste ». La tradition libérale
insiste surtout sur les droits civils qui visent à protéger les
individus les uns des autres et des intrusions de l'État dans la
sphère privée. Les droits sociaux ont été
acceptés sur une base pragmatique, pour empêcher
l'instabilité sociale. Voici comment l'auteur décrit les vertus
civiques que demande une telle conception du droit : Sur le plan personnel, ce
qui est valorisé, c'est l'obéissance à la loi et la
loyauté, à savoir
42
le respect des engagements et de la parole donnée. Sur
le plan social, l'accent est mis sur l'indépendance, entendue
fondamentalement comme la capacité de se suffire à soi-même
et de limiter ses désirs, et sur l'ouverture d'esprit nécessaire
à la tolérance. Sur le plan économique, on insiste sur
l'éthique du travail, sur la capacité de reporter les
gratifications, sur l'adaptabilité aux changements économiques et
technologiques, bref, sur tout ce qui permet de subvenir soi-même
à la satisfaction de ses besoins matériels. Si la tradition
libérale valorise la capacité des individus à s'organiser
une vie personnelle bien rangée et à vivre essentiellement dans
la sphère privée, elle est très peu exigeante en ce qui
concerne l'implication dans la vie politique ou collective. Dans ce domaine,
l'individu idéal de la pensée libérale doit beaucoup plus
s'abstenir qu'agir, puisqu'il est fondamentalement question du respect des
autres, du respect des institutions, de modération dans ses exigences et
dans l'expression de ses opinions (LAMOUREUX (D.), 1996, p. 15).
Dans la tradition républicaine, ce n'est pas le
marché qui assure la régulation sociale, mais l'État
« qui devient en quelque sorte producteur de sens » par
l'intermédiaire de l'école et de l'armée : L'école
a pour fonction de donner des valeurs et des référents communs
aux individus, alors que l'armée concrétise l'idée de
nation en unissant les individus dans un projet de défense de
l'État et de sa souveraineté (ibid.).
Cette tradition véhicule une conception de la nation
civique dont la base est territoriale et non ethnique, et elle met surtout
l'accent sur les droits politiques. Elle n'a pas les réticences du
libéralisme par rapport aux droits sociaux qui lui apparaissent comme un
moyen de renforcer la cohésion sociale. Elle est beaucoup moins
méfiante que le libéralisme par rapport à la bureaucratie
étatique. Même s'il ne subordonne pas complètement
l'individu à la société, comme dans le
républicanisme antique, le républicanisme moderne « reste
imprégné de la notion de volonté générale
qui devrait modeler les comportements individuels ». À cette
conception des droits correspond une vision des vertus civiques qui
s'éloigne du modèle libéral : Sur le plan personnel, la
tradition républicaine privilégie elle aussi l'obéissance
à la loi et la loyauté, entendue non seulement comme respect des
engagements personnels mais également comme amour du pays, en plus de
valoriser la sociabilité.
Sur le plan social, l'indépendance républicaine
exclut l'égoïsme, et la tolérance qu'elle prêche
n'implique aucune distance par rapport à la différence, mais
plutôt la volonté de se l'assimiler, c'est-à- dire de
s'ouvrir dans la mesure où cela force l'autre à
s'intégrer. Sur le plan économique, il y a également
insistance sur l'éthique du travail et la fidélité
à l'entreprise, mais ce qui est surtout valorisé, c'est la
solidarité. Dans cette optique, la tradition républicaine est
43
plus exigeante que la tradition libérale sur le plan
politique ; celui-ci n'est plus défini sur un mode essentiellement
négatif, puisque, dans l'optique républicaine, le politique est
le lieu de la « communion civique ». À ce titre, le service
militaire, le patriotisme pouvant aller jus- qu'au chauvinisme national, le
respect de l'État et l'implication dans un parti politique sont des
comportements valorisés, quand ce n'est pas carrément
imposé par la Loi. La tradition républicaine demande aux
citoyennes et aux citoyens non seulement d'avoir une vie privée bien
réglée, mais également de se plier à certains
rituels civiques afin de manifester ouvertement et de réitérer
leur sentiment d'appartenance à une collectivité politique
spécifique (ibid.).
La troisième tradition politique identifiée par
Lamoureux, la tradition « participationniste », préconise une
citoyenneté active. Elle met l'accent sur les droits sociaux, «
c'est-à-dire sur une justice distributive qui devrait permettre à
toutes et à tous de pouvoir satisfaire leurs besoins
élémentaires ». Le rôle de l'État est de
protéger ces droits, mais il doit laisser la place à la
société civile lorsqu'il s'agit de définir la vie des
collectivités. C'est par le biais de ses appartenances «
communautaires » que l'individu s'insère dans la
collectivité nationale. Cette tradition véhicule une vision des
vertus civiques très différentes de celle du libéralisme
et du républicanisme moderne : Sur le plan social, ce qui est
valorisé, c'est la solidarité, l'appartenance et la
disponibilité. Sur le plan économique, l'accent est mis
essentiellement sur le partage et sur l'enracinement.
Bref, alors que dans les autres traditions l'individuation se
mesure essentiellement à l'aune de la capacité de se suffire
à soi-même, dans la tradition participationniste, l'individuation
passe par la capacité de contribuer de façon originale à
la vie sociale. Sur le plan politique, le modèle participationniste est
nettement le plus exigeant. Il s'agit en effet pour les citoyennes et les
citoyens, non seulement d'adhérer aux institutions, mais de leur
insuffler du mouvement. À cet égard, on valorise l'implication
directe dans les milieux de vie et de travail, la capacité de cri-
tique, de contestation et de mobilisation, la vigilance par rapport au pouvoir
et à l'autorité (ibid, p. 16).
Il est évident que l'on aura une conception très
différente de l'éducation à la citoyenneté selon
que l'on adhère à l'un ou l'autre de ces courants de
pensée politique. Lamoureux ne croit pas qu'il faille choisir l'une ou
l'autre de ces traditions qui ont chacune leurs avantages et leurs
inconvénients. Elle suggère plutôt un bricolage qui
emprunte des éléments de ces trois traditions (4). Cette
typologie, plus simple que celle de Kymlicka, peut nous aider à voir un
peu plus clair dans l'enchevêtrement des différentes positions qui
structure les débats contemporains sur l'éducation à la
citoyenneté. Toutefois, l'analyse de Lamoureux laisse dans l'ombre un
courant
44
qui a pris une importance grandissante dans les débats
récents sur l'éducation à la citoyenneté : le
courant de la démocratie délibérative, dans lequel
(HABERMAS (J.), 1995) a eu une influence déterminante (DUHAMEL (A.),
WEINSTOCK (D.) et TREMBLAY (L. B.), 2001, 2001; LEFRANÇOIS (D.), 2001;
POURTOIS (H.), 1993). De plus, sa discussion ne reflète pas la
diversité des positions au sein de la tradition libérale
elle-même. En effet, la possibilité de faire une place aux
revendications sociales, ethniques ou nationales de groupes particuliers au
sein des démocraties libérales soulève des débats
importants parmi les libéraux. Plusieurs craignent que cela puisse
mettre en péril la stabilité de l'ensemble poli- tique.
Il existe également chez les libéraux un
débat sur les finalités de l'éducation civique qui s'est
polarisé récemment en une opposition entre le libéralisme
politique et le libéralisme intégral (compréhensive).
D'après les tenants du libéralisme politique (GALSTON (W. A.),
1991 ; MACEDO (S.), 1995 ; RAWLS (J.), 1993), l'éducation civique
proposée le libéralisme intégral tel que défini par
Kant et Mill est intrinsèquement hostile à la diversité
culturelle et religieuse parce qu'elle enseigne des valeurs spécifiques,
l'autonomie et l'indépendance des individus, qui ne laissent pas de
place à la diversité sociale. Le libéralisme politique ne
présenterait pas ces inconvénients, parce qu'il ne repose pas sur
une conception particulière de la bonne vie mais sur des principes
politiques qui per- mettent à diverses conceptions de la bonne vie de
s'épanouir. (GUTMANN (A.), 1995) Gutmann n'est pas du tout convaincue de
cette supériorité intrinsèque du libéralisme
politique face à la diversité culturelle et sociale. Parce que
les tenants du libéralisme politique ne se contentent
généralement pas, comme le fait Galston, d'enseigner aux enfants
la tolérance et le maintien de l'ordre public (5), mais insistent sur
l'enseignement du « respect mutuel » et d'un « sens de
l'équité », il y a peu de différence en pratique
entre les deux formes de libéralisme.
Gutmann croit qu'il est impossible d'enseigner aux enfants le
respect mutuel sans leur enseigner en même temps les valeurs de
l'individualité et de l'autonomie. Il n'est donc pas possible selon elle
d'enseigner les vertus démocratiques libérales « sans
demander aux enfants de réfléchir sur des perspectives politiques
antagonistes, qui sont souvent associées avec des modes de vie
différents, mais une telle réflexion n'implique pas un
scepticisme moral ou métaphysique ». (PAGÉ (M.), 2001) a
proposé récemment une typologie plus complète que celle de
Lamoureux. Il distingue quatre conceptions dans la pensée des
théoriciens qui décrivent la citoyenneté vécue par
les citoyens des démocraties d'aujourd'hui :
1)
45
la conception libérale, qui met l'emphase sur les
droits qui protègent la liberté des citoyens d'investir dans leur
épanouissement personnel, familial, professionnel, sans trop se soucier
de la participation civique, sauf lorsque ces droits sont menacés ;
2) la conception délibérative pluraliste, qui
insiste sur la participation à la délibération de la
communauté politique, seule garantie que les décisions prises en
vue du bien commun soient des compromis acceptables par toute la
diversité des citoyens ;
3) la citoyenneté civile différenciée,
qui met aussi l'emphase sur la participation, mais à l'échelle de
la société civile seulement, où les citoyens estiment
pouvoir plus sûrement contribuer à la création de biens
communs qui satisfont les espérances convergentes des communautés
ou des groupes restreints auxquels ils appartiennent ;
4) la conception nationale unitaire, qui favorise davantage
l'épanouissement d'une identité collective forte qui constitue la
base de la cohésion de la société, dans le respect des
droits des citoyens. Selon Pagé, il n'est pas possible pour le chercheur
d'opter pour l'une ou l'autre de ces quatre conceptions théoriques de la
citoyenneté, car elles sont toutes « légitimes en regard de
la norme fondamentale de l'égalité intégrale de tous les
citoyens dans une société démocratique » (p. 50). On
est en présence d'une « diversité de formules de
citoyenneté qui devraient être étudiées dans
l'éducation à la citoyenneté comme autant de
manières légitimes de vivre la citoyenneté » (p. 10).
Et c'est par la recherche empirique que l'on pourra déterminer quelle
est celle qui rallie davantage l'adhésion des citoyens. Le
développement d'un programme d'éducation à la
citoyenneté sup- pose qu'on tienne compte de la diversité des
conceptions de la citoyenneté qui coexistent légitimement dans la
société.
Toutefois, cette diversité peut parfois rendre
difficile l'accord sur les finalités de ce programme. Le défi que
représente la conciliation des trois préoccupations/valeurs au
centre de tout programme d'éducation interculturelle, l'ouverture
à la diversité, la cohésion sociale et
l'égalité se retrouve également. Dans toute initiative de
ce genre. La cohésion sociale sera sans doute une préoccupation
plus centrale dans l'éducation à la citoyenneté qu'elle ne
l'était dans les divers projets d'éducation interculturelle.
Cependant, aucun pro- gramme d'éducation à la citoyenneté
ne peut ignorer la nécessité pour les sociétés
démocratiques de faire à la préoccupation d'ouverture
à la diversité une place plus grande que par le passé. De
plus, un programme d'éducation à la citoyenneté ne serait
pas viable s'il n'accordait pas une place centrale à la
problématique de l'égalité et de
l'équité.
46
2.2.15 L'intégration nationale
L'intégration nationale est la manifestation d'une vie
d'ensemble conforme au devoir et à la conscience morale. Elle est
également comprise comme la manifestation qui s'exprime dans les
rapports interindividuels et les agissements des personnes. En substance,
l'intégration nationale vise à former des citoyens
enracinés dans leur culture, respectueux de l'intérêt
général, du bien commun, de l'éthique et des valeurs
démocratiques, soucieux du vivre ensemble harmonieux et ouverts au monde
(MINEJEC CAB, 2015).
2.2.15.1 Les différents modèles
d'intégration nationale
Les diverses conceptions de l'intégration ont
donné lieu à trois grands modèles d'intégration
nationale : le modèle républicain, le
modèle ethnique et le modèle
communautaire ou multiculturel.
2.2.15.2 Le modèle républicain
d'intégration nationale
Encore appelé modèle politique, la France en est
l'exemple type. Il est fondé sur le modèle assimilationniste,
où la nationalité-citoyenneté se fonde sur
l'adhésion individuelle au contrat social (droit du sol ou jus soli).
Les identités ethniques ou religieuses sont gommées ou
refoulées dans la sphère du privé, c'est ce modèle
qui explique la politique de la laïcité, laquelle participe du fait
que le lien social national doit transcender les liens sociaux primaires et
dépasser tous les particularismes originels. (Ernest RENAN, s. d.),
définit celle-ci comme un vouloir-vivre-ensemble, c'est- à-dire
une communauté d'individus qui, quelles que soient leurs origines
culturelles ou ethniques, ont cette envie de faire partie d'une même
entité. Le modèle ethnique C'était le modèle en
Allemagne jusqu'en 1999 où la nationalité repose sur la filiation
(droit du sang- jus sanguinis), la culture, la langue, la religion. Selon
Fichte, la nation est un peuple issu de la même origine et qui a en
partage la même race, la même culture, la même religion, la
même langue, la même histoire, etc. L'idée allemande de
nation n'est donc pas politique, mais renvoie à une conception
généalogique de la communauté nationale, selon laquelle la
nation allemande est composée de tous ceux qui ont du sang allemand. Si
la modification constitutionnelle de 1999 consacre désormais le droit du
sol, elle ne fait pas encore l'unanimité.
2.2.15.3 Le modèle communautaire ou
multiculturel
Ce modèle renvoie à trois registres qui, dans la
pratique, ont tendance à se recouper, voire se confondre ; le registre
sociologique, qui constate l'existence de demandes et
47
d'affirmations identitaires, (cas du Canada depuis la fin des
années 1960) ; le registre de la philosophie politique et de
l'éthique, qui a surtout cours dans le monde Anglo-saxon et chez les
Néerlandais, avec des débats opposant les « communautarians
», favorables à une reconnaissance des particularismes culturels et
des minorités comme acteurs politiques, et les « liberals »,
qui s'y opposent ; le registre politique, qui s'efforce d'inscrire dans la loi
fondamentale la reconnaissance des particularismes culturels (cas d'Israël
où le gouvernement actuel veut inscrire dans la Constitution
qu'Israël est l'Etat juif). Dans ce modèle, les minorités
sont reconnues comme des acteurs politiques et leurs droits culturels sont
garantis. Les communautés peuvent se développer de façon
séparée et autonome au sein d'un grand ensemble. Au terme de
cette revue, l'intégration nationale apparaît comme une
construction, jamais achevée, d'une identité nationale
résultant d'une double démarche destinée, d'une part,
à rassembler en un tout cohérent, la nation, les diverses
entités infranationales qui la composent, tout en préservant les
caractéristiques spécifiques ; c'est l'intégration
à la collectivité ou intégration tropique, d'autre part,
à organiser l'entité nationale afin d'en rationnaliser les
mécanismes intrinsèques de fonctionnement : c'est
l'intégration de la collectivité ou intégration
systémique.
L'intégration se présente à la fois comme
le résultat recherché ou proclamé des politiques publiques
et comme processus social susceptible, comme tout processus, d'avancées
différentes selon les domaines, mais aussi de décalages, de
retournements, de contre-tendances ou de pistes nouvelles et inédites.
C'est donc un processus qui n'est ni itératif, ni cyclique, mais
essentiellement progressif et ouvert. Pour Durkheim, selon que l'on se trouve
dans des sociétés traditionnelles ou modernes, l'on observera la
prééminence de solidarités de type mécanique ou
organique, même si cette césure n'est pas toujours aussi nette et
que subsiste un peu de l'une ou de l'autre. Les différentes
écoles ont permis de faire le constat du caractère
polysémique de la notion d'intégration nationale et de passer en
revue les différentes applications, selon que l'accent est mis sur le
droit du sol ou sur le droit du sang ou encore sur une prise en compte plus ou
moins poussée des particularismes et identités
infranationales.
2.2.15.3.1 Les différents aspects de
l'intégration nationale
La mise en place d'une stratégie de construction de
l'intégration nationale suppose l'examen des différents aspects
qui la caractérisent : économique, professionnel, spatial,
socioculturel, politique et que soient adressés les questionnements que
suscite chacun d'eux.
48
2.2.15.3.2 L'intégration économique
C'est celle qui concerne la pleine participation de l'individu
à la vie et à l'activité économique. Elle interroge
la possibilité pour lui d'envisager une carrière jusque dans les
plus hautes sphères, sans que son identité ethnique puisse
être alléguée comme obstacle ou invoquée comme alibi
pour justifier son ascension ou le choix qui se porte sur lui. Elle concerne
aussi sa capacité d'être reconnu par les autres membres de la
communauté nationale comme en faisant partie des qualités. Elle
concerne également la possibilité d'accéder à
divers services, prestations ou ressources disponibles sans discrimination
aucune.
Du côté de l'Etat, l'intégration
économique interroge les politiques et les choix économiques
destinés à accroître la richesse nationale et à en
assurer une répartition équitable. Elle prend en compte les
femmes, les jeunes, les groupes sociaux fragiles, vulnérables ou
marginalisés. Il s'agit ici : d'interroger les axes des politiques
économiques dans leur capacité à assurer un
développement harmonieux et équilibré de l'ensemble
national, en veillant à préserver le dynamisme des
différentes entités infranationales ; de recenser et d'analyser
les politiques et institutions d'encadrement et de promotion de l'emploi, en
respectant l'approche genre, l'emploi jeunes, l'approche vulnérable ;
d'interroger l'harmonisation entre les politiques de formation et le
marché de l'emploi ; de souligner les incitations à investir et
d'analyser les cadres destinés à attirer les investisseurs ; de
voir si la répartition géographique des initiatives
d'investissements est de nature à assurer la prise en compte des atouts
de chacune des zones du territoire national et si elle prend en compte le
dynamisme de chacune des composantes de la population...
La composante horizontale de ce thème concerne la
réponse des agents économiques aux défis que pose la mise
en valeur du potentiel économique national, mais aussi au choix des
zones d'implantation de leurs activités économiques, la
réaction des investisseurs au regard de l'attractivité des
différentes régions du territoire national. Les questionnements
se rapportent : aux préférences dans le choix des zones
d'investissement et à leur pertinence au regard des critères de
ces choix ; à l'influence éventuelle de l'appartenance à
une aire géographique donnée ; à la fluidité des
échanges au regard des critères ethniques/tribaux ; à
l'influence de la préférence nationale ou régionale dans
les décisions de partenariats.
2.2.15.3.3 L'intégration professionnelle
L'intégration professionnelle renvoie à la
capacité d'un individu à exercer de façon harmonieuse son
activité dans le milieu professionnel dans lequel il est appelé
à travailler. Elle
49
fait référence à la connaissance et
à la compréhension de ce qui est acceptable ou non sur le plan
éthique et déontologique pour quiconque est engagé dans
une démarche de travail, de recherche de travail ou d'apprentissage.
Elle évoque des notions telles que le dynamisme, l'équité,
la conscience de l'intérêt général, le
mérite, la compétence, la conscience professionnelle,
l'incorruptibilité, la rectitude, la moralité, la justice,
l'ouverture d'esprit, l'approche genre, l'approche jeunes, la
vulnérabilité, la stigmatisation, le handicap, etc. Dans le
contexte de l'intégration nationale, elle concerne le dispositif que
l'Etat met en place pour favoriser l'accès des citoyens à des
emplois décents et s'assurer que l'égalité des chances ne
soit pas compromise par des pratiques discriminatoires, mais également,
que l'environnement professionnel soit conforme aux normes en la
matière.
Elle concerne aussi le dispositif qu'il met en place pour
ajuster les différentes formations au marché national et à
ses potentialités. Le questionnement sur cet aspect permettra de
s'assurer : que le dispositif juridique et institutionnel répond aux
attentes des chercheurs d'emplois, mais également, favorise et encourage
le développement des initiatives entrepreneuriales ; que le dispositif
juridique et institutionnel décourage, à défaut de les
sanctionner, les initiatives discriminatoires de toutes sortes ; que le
dispositif juridique et institutionnel veille au respect des politiques de
genre ainsi qu'à la discrimination positive par rapport aux populations
victimes du handicap ou de la marginalisation ; qu'un accent particulier est
mis sur la promotion des recrutements et de l'emploi des jeunes, des femmes,
des personnes vivant avec un handicap, etc.
Par ailleurs et sur le plan de la demande,
l'intégration professionnelle se rapporte à la place et à
l'influence de l'appartenance à une ethnie ou à une tribu dans la
recherche d'un emploi, les recrutements, les promotions au sein des
administrations publiques, parapubliques ou de l'entreprise. Elle concerne
aussi la loyauté du salarié vis-à-vis de son employeur,
ainsi que l'esprit de corps qui peut aider à transcender les
différences ethniques. Elle peut également permettre à des
initiateurs de projets de s'associer en fonction des seuls critères
d'efficacité managériale ou de confiance. Un questionnement sur
cet aspect devra : interroger les critères d'embauche dans les
entreprises et identifier l'influence de l'appartenance ethnique ;
vérifier les ratios d'ethnicité dans les effectifs de quelques
entreprises cibles ; interroger les préférences des travailleurs
par rapport à l'appartenance ethnique du chef de l'entreprise ;
interroger le degré de confort des ouvriers ou agents travaillant dans
un milieu qui n'est pas le leur origine ; observer les attitudes et les
pratiques de vie dans les environnements anglophone et francophone pour un
sujet pratiquant à l'origine l'autre langue officielle.
50
2.2.15.3.4 L'intégration territoriale ou
spatiale
L'intégration territoriale quant à elle renvoie
à la capacité, pour l'Etat et les autres collectivités
publiques, de réaliser les voies de communication par route, rail, air,
mer, fleuve, lac... afin que les populations aient la possibilité de
circuler aisément sur toute l'étendue du territoire national.
Elle concerne de ce fait le maillage du territoire par des voies de
communication permettant et favorisant les transports, les liaisons, le
tourisme, l'approvisionnement des marchés, les échanges humains
et commerciaux, etc. Elle fait ressortir le niveau de développement
infrastructurel de certaines zones géographiques et contribue à
renforcer le sentiment d'appartenance à la nation ou de participation
à la vie de celle-ci. Un autre aspect de l'intégration spatiale
concerne l'organisation du territoire et le découpage administratif. En
effet, celui-ci n'est pas sans influence sur l'intégration nationale.
Selon que les différentes unités administratives épousent
ou non les entités ethno-tribales, qu'elles regroupent ou non plusieurs
de ces entités, qu'elles portent ou non des noms tribalement
connotés, elle est susceptible ou non de favoriser les brassages des
populations afin de contribuer au mieux vivre ensemble.
Un troisième aspect concerne les communications, les
technologies de l'information et de la communication (TIC), les signaux radio
et télé, les services postaux, etc. Sous cette rubrique
d'intégration spatiale, seront examinés les politiques et
dispositifs destinés à rompre l'enclavement de certaines parties
du territoire national, celles d'aménagement du territoire et de
découpage administratif et leur impact sur l'attractivité des
territoires par rapport à l'investissement, mais aussi la politique des
équipements de proximité (marchés, centres et aires de
santé, établissements scolaires ...). Seront à
questionner, sous cette rubrique : les politiques d'aménagement du
territoire et de répartition des investissements structurant ; les
politiques de découpage administratif et leur pertinence ; la couverture
nationale par téléphone, internet, la radio, la
télévision,... ; la question de l'enclavement de certaines
parties du territoire (l'existence, l'effectivité et l'efficacité
des politiques ou initiatives de désenclavement); les politiques et
pratiques de l'entretien des voies de communications et leur efficacité.
Côté bénéficiaires, l'intégration spatiale
permet aux citoyens de se sentir reliés les uns aux autres sur
l'ensemble du territoire, dans la mesure où ils peuvent joindre, sans un
coût exorbitant et dans des conditions dignes, les autres
compatriotes.
A contrario, les situations d'enclavement développent
chez les citoyens un sentiment de délaissement par rapport aux autres ;
elles peuvent même faire naître ou exacerber des replis
identitaires ou des sentiments, velléités ou initiatives
sécessionnistes. Seront notamment
51
interrogés, sur cet aspect : - la perception des
citoyens par rapport au découpage de leur circonscription administrative
ou électorale (région, département, arrondissement,
commune,...) au regard de leur appartenance ethnique ; l'influence de
l'état des axes routiers principaux ou des pistes de
désenclavement sur la participation à la vie nationale ; le
degré de disponibilité et d'engagement des citoyens à
participer à l'amélioration de leur cadre de vie et plus
spécifiquement à l'entretien des voies de communication ; la
couverture par les télécommunications et les médias,
notamment audiovisuels, de l'ensemble du territoire national ; la
répartition des infrastructures structurantes.
2.2.15.3.5 L'intégration socioculturelle
Elle comporte un volet social et un volet culturel, mais la
démarcation entre les deux aspects de la réalité
socioculturelle n'est pas toujours aisée, les deux se nourrissant
réciproquement.
2.2.15.3.5.1 Le volet social de l'intégration
socioculturelle
S'intéresse aux expressions de l'appartenance et des
relations de l'individu ou d'un groupe (ethnie, tribu, clan...), avec, d'autres
groupes d'une part et avec la communauté nationale d'autre part.
Côté offre (composante verticale), il s'agit de procéder
à l'examen des considérations portant sur les règles et
modalités du vivre ensemble, le respect de l'unicité et de
l'indivisibilité du territoire national, mais aussi, les relations des
communautés et groupes entre eux, la prise en compte des questions de
genre, des catégories fragiles, vulnérables ou
marginalisées. Doivent également être examinés, les
politiques de non- discrimination, les questionnements relatifs aux concepts
d'autochtone, d'allogène et de minorité, les politiques de
quotas, d'équilibre régional, de discrimination positive ou
encore de préférence nationale/locale, d'équilibre
régional. Sous ce prisme, les questionnements se rapporteront aux
politiques mises en place par l'Etat en vue de promouvoir le vivre ensemble des
citoyens, leur applicabilité, leur effectivité, l'état de
leur mise en oeuvre, leur aptitude à trouver des solutions aux
problèmes qu'engendre la coexistence des communautés d'origines
et d'expressions diverses.
C'est également le lieu de vérifier si lesdites
politiques couvrent la totalité du volet social, d'en identifier les
faiblesses et insuffisances et de préconiser les ajustements
éventuels. Côté demande
(horizontalité/transversalité), il s'agit de s'intéresser
à la perception et au vécu, par les citoyens, de la mise en
oeuvre desdites politiques, mais également, des relations au sein des
groupes et entre les groupes et communautés, des manifestations
communautaristes, des
52
solidarités primaires ou des replis identitaires, des
marginalisations sociales, des tensions et conflits et de leurs manifestations,
des clichés et préjugés. Seront également
d'interrogées les différentes discriminations, stigmatisations ou
exclusions auxquelles certains groupes ou catégories sociales peuvent
être confrontés ainsi que leurs conséquences sur le vivre
ensemble.
Les questionnements à ce sujet doivent permettre aux
acteurs et bénéficiaires : - d'apprécier la qualité
de leur insertion dans le milieu dans lequel ils sont appelés à
vivre, mais aussi, la qualité de leurs relations avec les autres
groupes, la place, l'importance ou la prééminence de la
communauté nationale par rapport aux groupes et appartenances d'origine
; de répertorier les clichés et préjugés des
groupes les uns par rapport aux autres et leurs effets sur les rapports sociaux
; d'identifier les types de conflits passés ou susceptibles de
naître, leurs causes, leurs manifestations, ainsi que les modes de
résolution. Le volet culturel met en lumière les
différents héritages culturels, leurs expressions et
manifestations, leur coexistence et leurs interpénétrations,
leurs influences. Il interroge la façon dont l'Etat définit le
Cameroun comme un pays pluriculturel, dans lequel les 236 ethnies coexistent et
s'interpénètrent, et comment il organise le fait culturel au plan
national et assure sa promotion jusque dans d'autres régions du monde
(Loi n 96-06 18 janvier 1996 portant révision de la constitution du 02
juin 1972, 1996). L'offre culturelle de l'Etat traduit sa volonté et sa
capacité de prendre en compte l'existence d'une richesse et d'une
diversité culturelles qu'il a la charge de promouvoir, d'exprimer, de
valoriser, de faire rayonner, de diffuser, mais également d'en canaliser
certains éléments.
L'intégration socioculturelle interroge aussi les
aspects relatifs aux sports, aux loisirs, à la gestion des rapports
intergénérationnels, l'approche genre, l'approche
vulnérable et les fragilités sociales. Les questionnements
concernent : l'étendue et l'importance de l'activité culturelle
dans les politiques étatiques ; - la qualité et la pertinence des
politiques, incitations et interventions de l'Etat ; l'adéquation des
politiques mises en place/proposées aux besoins culturels. -
Côté demande, la diversité des expressions culturelles sera
examinée, mais aussi les initiatives visant à préserver,
pérenniser et promouvoir celles-ci, à assurer leur
vitalité. Elle concerne également le degré d'accueil ou
d'assimilation par les différents groupes des différentes
expressions culturelles. Sera aussi examiné le rôle de la
culture/des différentes expressions culturelles comme facteurs
d'intégration nationale ainsi que l'aptitude des uns à
s'approprier les expressions culturelles des autres. Différentes
initiatives de promotion des cultures, manifestations ponctuelles ou
pérennes, seront examinées au regard de leur influence et de leur
rôle de catalyseurs. Relève du sous-domaine de
l'intégration socioculturelle, mais avec une place toute
particulière, la gestion du double héritage anglais et
français, son influence sur le vécu des Camerounais et les
questionnements sur les opportunités qu'il offre et les
53
menaces qu'il comporte. Sous cette rubrique, il est question
d'examiner comment se manifeste l'option constitutionnelle du Cameroun comme
pays bilingue, comment elle se traduit dans la pratique des institutions, mais
aussi comment elle affecte les rapports des Camerounais entre eux.
2.2.15.3.5.2 L'intégration politique
Ce sous-domaine de l'intégration se penche sur les
principes et les fondamentaux de la gestion du vivre ensemble au sein de la
communauté nationale. Il s'intéresse au cadre constitutionnel, au
respect des institutions de la République, à ses règles de
fonctionnement, à l'organisation des pouvoirs publics, à
l'expression des opinions et des choix des citoyens. Il invoque les notions de
patrie, de patriotisme, de civisme, de sanctuarisation et de défense du
territoire national et des institutions de la République, mais aussi
celles de décentralisation, de gouvernance locale, de droits et devoirs
des citoyens et des droits de l'Homme en général.
Il s'agit, au niveau de l'Etat, de garantir
l'intégrité du territoire national, de le défendre contre
toutes les menaces, d'assurer la connaissance et le respect des institutions,
symboles et dispositifs juridiques de l'Etat, mais également, de
garantir son caractère unitaire et décentralisé.
Relèvent de ce thème les questionnements tels que : les
dispositions étatiques de diffusion des instruments juridiques
(constitutionnels, législatifs, réglementaires...) concernant
l'organisation et le fonctionnement de l'Etat ; les dispositions visant
à garantir les libertés des citoyens ainsi que l'expression de
leur citoyenneté ; les initiatives susceptibles d'encourager et de
promouvoir, sur le plan politique, le vivre ensemble ; - les mesures
destinées à assurer la défense du territoire national
contre les agressions extérieures, mais aussi, à combattre les
éventuelles velléités centrifuges ou menace de
l'intérieur ; - la gestion des frustrations et revendications
sociopolitiques légitimes ; l'état des lieux de la
décentralisation et des mesures d'accompagnement ou de
responsabilisation ou d? « empowerment » des collectivités
territoriales décentralisées.
L'attitude des citoyens dans le domaine politique renseigne
sur la connaissance par eux des textes fondamentaux et leur appropriation de
ceux-ci, leur conscience civique et citoyenne, leur connaissance de leurs
droits, ainsi que la façon dont ils les expriment dans le quotidien de
leur vie. Elle permet également d'interroger leur sens du bien commun et
du respect de la chose publique, ainsi que leur participation à la
politique locale dans le cadre de la décentralisation.
54
2.2.16 Le vivre ensemble commence à
l'école
« Préparer tous les élèves à
être des citoyens responsables, capables de contribuer au
développement d'une société démocratique,
solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures ». Cet extrait du
Décret « Missions » de l'enseignement en
Fédération Wallonie-Bruxelles ne laisse pas de doute : le
vivre-ensemble, ça doit commencer à l'école.
Démocratie, solidarité, ouverture, contribution au bien commun...
Nous sommes nombreux à considérer que ces valeurs sont la
clé de notre avenir commun sur cette planète. Mais les
écoles, comme la société dans son ensemble, baignent dans
un capitalisme néolibéral qui non seulement régit le
travail, les échanges marchands et financiers, mais qui imprègne
aussi nos vies à un point dont nous n'avons pas toujours conscience. Et
que dire de l'imprégnation des jeunes, qui n'ont pas connu l'avant 1989,
quand il y avait encore au moins deux idéologies qui s'affrontaient et
pas une seule, triomphante, soi-disant indiscutable (« There's no
alternative », disait Margaret Thatcher) comme aujourd'hui. Les plus de 40
ans sont les enfants de la Déclaration universelle des droits de
l'Homme, des progrès de la sécurité sociale, de l'espoir
d'un avenir plus beau que le présent. La solidarité, la force de
l'action collective, la primauté des droits humains faisaient partie de
leur univers mental, culturel. Ce qui n'est, et de loin, plus le cas de tous
les élèves aujourd'hui.
2.2.16.1 À contre-courant
Le système dans lequel nous vivons aujourd'hui, ce
modèle de société qui a été choisi au
tournant des années 90, va à l'encontre du vivre-ensemble,
puisqu'il est fondé sur l'accumulation de richesses et de pouvoir par
une minorité, sur la surconsommation comme clé de l'existence
sociale, sur la concurrence généralisée, sur la loi du
plus fort, sur le mérite individuel et la croyance qu'on peut se
construire et s'épanouir par la seule force de sa propre
volonté.
Or, ce sont les valeurs du vivre-ensemble - la
solidarité, le respect, le partage, la justice... - que les
écoles sont censées inculquer aux jeunes. Autant dire que la
tâche n'est pas facile. On lui demande, en quelque sorte, pour
caricaturer et pour parodier une célèbre marque de chocolat
suisse, d'être une oasis de vivre- ensemble et de citoyenneté dans
un monde de brutes égoïstes et sans scrupules.
Bien vivre ensemble n'est pourtant pas seulement
nécessaire pour former les citoyens de demain : vivre bien ensemble est
nécessaire pour que les élèves soient en condition de
réaliser des apprentissages. Il est difficile à un
élève de se concentrer quand son esprit est absorbé par
des problèmes relationnels, des moqueries, voire des harcèlements
- plus ou moins perçus par l'équipe éducative. Respect et
bienveillance ne sont pas des options, ce sont des
55
conditions de l'apprentissage. Entre les élèves
comme des profs envers les élèves - et inversement.
Vivre ensemble n'est pas un concept statique. Vivre ensemble,
dans la société comme à l'école, ne se
résume pas à la paix sociale, à la coexistence pacifique,
à vivre les uns à côté des autres sans se taper
dessus. Vivre ensemble, c'est dynamique, c'est fécond, c'est porteur de
vie et de joie. Vivre ensemble, c'est avant tout ÊTRE
ensemble, et puis c'est FAIRE ensemble.
2.2.16.2 Être soi-même à
l'école : un défi ?
Être ensemble, tout d'abord. Et, pour cela, pouvoir
être soi-même. A quoi ressemble le vivre-ensemble dans une
école secondaire aujourd'hui ? L'école n'est-elle pas souvent un
lieu où le jeune doit montrer une image de lui-même qui va lui
permettre d'être intégré, admis, reconnu ? Ne doit-il pas
se doter d'une carapace, jouer un rôle, sous peine de souffrir moqueries
et exclusions diverses ?
Qui fréquente des jeunes connaît forcément
les expressions casser ou clasher, qui signent la victoire de l'un (celui qui a
de la répartie, de l'assurance, de l'ironie, voire de la
méchanceté) sur l'autre (celui qui s'est laissé
piéger, qui est du côté des perdants, qui s'est fait avoir,
qui est pigeon). Agresser et rabaisser l'autre semble être la norme dans
les relations, le top pour se faire bien voir de ses
congénères.
D'où la question : l'école est-elle un lieu
où l'on peut être soi-même ? Les adolescents ne se
sentent-ils pas obligés d'occulter une partie d'eux-mêmes ? Le
timide, le roux, le sensible, celui qui a toujours des bonnes notes, celui qui
au contraire ne comprend jamais rien, le trop basané... S'ils ne se
construisent pas cette apparence « conforme », ou s'ils essaient mais
qu'ils n'y parviennent pas, ils risquent bien des exclusions et parfois de
réelles difficultés affectives et psychologiques.
Se fabriquer et entretenir cette image conforme - notamment
sur les réseaux sociaux, où cette image de soi «
idéale » prend des proportions démesurées - leur
demande certainement beaucoup d'énergie - qu'ils ne pourront pas
consacrer sereinement aux apprentissages scolaires - et occasionne une
souffrance, en raison du décalage entre ce qu'ils sont vraiment et ce
qu'ils doivent paraître pour « survivre » à
l'école. Si l'on ajoute à cela des situations familiales parfois
douloureuses, on imagine ce que cela peut représenter comme
énergie gaspillée et comme poids dans la vie d'un adolescent.
56
2.2.16.3 Indispensable bienveillance
Sans un climat de bienveillance où chacun est accueilli
et reconnu tel qu'il est et pour ce qu'il est (et non pour sa
popularité, ses résultats scolaires ou sa façon de
s'habiller), on ne peut pas vraiment parler de vivre-ensemble, que ce soit dans
une école où dans la société en
général.
Mais comment le créer, ce climat ? Il peut
bien-sûr être favorisé par l'enseignant, par sa façon
d'être, par les règles et limites qu'il applique en classe durant
ses cours (comme de ne pas tolérer les insultes, les manques de respect
ou les injustices), par le climat d'écoute et de non-jugement qu'il peut
instaurer dans la classe. Tout cela peut avoir une influence positive mais,
pour un réel « être bien ensemble », il faudrait que cet
esprit règne dans toute l'école, et que ce soit une
démarche intériorisée, intégrée. Sans cela,
les jeunes en resteront au stade des règles imposées et
n'arriveront pas à un changement durable et profond.
Pour installer un climat bienveillant dans sa classe,
l'enseignant doit être lui-même suffisamment serein. Or, enseigner
est de plus en plus difficile et les pressions que subissent les enseignant
sont multiples. « Quand on est jeune prof, on doit plaire à la fois
à la direction, aux collègues, aux élèves, aux
parents et à l'inspection », constate une jeune enseignante.
Pressés par le programme à respecter, par certains
élèves difficiles à gérer, par
l'insécurité d'emploi (pour les jeunes non nommés), il
faudrait aux profs une heure de méditation chaque matin pour rester
toujours « zen » ! Il conviendrait aussi intégrer davantage
cette dimension de « climat bienveillant » dans la formation des
enseignants.
Ouvrir les jeunes à leur propre
intériorité paraît essentiel dans ce monde où le
règne de l'apparence et du tape-à-l'oeil les exile
d'eux-mêmes. Un cours de citoyenneté qui ne commencerait pas par
une reconnexion à soi-même risquerait bien de n'obtenir que des
résultats de surface et pas le changement radical dont nous avons besoin
pour aujourd'hui et pour demain. C'est le fondement - souvent
négligé - de toute démarche de « citoyenneté
», cours ou autre. Spiritualité, sensibilité, foi
éventuellement, fragilité, fêlures, diversité des
vécus et des aspirations... ont-ils leur place dans nos classes et nos
cours de récréation ? (Isabelle De Wee, s. d.).
2.2.16.4 Vivre ensemble pour changer (le monde)
ensemble
Deuxième facette : vivre ensemble, c'est faire
ensemble. Faire ensemble, parce que c'est avant tout par l'expérience
qu'on découvre que vivre ensemble n'est pas seulement une obligation,
mais aussi une source de joie et de créativité. Enseigner quelque
chose qui est de
57
l'ordre des valeurs - la participation, la solidarité,
le respect de la diversité, le sens du collectif... - sans avoir
l'occasion de le vivre, c'est très artificiel et peu efficace.
Faire ensemble, aussi, parce que vivre ensemble, aujourd'hui,
c'est changer ensemble, construire ensemble une société où
il fasse bon vivre. Les jeunes peuvent, comme les adultes, constater que la
terre ne tourne pas très juste. Ils ont parfois l'impression que
l'école est un microcosme hors de la société et qu'en tant
qu'élèves, en tant que jeunes, ils n'ont pas de rôle
à jouer dans cette société qui, par ailleurs, ne leur
semble guère accueillante. Leur donner l'occasion, par une action
collective, de faire changer les choses, même au niveau local, renforcera
leur confiance en eux-mêmes et en leur capacité à devenir
des acteurs de changement.
Pour cela, on peut créer, avec la participation des
élèves, des projets au sein de l'école, où chacun
peut exprimer ce qu'il/elle est, en tenant compte de la diversité des
intelligences, de façon à ce que chacun soit reconnu comme
compétent (ce qui renforce le « être - bien avec -
soi-même »). Cela peut-être un projet culturel, ou lié
à l'environnement, ou à l'aménagement de l'école et
de ses alentours, etc.
Pour vivre des expériences de vivre-ensemble,
l'école gagnerait à sortir plus souvent de ses murs et à
systématiser des expériences de vie avec des personnes
différentes par l'âge, le milieu social, le handicap, l'origine
culturelle, etc. Systématiser, parce que cela doit être plus
qu'une visite ponctuelle à la résidence pour personnes
âgées ou au centre d'accueil pour réfugiés,
même si ces rencontres sont déjà positives en soi. Cela
doit être un processus qui se construit avec les élèves,
qui les amène à se rendre compte qu'ils ont dès maintenant
un rôle positif à jouer dans la société, qu'ils
peuvent y être utiles, qu'ils ont des compétences et que toutes
les compétences sont nécessaires pour faire
société. Pas seulement l'intelligence logico-mathématique
et linguistique, mais aussi toutes les autres, et notamment l'intelligence
relationnelle, qui n'est peut-être pas assez stimulée ni
travaillée à l'école.
Pour cela, il faut bien entendu que ce vivre-ensemble soit
l'affaire de toute l'école, de toute l'équipe éducative.
Cette dernière doit être prête à s'engager dans
l'aventure, à y mettre de l'énergie. L'équipe
éducative doit accepter de céder un peu de son pouvoir (les
enseignants sont maîtres dans leur classe, ce sont eux qui
détiennent le savoir) pour se lancer dans des projets nouveaux, afin que
ce pouvoir qu'ils cèdent se transforme en puissance d'agir pour les
élèves, pour reprendre une expression chère à
l'éducation populaire. Une remise en chantier des méthodes
d'enseignement, donc, qui sera tout bénéfice pour les
élèves, mais aussi, l'expérience le montre, pour les
enseignants. Et, faisons-en le pari, pour la société.
58
Nous sommes à une époque où de nombreuses
initiatives un peu hors-cadre, hors-système, voient le jour, promues par
des personnes ou des collectifs qui sont persuadés que le changement
viendra des citoyens avant de venir du monde politique. On les observe dans des
secteurs aussi divers que l'agriculture, la culture, le logement,
l'épargne, les monnaies locales, les réseaux d'échanges et
d'entraide... ou l'enseignement. Elles n'attendent pas que le monde change pour
changer le monde.
Pourquoi attendre que l'école change (par un nouveau
décret, de nouveaux socles de compétences, un nouveau pacte
d'excellence, un nouveau cours de citoyenneté...) pour changer
l'école ? Montrer qu'autre chose est possible, c'est peut-être le
meilleur moyen de convaincre nos élus d'oser innover.
Travailler à un mieux vivre-ensemble à
l'école, on l'a dit, c'est contribuer à la réussite et
à l'épanouissement de chacun (y compris des enseignants,
d'ailleurs), mais aussi contribuer à donner au monde de demain des
citoyens responsables et désireux de mettre leurs compétences au
service d'un monde qui, pour reprendre le slogan d'Entraide et
Fraternité, tourne plus juste (Isabelle Franck, 2015). Pour ce qui est
du Cameroun, on relève dans les documents officiels une
préoccupation constante qui concerne les valeurs à transmettre
dans la formation citoyenne. La constitution du Cameroun met l'accent sur
l'idéal de paix et d'unité nationale, ainsi que sur le respect de
la diversité. Par ailleurs, (Biya P, 1986) président de la
république, prône une idéologie reposant sur les valeurs
morales. Pour traduire cette idéologie en action, plusieurs discours,
décrets, circulaires et notes de service ont été produits
et ont participé à la construction d'une vision de la nation, de
la justice et du contrat social.
Bien plus, le chapitre 3, paragraphe III.3 du document de la
« vision Cameroun 2035 », consacre à la stratégie
d'intégration nationale et à la consolidation du processus
démocratique, stipule que « le développement du Cameroun
nécessite la mobilisation efficiente de toutes les énergies dans
un cadre de cohabitation harmonieux. Elle exige donc le renforcement de
l'intégration nationale » (Cameroun, 2009), dont il définit
les contours et trace les axes de stratégie. Quant à la loi
d'orientation de l'éducation au Cameroun, elle stipule, en son article
5, al 2, que « l'éducation a pour objectif la formation aux grandes
valeurs éthiques universelles que sont la dignité et l'honneur,
l'honnêteté et l'intégrité, ainsi que le sens de la
discipline » (Cameroun, 1998). (Fonkoua et Toukam, 2007), décrivent
un ensemble de faits de la vie quotidienne, de la vie politique et
économique à partir desquels une analyse une analyse critique
59
peut être engagé dans le sens de former l'esprit
critique du citoyen afin qu'il devienne un acteur social éclairer et
engagé.
2.3 Théories explicatives
Dans le cadre de la rédaction du présent
travail, nous avons choisi deux théories explicatives de notre
étude, il s'agit notamment de : les théories de l'apprentissage
et du développement.
2.3.1 Les théories de l'apprentissage et du
développement 2.3.1.1 Le cognitivisme de jean
Piaget
2.3.2 Justification théorique
L'approche cognitiviste s'intéresse surtout au
développement de l'intelligence et des processus cognitifs tels que la
perception, la mémoire et la pensée, ainsi qu'aux comportements
qui en résultent. Parmi les théoriciens qui appartiennent
à cette approche, Jean Piaget a eu une influence déterminante sur
la compréhension de l'intelligence du jeune enfant. De son
côté, Lev Vygotsky s'est également intéressé
au développement cognitif des enfants, mais en situant les
apprentissages dans un contexte socioculturel. Enfin, la théorie du
traitement de l'information s'est particulièrement
intéressée aux processus impliqués dans la captation et
dans la rétention de l'information. J. Piaget : la théorie des
stades du développement cognitif Le théoricien suisse Jean Piaget
(1896-1980) a été le plus éminent défenseur de
l'approche cognitiviste. Ses recherches ont considérablement
amélioré notre connaissance du développement de la
pensée de l'enfant.
2.3.2.1 Les quatre périodes du
développement intellectuel
Jean Piaget découpe le développement
intellectuel de l'enfant et de l'adolescent en quatre grandes périodes
ou niveaux. Piaget divise le développement psychologique de l'enfant en
plusieurs périodes, chacune elle-même divisée en stades,
conditionnant le suivant.
Les différents moments du développement sont :
1. La période de l'intelligence sensorimotrice (de la
naissance à 2 ans), divisée en 6 stades.
2. La période de l'intelligence
préopératoire (de 2 à 6 ans), divisée en 2
stades.
3. La période des opérations concrètes ou
de l'intelligence opératoire (de 6 à 10 ans).
60
4. La période des opérations formelles (de 10
à 16 ans).
Le fonctionnement cognitif est le même pour tous les
enfants appartenant à la même période. Les notions de
périodes impliquent que :
o L'ordre de chaque période soit toujours la même
chez tous les enfants ;
o Pour toutes les périodes, une organisation cognitive
existe (c'est-à-dire qu'on y trouve des pensées et des
comportements) ;
o Lors du passage à une autre période plus
avancée, les structures cognitives et les connaissances
déjà acquises sont intégrées (ce qui est
nommé l'emboîtement hiérarchique). Lorsqu'il y a passage
d'un stade à un autre, l'intelligence des enfants change
radicalement.
2.3.2.2 La période de l'intelligence
sensorimotrice
Au début, l'intelligence est essentiellement pratique.
Elle se construit en fonction des sens et de la motricité de l'enfant.
Elle lui permet d'organiser le réel selon un ensemble de structures
spatio-temporelles et causales. La période sensorimotrice inclut des
comportements et des connaissances de type sensoriel ou moteur. À cette
période, l'enfant ne possédant ni langage ni fonction symbolique,
ces constructions s'effectuent en s'appuyant exclusivement sur des perceptions
et des mouvements, autrement dit, par une coordination sensorimotrice des
actions sans intervention de la représentation ou de la pensée.
Au cours de cette période, les principales acquisitions cognitives sont
la causalité, la permanence de l'objet et la représentation
symbolique. Ce que Piaget entend par permanence de l'objet est le fait qu'une
personne accorde une existence aux choses « extérieures au moi,
persévérant dans l'être lorsqu'elles n'affectent pas
directement la perception » (Piaget Jean, 1937).
2.3.2.3 La période de l'intelligence
préopératoire
Piaget divise la période préopératoire
en 2 stades : le stade de la pensée symbolique (ou
préconceptuelle) et le stade de la pensée intuitive. Le stade de
la pensée symbolique concerne l'enfant de 2 à 4 ans environ,
tandis que celui de la pensée intuitive concerne celui de 4 à 6
ans environ.
2.3.2.4 La période des opérations
concrètes ou de l'intelligence opératoire
Pendant cette période, cette intelligence, dite
opératoire, reste dépendante de la présence dans le champ
de la perception des éléments sur lesquels porte la
réflexion, marquée par la
61
réversibilité de toute opération. La
période des opérations concrètes correspond au stade des
conduites opératoires. Cette période est marquée par
l'acquisition de certaines notions (les âges sont donnés à
titre indicatifs) :
o Les conservations physiques :
§ Conservation de la quantité de la
matière (7-8 ans) : un morceau de pâte à modeler contient
la même quantité de pâte qu'il soit présenté
en boule ou en galette.
§ Conservation de la quantité de poids (8-9 ans)
: un kilogramme de plume est aussi lourd qu'il soit présenté dans
un sac ou dans plusieurs.
§ Conservation de la quantité de volume (11-12
ans) : le volume d'un litre d'eau reste inchangé, qu'on le
présente dans une bouteille, ou dans un récipient plus
évasé.
o Les conservations spatiales :
§ Conservation des quantités numériques (7
ans) : quand on place une rangée de jetons peu espacés et qu'on
demande à l'enfant de prendre autant de jetons que l'exemple, il
réalisera correctement l'exercice.
§ Classification (8 ans).
§ Sériation (8 ans).
§ Groupements multiplicatifs : c'est la capacité
à combiner la classification et la sériation.
2.3.2.5 La période des opérations
formelles
Cette période est caractérisée par 5
éléments : le passage du concret à l'abstrait, le passage
du réel au possible, la prévision des conséquences
à long terme, la logique déductive et la résolution
systématique des problèmes.
Cette période est celle de l'adolescence. Vers 11-12
ans et jusqu'à 16 ans l'individu va mettre en place les schèmes
définitifs qu'il utilisera tout au long de sa vie. Alors que l'enfant,
jusqu'alors, ne pouvait raisonner que sur du concret, l'adolescent peut
maintenant établir des hypothèses détachées du
monde sensible. Dans la théorie piagétienne, l'accès
à la logique formelle est la dernière étape d'un processus
qui débute dès la naissance. Comme toute étape elle est le
fruit d'une succession d'adaptations au réel. Vers l'âge de 11 ans
l'enfant ne peut plus se contenter d'une logique concrète, il commence
à ressentir le besoin d'établir des hypothèses, des
raisonnements hypothético-déductifs (du type si...alors) pour
mieux appréhender le monde. Durant les cinq ans que dure ce stade les
schèmes logiques vont se mettre en place et s'affirmer jusqu'à ce
qu'ils soient totalement opérationnels vers l'âge de 16
62
ans. Jusqu'à l'adolescence, le possible est une forme
du réel. À la période de l'intelligence formelle, c'est le
réel qui est une forme du possible. Cela signifie que pour l'enfant la
base est le réel et qu'il échafaude des hypothèses
à partir de celui-ci, mais par la suite il est capable d'imaginer des
théories décontextualisées pour ensuite les appliquer au
monde sensible.
Tableau 2: J. Piaget : les stades du développement
cognitif
Stade
|
Age
|
Principales caractéristiques
|
Principales acquisitions
|
Sensorimoteur
|
Naissance à 2 ans
|
À partir de l'exercice des réflexes,
appréhension du monde par les sens et la motricité. Début
d'organisation cognitive.
|
Permanence de l'objet
|
Préopératoire
|
2à 6ans
|
Développement d'un système de
représentation. Utilisation croissante des symboles
(imitation différée, jeu
symbolique. Langage). Égocentrisme.
Non-conservation.
|
Langage, pensée
symbolique
|
Opérations concrètes
|
6à 12 ans
|
Utilisations d'opérations mentales
pour résoudre des problèmes
concrets. Compréhension des relations spatiales et des
liens de causalité augmente
|
Notions de conservation, classification,
réversibilité, décentration
|
Opérations formelles
|
12 ans Et plus
|
Pensée qui peut se détacher du concret et formuler
des hypothèses.
Peut envisager le possible. Peut réfléchir sur
des idées, des données abstraites.
|
Pensée abstraite, raisonne ment
hypothéticodéductif
|
De nombreuses théories composent l'approche
cognitiviste qui repose sur plusieurs postulats (Un postulat est une croyance,
une assise fondamentale à laquelle on adhère. Un postulat donne
naissance à de nombreux principes qui à leur tour, se composent
de règles que l'on peut décomposer en normes) dont certains
datent des années 30, grâce aux études de Edward Chace
Tolman (1932, 1938, 1942, 1959). Certains postulats sont issus d'autres
théories de l'apprentissage mais ont été adoptés
par les cognitivistes, comme c'est le cas de plusieurs principes du domaine de
l'ergonomie cognitive provenant de la psychologie gestaltiste ou encore des
nombreuses études du domaine de la linguistique et des neurosciences.
L'approche cognitiviste est beaucoup plus complexe que l'approche
béhavioriste et son évolution débute avec les apports des
néo- (Johanne Rocheleau Ph.D., 2009).
Dans ce texte, nous examinerons les différentes
théories constituantes de l'approche cognitivistes pour en
dégager les principes et les postulats utiles pour
l'enseignement-apprentissage. Nous procéderons de manière
chronologique afin de faire ressortir les différents
63
apports et de les mettre en relation les uns avec les autres
pour démontrer les influences et les évolutions qu'a connu
l'approche cognitiviste de l'apprentissage. Afin d'alléger le texte, les
principales références bibliographiques ont été
retirées. Cependant, vous les retrouverez à la fin du
présent document.
2.3.2.6 Les postulats néo-béhavioristes
de Tolman
Les premiers postulats cognitivistes sont nés en
réaction à certains postulats béhavioristes. Le premier
chercheur à se distinguer de l'approche béhavioriste
traditionnelle après Hull (le premier néo-béhavioriste)
fut Tolman, dont la théorie est appelée « purposive
behaviorism ». Bien qu'il conduise des études dont les sujets sont
encore des animaux (rats), Tolman parvient à dégager les premiers
postulats cognitivistes :
1. Le comportement se situe dans une dimension plus globale.
Tolman soutient que l'intention et la signification d'un comportement ne
peuvent s'expliquer dans la relation stimuli-réponses parce que d'autres
facteurs influencent le comportement.
2. L'apprentissage peut se produire sans renforcement. Tolman
renie l'importance accordée au renforcement en démontrant que ce
dernier peut tout aussi nuire à l'apprentissage. Par des études
comparatives et empiriques sur trois groupes de rats, Tolman démontre
que les rats n'ayant pas reçu de renforcement ont démontré
des performances supérieures aux autres groupes de rats ayant
reçu des renforcements administrés de manières
différentes. Il conduit ensuite plusieurs recherches et conclut que le
renforcement n'est pas un facteur critique pour l'apprentissage mais qu'il peut
influencer la performance.
3. Il peut y avoir apprentissage sans que des changements
soient constatés dans le comportement. Tout comme les tenants des
approches humanistes de l'apprentissage, Tolman constate que des apprentissages
peuvent être réalisés sans qu'ils se manifestent dans les
comportements. Il nomme ces apprentissages « apprentissages latents
». Plusieurs variables d'intervention doivent être
considérées. Tolman soutient tout comme Hull que la motivation,
l'habitude et l'intention jouent des rôles essentiels dans
l'apprentissage. Il ajoute que des états physiologiques et cognitifs
affectent les comportements observés. Il reconnaît l'importance
des différences individuelles dans l'apprentissage.
5. Le comportement est intentionnel. Pour Tolman, l'apprentissage
n'est pas qu'une réaction à un environnement ; il vise l'atteinte
d'un but pour agir sur l'environnement.
6.
64
Les attentes affectent le comportement. Lorsque quelqu'un a
appris qu'un certain type d'actions ou de comportements engendre certaines
conséquences précises, des attentes se manifestent par rapport
à ces conséquences. Tolman soutient alors que ce n'est pas le
renforcement qui affecte la réponse, mais l'expectative de cette
conséquence précise (qui pourrait être un renforcement) qui
affecte la réponse qu'elle précède.
7. L'apprentissage est le résultat d'un corps
organisé d'information. Toujours avec ses rats, Tolman a
démontré que l'apprentissage est une somme d'informations
organisées, les rats ayant intégré l'expérience
d'un labyrinthe A pour en déduire le chemin à parcourir dans un
labyrinthe B. En s'inspirant des travaux de la psychologie Gestalt allemande,
il élabore le concept de schèmes mentaux (cognitive map).
Si Tolman respecte le principe
d'équipotentialité des béhavioristes (ce qui s'applique
aux animaux s'applique aussi à l'homme), il apporte cependant un
éclairage nouveau sur le fonctionnement du cerveau humain et le
rôle qu'il joue dans l'apprentissage. Il inspirera de nombreux autres
chercheurs qui apporteront leurs contributions à l'élaboration de
l'approche cognitiviste, dont deux grandes tendances se dégageront :
1. les neurosciences ou psychophysiologie, qui tenteront
d'expliquer les comportements humains à partir des mécanismes
physiques de fonctionnement du cerveau, notamment par la psychologie
gestaltiste et la théorie des trois cerveaux de (McLean, Paul, 1978)
;
2. la psychologie cognitive qui visera l'établissement
de méthodes pédagogiques facilitant le traitement de
l'information en s'appuyant sur les résultats des recherches en
neurosciences.
2.3.2.6.1 Les apports de la Gestalt
Les tout premiers à s'intéresser au
fonctionnement du cerveau ont été les gestaltistes. Le mot
allemand « Gestalt » signifie « forme ». La psychologie
gestaltiste met l'accent sur l'importance des processus organisationnels dans
la perception, l'apprentissage et la résolution de problème et
croit que les individus sont prédisposés pour organiser
l'information d'une manière particulière. Voici les principaux
postulats de cette approche :
1. La perception est souvent différente de la
réalité. Par exemple, certains effets lumineux peuvent modifier
la perception d'objets et ainsi laisser croire à une impression de
mouvements, appelé le phénomène phi.
2. Le tout est plus grand que la somme de ses parties. Les
gestaltistes croient que l'expérience humaine ne peut être
étudiée par la conduite de recherches sur différents
volets isolés. Une
65
combinaison des éléments peut démontrer
un modèle complètement différent de l'étude
d'éléments isolés. L'importance de l'interrelation entre
les éléments a donné naissance au principe de
transposition qui stipule que des relations entre des éléments
peuvent être transposées à d'autres éléments
dans d'autres situations. L'individu structure et organise ses connaissances.
Un individu essaie d'imposer une structure et une organisation à une
situation afin de lui donner une signification à partir de ses propres
expériences.
4. L'individu est prédisposé à organiser
ses expériences d'une certaine manière. Malgré les
différences individuelles, certains mécanismes perceptuels sont
communs à tous les individus. De ce postulat découlent plusieurs
principes :
a) le principe de proximité, qui dit que les individus
ont tendance à percevoir des éléments regroupés
étroitement dans l'espace comme étant une seule unité ;
b) le principe de similarité, qui stipule que les
individus ont tendance à reconnaître une unité par une
ressemblance avec une autre unité ;
c) le principe de Prägnanz (aussi appeler principe de
closure), selon lequel les individus ont tendance à compléter
simplement les images qu'ils voient dont certains éléments
pourraient être manquants afin de reformer un ensemble signifiant ;
d) l'apprentissage suit le principe de Prägnanz, ce qui
implique la formation de traces dans la mémoire qui deviennent plus
précises mais plus simples, concises et complètes au fur et
à mesure que des expériences sont vécues par un individu.
Ce même principe expliquerait aussi les distorsions et les
différences de perception entre plusieurs individus.
e) la résolution de problème implique la
restructuration et l'intuition, ce qui signifie que la résolution de
problème implique la combinaison et la recombinaison des divers
éléments d'un problème jusqu'à ce qu'une structure
qui résout ce problème soit élaborée.
Bien sûr, ces principes gestaltistes sont trop simplets
pour expliquer l'apprentissage humain, mais ils s'avèrent efficaces
lorsque réservés aux mécanismes perceptuels humains et
sont utiles dans l'élaboration de matériel didactique. De
nombreuses expériences ont été conduites par des
neuroscientistes à partir de ces postulats, si bien qu'aujourd'hui un
volet entier de la technologie éducative est consacré à
l'ergonomie cognitive, pour optimiser le traitement de l'information
perçue par l'apprenant.
66
2.3.2.6.1.1 Les trois cerveaux (Triune Brain) de Paul
McLean (1973 ; 1978)
L'un des apports les plus importants des neurosciences pour
l'éducation est certainement la théorie des trois cerveaux (ou
cerveau triune) de Paul MacLean. D'après (MacLean, Paul, 1973), nous ne
disposons pas d'un seul cerveau mais de trois cerveaux distincts en parfaite
harmonie : le complexe reptilien, le système limbique (ou
paléo-mammalien) et le néocortex (ou cerveau
néo-mammalien). Comprendre le fonctionnement de cet ensemble le plus
important du corps humain peut apporter un éclairage important pour
établir un environnement d'apprentissage adéquat pour nos
élèves tout en leur permettant de mieux traiter l'information. Le
cerveau total, c'est l'organe de l'apprentissage. C'est sur ce postulat
fondamental que s'appuient les approches cognitives de l'apprentissage. Voyons
les rôles de ces trois cerveaux, puis discutons de l'importance de chacun
dans le processus d'apprentissage. Le cerveau le plus ancien est le complexe
reptilien. Situé à la base du crâne, le complexe reptilien
assume les fonctions vitales de l'homme tout en synchronisant les
mécanismes involontaires de maintien de l'équilibre et du
métabolisme (les homéostats, c'est-à-dire les
régulateurs du corps) tels que la température, la
déglutition, la digestion, la respiration, la pression sanguine, le
battement et le rythme cardiaques, l'éveil et le sommeil, etc., les
influx nerveux moteurs et sensoriels, les réflexes localisés,
l'équilibre du corps, la coordination des mouvements volontaires .Tous
les animaux possèdent un cerveau reptilien qui nous provient d'aussi
loin que de l'ère des dinosaures. C'est pourquoi le principe
d'équipotentialité des béhavioristes, le comportement de
l'animal s'appliquant aussi à l'homme ; s'applique lorsque l'on discute
de ce vieux cerveau. Douze répertoires de comportements sont
régis par le complexe reptilien tels que (1) s'alimenter (chasser,
reconnaître ses proies et les aliments), (2) s'abreuver (y compris
trouver de l'eau potable), (3) se reproduire, (4) se protéger et se
vêtir, (5) se loger ou s'abriter, (6) se regrouper
(hiérarchiquement, avec d'autres membres de son espèce), (7) se
repérer dans l'espace et (8) s'orienter, (9) se réchauffer, (10)
se reposer, (11) s'isoler et se concentrer, et (12) se sauver (dans tous les
sens du terme), bref, tout ce qui est essentiel à la survie de l'homme.
Quand on parle d'instinct, en fait, on parle du complexe reptilien. Le complexe
reptilien réagit très rapidement, mais il s'acquitte de ses
tâches de manière grossière. Il n'est capable d'aucun
sentiment mais obéit à l'instinct grégaire
c'est-à-dire la hiérarchie de la meute, du troupeau, etc.
D'ailleurs, c'est parce qu'il est si rudimentaire qu'il ne suffit pas pour
permettre l'évolution des espèces.
67
Tableau 3: tableau-synthèse des
caractéristiques du cerveau triune
Complexe reptilien
|
Cerveau paléomammalien (système
limbique)
|
Cerveau néomammalien
(néo- cortex)
|
Esprit instinctuel
|
Esprit émotionnel
|
Esprit rationnel
|
Grossier personnage
|
Bon vivant, s'accommodant de ses deux voisins
|
Personnage raffiné et
pointilleux
|
Pilote automatique
|
Co-pilote
|
Pilote
|
Contrôle des fonctions
vitales
|
Siège des émotions et de la mémoire
|
Siège de la pensée humaine (cognition et encodage
des émotions)
|
Régule les réactions
physiques et des archétypes - mécanismes de
survie
|
Préserve l'espèce et ses
descendants - mécanismes affectifs
|
Articule des fonctions
complexes d'évaluation, de détection et
d'implantation de programmes en regard de situations précises - le plus
important des 3 cerveaux
|
Douze répertoires de
comportements-peu complexe
|
Communique avec le cerveau reptilien et le néocortex -
plus complexe que le cerveau reptilien
|
Est capable d'apprendre
(lecture, écriture, arithmétique), de
raisonner, de réviser et de planifier - très complexe
|
Vitesse de réaction très vive
|
Vitesse de réaction plus lente
|
Vitesse de réaction très lente
|
Les trois cerveaux forment un ensemble dont l'importance est
plus grande que la somme de ses parties parce que s'y ajoutent toutes les
relations et les influx nerveux entre ces trois cerveaux. De plus, chaque
partie recueille plus d'informations que si elle était isolée,
parce qu'elle peut compter sur les deux autres pour les interpréter.
Certains mécanismes du cerveau ne sauraient exister sans ces
échanges. C'est le cas du processus de rétrogradation. (Richard,
Mario, 1988) donne l'exemple suivant : « Prenons l'exemple d'une menace
perçue par un individu dans une situation donnée. À
l'occasion d'une promenade dans un champ, le néocortex de cet individu
distingue le signal « taureau méchant qui s'approche ». Cette
information est transmise au cerveau paléomammalien qui lui
élabore l'émotion « peur » afin de changer le
réglage de l'homéostat contrôlant les biais corporels. Le
cerveau reptilien reçoit l'ordre (l'émotion) du système
limbique, sélectionne le programme « lutte » et règle
le biais à « urgence », augment le taux d'adrénaline,
la pression sanguine, la pulsation cardiaque, etc., afin de permettre un effort
maximal à court terme. La personne court à toute vitesse
jusqu'à la clôture la plus proche, saute par-dessus pour
s'effondrer de l'autre côté. Graduellement, l'homéostat
rétablit les biais à un rythme normal. »
68
2.3.2.6.1.1.1 Les principes de l'étude du
langage
Si les béhavioristes ont pu expliquer plusieurs
comportements à partir de leurs observations sur des animaux, certains
phénomènes typiquement humains ne trouvaient pas de
réponse, comme l'ont démontré les linguistes. Le langage
est humain, et par conséquent, il ne peut faire l'objet d'études
ayant pour sujets des animaux. Ce postulat va à l'encontre du postulat
béhavioriste d'équipotentialité. Même si plusieurs
linguistes des années 1930 à 1960 rejettent en bloc l'approche
béhavioriste, plusieurs chercheurs de ce domaine ont tenté
d'expliquer
l'apprentissage du langage en observant la séquence S
R, pour l'apprentissage sériel
(Consistant en l'apprentissage de
suite d'éléments dans l'ordre) et l'apprentissage par association
(Consistant en l'apprentissage de paires d'éléments), tout en
mettant l'accent sur les processus cognitifs de la mémoire. Ils
démontrent hors de tout doute que quelque chose se passe dans le cerveau
humain. En découle une série de principes concernant les
capacités pour la mémoire à court et à long terme
et la reconnaissance des mots :
- L'apprentissage sériel se caractérise par un
modèle particulier. Ce principe s'appuie sur des courbes de croissance
dans l'apprentissage. On a en effet observé que les individus apprennent
mieux les premiers et les derniers items d'une liste, alors que ceux
situés au centre de la liste sont plus facilement oubliés. Ce
postulat a donné naissance à deux règles, celle de l'effet
primaire et celle de l'effet de récence. Si des concepts ou des mots
sont présentés en premier lieu ou en dernier lieu dans une liste
de mots, ils seront plus facilement retenus. D'où l'importance, lors de
la présentation d'information dans une page-écran, de porter
l'attention sur les premiers et les derniers concepts présentés
et de réserver ces espaces pour les informations les plus
importantes.
- Un matériel sur-appris est plus facilement retenu
pour une plus longue durée. Ce principe est semblable au principe de
répétition des béhavioristes. Les linguistes ont
observé que des listes de mots sont retenues pour des périodes
supérieures à un mois lorsqu'elles ont été
sur-apprises. Bien que l'apprentissage par coeur ne soit pas très
fréquent dans nos écoles maintenant, certaines informations ont
avantage à être mémorisées pour faciliter des
apprentissages subséquents. C'est le cas de certaines connaissances
factuelles en sciences (par exemple, la combinaison des éléments
chimiques des sous-groupes du tableau périodique) préalables
à la réalisation de plusieurs expériences en sciences. La
présentation de plusieurs types différents d'activités
d'apprentissage d'un SAMI sur ce contenu pourrait en faciliter la
rétention des diverses réactions chimiques et contribuer à
éviter des accidents.
69
- La pratique distribuée est en général
plus efficace que la pratique massive. Plusieurs sessions d'apprentissage
permettent une meilleure rétention des informations qu'une session
massive de formation. Plus encore, mieux les sessions de formation sont
réparties dans le temps, plus l'information sera retenue. Ce principe
peut servir de fondement à la répartition des activités
d'apprentissage d'un SAMI.
- L'apprentissage dans une situation donnée influence
l'apprentissage et la récupération d'information dans une autre
situation. Les théoriciens de l'apprentissage du langage ont
observé que lorsque des individus tentent d'apprendre deux listes de
mots associés en paires, l'apprentissage de la deuxième liste
nuit à la rétention de la première, un
phénomène qu'ils appellent l'inhibition rétroactive. Plus
encore, les individus ne parviennent pas à se souvenir de la
deuxième liste, phénomène appelé l'inhibition
proactive. De ces phénomènes découlent deux règles
: la règle de la facilitation rétroactive et la règle de
la facilitation proactive. Si les mots associés de la première
liste sont liés de manière significative, alors ils seront
retenus. Si les mots de la deuxième liste sont associés de la
même manière significative que ceux de la première liste,
ils seront mieux retenus. Pour la conception de matériel didactique, ce
principe peut s'avérer utile lors de l'apprentissage des continents et
des pays qui les composent de même que l'apprentissage pour ces
différents pays et leurs capitales, etc.
- Les caractéristiques du matériel
pédagogique affectent la rapidité avec laquelle les individus
peuvent faire l'apprentissage de ce matériel. Les chercheurs de
l'apprentissage du langage ont fait plusieurs constats dont découlent
plusieurs règles qui seront utiles pour fournir des conseils concernant
la rédaction des textes à l'écran :
1. Les mots sont plus facilement appris lorsqu'ils sont
signifiants.
2. Les mots sont plus facilement appris lorsqu'ils sont faciles
à prononcer.
2.3.2.6.1.1.1.1 Les postulats et principes cognitivistes de
l'apprentissage
Les tenants de l'approche cognitiviste cherchent, au contraire
des béhavioristes, à mettre en lumière les processus
internes de l'apprentissage. Pour les cognitivistes, l'apprenant est un
système actif de traitement de l'information, semblable à un
ordinateur : il perçoit des informations qui lui proviennent du monde
extérieur, les reconnaît, les emmagasine en mémoire, puis
les récupère de sa mémoire lorsqu'il en a besoin pour
comprendre son environnement ou résoudre des problèmes. En effet,
rappelons, de manière très simplifiée, que les chercheurs
en psychologie cognitive attribuent les grandes composantes suivantes au
système humain de traitement de l'information :
70
- Système d'enregistrement sensoriel.
L'élève reçoit des stimuli visuels, auditifs, tactiles,
olfactifs, etc. provenant de l'environnement. Des processus complexes de
reconnaissance de formes et de filtration de l'information (puisqu'il y a des
limites à ce qu'un individu peut percevoir à la fois) sont mis en
oeuvre.
- Mémoire à court terme. L'information
perçue est transférée dans une mémoire à
court terme, qui a une durée et une capacité très
limitée (7 plus ou moins 2 informations ou « groupements
d'informations » peuvent y être maintenus à la fois, pendant
quelques secondes).
- Mémoire à long terme. L'information est
ensuite emmagasinée dans cette mémoire permanente et de
capacité illimitée. Des processus de récupération
de l'information lui permettront par la suite de retrouver des informations
dans cette « base de connaissances ».
Pour les cognitivistes, comme pour les béhavioristes,
il existe une réalité objective externe, mais ici
l'élève doit intégrer cette réalité à
ses propres schémas mentaux (plutôt qu'à acquérir
des comportements observables). C'est donc un changement dans les structures
mentales de l'élève qui caractérise l'apprentissage.
La vision de l'éducation qui en découle en est
une qui met de l'avant l'importance d'un engagement mental actif des
élèves durant l'apprentissage afin qu'ils puissent traiter les
informations en profondeur et non pas uniquement en surface. Ainsi,
l'enseignant utilisera des stratégies d'enseignement visant :
- à aider l'apprenant à sélectionner et
à encoder l'information lui provenant de l'environnement, par exemple,
en l'encourageant à utiliser le soulignement pour identifier les
idées importantes dans un texte, en lui enseignant des stratégies
mnémoniques ou des stratégies d'élaboration, en lui
présentant des schémas organisateurs au moment d'aborder un
nouveau contenu, en l'aidant à faire des liens avec ses connaissances
antérieures, en lui présentant un nouveau contenu dans de
multiples contextes, etc.; - à organiser, produire, diffuser et
intégrer cette information (par exemple, en lui présentant des
cartes cognitives, en l'encourageant à prendre des notes, à
modéliser les concepts ou procédures appris, en l'aidant à
se former des images mentales significatives, en lui demandant de produire des
résumés, en suscitant un auto-questionnement, etc.);
- à recouvrer des informations de sa mémoire
à long terme en lui fournissant, par exemple, divers indices ou des
analogies.
71
De plus, la méthode d'enseignement favorisée
laisse place à de multiples cheminements d'apprentissage afin de tenir
compte des différentes variables individuelles pouvant influencer la
manière dont les élèves traitent l'information.
L'enseignant cognitiviste sera porté à utiliser des NTIC qui
permettent une grande interactivité avec les élèves,
telles que des tutoriels intelligents ou des simulateurs (ou simulations
informatisées) de même que des progiciels de modélisation
(comme MOT).
2.3.2.6.1.1.1.2 Les postulats cognitivistes
contemporains
Jusqu'à maintenant, il a été question de
postulats, principes et règles béhavioristes et néo-
béhavioristes dont l'évolution a conduit vers le
développement d'un autre point de vue sur le fonctionnement du cerveau :
le processus de traitement de l'information. Les béhavioristes se sont
concentrés sur le comportement, les néo-béhavioristes ont
constaté qu'il se passait quelque chose dans la boîte noire en
analysant les écarts entre les stimuli et les réponses, les
gestaltistes se sont intéressés aux phénomènes
perceptuels, les neurologues au fonctionnement du cerveau et les linguistes aux
phénomènes d'acquisition du langage.
2.3.2.6.1.1.1.3 Les théories
évolutionnistes
Ces théories s'inscrivent clairement dans la
perspective de la théorie de l'évolution de Darwin, en postulant
que l'apprentissage est un ensemble de mécanismes qui assurent
l'adaptation à l'environnement et que l'incroyable potentiel
d'adaptation des humains à leur environnement réside
principalement dans leurs mécanismes sophistiqués d'apprentissage
et de développement cognitif, agissant dès la naissance (ou
même avant) jusqu'à la vieillesse.
Ces théories proposent que les humains aient
évolué pour acquérir un certain type des connaissances
leur permettant de survivre et de s'adapter à leur environnement naturel
et social. Ces connaissances biologiquement primaires
concernent le monde naturel (la biologie folk biologyfolk
physics'folk psychology (téluq, s. d.).
2.3.2.6.1.1.1.4 La théorie de l'apprentissage de
Vygotski
Vygotski développe, on le sait, une théorie
absolument originale des rapports entre développement et apprentissage.
Il porte un intérêt tout particulier aux apprentissages que
l'enfant effectue dans le cadre de l'institution scolaire. Nous allons pour
notre part essayer de reformuler certaines de ses thèses. Ce qui est une
manière pour nous de tenter de nous
72
réapproprier sa pensée. Au cours de ce chapitre
nous essaierons de montrer que ce cadre théorique qui est loin
d'être d'un accès facile nous conduit à des questions tout
à fait actuelles. Ces questions se rencontrent par exemple aujourd'hui
dans le cadre des recherches conduites en didactiques des disciplines. Vygotski
ne se contente pas « d'insister » sur le rôle que jouent les
apprentissages dans le développement, il s'efforce en même temps
d'élaborer une théorie du développement humain. On sait
qu'il mettait le concept de développement au centre de la «
pédologie », cette science née aux États-Unis que
certains, et parmi eux Vygotski, voulurent développer en Russie entre
les années 20 et les années 30 et qui fut réprimée,
par les idéologues de l'orthodoxie stalinienne, puis stoppée
nette par le Décret de 1936 (Fradkin 1990). On ne rencontre pas ce terme
sous la plume de Vygotski. Notre réflexion sur les textes sera
guidée par une question centrale : comment, tout en restant
résolument « constructiviste », Vygotski peut-il affirmer que
les apprentissages anticipent le développement ? Comment l'enfant
peut-il maîtriser cognitivement un contenu qui lui est encore
extérieur ?
Selon Van der Veer et Valsiner, ce fut au cours du Printemps
1933, lors d'une conférence donnée à l'Institut
Pédagogique Herzen de Leningrad, que Vygotski aborda pour la
première fois la question des rapports entre le développement et
les apprentissages scolaires. Il devait l'aborder une dernière fois
lorsqu'il écrivit le chapitre 6 de Pensée et Langage. Entre ces
deux dates, il donna une demi-douzaine de conférences abordant ce
problème autant à partir de préoccupations pratiques que
de préoccupations théoriques. Il fit entre autres une
conférence sur ce thème à l'Institut de
défectologie expérimentale Epstein de Moscou (Van der Veer et
Valsiner 1991).
Dans ces différents articles et conférences, il
soumet à un examen critique trois positions théoriques que l'on
rencontre dans le champ de la psychologie. Ainsi que nous allons le voir, cette
confrontation avec des théories existantes n'est jamais chez Vygotski un
exercice d'école car c'est entre autres en effectuant une lecture
critique des théories existantes et au cours même de ses lectures
que Vygotski élabore sa propre théorie.
La théorie piagétienne est parfaitement
représentative des courants de pensée qui affirment la
primauté du développement sur les apprentissages. Selon cette
perspective, les apprentissages sont mis sous la dépendance du
développement. C'est parce que l'élève a atteint un
certain niveau de développement que l'école peut entreprendre un
nouveau type d'enseignement. Un exemple bien connu de cette position concerne
l'apprentissage du système numérique que l'enfant est
supposé ne pas pouvoir maîtriser avant d'avoir construit les
opérations de classification et de sériation. Dans de nombreux
écrits, Piaget rappelle l'apport
73
de la psychologie du développement aux problèmes
de l'enseignement : les travaux portant sur la construction des structures
cognitives mettent au premier plan le rôle de l'activité de
l'enfant et s'intéresse essentiellement aux mécanismes internes
de ces processus (Piaget 1969 ; p. 66).
Critiquant un enseignement à dominante verbale et
mettant l'accent sur l'activité des élèves lors de
l'appropriation de connaissances nouvelles, Piaget insiste sur la
nécessité pour l'enseignant de s'interroger sur le niveau de
développement cognitif atteint par les élèves avant
d'entreprendre un nouveau programme. Mais à aucun moment, qu'il s'agisse
de l'espace, du temps, de la causalité ou du hasard (pour ne prendre que
ces quelques exemples dans l'oeuvre immense de Piaget) celui-ci ne s'interroge
sur le rôle constructif au cours de la psychogenèse, des
apprentissages scolaires et en particulier sur le rôle que pourrait avoir
l'outillage intellectuel que l'école met à la disposition des
élèves : cartes, plans, frises, tableaux synoptiques etc. Par
opposition aux déséquilibres internes et aux processus de
rééquilibration, les outils culturels n'ont pas un rôle
structurant dans le développement cognitif de l'enfant. Les
apprentissages culturels peuvent bien accélérer ou retarder ce
développement, intervenir à titre de « facteurs », mais
en aucun cas ils n'ont un rôle constitutif dans ce même
développement.
De plus cherchant à connaître les processus
cognitifs mis en oeuvre par l'enfant, Piaget se méfiait du biais que
pouvaient introduire les apprentissages scolaires : l'élève
étant soumis à l'autorité du maître est
laissé rarement libre dans son fonctionnement intellectuel. Aussi dans
plusieurs textes, Piaget conseille-t-il aux chercheurs en psychologie qui
veulent explorer le fonctionnement cognitif de l'enfant, de choisir des
domaines les plus éloignés possibles des contenus abordés
à l'école. Pour qui veut appréhender le fonctionnement
spontané de l'enfant, il est préférable de choisir des
situations-problèmes éloignées des thèmes
déjà travaillés dans le cadre scolaire. Les effets de
l'enseignement (recours à la mémoire, soumission à
l'autorité du maître...) risquent de masquer ce que le psychologue
veut connaître, à savoir les processus cognitifs
spontanément mis en oeuvre par les enfants. Bref Piaget ne pensait pas
qu'un apprentissage réel puisse se produire avant que le
développement ne soit prêt pour sa réalisation. Selon
l'expression de Vygotski, Piaget met les apprentissages « à la
remorque » du développement.
Il existe cependant un point d'accord fondamental entre Piaget
et Vygotski, point sur lequel on insiste insuffisamment tant « cela va de
soi », trop pressé que l'on est de marquer les différences.
La critique en effet que Piaget adresse aux pratiques scolaires les plus
couramment répandues (apprentissage verbal reposant essentiellement sur
la mémorisation, oubli des activités propres par lesquelles un
enfant s'approprie un contenu nouveau) critique rappelée
74
récemment par Emilia Ferreiro (Ferreiro 2002). Cette
critique pourrait être reprise à la virgule près par
Vygotski. L'un et l'autre ont en commun le souci d'élaborer une
théorie du développement des structures cognitives (pour Piaget),
des fonctions psychiques supérieures (pour Vygotski). Pour l'un et
l'autre les concepts d'activité et de développement sont au
centre de leur approche. Par contre ce développement ne s'explique pas
de la même façon pour ces deux auteurs : mécanismes
internes d'équilibration pour l'un, reconstruction pour soi
d'activités humaines historiquement élaborées et
transformation au cours de ce travail des fonctions psychologiques
déjà existantes pour l'autre. La tâche sera pour Vygotski
d'expliquer les rapports complexes existant entre les apprentissages et le
développement sans retomber dans une conception réductionniste du
développement.
Ainsi en ce qui concerne les rapports développement -
apprentissage, Vygotski partage la préoccupation exprimée par
Piaget : lorsque le maître introduit un contenu nouveau, il doit prendre
en compte le développement actuel de l'enfant c'est-à-dire les
structures à partir desquelles l'enfant va s'efforcer de s'approprier ce
contenu nouveau. Mais le projet même de Vygotski c'est de concevoir les
fonctions psychiques supérieures comme étant d'essence culturelle
- le conduit à poser une deuxième exigence : le bon apprentissage
est celui qui « devance » le développement !
Les psychologues behaviouristes et plus
généralement associationnistes refusent la distinction entre
apprentissage et développement. Pour les auteurs qui s'inscrivent dans
cette tradition, il n'y a pas d'activité organisatrice interne qui
ressemblerait de près ou de loin à du développement. Tout
ce que l'organisme fait ou dit est le fruit des apprentissages,
c'est-à-dire le résultat de transformations de l'organisme par
des stimuli externes ou internes. Les apprentissages scolaires ne
relèvent pas d'une explication particulière. L'une des
tâches de l'enseignant consistera à identifier et à
contrôler les variables situationnelles qui permettront la mise en place
des comportements attendus. Dans cette perspective, le développement ne
peut être rien d'autre que « l'ombre portée des
apprentissages » : de même que l'ombre suit le promeneur, le
développement suivra le cours des apprentissages.
Une telle orientation n'est pas sans lien avec des conceptions
d'ordre pédagogique. Les auteurs behaviouristes, Thorndike en
particulier, sont amenés à s'opposer avec une certaine virulence
aux partisans des « disciplines formelles ». Que faut-il entendre par
là et en quoi consiste la critique behaviouriste ? Un détour est
ici nécessaire. Leur représentant est le philosophe et
pédagogue allemand Herbart (1776-1841). Selon ces auteurs,
l'enseignement n'a pas pour but de former à un métier, mais doit
permettre le développement de la personne. Or la
75
personne - dans ce cadre philosophique et pédagogique
hérité de Pestalozzi - est un ensemble de « dispositions
naturelles » ou facultés (mémoire, attention,
entendement...) qui sommeillent dans l'individu et dont l'éducateur doit
permettre le plein épanouissement. C'est en fonction de cette
préoccupation que l'on doit procéder au choix des disciplines
à enseigner. On sait que le latin et les mathématiques
étaient considérés comme des disciplines essentielles pour
le développement des facultés intellectuelles. Une discipline
n'est donc pas enseignée pour elle-même. Au travers de cette
discipline ce sont les facultés d'attention, d'analyse, de
réflexion que l'on cherche à développer. C'est en ce sens
que ces disciplines sont dites « formelles ».
Selon cette conception, l'enseignement n'a donc pas de «
valeur pratique » et n'a pas non plus de « valeur autonome »
(selon les formulations de Vygotski résumant les conceptions de ces
auteurs) : il ne vaut que comme moyen au service du développement
intellectuel de l'enfant.
15C'est contre une telle conception de l'enseignement et de
ses finalités que réagissent plusieurs courants de pensée
parmi lesquels figurent les psychologues behaviouristes. N'oublions pas que
dans plusieurs pays, l'industrialisation est en plein essor et qu'il s'agit de
transmettre aux individus des capacités ayant une valeur pratique. Par
sa théorie de l'apprentissage, et en prenant appui sur des
données expérimentales qu'il juge indiscutables, Thorndike se
propose de saper jusque dans ses fondements la conception de Herbart. Sa
critique porte très précisément sur la croyance selon
laquelle :
Concluons donc, l'hypothèse que nous formulons
concernant la façon dont Vygotski conçoit les rapports entre
apprentissage et développement est la suivante : ce serait lors de la
construction des capacités qui s'effectuent entre autres lors des
enseignements-apprentissages que les fonctions psychiques sont amenées
à se transformer et à se réorganiser, donc à se
développer. Les apprentissages lieu de construction des capacités
ouvrent des voies, orientent et donnent formes au développement des
fonctions psychiques. C'est en ce sens que l'on peut comprendre la thèse
de Vygotski selon laquelle les apprentissages anticipent mais aussi suscitent
et provoquent le développement. Cette remarque s'applique, pensons-nous,
à certaines recherches contemporaines en didactique des disciplines. On
comprend à partir de là que pour Vygotski, l'adulte ne saurait
agir de l'extérieur sur le développement (comme ce jardinier qui
voulait accélérer l'éclosion de ses roses en
dépliant leurs pétales entre ses doigts grossiers). Mais cela ne
veut pas dire pour autant qu'il faille concevoir le développement comme
étant un royaume dans un royaume. L'action collaborative avec l'adulte
peut, sous certaines conditions, ouvrir un espace à toute une
série de processus internes de changements développementaux.
76
Enfin il convient d'ajouter que ce développement n'est
pas spécifique à la construction de telle ou telle
capacité particulière.
Un rapport conscient et volontaire à ses propres
processus rendu possible par certains apprentissages, sera également
nécessaire pour la démonstration d'un théorème ou
pour l'analyse d'une période historique. Voilà pourquoi ces
apprentissages auront des retentissements allant bien au-delà de ce que
l'enfant a appris. L'enfant a appris pour un penny et s'est
développé pour vingt livres, commente Vygotski. La Gestalt
Psychology, nous l'avons vu, avait bien vu ce phénomène mais,
mettant toutes les structures sur le même plan, n'avait pu en fournir une
explication. Thorndike pour sa part soumettant des sujets à des
tâches d'apprentissage parcellaires et stupides ne pouvait
démontrer autre chose sinon que ces apprentissages expérimentaux
n'avaient aucune répercussion sur les performances des sujets dans des
tâches voisines tout aussi parcellaires et stupides. Le degré de
développement des fonctions psychiques supérieures atteint par un
individu est donc rendu possible par l'appropriation des connaissances existant
à un moment de l'histoire de la production de ces connaissances. Mais
cette « correspondance », nous avons essayé de le montrer,
n'est pas une correspondance directe, mécanique. Le développement
psychologique n'est en aucun cas « déterminé » par le
développement historique des activités humaines. C'est un
développement sui generis. Enfin partant de là on comprend
pourquoi l'on ne saurait s'en tenir à l'observation, aussi minutieuse
soit-elle, des seuls phénomènes d'apprentissage. Les rapports
entre apprentissages et développement doivent être examinés
dans chaque cas dans la complexité de leurs entrelacs. Nous voyons que
pour comprendre la thèse de Vygotski sur les rapports existants entre
apprentissage et développement (thèse habituellement
résumée par la simple formule « les apprentissages devancent
et anticipent le développement »), il convient de prendre en compte
la théorie historico-culturelle dans son ensemble. Mais il nous faut
poursuivre notre investigation si nous voulons comprendre « du dedans
» la dynamique de ces rapports.
2.3.3 Les théories sociocognitives
Qui mettent au jour les facteurs culturels et sociaux dans la
construction de la connaissance. Aux Etats-Unis et au Canada ce courant remet
en question la domination du courant cognitiviste de la recherche ou
l'influence trop grande accordée à la dimension psychologique de
l'éducation. Ces théories se préoccupent du changement
à apporter à l'éducation en fonction des facteurs sociaux
et culturels et s'interrogent sur la construction des savoirs.
77
Tableau 4: tableau synoptique
d'opérationnalisation des variables
Variables
|
Indicateurs
|
Modalités
|
Vi1 : le développement des capacités cognitives
|
La perception, l'attention, la
mémoire, la motricité, le langage, le
raisonnement
|
Très bon, bon, moyennement bon, insuffisant
|
Vi2 : l'esprit de déduction
|
L'inférence, les prémices,
l'observation active,
attention minutieuse,
l'écoute, démarche logique
|
Très bon, bon, moyennement bon, insuffisant
|
Vi3 : les TIC
|
Connexion internet, les
centres multimédias, les
salles d'informatiques, savoir informatiser
|
Oui ; non
|
Vi4 : l'éducation civique
|
Attitude positive, jugement de valeur, l'intégration,
vivre ensemble, sympathie
|
Très bon, bon, moyennement bon, insuffisant
|
VD : formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble
|
Démocratie, solidarité,
ouverture, contribution au bien commun
|
Très bon, bon, moyennement bon, insuffisant
|
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE L'ETUDE
78
DEUXIEME PARTIE : CADRE OPERATOIRE
ET METHODOLOGIQUE
|
79
Dans ce chapitre, nous nous attellerons sur la
présentation de l'ensemble des démarches et techniques auxquelles
nous avons fait recours. Il s'agira de restituer les informations aussi bien
sur la population et l'échantillon de l'étude, les instruments et
les modalités de collecte de données, les outils statistiques
utilisés ainsi que sur le mode de dépouillement et traitement de
ces données.
3 Rappel de l'objet de l'étude
Notre recherche naît du contexte du système
d'éducation aujourd'hui, en fait le système vit une crise dans la
quasi-totalité du monde. Les principaux acteurs du dit système en
subissent et par conséquent leur performance est influencée par
ce dysfonctionnement. Dès lors nous nous engageons à
étudier le phénomène dans une perspective scientifique.
Nous nous préoccupons des enseignements de seconde
génération pour la formation des citoyens apte à
promouvoir le vivre ensemble. En fait, nous voulons voir comment la variable
indépendante qui ici est les enseignements de seconde
génération influe sur la variable dépendante qui est la
formation des citoyens apte à promouvoir le vivre ensemble.
3.1 Type de l'étude
En science sociale, on distingue trois catégories
d'étude : les recherches expérimentales qui ont pour
particularité l'expérimentation au travers des hypothèses
de recherches afin de les vérifier. Des recherches exploratoires qui
s'attardent sur les concepts et le développement des hypothèses.
En fin les recherches descriptives consistant à décrire un
phénomène dans sa réalité en interaction avec
l'environnement, tout en rendant compte des jeux de facteurs en
présence, ainsi que la complexité de la situation
observée. Toutefois, une recherche peut englober toutes ces
catégories. Notre recherche est une recherche expérimentale qui
décrit un phénomène à travers les hypothèses
établies qui seront vérifiées grâce aux
données qu'on aura recueilli sur le terrain.
3.2 Rappel et analyse des hypothèses de recherche et
leurs variables
3.2.1 Rappel des hypothèses de l'étude
Cette dernière s'énonce comme suite : certaines
caractéristiques du contenu des enseignements de seconde
génération peuvent impacter de façon significative le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
80
3.2.2 Les variables
L'hypothèse générale est constituée
de deux variables qui sont :
- La variable indépendante : «
les enseignements de seconde génération » c'est la variable
que nous allons manipuler au cours de l'expérimentation, elle est celle
que l'on modifie à volonté.
- la variable dépendante : «
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble » c'est
la variable observée, elle est liée à la
VI. Elle reflète l'action de la variable
indépendante, elle est l'effet qui en découle.
3.2.3 Formulation des hypothèses secondaires
HR1 : le développement des
capacités cognitives inscrit dans le contenu des enseignements de
seconde génération peut impacter de façon significative le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble
HR2 : l'esprit de déduction inscrit
dans le contenu des enseignements de seconde génération peut
impacter de façon significative le niveau de formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble.
HR3 : l'utilisation des TIC dans les
programmes des enseignements de seconde génération peut
influencer de façon significative le niveau de formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble.
HR4 : le renforcement de l'éducation
civique dans les programmes des enseignements de
seconde génération peut influencer de
façon significative le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble.
3.2.4 Les indicateurs des variables
L'hypothèse générale ne pouvant
être mesurée directement, elle a été
opérationnalisée en quatre hypothèses secondaires elles
aussi bâties à partir des facteurs de la variable
indépendante que sont : le développement des capacités
cognitives, l'esprit d'analyse, les TIC, l'éducation civique.
- Quant à la première hypothèse, elle
renferme six modalités autours du développement
des capacités cognitives que sont : la perception,
l'attention, la mémoire, la motricité, le langage, le
raisonnement.
81
- La deuxième hypothèse est constituée de
six modalités autour de l'esprit de déduction
que sont : l'inférence, les prémices,
l'observation active, attention minutieuse l'écoute, démarche
logique
- La troisième hypothèse est constituée
de quatre modalités autour des TIC que sont : la
connexion internet, les centres multimédias, les salles
d'informatiques, savoir informatiser
- La quatrième hypothèse est constituée de
cinq modalités autour de l'éducation civique
que sont : attitude positives, jugement de valeur,
l'intégration, vivre ensemble, sympathie.
3.3 Définition de la population
Dans le cadre de la présente étude, la
population est constituée des élèves des classes de 3e
et 2e bilingue. Compte tenu des contraintes
budgétaires, du temps pas toujours assez long, nous sommes
obligés de travailler avec un échantillon de notre population. Et
sur ceux, nous allons choisir 2 établissements d'enseignements
secondaires de Yaoundé et procéder ensuite à une
sélection des sujets qui peuvent nous fournir des informations
nécessaires pour notre recherche. Plus précisément il
s'agit d'environ 139 élèves des deux sexes, soit 93 filles et 46
garçons. Leur âge oscillant entre 12-20 ans. Le tableau
ci-dessous, nous présente la distribution des élèves de
3éme et 2nde bilingue du lycée bilingue
d'application et du lycée de Ngoa-Nguellé.
Tableau 5: distribution de la population selon le
sexe
Elèves
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
Effectifs
|
46
|
93
|
139
|
Pourcentage
|
33,09
|
66,90
|
100%
|
Au vu du tableau, les filles sont plus nombreuses, soit 2,83
fois plus que les garçons au niveau des classes bilingues.
3.4 Définition de l'échantillon
d'étude
Selon (Varkevisser Carlien. M, 1993) l'échantillonnage
est « la sélection d'un nombre d'unité faisant partie de
notre étude ». La constitution de l'échantillon revient
à choisir un sous ensemble d'individu de la population mère,
pouvant être tiré aléatoire ou pas. Pour ce qui est de la
représentativité de l'échantillon, Ghiglione
et Matalon que cite (MVESSO, A, 1998) font
82
état qu'« à la notion de
représentativité, il faut substituer une notion plus large, plus
utile, d'adéquation de l'échantillon aux buts poursuivis sachant
qu'une enquête vise en générale plusieurs objectifs ...
» dans le cadre de notre étude, nous allons opter pour
l'échantillonnage probabiliste. Parmi la pléthore de techniques
d'échantillonnage probabiliste qui existe, nous avons opté pour
l'échantillonnage aléatoire simple qui consiste à dresser
une liste énumérative et complète des
éléments, et de tirer au hasard des éléments qui
constitueront l'échantillon. Chaque élément ayant la
même chance égale de faire partir de l'échantillon. Quant
à l'échantillon, sa détermination a été
faite sur la base de la formule mise au point par (Krejcie, R. V., &
Morgan, D. W., 1970). Cette formule qui est présentée ci-dessous
est la plus utilisée quand l'on se réfère à la
technique d'échantillonnage probabiliste.
Avec,
s = taille d'échantillon requise
X = niveau de confiance à 95% (valeur type de 1,96)
N= taille de la population (139) P =
proportion de la population (0.5) d = marge d'erreur à 5%
(valeur type de 0,05)
AN :
La taille de notre échantillon sera donc de 103
apprenants.
Les tableaux ci-dessous présentent les distributions de
notre échantillon selon le sexe et l'âge. Tableau 6:
distribution de l'échantillon selon le sexe
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Effectifs
|
33
|
70
|
103
|
Pourcentage (%)
|
32.03
|
67.98
|
100%
|
83
Cette distribution d'échantillon indique qu'il y'a 33
(32.03%) garçons et 70 (67,98%) filles. Les filles semblent être
plus nombreuses dans la session bilingue. On peut expliquer cela par le fait
que les filles sont plus maternelles et aiment les métiers ayant trait
à la littérature.
Tableau 7: distribution de l'échantillon selon
l'âge
Age
|
12-15 ans
|
16-20 ans
|
Total
|
Effectifs
|
71
|
32
|
103
|
Pourcentage (%)
|
68.93
|
31.06
|
100%
|
Cette distribution de l'échantillon selon l'âge,
indique que les 12-15 ans représentent 68.93% de l'échantillon ;
les 16-20 ans représentent 31.06% de l'échantillon. Nos analyses
permettront de comprendre dans nos croisements si l'âge influence la
promotion du multiculturalisme.
3.5 Les instruments de collecte des données
Les sciences en générales et les sciences
sociales en particulières utilisent les outils appropriés pour
collecter les informations sur le terrain lors d'une investigation. Ces outils
peuvent être le questionnaire, le guide d'entretien, le sondage, le test,
les enregistrements des relations psychologiques. L'emploi de chaque outil
varie selon l'objet d'étude et le type de sujet à examiner.
Nkoum (2005) dans la même perspective, précise
que l'enquêteur doit s'assurer que l'instrument utilisé lui permet
de mesurer ce qu'ils prêtent mesurer. Pour notre sujet, notre
étude est qualitative et quantitative.
- L'observation documentaire
Elle consiste à entrer en contact avec les documents
officiels qui traite de la situation des enseignements de seconde
génération et de la formation des citoyens aptes à
promouvoir le bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble. Dans ce
sens, Nga Ndongo désigne par document, « tout
élément matériel ou immatériel qui a un rapport
avec l'activité des hommes vivant en société et qui, de ce
fait constitue indirectement une source d'information sur les
phénomènes sociaux ».
- Le questionnaire
Le questionnaire est un instrument de collecte de
données qui se présente sous forme d'une liste de questions
auxquelles l'enquêté est appelé à répondre.
Ces questions portent sur les aspects de l'objet d'étude, permettant de
vérifier les hypothèses de recherche et de parvenir aux
84
informations chiffrées. Ces questions sont susceptibles
de donner lieu à un traitement informatique des réponses (AKOUN,
A., ANSART, P., 1999). Notre questionnaire sera constitué des questions
ouvertes et des questions fermées toutes se rapportant aux
différents thèmes ou hypothèses de recherches.
3.5.1 Description du questionnaire
Le questionnaire utilisé dans cette étude a six
parties : la partie 1 est constituée des items sur les capacités
cognitives ; la parie 2 est constituée des items sur l'esprit de
déduction ; la parie 3 est constituée des items sur les TIC ; la
partie 4 est constituée des items sur l'éducation civique ; la
partie 5 est constituée des items sur le vivre ensemble et la partie 6
est constituée des données sur les informations
sociodémographiques.
Partie relative au développement des
capacités cognitives
Cette partie est constituée de 10 questions qui mesure
le développement des capacités cognitive, il s'agit notamment de
: développer la mémoire, le raisonnement, résolution des
problèmes, la pratique, la logique, connaissances, principe
générale, théoricien, expression dans les deux langues,
apprentissage par échange.
Partie relative à l'esprit de
déduction
Cette partie est également constituée de 10
questions, qui identifie l'esprit de déduction inscrit dans les
enseignements de seconde génération notamment :
l'inférence, les prémices, concentration, attention minutieuse,
prendre une conclusion, sans perdre de temps, sauter trop rapidement aux
conclusions, le point de vue des autres, démarche logique, passer
à l'action, les discussions.
Partie relative aux tics
Cette est aussi constituée de 10 questions, qui mesure
l'utilisation des tics, notamment : usage des tics, centre multimédia,
document sur internet, documenté sur internet, savoir livresque et
savoir informatiser, vos attentes, cours de votre programme, des recherches,
bonne compréhension du cours, téléphone androïde.
Partie relative à l'éducation civique
Cette partie est constituée de 10 questions, qui
évalue l'éducation civique nous avons : attitude positive,
jugement de valeur, nouveaux camarades, les notions de démocratie,
solidarité, ouverture, contribution au bien, vivre bien ensemble.
85
Partie relative au vivre ensemble
Cette partie est constituée de 05 questions, qui
interroge le vivre ensemble : enseignement des langues
étrangères, l'inter-culturalité, première langue,
langue parlée à la maison, le vivre ensemble à
l'école.
Partie relative aux données
sociodémographiques
Cette partie est constituée de 03 questions notamment
sures : l'âge, le sexe et la classe.
3.5.2 La pré-enquête et ses enseignements
Notre pré-test a été
réalisé auprès de seize (16) élèves des
classes bilingues (3éme et 2nde) du lycée
bilingue d'application et du lycée de Ngoa-Ekellé de
Yaoundé. Cela a eu lieu le 25 Novembre 2019 dans les salles de classes
concernées desdits lycées. Cette première phase de
l'administration du questionnaire, nous a permis d'atteindre un certain nombre
d'objectifs à savoir : vérifier la compréhension de nos
items par les élèves par rapport à leur niveau de langue ;
vérifier si les données obtenues auprès de ces derniers
concouraient à une analyse statistique fiable et enfin vérifier
si les procédures d'administration, de compilation des données et
d'interprétation étaient comprises par nous. Cette
procédure a permis de reformuler dix (10) items. Il s'agit de : 03 (les
items 02, 04 et 05) pour le thème sur le développement des
capacités cognitives, 04(les items 11, 15, 18 et 20) pour le
thème sur l'esprit de déduction, 01 (l'item 30) pour le
thème sur les tics.
3.5.3 Le questionnaire final
La passation s'est déroulée du 12-13
février 2020. C'est toujours dans les enceintes des lycées
sus-évoqués que nous avons passé nos questionnaires.
D'emblée l'attestation de recherche était présentée
au chef d'établissement qui donnait le quitus de rencontrer les
élèves de son établissement. Nous nous présentions
chez les censeurs responsables des séries bilingues qui, à leurs
tours nous conduisais dans les salles de classes qui répondaient
à nos critères de recherche et présentaient ensuite notre
raison d'être devant eux. Et sans tarder on passait dans le vif du
sujet.
3.5.4 La validation de l'instrument de collecte des
données
Selon GRAWITZ (1998 ; 614), elle consiste à : «
Essayer sur un échantillon réduit les instruments prévus
par l'enquête ». Ainsi, pour valider notre instrument
d'enquête, nous avons
86
soumis le questionnaire au préalable aux
élèves du lycée bilingue d'application et du lycée
de Ngoa-ékélé le 25 novembre 2019 (pré -
synthèse). Tous ayant répondu sans grandes difficultés,
nous avons simplement reconduit celui-ci pour la phase d'enquête ;
après amendement de notre Directeur de mémoire.
3.5.5 La procédure de collecte des
données
Les techniques d'administration des études sont
protéiformes. Leur variété est encore accentuée par
les contextes dans lesquels elles sont administrées. En effet, par
exemple, selon que le questionnaire est transmis par voie postale
(auto-administré à domicile) ou posé dans la rue, les
réponses ne seront pas identiques. Pour notre étude nous avons
choisi :
Ø Enquête directe, en face à
face
En ce sens que le mode de collecte des données ici nous
a amené dans les salles de classes pour rencontrer les
élèves et administrer le questionnaire séance tenante. Les
avantages de cette technique est qu'elle nous a permis d'avoir du temps pour
administrer notre questionnaire, l'implication de nos répondants, nous
avons eu des réponses de qualités. Comme inconvénient de
cette méthode, tout le processus était trop long.
3.6 Difficultés du terrain
Comme toute recherche, la nôtre ne s'est pas
effectuée sans heurts, nous avons rencontré les cas de
réticences de certains sujets qui ne voulaient pas livrer
entièrement les réponses. D'autres se montraient indisponibles.
Mais nous avons grâce à des stratégies méthodiques,
pu atteindre notre objectif. Quant aux questionnaires tous ont
été retournés.
3.7 Le dépouillement du questionnaire et calcul des
corrélations
§ Le dépouillement
Les questions ont été codifiées afin de
permettre leur pondération. Cela nous a permis de sortie un tableau des
données chiffrées qui va servir pour les calculs.
§ Le test de corrélation.
Le test de corrélation permet de tester la
corrélation entre les différentes variables. L'objectif principal
que nous poursuivons dans cette étude est de tester la
corrélation entre deux variables : les enseignements de seconde
génération et la formation des citoyens aptes à promouvoir
le
87
vivre ensemble. Le test de corrélation de Pearson nous
permettra d'établir les corrélations entre les variables et de
vérifier le lien entre les variables explicatives et les variables
expliquées.
88
Tableau 8: tableau synoptique : C'est un
instrument qui récapitule les éléments essentiels de la
recherche. Il se présente comme suit :
Hypothèses de recherche
|
Variables
|
Indicateurs
|
Modalités
|
Items
|
Instrument
|
Outil
statistique
|
HR1 : le développement des
capacités cognitives inscrit dans le
contenu des enseignements de seconde génération
peut impacter de
façon significative le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
|
VI1 : le
développement
des capacités cognitives
|
La perception,
l'attention, la
mémoire, la
motricité, le
langage, le
raisonnement
|
Très bon, bon, moyennement bon, insuffisant
|
Le
développement
des capacités cognitives
|
Le
questionnaire
|
Spss 22
|
HR2 : l'esprit de déduction inscrit dans
le contenu des enseignements de seconde génération peut impacter
de
façon significative le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
|
VI2 : l'esprit de déduction
|
L'inférence, les
prémices, l'observation
active attention minutieuse l'écoute,
démarche logique
|
Très bon, bon, moyennement bon, insuffisant
|
L'esprit de
déduction
|
Le
questionnaire
|
Spss 22
|
HR3 : l'utilisation des TIC dans les programmes
des enseignements de seconde génération peut influencer de
façon significative le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble
.
|
VI3 : les TIC
|
Connexion
internet, les centres
multimédias, les salles d'informatiques, savoir
informatiser
|
Oui ; non
|
Les TIC
|
Le
questionnaire
|
Spss 22
|
HR4 : le renforcement de l'éducation
civique dans les programmes des enseignements de seconde
génération peut influencer de façon significative le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
|
VI4 : entre
l'éducation civique
|
Attitude positives,
jugement de valeur,
l'intégration,
vivre ensemble, sympathie
|
Très bon, bon, moyennement bon, insuffisant
|
L'éducation civique
|
Le
questionnaire
|
Spss 22
|
CHAPITRE 4 : PRESENTATION ET ANALYSE DES
RESULTATS
89
90
Nous commencerons par présenter les données du
terrain et ensuite résultats des questionnaires.
4 Présentation des données et analyse des
résultats du questionnaire
4.1 Présentation de l'identité des
répondants Tableau 9: présentation en fonction du
genre
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Masculin
Féminin Total
|
33
70
103
|
32,0
68,0
100,0
|
32,0
68,0
100,0
|
32,0
100,0
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 33 garçons soit 32,0 % et 70
filles soit 68,0 %. Les filles semblent être plus nombreuses dans la
filière bilingue. On peut expliquer cela par le fait que les filles sont
plus maternelles et aiment les métiers ayant trait à la langue
Tableau 10: Age des répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 12 à 15 ans
16 à 20 ans Total
|
72
31
103
|
69,9
30,1
100,0
|
69,9
30,1
100,0
|
69,9
100,0
|
Sources : Nos données du terrain : Le
plus grand pourcentage de nos enquêtés se retrouvent dans la
tranche d'âge 12 à 15 ans, 72 enquêtés soit 69,9 % ;
31 enquêtés sont dans la tranche d'âge 16 à 20 soit
30,1 %. Nos analyses permettront de comprendre dans nos croisements si
l'âge influence la formation des citoyens aptes à promouvoir le
multiculturalisme.
Tableau 11: classe des répondants
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide 3éme
2nde Total
|
63
40
103
|
61,2
38,8
100,0
|
61,2
38,8
100,0
|
61,2
100,0
|
Sources : Nos données du terrain
91
Notre tableau ressort 63 élèves en
3ème bilingue soit 61,2% et 40 élèves en
2nde bilingue soit 38,8%.
4.1.1 Le développement des capacités
cognitives
Tableau 12: répartition des répondants
selon leur opinion sur la fréquence du comportement
responsable
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
46
|
44,7
|
44,7
|
44,7
|
Bon
|
46
|
44,7
|
44,7
|
89,3
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
9
|
8,7
|
8,7
|
98,1
|
Insuffisant
|
2
|
1,9
|
1,9
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Il ressort de ce tableau que 46 enquêtés adoptent
un comportement responsable grâce aux cours dispensés soit 44,7 %,
46 enquêtés sont très d'accord soit 44, 7% ; 09 sont
moyennement d'accord soit 8,7% contre 02 enquêtés qui ne sont pas
d'accord soit 1,9 %. Cela confirme que l'apprenant est réellement au
centre des apprentissages.
Tableau 13: répartition des répondants
selon leur opinion sur le raisonnement déductif
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
24
|
23,3
|
23,3
|
23,3
|
Bon
|
37
|
35,9
|
35,9
|
59,2
|
Moyennement bon
|
36
|
35,0
|
35,0
|
94,2
|
Insuffisant
|
6
|
5,8
|
5,8
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
A la question de savoir si le raisonnement est toujours
déductif, 37 répondants sont d'accord soit 35,9% ; 37 sont
moyennement d'accord soit 35,9% ; 24 sont très d'accord soit 23,3%
contre 06 qui ne sont pas d'accord. Cela confirme toujours l'implication de
l'élève dans le processus enseignement-apprentissage.
92
Tableau 14: répartition des répondants
selon leur opinion sur la résolution des problèmes concret de
vie
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
39
|
37,9
|
37,9
|
37,9
|
Bon
|
30
|
29,1
|
29,1
|
67,0
|
Moyennement bon
|
24
|
23,3
|
23,3
|
90,3
|
Insuffisant
|
10
|
9,7
|
9,7
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 39 répondants soit 37,9% qui confirment
résoudre les problèmes concrets grâce aux nouveaux
programmes, 30 sont d'accord soit 29,1%, 24 sont moyennement bon soit 23,3%
contre 10 qui sont insuffisant soit 9,7%.
Tableau 15: répartition des répondants
selon le fait qu'ils conçoivent diverses façons de mettre en
pratique une idée
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
27
|
26,2
|
26,2
|
26,2
|
Bon
|
44
|
42,7
|
42,7
|
68,9
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
24
|
23,3
|
23,3
|
92,2
|
Insuffisant
|
8
|
7,8
|
7,8
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau présente 44 répondants qui sont bon
soit 42,7%, 27 qui sont très bon soit 26,2%, 24 qui sont moyennement bon
soit 23,3% contre 8 qui sont insuffisants soit 7,8%.
Tableau 16: répartition des répondants
selon qu'ils s'entendent mieux avec des personnes qui sont du même niveau
scolaire qu'eux
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
42
|
40,8
|
40,8
|
40,8
|
Bon
|
24
|
23,3
|
23,3
|
64,1
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
17
|
16,5
|
16,5
|
80,6
|
Insuffisant
|
20
|
19,4
|
19,4
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
93
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau présente 42 apprenants qui sont très
d'accord soit 40,8%, 24 qui sont bon soit 23,3%, 17 qui sont moyennement bon
soit 16,5% contre 20 qui sont insuffisants soit 19,4%.
Tableau 17: répartition des répondants
selon qu'ils aiment beaucoup appliquer leurs connaissances pour résoudre
des problèmes pratiques
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
52
|
50,5
|
50,5
|
50,5
|
Bon
|
23
|
22,3
|
22,3
|
72,8
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
22
|
21,4
|
21,4
|
94,2
|
Insuffisant
|
6
|
5,8
|
5,8
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 52 apprenants qui sont très bon soit
50,5%, 23 qui sont bon soit 22,3%, 22 qui sont moyennement bon soit 21,4%
contre 6 qui sont insuffisants soit 5,8%.
Tableau 18: répartition des répondants
selon le fait qu'ils aiment rattacher leurs actions à un principe
général
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
23
|
22,3
|
22,3
|
22,3
|
Bon
|
31
|
30,1
|
30,1
|
52,4
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
38
|
36,9
|
36,9
|
89,3
|
Insuffisant
|
11
|
10,7
|
10,7
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 23 apprenants qui sont très bon
soit 22,3%, 31 qui sont bon soit 30,1%, 38 qui sont moyennement bon soit 36,9%
contre 11 qui sont insuffisants soit 10,7%.
94
Tableau 19: répartition des répondants
selon le fait que les gens autour d'eux ont beaucoup tendance à leur
percevoir comme les gens qui aiment les débats intellectuels
(théoricien).
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
23
|
22,3
|
22,3
|
22,3
|
Bon
|
24
|
23,3
|
23,3
|
45,6
|
Moyennement bon
|
31
|
30,1
|
30,1
|
75,7
|
Insuffisant
|
25
|
24,3
|
24,3
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 23 apprenants qui sont très bon soit
22,3%, 24 qui sont bon soit 23,3%, 31 qui sont moyennement bon soit 30,1%
contre 24 qui sont insuffisants soit 24,3%.
Tableau 20: répartition des répondants
selon le fait que les nouveaux programmes leurs permettent de s'exprimer dans
les deux langues officielles (français et anglais)
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
56
|
54,4
|
54,4
|
54,4
|
Bon
|
33
|
32,0
|
32,0
|
86,4
|
Moyennement bon
|
9
|
8,7
|
8,7
|
95,1
|
Insuffisant
|
5
|
4,9
|
4,9
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 56 apprenants qui sont très bon soit
54,4%, 33 qui sont bon soit 32,0%, 9 qui sont moyennement bon soit 8,7% contre
5 qui sont insuffisants soit 4,9%. Cela signifie que la série bilingue
est porteuse d'intérêt pour la société de demain.
Tableau 21: répartition des répondants
selon le fait qu'ils apprennent par échange avec leurs pairs
(enseignants) avant d'intégrer des connaissances
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
34
|
33,0
|
33,0
|
33,0
|
Bon
|
34
|
33,0
|
33,0
|
66,0
|
Moyennement bon
|
25
|
24,3
|
24,3
|
90,3
|
Insuffisant
|
10
|
9,7
|
9,7
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
95
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 34 apprenants qui sont très bon soit
33,0%, 34 qui sont bon soit 33,0%, 25 qui sont moyennement bon soit 24,3%
contre 10 qui sont insuffisants soit 9,7%. Cela est encore d'autant plus
démontrable que l'enseignant est celui qui guide l'apprenant.
4.1.2 L'esprit de déduction
Tableau 22: répartition des répondants
selon le fait que l'inférence leur permet de passer d'une
vérité à une autre après avoir fait des
recherches
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
35
|
34,0
|
34,0
|
34,0
|
Bon
|
38
|
36,9
|
36,9
|
70,9
|
Moyennement bon
|
17
|
16,5
|
16,5
|
87,4
|
Insuffisant
|
13
|
12,6
|
12,6
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 35 apprenants qui sont très bon soit
34,0%, 38 qui sont bon soit 36,9%, 17 qui sont moyennement bon soit 16,5%
contre 13 qui sont insuffisants soit 12,6%. Ces résultats confirment
qu'il faut mettre l'accent sur l'apprenant en développant ses
compétences.
Tableau 23: répartition des répondants
selon le fait que leurs premières réflexions (prémices)
sur un sujet ou question sont les meilleures
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
21
|
20,4
|
20,4
|
20,4
|
Bon
|
32
|
31,1
|
31,1
|
51,5
|
Moyennement bien
|
39
|
37,9
|
37,9
|
89,3
|
Insuffisant
|
11
|
10,7
|
10,7
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 21 apprenants qui sont très bon
soit 20,4%, 32 qui sont bon soit 31,1%, 39 qui sont moyennement bon soit 37,9%
contre 11 qui sont insuffisants soit 10,7%. Cela signifie que
l'élève a pour mission dans cette nouvelle approche d'être
éveillé.
96
Tableau 24: répartition des répondants
selon le fait qu'ils font toujours une observation active (concentration) au
début de chaque leçon
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
34
|
33,0
|
33,0
|
33,0
|
Bon
|
33
|
32,0
|
32,0
|
65,0
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
29
|
28,2
|
28,2
|
93,2
|
Insuffisant
|
7
|
6,8
|
6,8
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 34 apprenants qui sont très bon soit
33,0%, 33 qui sont bon soit 32,0%, 29 qui sont moyennement bon soit 28,2%
contre 7 qui sont insuffisants soit 6,8%. Nous voyons que l'observation dans
cette nouvelle approche est très importante.
Tableau 25: répartition des répondants
selon le fait qu'ils prêtent une attention minutieuse aux détails
avant d'en arriver à une conclusion
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
31
|
30,1
|
30,1
|
30,1
|
Bon
|
39
|
37,9
|
37,9
|
68,0
|
Moyennement bon
|
19
|
18,4
|
18,4
|
86,4
|
Insuffisant
|
14
|
13,6
|
13,6
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 34 apprenants qui sont très bon soit
33,0%, 33 qui sont bon soit 32,0%, 29 qui sont moyennement bon soit 28,2%
contre 7 qui sont insuffisants soit 6,8%. Nos enquêtes nous
amènent à dire que l'élève doit de plus en plus
être concentré lors du cours, bref une participation active dans
le cours.
Tableau 26: répartition des répondants
selon le fait qu'ils sont de ceux (celles) qui croient qu'il faut aller droit
au but sans perdre de temps
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
44
|
42,7
|
42,7
|
42,7
|
Bon
|
20
|
19,4
|
19,4
|
62,1
|
Moyennement bon
|
26
|
25,2
|
25,2
|
87,4
|
Insuffisant
|
13
|
12,6
|
12,6
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
97
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 44 apprenants qui sont très bon
soit 42,7%, 20 qui sont bon soit 19,4%, 26 qui sont moyennement bon soit 25,2%
contre 13 qui sont insuffisants soit 12,6%. L'apprenant dans cette nouvelle
approche a une vue beaucoup plus spécifique des connaissances.
Tableau 27: répartition des répondants
selon le fait qu'ils font attention pour ne pas sauter trop rapidement aux
conclusions.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
29
|
28,2
|
28,2
|
28,2
|
Bon
|
42
|
40,8
|
40,8
|
68,9
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
24
|
23,3
|
23,3
|
92,2
|
Insuffisant
|
8
|
7,8
|
7,8
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 29 apprenants qui sont très bon
soit 28,2%, 42 qui sont bon soit 40,8%, 24 qui sont moyennement bon soit 23,3%
contre 8 qui sont insuffisants soit 7,8%. D'après nos résultats,
nous disons que l'apprenant est très méticuleux et
méthodique.
Tableau 28: répartition des répondants
selon le fait qu'ils écoutent d'abord le point de vue des autres avant
de donner le leur.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
48
|
46,6
|
46,6
|
46,6
|
Bon
|
27
|
26,2
|
26,2
|
72,8
|
Moyennement bon
|
23
|
22,3
|
22,3
|
95,1
|
Insuffisant
|
5
|
4,9
|
4,9
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 48 apprenants qui sont très bon soit
46,6%, 27 qui sont bon soit 26,2%, 23 qui sont moyennement bon soit 22,3%
contre 5 qui sont insuffisants soit 4,9%. Nous constatons ici que l'apprenant
est méthodique et responsable dans la prise de parole.
Tableau 29: répartition des répondants
selon le fait qu'ils aiment beaucoup trouver des réponses grâce
à une démarche logique.
98
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
39
|
37,9
|
37,9
|
37,9
|
Bon
|
39
|
37,9
|
37,9
|
75,7
|
Moyennement bon
|
13
|
12,6
|
12,6
|
88,3
|
Insuffisant
|
12
|
11,7
|
11,7
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 39 apprenants qui sont très bon soit
37,9%, 39 qui sont bon soit 37,9%, 13 qui sont moyennement bon soit 12,6%
contre 12 qui sont insuffisants soit 11,7%. Nous sommes toujours dans la
même mouvance de former les apprenants responsables.
Tableau 30: répartition des répondants
selon le fait qu'il est préférable de réfléchir
soigneusement avant de passer à l'action.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
74
|
71,8
|
71,8
|
71,8
|
Bon
|
23
|
22,3
|
22,3
|
94,2
|
Moyennement bon
|
5
|
4,9
|
4,9
|
99,0
|
Insuffisant
|
1
|
1,0
|
1,0
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 74 apprenants qui sont très bon soit
71,8%, 23 qui sont bon soit 22,3%, 5 qui sont moyennement bon soit 4,9% contre
1 qui sont insuffisants soit 1,0%. Cela demande un grand esprit d'analyse qu'il
faut développer chez l'apprenant.
Tableau 31: répartition des répondants
selon le fait que dans les discussions, ils aiment aller droit au
but.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
44
|
42,7
|
42,7
|
42,7
|
Bon
|
32
|
31,1
|
31,1
|
73,8
|
Moyennement bon
|
20
|
19,4
|
19,4
|
93,2
|
Insuffisant
|
7
|
6,8
|
6,8
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 44 apprenants qui sont très bon soit
42,7%, 32 qui sont bon soit 31,1%, 20 qui sont moyennement bon soit 19,4%
contre 7 qui sont
99
Insuffisants soit 6,8%. Ici il s'agit de développer
l'esprit de synthèse chez l'apprenant.
Les tics
Tableau 32: répartition des répondants
selon le fait que leur établissement fait usage des tics.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Oui
Non Total
|
63
40
103
|
61,2
38,8
100,0
|
61,2
38,8
100,0
|
61,2
100,0
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 63 apprenants qui disent oui soit 61,2%, contre
40 qui disent non soit 38,8%. Nous voyons que la maitrise de l'outil
informatique est capitale chez les apprenants du 21ème
siècle.
Tableau 33: votre établissement dispose-t-il d'un
centre multimédia ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Oui
Non Total
|
30
73
103
|
29,1
70,9
100,0
|
29,1
70,9
100,0
|
29,1
100,0
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 30 apprenants qui disent oui soit 29,1%, contre
73 qui disent non soit 70,9%.
Tableau 34: utilisez-vous les documents sur l'internet
?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Oui
Non Total
|
30
73
103
|
29,1
70,9
100,0
|
29,1
70,9
100,0
|
29,1
100,0
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 30 apprenants qui sont très qui disent
oui soit 29,1%, contre 73 qui disent non soit 70,9%.
Tableau 35: avez-vous suffisamment d'initiative pour vous
documenter sur internet ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Oui
Non Total
|
14
89
103
|
13,6
86,4
100,0
|
13,6
86,4
100,0
|
13,6
100,0
|
100
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 14 apprenants qui oui soit 13,6%, contre 89 qui
disent non soit 86,4%.
Tableau 36: pensez-vous qu'il y a une différence
entre savoir livresque et savoir informatiser ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Oui
Non Total
|
26
77
103
|
25,2
74,8
100,0
|
25,2
74,8
100,0
|
25,2
100,0
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 26 apprenants qui disent oui soit 25,2%, contre
77 qui disent non soit 74,8%.
Tableau 37: répond-il à vos attentes
?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Oui
Non Total
|
20
83
103
|
19,4
80,6
100,0
|
19,4
80,6
100,0
|
19,4
100,0
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 20 apprenants qui répondent oui soit
19,4%, contre 83 disent non soit 80,6%.
Tableau 38: vous aide-t-il dans la préparation des
autres cours de votre programme ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Oui
Non Total
|
28
75
103
|
27,2
72,8
100,0
|
27,2
72,8
100,0
|
27,2
100,0
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 28 apprenants qui disent oui soit 27,2%, contre
75 qui disent non soit 72,8%.
Tableau 39: partez-vous toujours au centre
multimédia de votre établissement pour faire des recherches
?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Oui
Non Total
|
11
92
103
|
10,7
89,3
100,0
|
10,7
89,3
100,0
|
10,7
100,0
|
101
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 11 apprenants qui disent oui soit 10,7%, contre
92 qui disent non soit 89,3%.
Tableau 40: lorsque j'utilise internet pour mes
recherches j'ai une bonne compréhension du cours.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Oui
Non Total
|
38
65
103
|
36,9
63,1
100,0
|
36,9
63,1
100,0
|
36,9
100,0
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 38 apprenants qui disent oui soit 36,9%, contre
65 qui disent non soit 63,1%.
Tableau 41: existe-t-il un téléphone
androïde chez vous ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Oui
Non Total
|
79
24
103
|
76,7
23,3
100,0
|
76,7
23,3
100,0
|
76,7
100,0
|
Sources : Nos données du terrain : Notre
tableau ressort 79 apprenants qui disent oui soit 76,7%, contre 24 qui disent
non soit 23,3%.
4.1.3 L'éducation civique
Tableau 42: j'adopte toujours une attitude positive
vis-à-vis de mes enseignants.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
58
|
56,3
|
56,3
|
56,3
|
Bon
|
27
|
26,2
|
26,2
|
82,5
|
Moyennement bon
|
16
|
15,5
|
15,5
|
98,1
|
Insuffisant
|
2
|
1,9
|
1,9
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 58 apprenants qui sont très bon soit
56,3%, 27 qui sont bon soit 26,2%, 16 qui sont moyennement bon soit 15,5%
contre 2 qui sont insuffisants soit 1,9%.
Tableau 43: je porte toujours mon jugement de valeur sur
un fait social.
102
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
18
|
17,5
|
17,5
|
17,5
|
Bon
|
37
|
35,9
|
35,9
|
53,4
|
Moyennement bon
|
42
|
40,8
|
40,8
|
94,2
|
Insuffisant
|
6
|
5,8
|
5,8
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 18 apprenants qui sont très bon soit
17,5%, 37 qui sont bon soit 35,9%, 42 qui sont moyennement bon soit 40,8%
contre 6 qui sont insuffisants soit 5,8%.
Tableau 44: je m'intègre facilement parmi mes
nouveaux camarades.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
49
|
47,6
|
47,6
|
47,6
|
Bon
|
24
|
23,3
|
23,3
|
70,9
|
Moyennement bon
|
20
|
19,4
|
19,4
|
90,3
|
Insuffisant
|
10
|
9,7
|
9,7
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 49 apprenants qui sont très bon soit
47,6%, 24 qui sont bon soit 23,3%, 20 qui sont moyennement bon soit 19,4%
contre 10 qui sont insuffisants soit 9,7%.
Tableau 45: les cours en salle m'apprennent les notions
de : démocratie, solidarité, ouverture, contribution au bien
commun.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
66
|
64,1
|
64,1
|
64,1
|
Bon
|
19
|
18,4
|
18,4
|
82,5
|
Moyennement bon
|
16
|
15,5
|
15,5
|
98,1
|
Insuffisant
|
2
|
1,9
|
1,9
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 66 apprenants qui sont très bon
soit 64,1%, 19 qui sont bon soit 18,4%, 16 qui sont moyennement bon soit 15,5%
contre 2 qui sont insuffisants soit 1,9%.
103
Tableau 46: le système dans lequel nous vivons
aujourd'hui, ce modèle de société, va à l'encontre
du vivre-ensemble.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
38
|
36,9
|
36,9
|
36,9
|
Bon
|
27
|
26,2
|
26,2
|
63,1
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
22
|
21,4
|
21,4
|
84,5
|
Insuffisant
|
16
|
15,5
|
15,5
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 38 apprenants qui sont très bon soit
36,9%, 27 qui sont bon soit 26,2%, 22 qui sont moyennement bon soit 21,4%
contre 16 qui sont insuffisants soit 15,5%.
Tableau 47: vivre bien ensemble est nécessaire
pour que les élèves soient en condition de réaliser des
apprentissages.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
67
|
65,0
|
65,0
|
65,0
|
Bon
|
25
|
24,3
|
24,3
|
89,3
|
Moyennement bon
|
8
|
7,8
|
7,8
|
97,1
|
Insuffisant
|
3
|
2,9
|
2,9
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 67 apprenants qui sont très bon soit 65,0%, 25 qui
sont bon soit 24,3%, 8 qui sont moyennement bon soit 7,8% contre 3 qui sont
insuffisants soit 2,9%.
Tableau 48: il est difficile pour moi de me concentrer
quand mon esprit est absorbé par des problèmes relationnels, des
moqueries, voire des harcèlements.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
46
|
44,7
|
44,7
|
44,7
|
Bon
|
20
|
19,4
|
19,4
|
64,1
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
14
|
13,6
|
13,6
|
77,7
|
Insuffisant
|
23
|
22,3
|
22,3
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 46 apprenants qui sont très bon soit
44,7%, 20 qui sont bon soit 19,4%, 14 qui sont moyennement bon soit 13,6%
contre 23 qui sont insuffisants soit 22,3%.
104
Tableau 49: respect et bienveillance ne sont pas des
options, ce sont des conditions de l'apprentissage. Entre les
élèves comme des profs envers les élèves et
inversement.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
45
|
43,7
|
43,7
|
43,7
|
Bon
|
31
|
30,1
|
30,1
|
73,8
|
Moyennement bon
|
20
|
19,4
|
19,4
|
93,2
|
Insuffisant
|
7
|
6,8
|
6,8
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 45 apprenants qui sont très bon soit
43,7%, 31 qui sont bon soit 30,1%, 20 qui sont moyennement bon soit 19,4%
contre 7 qui sont insuffisants soit 6,8%.
Tableau 50: vivre ensemble, c'est dynamique, c'est
fécond, c'est porteur de vie et de joie.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
64
|
62,1
|
62,1
|
62,1
|
Bon
|
24
|
23,3
|
23,3
|
85,4
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
13
|
12,6
|
12,6
|
98,1
|
Insuffisant
|
2
|
1,9
|
1,9
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 64 apprenants qui sont très bon soit
62,1%, 24 qui sont bon soit 23,3%, 13 qui sont moyennement bon soit 12,6%
contre 2 qui sont insuffisants soit 1,9%.
Tableau 51: l'école n'est-elle pas souvent un lieu
où le jeune doit montrer une image de lui-même qui va lui
permettre d'être intégré, admis, reconnu ?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
50
|
48,5
|
48,5
|
48,5
|
Bon
|
26
|
25,2
|
25,2
|
73,8
|
Moyennement bon
|
16
|
15,5
|
15,5
|
89,3
|
Insuffisant
|
11
|
10,7
|
10,7
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
105
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 50 apprenants qui sont très bon
soit 48,5%, 26 qui sont bon soit 25,2%, 16 qui sont moyennement bon soit 15,5%
contre 11 qui sont insuffisants soit 10,7%.
4.1.4 Le vivre ensemble
Tableau 52: trouvez-vous que l'enseignement des langues
étrangères est assez développé au lycée
?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
24
|
23,3
|
23,3
|
23,3
|
Bon
|
35
|
34,0
|
34,0
|
57,3
|
Moyennement bon
|
25
|
24,3
|
24,3
|
81,6
|
Insuffisant
|
19
|
18,4
|
18,4
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 24 apprenants qui sont très bon soit
23,3%, 35 qui sont bon soit 34,0%, 25 qui sont moyennement bon soit 24,3%
contre 19 qui sont insuffisants soit 18,4%.
Tableau 53: trouvez-vous que l'interculturalité
est suffisamment développée dans l'environnement scolaire
?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
14
|
13,6
|
13,6
|
13,6
|
Bon
|
27
|
26,2
|
26,2
|
39,8
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
36
|
35,0
|
35,0
|
74,8
|
Insuffisant
|
26
|
25,2
|
25,2
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 14 apprenants qui sont très bon
soit 13,6%, 27 qui sont bon soit 26,2%, 36 qui sont moyennement bon soit 35,0%
contre 26 qui sont insuffisants soit 25,2%.
106
Tableau 54: le vivre-ensemble est assez
développé à l'école secondaire aujourd'hui
?
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
24
|
23,3
|
23,3
|
23,3
|
Bon
|
30
|
29,1
|
29,1
|
52,4
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
28
|
27,2
|
27,2
|
79,6
|
Insuffisant
|
21
|
20,4
|
20,4
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain :
Notre tableau ressort 24 apprenants qui sont très bon soit
23,3%, 30 qui sont bon soit 29,1%, 28 qui sont moyennement bon soit 27,2%
contre 21 qui sont insuffisants soit 20,4%.11
Tableau 55: je parle très bien le
français.
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
57
|
55,3
|
55,3
|
55,3
|
Bon
|
34
|
33,0
|
33,0
|
88,3
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
10
|
9,7
|
9,7
|
98,1
|
Insuffisant
|
2
|
1,9
|
1,9
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
Sources : Nos données du terrain
Notre tableau ressort 57 apprenants qui sont très bon soit
55,3%, 34 qui sont bon soit 33,0%, 10 qui sont moyennement bon soit 9,7% contre
2 qui sont insuffisants soit 1,9%.
Tableau 56: je parle très bien
l'anglais
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Pourcentage valide
|
Pourcentage cumulé
|
Valide Très bon
|
15
|
14,6
|
14,6
|
14,6
|
Bon
|
54
|
52,4
|
52,4
|
67,0
|
Moyennement
|
|
|
|
|
bon
|
30
|
29,1
|
29,1
|
96,1
|
Insuffisant
|
4
|
3,9
|
3,9
|
100,0
|
Total
|
103
|
100,0
|
100,0
|
|
107
Sources : Nos données du terrain : Notre
tableau ressort 15 apprenants qui sont très bon soit 14,6%, 54 qui sont
bon soit 52,4%, 30 qui sont moyennement bon soit 29,1% contre 4 qui sont
insuffisants soit 3,9%.
4.2 Vérification des hypothèses du
questionnaire
4.2.1 Vérification de l'hypothèse de
recherche I
HRI : le développement des capacités cognitives
inscrit dans le contenu des enseignements de seconde génération
peut impacter de façon significative le niveau de formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble.
H1 = Il existe un lien entre A et B
Ho = il n'existe pas de lien entre A et B
L'hypothèse de recherche N°1 montre que plus le
développement des capacités cognitives est élevé
chez les apprenants plus ils sont aptes à promouvoir le vivre ensemble.
Avec la corrélation de Pearson nous verrons si cette hypothèse
est confirmée ou infirmée.
Tableau 57: corrélations 1
|
Le développement des capacités cognitives
|
Le vivre ensemble
|
Le développement des Corrélation de
capacités cognitives Pearson
|
1
|
,344**
|
Sig. (Bilatérale)
|
|
,000
|
N
|
103
|
103
|
Le vivre ensemble Corrélation de
|
,344**
|
1
|
Pearson
|
|
|
Sig. (Bilatérale)
|
,000
|
|
N
|
103
|
103
|
**. La corrélation est significative au niveau 0.05
(bilatéral).
Le calcul de la corrélation nous permet d'obtenir une
valeur de 0,344 en comparant les deux valeurs nous observons que la valeur
calculée est supérieure à la valeur lue, conclusion
H1 est
108
confirmée. Par conséquent le
développement des capacités cognitives inscrit dans le contenu
des enseignements de seconde génération impact de façon
significative le niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le
vivre ensemble. Par conséquent, l'hypothèse
alternative est confirmée dont il existe un lien significatif entre le
développement des capacités cognitives et le niveau de formation
des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
4.2.2 Vérification de l'hypothèse de
recherche II
HRII : l'esprit de déduction inscrit
dans le contenu des enseignements de seconde génération peut
impacter de façon significative le niveau de formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble.
H1 = Il existe un lien entre A et B
Ho = il n'existe pas de lien entre A et B
L'hypothèse de recherche N° 2 montre que plus
l'esprit de déduction est élevé chez les apprenants plus
ils sont aptes à promouvoir le vivre ensemble. Avec la
corrélation de Pearson nous verrons si cette hypothèse est
confirmée ou infirmée.
Tableau 58: corrélations 2
|
L'esprit de déduction
|
Le vivre ensemble
|
L'esprit de Corrélation de
|
|
|
déduction Pearson
|
1
|
,363
|
Sig. (Bilatérale)
|
|
,004
|
N
|
103
|
103
|
Le vivre ensemble Corrélation de
|
,363
|
1
|
Pearson
|
|
|
Sig. (Bilatérale)
|
,004
|
|
N
|
103
|
103
|
Le calcul de la corrélation nous permet d'obtenir une
valeur de 0,363 en comparant les deux valeurs nous observons que la valeur
calculée est supérieure à la valeur lue, conclusion H2 est
confirmée. Par conséquent l'esprit de déduction inscrit
dans le contenu des enseignements de seconde génération impact de
façon significative le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble. Par conséquent,
l'hypothèse alternative est confirmée dont il existe un
lien significatif entre l'esprit d'analyse et le niveau de formation des
citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
109
Vérification de l'hypothèse de recherche
III
HRIII : l'utilisation des TIC dans les programmes des
enseignements de seconde génération peut influencer de
façon significative le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble.
H1 = Il existe un lien entre A et B
Ho = il n'existe pas de lien entre A et B
L'hypothèse de recherche N° 3 montre que plus les
apprenants sont aptes à manipuler les tics plus ils sont aptes à
promouvoir le vivre ensemble. Avec la corrélation de Pearson nous
verrons si cette hypothèse est confirmée ou infirmée.
Tableau 59: corrélations 3
|
|
|
Les tics
|
Le vivre ensemble
|
Les tics
|
Corrélation
|
de
|
1
|
,182
|
|
Pearson
|
|
|
|
|
Sig. (Bilatérale)
|
|
|
,043
|
|
N
|
|
102
|
102
|
Le
|
vivre Corrélation
|
de
|
|
|
ensemble
|
Pearson
|
|
,182
|
1
|
|
Sig. (Bilatérale)
|
|
,043
|
|
|
N
|
|
102
|
103
|
Le calcul de la corrélation nous permet d'obtenir une
valeur de 0,182 en comparant les deux valeurs nous observons que la valeur
calculée est supérieure à la valeur lue, conclusion H3 est
confirmée. Par conséquent l'utilisation des TIC dans les
programmes des enseignements de seconde génération influence le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
Par conséquent, l'hypothèse alternative est
confirmée dont il existe un lien significatif entre les tics et le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
110
4.2.3 Vérification de l'hypothèse de
recherche IV
HRIV : le renforcement de l'éducation civique dans les
programmes des enseignements de seconde génération peut
influencer de façon significative le niveau de formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble.
H1 = Il existe un lien entre A et B
Ho = il n'existe pas de lien entre A et B
L'hypothèse de recherche N° 4 montre que plus
l'éducation civique est développée chez les apprenants
plus ils sont aptes à promouvoir le vivre ensemble. Avec la
corrélation de Pearson nous verrons si cette hypothèse est
confirmée ou infirmée.
Tableau 60: corrélations 4
|
|
|
L'éducation civique
|
Le vivre ensemble
|
L'éducation civique
|
Corrélation Pearson
|
de
|
1
|
,200
|
|
Sig. (Bilatérale)
|
|
|
,027
|
|
N
|
|
103
|
103
|
Le
ensemble
|
vivre Corrélation Pearson
|
de
|
,200
|
1
|
|
Sig. (Bilatérale)
|
|
,027
|
|
|
N
|
|
103
|
103
|
Le calcul de la corrélation nous permet d'obtenir une
valeur de 0,200 en comparant les deux valeurs nous observons que la valeur
calculée est supérieure à la valeur lue, conclusion H4 est
confirmée. Par conséquent le renforcement de l'éducation
civique dans les programmes des enseignements de seconde
génération influence de façon significative le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble. Par
conséquent, l'hypothèse alternative est
confirmée dont il existe un lien significatif entre l'éducation
civique et le niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le
vivre ensemble.
111
CHAPITRE 5 : INTERPRETATION DES RESULTATS ET
IMPLICATION
PROFESSIONNELLE
112
5 INTERPRETATION DES RESULTATS
5.1 Interprétation des résultats de
l'hypothèse de recherche I
L'effet du développement des capacités cognitive
sur le vivre ensemble est ce qui ressort de la première hypothèse
de cette étude. En fait Le développement des capacités
cognitives étant une source d'éveil chez l'apprenant, nous avons
recueilli auprès de nos enquêtés les données selon
lesquelles la fréquence du développement des capacités
cognitives est faible dans le système éducatif camerounais.
Lorsque l'on envisage par une action de formation de développer les
structures de la connaissance, il est tout naturel de se tourner vers les
grandes théories de l'apprentissage et du développement cognitif
pour comprendre comment se développe naturellement la cognition et de
choisir les leviers les plus efficaces pour définir les objectifs et les
modes d'intervention. Comme l'affirme (Even Loarer, 1998) les principales
sources théoriques de l'éducation cognitive sont donc
légitimement Piaget pour la construction active de l'intelligence,
Vygotski et Bruner pour la médiation sociale des apprentissages et du
développement. Donc plus on est on développe nos capacités
cognitives, plus on est apte à promouvoir le vivre ensemble. Le
développement des capacités cognitives étant le lien entre
un individu et ses actes.
5.1.1 Interprétation des résultats de
l'hypothèse de recherche II
Notre deuxième centre d'intérêt porte sur
l'esprit de déduction chez les apprenants. Il est question ici de
montrer comment il s'opère sur le niveau de formation des citoyens aptes
à promouvoir le vivre ensemble et de voir s'il y a un lien entre ces
deux variables à travers les questionnaires. En fait l'esprit de
déduction constitue une condition sine qua non dans la construction du
savoir dans la nouvelle approche pédagogique qu'est l'APC et peut
générer le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble. Etudier comment l'esprit de déduction lie
le niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble
est l'objectif de ce centre d'intérêt. Nous voulons voir comment
notre variable dépendante qui est l'esprit de déduction varie
à partir de cette source du vivre ensemble. A partir des réponses
des répondants, la première remarque est celle de la non maitrise
de l'approche par les compétences chez les élèves.
Annonçons derechef que Piaget connaît les imprégnations
sociales que subit tout sujet : « Certes, la mentalité d'un enfant
est toujours relative au milieu social ambiant et par conséquent chaque
individu en son développement baigne dans un ensemble de
représentations collectives que la famille ou l'école lui
imposent
113
après une élaboration souvent
multiséculaire. » Ainsi, beaucoup n'ont pas encore eu à
expérimenter l'utilité des cours et comment ils peuvent
l'exploiter à bon escient afin de penser par eux-mêmes et comment
solutionner un problème lié au vivre ensemble. Nous observons ici
que cette hypothèse de recherche est confirmée.
5.1.2 Interprétation des résultats de
l'hypothèse de recherche III
La troisième hypothèse de notre étude
porte sur les tics et le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble. Nous voulons à la fois tester le lien
entre ces deux variables et montrer comment elles s'opèrent sur le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
Nous savons aujourd'hui la place qu'occupe les tics dans le système
éducatif, il est donc impératif voir même presque
impossible pour un citoyen du 21émé siècle de
ne pas manipuler les tics. Et par la même entretenir le vivre ensemble
qui nous est cher. En fait l'apprenant doit pouvoir bien utiliser les tics dans
l'approfondissement et une bonne compréhension de ses cours pour pouvoir
faire la promotion du vivre ensemble. D'où l'influence des tics sur le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble
que traduit cette hypothèse de recherche. En fait Ici nous voulons voir
comme les tics sont liés au niveau de formation des citoyens aptes
à promouvoir le vivre ensemble. S'agissant de l'outil informatique,
certains établissements restent encore loin de ce matériel
d'où l'inégalité qui perdure encore dans le système
éducatif. Notons que dans certains établissements cet outil est
présent de nom seulement sans aucun effet sur la pratique. Et les
élèves sont donc en quelque sorte abandonnés à leur
propre sort. A la suite de nos analyses, la troisième hypothèse a
été confirmée donc les tics influencent le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
5.1.3 Interprétation des résultats de
l'hypothèse de recherche IV
Notre quatrième hypothèse de recherche traite de
l'éducation civique et le niveau de formation des citoyens aptes
à promouvoir le vivre ensemble. Ici nous voulons voir comment
l'éducation civique influence le niveau de formation des citoyens aptes
à promouvoir le vivre ensemble. Etant donné que le vivre ensemble
commence à l'école avant de s'introduire dans toute la
société dans son ensemble. Comme l'indique la loi d'orientation
scolaire de 1998« l'Education a pour objectifs : la formation des
citoyens enracinés dans leur culture, mais ouverts au monde (...) la
promotion des langues nationales, la formation culturelle de l'enfant
». En effet l'éducation civique est le gage du vivre ensemble.
Or selon nos données du terrain beaucoup ne voient pas l'importance de
l'éducation civique et comment ces derniers peuvent l'exploiter à
bon escient pour la promotion du vivre ensemble. Peut-être que le
problème se pose au niveau du contenu des curricula de formation ou
alors au niveau du type d'homme que
114
l'on veut former pour la société camerounaise. A
la suite de nos analyses, cette hypothèse est confirmée donc il
existe un lien significatif entre l'éducation civique et le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
Au vu de tout ce qui précède, nos quatre
hypothèses ont été confirmées. Donc nous pouvons
affirmer ce qui suit : Plus les capacités cognitives sont
développées plus les apprenants sont aptes à la promotion
du vivre ensemble, plus l'esprit de déduction est élevé
plus les apprenants sont aptes à la promotion du vivre ensemble, plus
les tics sont maitrisés par les apprenants plus ils sont aptes à
la promotion du vivre ensemble, plus l'éducation civique est
élevée, plus les apprenants sont aptes à la promotion du
vivre ensemble.
5.2 Suggestions
Au terme de notre étude, Il est convenable que nous
apportions notre modeste contribution en apportant les suggestions qui
pourraient contribuer à l'amélioration du système
éducatif.
5.2.1 Aux politiques
La recherche pourrait permettre à la Commission
Nationale pour la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme
d'améliorer son plan d'action. Elle pourrait également être
un outil d'aide à la prise de décision pour la bonne marche et la
préservation du vivre ensemble dans notre pays. Elle offre
également des outils d'aides à la prise de décision pour
les responsables de communication en éducation, pour promouvoir le
bilinguisme, le multiculturalisme et le vivre ensemble. L'encouragement du
relai des problématiques du vivre ensemble sur les plateaux de
débats radios et télévisés. L'accroissement de la
coopération entre les acteurs. Le développement des foires ou
forum économique et interculturel (plateforme d'identification
d'opportunités économiques et de rapprochement culturel).
5.2.2 Aux éducateurs
v La mise en oeuvre d'un programme scolaire sur « la
culture de la citoyenneté » afin de préserver les acquis
communaux ;
v Mettre un cours intitulé : éducation et
société à tous les niveaux d'étude ;
v L'éducation et la sensibilisation dans les
lycées ;
v La mise en place d'un système d'éducation
à l'entreprenariat.
v Mettre en oeuvre de manière contrôlée
et progressive une révision profonde des curriculums avec une
focalisation pendant les dix premières années d'école
primaire et secondaire sur les apprentissages et les connaissances qui
correspondent aux exigences les plus
115
fondamentales pour l'intégration des enfants dans leur
environnement économique, social et culturel ; notamment en donnant la
priorité à la lecture et à l'écriture, à
l'initiation aux sciences par des activités ludiques recourant à
des matériaux locaux, à l'éducation civique et morale et
à la découverte de la diversité des cultures, croyances et
religions.
5.3 Implication professionnelle
Nous voulons à la fin de ce travail mettre sur pieds un
projet d'innovation pédagogique, qui doit prendre en compte les besoins
du système éducatif et de l'éducatif. Etant donné
que nous sommes spécialisés dans la Conception et Evaluation des
Projets Educatifs. Ceci pourra être considérer comme le
système de valeur qui va guider le projet, c'est-à-dire du type
d'homme que l'on veut former et la société que ce dernier est
à la fois le produit et l'acteur. Tel est notre projet
pédagogique, il s'agit d'un homme épanoui physiquement et
intellectuellement ; d'un homme autonome, créatif et
inséré socialement.
Et le type de société que nous voulons, il
s'agit d'une société plus large et plus intégrée ;
d'une société pluraliste et enfin une société
égalitaire.
D'où l'urgence de développer et de mettre en
oeuvre un enseignement de seconde génération, c'est-à-dire
un corpus articulé et cohérent de savoirs, savoir-faire, savoir
être et savoir devenir, susceptible de faire du Camerounais un bon
citoyen. Les systèmes actuels favorisent-ils une acquisition de savoirs
et de savoir-faire utiles à la vie courante et future des
élèves ? Existe-t-il des programmes d'évaluation des
programmes scolaires, des formations des enseignants et des acquis scolaires
des élèves ? Les systèmes éducatifs de la
région encouragent-ils l'apprentissage de l'informatique et des
nouvelles technologies par les élèves ? Quels sont les contenus
des programmes scolaires du primaire et du secondaire du système
éducatif ? Les programmes actuels sont-ils adaptés aux
réalités du pays ? Les enfants du pays obtiennent-ils les
résultats escomptés, notamment dans les domaines de la lecture,
de l'écriture et des sciences ? Comme l'affirme (Karim Elouardani, 2016)
« Pour résumer, on constate que les systèmes
éducatifs les plus performants de la planète ont de nombreux
points en commun, comme l'importance accordée aux programmes et à
la préparation de l'apprentissage et une volonté affirmée
de réformer dès que cela est nécessaire.
Cependant, de nombreux pays présents sur cette liste
abordent les composantes éducatives de manières très
différentes. Ainsi, lorsqu'il s'agit d'investir dans la mise en place
d'un système éducatif performant, il n'y a pas une seule «
bonne façon » de faire. Tout ce qui
116
est requis c'est une volonté de savoir quand le
changement est nécessaire et une volonté de
réfléchir au meilleur moyen de le réformer ». Cet
enseignement doit également pouvoir jeter les bases d'un vivre ensemble
national intégrant nos valeurs communes autant que nos
spécificités. Afin de souscrire aux nécessaires conditions
d'efficacité et d'opérationnalisé, ce
référentiel doit couvrir aussi bien le domaine scolaire
qu'extra-scolaire, à travers les trois champs d'intérêt que
sont : l'éducation formelle, l'éducation non formelle et
l'éducation informelle. Dans sa conception et dans sa mise en oeuvre,
l'enseignement de seconde génération pour la formation des
citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble se base sur l'Approche Par
les Compétences laquelle combine, en les améliorant, l'Approche
par les Contenus (qui insiste sur la transmission des savoirs à travers
le cours magistral, la démonstration et l'interrogation) et l'Approche
par les Objectifs (qui vise le développement des compétences sur
le plan cognitif, psychomoteur et socio-affectif). D'où les propositions
pour une réorganisation du lycée.
Les modes d'organisation du lycée sont très
divers selon les pays, qu'il s'agisse de la durée, du temps
d'instruction, de l'existence ou non d'un diplôme en fin de cursus, ou
encore de la composition des programmes et des cours. Chaque pays doit
réfléchir au type préscolaire, au type d'école de
base, au type d'enseignement secondaire qu'il veut. Mais intégrer le
modèle d'organisation. Nous proposons ce qui suit :
Ø L'accompagnement personnalisé : c'est un
temps d'enseignement intégré à l'emploi du temps des
élèves et qui s'organise autour de trois activités
principales qui sont : le soutient, l'approfondissement et l'aide à
l'orientation. Les deux premières relèvent de ce qu'on appelle
les activités de régulation et la troisième
activité renvoie à l'orientation.
Ø Enseignement et exploration : de nouveaux
enseignements sont créés à partir de la
classe de seconde et ils visent afin de couvrir de nouvelles
disciplines, ainsi que les
études supérieures et les domaines professionnels
vers lesquels ils s'ouvrent. Ces
nouvelles disciplines sont les principes fondamentaux de
l'économie et de la
gestion :
Sciences économiques et sociales ;
Création et activités artistiques ;
Création et innovation technologique ;
Santé et social ;
Biotechnologique ;
Science et laboratoire ;
117
Littérature et société ;
Science de l'ingénierie ;
Méthodes et pratiques scientifiques.
Dans cette visée, le lycée devient
l'ati-chambre de l'université, en ce sens que chaque discipline renvoie
à un métier.
Ø Enseignements obligatoires : ces enseignements
comprennent : Les enseignements de troc commun ;
Les enseignements d'explorations en classe de seconde ; Les
enseignements spécifiques ;
Ø Les stages passerelles : ce sont des stages
destinés à donner aux élèves des compléments
nécessaires pour changer d'orientation. Ils portent notamment sur les
contenus et les méthodes spécifiques à la série que
les élèves souhaitent rejoindre. Et sont organisés pendant
l'année scolaire ou pendant les vacances. À tout moment, les
passerelles doivent exister dans les lycées pour permettre aux
élèves de s'adapter à d'autres métiers. Si on ne
veut pas s'abimer dans une carrière, il faut dès le départ
habituer les élèves aux stages.
Ø Les TPE : les travaux personnels encadrés
permettent aux élèves de mener un travail collectif et
pluridisciplinaire qui est évalué e fin de classe de
première et pris en compte au baccalauréat.
Ø Le tutorat : il doit être proposé
à chaque élève de la classe de seconde pour l'aider dans
son parcours de formation et d'orientation.
118
Tableau 61: tableau synoptique des résultats,
interprétations et recommandations
RESULTATS
|
INTERPRETATIONS
|
RECOMMANDATIONS
|
L'effet du développement des capacités cognitive
sur le niveau des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
|
Donc plus on développe nos capacités cognitives,
plus on est apte à promouvoir le vivre ensemble.
|
Développer l'intelligence et des processus cognitifs
tels que la perception, la
mémoire et la pensée, ainsi que les aux
comportements qui en résultent.
|
L'esprit de déduction chez les apprenants s'opère
sur le niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble.
|
En fait l'esprit de déduction constitue une condition sine
qua non dans la construction du savoir dans la nouvelle approche
pédagogique qu'est l'APC et peut générer le niveau de
formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
|
Mettre en oeuvre de manière contrôlée et
progressive une révision profonde des curriculums avec une focalisation
pendant les dix premières années d'école primaire et
secondaire sur les apprentissages et les connaissances qui correspondent aux
exigences les plus fondamentales pour l'intégration des enfants dans
leur environnement économique, social et culturel.
|
Les tics et le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble.
|
. En fait l'apprenant doit pouvoir bien utiliser les tics dans
l'approfondissement et une bonne compréhension de ses cours pour pouvoir
faire la promotion du vivre ensemble. D'où l'influence des tics sur le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble
|
Intégrer les tics dans le processus
enseignement-apprentissage.
Mettre les centres multimédias dans les
établissements scolaires La mise en place d'un système
d'éducation à l'entreprenariat.
|
L'éducation civique et le niveau de formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble.
|
Le vivre ensemble
commence à l'école avant de s'introduire dans toute
la société dans son ensemble, car l'éducation civique est
le gage du vivre ensemble.
|
La mise en oeuvre d'un programme scolaire sur « la culture
de la citoyenneté » afin de préserver les acquis
communaux.
Renforcer le cours d'éducation civique et morale à
tous les niveaux d'étude.
Créer un cours d'éducation et société
à tous les niveaux.
|
CONCLUSION GENERALE
|
120
Notre étude intitulée « les
enseignements de seconde génération pour la formation des
citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble » vise comme
objectif de déterminer certaines caractéristiques du contenu des
enseignements de seconde génération qui peuvent impacter de
façon significative le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble d'une part et de montrer comment les enseignements
de seconde génération peuvent s'opérer sur la formation
des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble d'autre part. La
présente étude fait suite aux diverses crises que vit le
système éducatif aujourd'hui. Le sujet sur l'éducation est
au centre de toute préoccupation du jour, l'éducation
étant un maillon fort de toute société. La souffrance du
système va de l'avant d'où l'urgence de s'intéresser
à ce sujet en touchant tous les versants. En fait de nombreuses
études ont été menées à ce sujet : « le
rôle et l'impact de la diversité culturelle dans les pratiques
managériales en milieu professionnel » (ISSAKA OUMAROU, 2014),
« La médiatisation de la "question anglophone" dans les journaux
camerounais pendant le cinquantenaire de la réunification du Cameroun
» ( EBOTO Renaud, 2014), « enseigner la culture nationale
à l'enseignement secondaire au Cameroun : essaie de faisabilité
» (Hotou, G., 2008) « L'éducation interculturelle et
l'éducation à la citoyenneté : Quelques pistes pour
s'orienter dans la diversité des conceptions » (Fernand
Ouellet, 2002) « Elément théorique d'éducation
à la citoyenneté et à la morale. » (Fonkoua et
Toukam, 2007).
Pour atteindre le but visé, nous avons formulé
une hypothèse générale comme suit : certaines
caractéristiques du contenu des enseignements de seconde
génération peuvent impacter de façon significative le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
Cette Hypothèse a été opérationnalisée en
hypothèses secondaires suivantes : HR1 : le
développement des capacités cognitives inscrit dans le contenu
des enseignements de seconde génération peut impacter de
façon significative le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble. HR2 : l'esprit de
déduction inscrit dans le contenu des enseignements de seconde
génération peut impacter de façon significative le niveau
de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
HR3 : l'utilisation des TIC dans les programmes des
enseignements de seconde génération peut influencer de
façon significative le niveau de formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble. HR4 : le renforcement de
l'éducation civique dans les programmes des enseignements de seconde
génération peut influencer de façon significative le
niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
Pour vérifier nos hypothèses de recherches, nous avons fait usage
d'un questionnaire que nous avons passé auprès des
élèves de 2 établissements d'enseignement secondaire
général de Yaoundé. Les données des questionnaires,
elles ont été
121
traitées à l'aide du logiciel informatique SPSS
22 et analysées grâce au test de corrélation de Pearson qui
est le plus adapté pour notre étude.
Les théories qui ont sous-tendu notre étude :
sont les théories de l'apprentissage et du développement selon
lesquelles l'apprentissage est basé sur l'élève car ce
dernier est appelé à construire son propre savoir et par ricochet
résoudre un problème dans son milieu de vie. En fait les
élèves seront des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble si le contenu des enseignements est bien élaboré de tel
en sorte qu'ils se sentent interpellés dans la résolution des
problèmes qui minent le vivre ensemble. Par ailleurs, si les facteurs
favorables, exposés précédemment, contribuent à
rehausser la formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble, il est permis de croire que leur absence ou leur faible manifestation
produise un effet défavorable sur la promotion du vivre ensemble. Cette
étude est à la fois qualitative et quantitative car permet de
montrer le lien entre nos deux variables d'une part et d'expliquer comment la
variable indépendante qu'est les enseignements de seconde
génération s'opère sur la variable dépendante
qu'est la promotion du vivre ensemble. A la suite de notre investigation, nos
quatre hypothèses ont été confirmées.
Ainsi le développement des capacités cognitives
inscrit dans le contenu des enseignements de seconde génération
impact le niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble. L'esprit de déduction inscrit dans le contenu des
enseignements de seconde génération impact le niveau de formation
des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble. L'utilisation des TIC
dans les programmes des enseignements de seconde génération
impact le niveau de formation des citoyens aptes à promouvoir le vivre
ensemble. Le renforcement de l'éducation civique dans les programmes des
enseignements de seconde génération impact le niveau de formation
des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble.
En effet, notre étude a permis de comprendre qu'en
dehors des variables des enseignements de seconde génération, il
y a d'autres variables qui influencent la promotion du vivre ensemble. Ces
variables sont : le développement des capacités cognitives,
l'esprit de déduction, les Tics et l'éducation civique. Ces
facteurs contribuent à influencer le niveau de formation des citoyens
aptes à promouvoir le vivre ensemble. Les apprenants aimeraient
être des citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble afin que
nous ayons une société pluraliste et jalouse de son unité
nationale unie dans sa diversité en préservant ses
spécificités.
Nous avons aussi apporté quelques suggestions à
l'endroit du politique et aux éducateurs. Tout de même d'autres
pistes de recherche peuvent être mises sur pied : La variabilité
de la promotion du vivre ensemble avec certains éléments
liés aux enseignements de
122
seconde génération. De même une
étude comparative de l'enseignement bilingue et
multiculturalisme : entre progression et amélioration pour une
société pluraliste de demain, pourrait faire l'objet de
nos recherches futures et nous permettrait de comprendre beaucoup d'enjeux sur
la promotion du vivre ensemble.
124
QUESTIONNAIRE DE RECHERCHE
Bonjour chers élèves,
Dans le cadre de nos recherches pour la rédaction de
notre mémoire de Master II en management de l'éducation, nous
vous prions d'apporter votre contribution en acceptant de nous accorder le
temps afin de remplir nos questionnaires de recherche portant sur les
enseignements de seconde génération pour la formation des
citoyens aptes à promouvoir le vivre ensemble. Pour ce, nous
vous garantissons la confidentialité des réponses et
précisons que le but unique de ces recherches est académique.
Vous répondez au questionnaire en indiquant sur une échelle
graduée jusqu'à quel point vous êtes en accord ou en
désaccord avec l'énoncé de chaque item. Vous indiquez
l'intensité de votre accord ou de votre désaccord en encerclant
l'un des sept chiffres de l'échelle. Chaque chiffre possède une
signification précise. 1). Très bon 2). Bon 3). Moyennement bon
4). Insuffisant.
Item sur le développement des capacités
cognitives
|
|
|
|
01
|
Les cours me permettent d'adopter un comportement responsable
|
1
|
2
|
3
|
4
|
02
|
Mon raisonnement est toujours déductif
|
1
|
2
|
3
|
4
|
03
|
Grâce aux nouveaux programmes je résous certains
problèmes dans l'environnement où je vis
|
1
|
2
|
3
|
4
|
04
|
Je conçois facilement diverses façons de mettre en
pratique une idée
|
1
|
2
|
3
|
4
|
05
|
Je m'entends mieux avec des personnes qui sont du même
niveau scolaire que moi
|
1
|
2
|
3
|
4
|
06
|
J'aime beaucoup appliquer mes connaissances pour
Résoudre des problèmes pratiques.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
07
|
J'aime pouvoir rattacher mes actions à un principe
général.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
08
|
Les gens autour de moi ont beaucoup tendance à me
percevoir comme quelqu'un qui aime les débats intellectuels.
(Théoricien).
|
1
|
2
|
3
|
4
|
09
|
Les nouveaux programmes me permettent de m'exprimer dans les
deux langues officielles (français et anglais)
|
1
|
2
|
3
|
4
|
10
|
J'apprends par échange avec mes pairs (enseignants)
avant d'intégrer des connaissances
|
1
|
2
|
3
|
4
|
Item sur l'esprit de déduction
|
|
|
|
11
|
L'inférence me permet de passer d'une
vérité à une autre après avoir fait mes
recherches
|
1
|
2
|
3
|
4
|
12
|
Mes premières réflexions (prémices) sur
un sujet ou question sont les meilleures
|
1
|
2
|
3
|
4
|
13
|
Je fais toujours une observation active (concentration) au
début de chaque leçon
|
1
|
2
|
3
|
4
|
14
|
Je prête une attention minutieuse aux détails
avant d'en arriver à une conclusion.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
15
|
Je suis de ceux (celles) qui croient qu'il faut aller droit au
but sans perdre de temps.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
16
|
Je fais attention pour ne pas sauter trop rapidement aux
conclusions.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
17
|
J'écoute d'abord le point de vue des autres avant de
donner le mien.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
18
|
J'aime beaucoup trouver des réponses grâce à
une démarche logique.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
19
|
Il est préférable de réfléchir
soigneusement avant de passer à l'action.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
20
|
Dans les discussions, j'aime aller droit au but.
|
1
|
2
|
3
|
4
|
125
Item sur les tics
|
|
21
|
Votre établissement fait usage des TIC ?
|
Oui
|
|
Non
|
22
|
Votre établissement dispose-t-il d'un centre
multimédia ?
|
Oui
|
|
Non
|
23
|
Utilisez-vous des documents sur l'internet ?
|
Oui
|
|
Non
|
24
|
Avez-vous suffisamment d'initiation pour vous documenter sur
l'internet ?
|
Oui
|
|
Non
|
25
|
Pensez-vous qu'il y a une différence entre savoir
livresque et savoir informatiser ?
|
Oui
|
|
Non
|
26
|
Répond-il à vos attentes ?
|
Oui
|
|
Non
|
27
|
Vous aide-t-il dans la préparation des autres cours de
votre programme ?
|
Oui
|
|
Non
|
28
|
Partez-vous toujours au centre multimédia de votre
établissement pour faire des recherches ?
|
Oui
|
|
Non
|
29
|
Lorsque j'utilise internet pour mes recherches j'ai une bonne
compréhension du cours
|
Oui
|
|
Non
|
30
|
Existe-t-il un téléphone androïde chez vous
?
|
Oui
|
|
Non
|
Item sur l'éducation civique
|
|
31
|
J'adopte toujours une attitude positive vis-à-vis de mes
enseignants.
|
1
|
2 3 4
|
32
|
Je porte toujours mon jugement de valeur sur un fait social.
|
1
|
2 3 4
|
33
|
Je m'intègre facilement parmi mes nouveaux camarades.
|
1
|
2 3 4
|
34
|
Les cours en salle m'apprennent les notions de :
démocratie, solidarité, ouverture, contribution au bien
commun.
|
1
|
2 3 4
|
35
|
Le système dans lequel nous vivons aujourd'hui, ce
modèle de société, va à l'encontre du
vivre-ensemble
|
1
|
2 3 4
|
36
|
Vivre bien ensemble est nécessaire pour que les
élèves soient en condition de réaliser des
apprentissages.
|
1
|
2 3 4
|
37
|
Il est difficile pour moi de me concentrer quand mon esprit
est absorbé par des problèmes relationnels, des moqueries, voire
des harcèlements.
|
1
|
2 3 4
|
38
|
Respect et bienveillance ne sont pas des options, ce sont des
conditions de l'apprentissage. Entre les élèves comme des profs
envers les élèves et inversement.
|
1
|
2 3 4
|
39
|
Vivre ensemble, c'est dynamique, c'est fécond, c'est
porteur de vie et de joie.
|
1
|
2 3 4
|
40
|
L'école n'est-elle pas souvent un lieu où le
jeune doit montrer une image de lui-même qui va lui permettre
d'être intégré, admis, reconnu ?
|
1
|
2 3 4
|
Item sur le vivre ensemble
|
|
41
|
Trouvez-vous que l'enseignement des langues
étrangères est assez développé au lycée ?
|
1
|
2 3 4
|
42
|
Trouvez-vous que l'interculturalité est suffisamment
développée dans
l'environnement scolaire ?
|
1
|
2 3 4
|
43
|
Le vivre-ensemble est assez développé à
école secondaire aujourd'hui ?
|
1
|
2 3 4
|
44
|
Je parle très bien le français
|
1
|
2 3 4
|
45
|
Je parle très bien l'anglais
|
1
|
2 3 4
|
Données anamnestiques
46- : Masculin Féminin
47- Age 12-15 ans 16-20 ans
48- classe
REPUBLIQUE DU CAMEROUN ***** Paix - Travail -
Patrie ***** UNIVERSITE DE YAOUNDE I ***** FACULTE DES SCIENCES
DE L'EDUCATION ***** DEPARTEMENT DE CURRICULA ET EVALUATION
|
|
S
|
|
REPUBLIC OF CAMEROON ***** Peace - Work -
Fatherland ***** UNIVERSITY OF YAOUNDE I ***** FACULTY OF
EDUCATION ***** DEPARTMENT OF CURRICULA AND EVALUATION
|
F
|
|
E
|
126
Le Doyen
The Dean
N° /19/UYI/VDSSE
AUTORISATION DE STAGE ET DE RECHERCHE
Je soussignée, Professeur Christiane
Félicité EWANE ESSOH, Doyen de la Faculté des
Sciences de l'Education de l'Université de Yaoundé I, certifie
que l'étudiant (e) WANDJI Arnauld Matricule 17R3963 est
inscrit (e) en Master II à la Faculté des Sciences de
l'Education, Département de CURRICULA ET
EVALUATION, filière : MANAGEMENT DE
L'EDUCATION, Option : Conception et Evaluation des
Projets Educatifs
L'intéressé (e) doit effectuer des travaux de
recherche en vue de l'obtention de son diplôme de Master. Il (elle)
travaille sous la direction de Pr FONKOUA Pierre (Pr). Son
sujet porte sur « Les enseignements de seconde
génération pour la formation des citoyens aptes à
promouvoir le vivre ensemble ».
Je vous saurai gré de bien vouloir le (la) recevoir
pour le stage et mettre à sa disposition toutes les informations
susceptibles de l'aider.
En foi de quoi, cette attestation de recherche lui est
délivrée pour servir et valoir ce que de droit /.
Fait à Yaoundé, le
Pour le Doyen et par ordre
127
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Akoun, A., Ansart, P. (1999). Dictionnaire de sociologie. In
Robert/seuil. Paris.
Biya P. (1986). Pour le libéralisme
communautaire. Paris : Pierre-Marcel Favre.
Biya, P. Décret 2017/013 DU 23 JANVIER 2017portant
création, organisation et fonctionnement de la Commission Nationale pour
la Promotion du Bilinguisme et du Multiculturalisme., Pub. L. No. 2017/023
(2017).
Cameroun. (2009, aout). Document de stratégie pour la
croissance et l'emploi. Cadre de référence de l'action
gouvernementale pour la période 2010-2020.
Cameroun. (2013, avril 20). Document de Stratégie du
Secteur de l'Education et de la Formation.
Cameroun. Loi d'orientation de l'éducation au Cameroun.,
Pub. L. No. N°98/004 DU (1998). Cameroun. Loi n 96-06 18 janvier 1996
portant révision de la constitution du 02 juin 1972., Pub. L. No.
96-06 (1996).
De Wee, I. (s. d.). « Violence à l'école.
Sévir ou prévenir». Consulté à l'adresse
http://vivre-ensemble.be/Violence-a-l-ecole-sevir-ou
Dhume, F. (2012). Multiculturalisme/ Multiculturel. In H A
L. Dictionnaire de l'immigration en France (Laacher S, p. 2-3).
Consulté à l'adresse
https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01421707
Dubé, M. ; Tardif, J. (2010). Mémento
pédagogique. Petit guide pour grands enseignants. Université
du Québec Rimouski.
Duhamel (A.), Weinstock (D.) et Tremblay (L. B.). (2001). La
Démocratie délibérative en philosophie et en droit. Enjeux
et perspectives (Thémis). Montréal.
Elliott, J. ; Dahlstrom, L. O. ; Musonda, L.W. (1999). «
Teacher education reform in an age of globalisation. Special issue
».
Elouardani, K. (2016). Les meilleurs systèmes
éducatifs dans le monde.
Encyclopedia Universalis. (1985). Acculturation.
Paris.
Fonkoua et Toukam. (2007). Elément théorique
d'éducation à la citoyenneté et à la morale.
Fonkoua, P. (1983). Eléments théoriques pour une prospective de
l'éducation : le cas du
Cameroun. Thèse de Doctorat de 3eCycle en Sciences de
l'Education, Université
de Caen, France, 298 pages.
Fonkoua, P. (1987). Education et prospective : notes sur le cas
du Cameroun, Documents du CERSE, Juillet, N° 24, Université de
Caen, France.
128
Fonkoua, P. (1992). Un problème de fond pour la
pédagogie de demain : l'Architecture scolaire et universitaire, ENS,
Yaoundé, 18 pages.
Fonkoua, P. (1991). Contribution à « l'état de
recherche en éducation au Cameroun », dans les Actes de l'atelier
scientifique national, ROCARE/ERNWA Cameroun, 90 pages.
Fonkoua, P. (1993). Finalités de l'éducation et
prospective : éléments de consensus pour le système
d'éducation camerounais, Thèse de doctorat de Philosophiae
Docteur (Ph.D.) en Sciences d'éducation, Faculté des Sciences de
l'éducation, Université de Montréal, 226 pages.
Fonkoua, P. (2007). L'intégration des TIC dans le
processus enseignement-apprentissage,
Editions Terroirs.
Fonkoua, P. (2007). Quels futurs de l'éducation pour
l'Afrique, Collection Education et Sociétés, Paris,
L'Harmattan.
Fonkoua, P. et Marmoz, P. (2012). Principes et modalités
de l'enseignement des langues et cultures nationales, Cahiers africains de
recherche en éducation, N° 8, L'Harmattan.
fr.wikipedia.org. (S. d.).
Bilinguisme. Consulté à l'adresse
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bilinguisme
Franck, I. (2015). Vivre ensemble, ça commence
à l'école. Consulté à l'adresse
http://www.vivre-ensemble.be/
Friedrich, J. (1997). Le mythe de l'unité
épistémologique de l'école historico-culturelle. Bern
: peter Lang.
Galston (W. A.). (1991). Liberal Purpose: Goods, Virtues
and Diversity in the Liberal State. Cambridge (Mass.) : Cambridge
University Press.
Gérald Boutin. (2004). L'approche par
compétences en éducation : un amalgame paradigmatique. eres,
1(no81), 25 à 41.
https://doi.org/2749202388
Glatthorn, A.A. (1993). « Outcomme-based education:
Reform and the curriculum process », vol. 8, n° 4. Journal of
Curriculum and Supervision, p. 354?363.
Gutmann (A.). (1995). Civic education and social
diversity.
129
Habermas (J.). (1995). « Reconciliation and the
public use of reason. Notes on Rawls'Political Liberalism ».
Houtou, G. (2008). Enseigner la culture nationale à
l'enseignement secondaire au Cameroun. Essai de faisabilité. (DIPEN II).
Université de Yaoundé I.
Krejcie, R. V., & Morgan, D. W. (1970). Determining
sample size for research activities. Educational and psychological
measurement, (Vol. 30).
Kymlicka (W.). (1992). Théories récentes sur
la citoyenneté, Ottawa, Multicultu ralisme et Citoyenneté.
Canada : université Laval.
Kymlicka (W.). (2000). Les droits des minorités et le
multiculturalisme : L'évolution du débat anglo-américain
», dans Kymlicka (W.) et Mesure (S.). Comprendre les identités
culturelles, (n° 1), 141-171.
Lamoureux (D.). (1996). Droits et vertus civiques.
Bulletin de la Ligue des droits et libertés, XV (n° 1),
14-16.
Le Coadic, R. (2005). Le multiculturalisme.
Consulté à l'adresse htpp://
hal.univ-brest.fr/hal-00498469
Le soir d'Algérie. (2016, mars 23). Les
enseignements de seconde génération. Consulté à
l'adresse
www.lesoirdalgerie.com/articles/2016/03/23/print-2-193620.php
Leclercq (Ed.), D. (1998). Pour une pédagogie
universitaire de qualité.
Lefrancois (D.). (2001). « L'éducation à
la citoyenneté et l'apprentissage de la discussion », dans
Pagé (M.), Ouellet (F.) et Cortesao (L.), éditeurs,
L'Éducation à la citoyenneté (éditions du
CRP). Sherbrooke.
Loarer, E. (1998). L'éducation cognitive : Modèles
et méthodes pour apprendre à penser. Revue française
de pédagogie, 122(121?161). Consulté
à l'adresse
https://L'éducation_cognitive___modèles_et_méthodes_pour_apprendre_à
_penser_-_Persée [1].html
Macedo (S.). (1995). « Liberal civic education and
religious fundamentalism : The case of god v. John Rawls ? ».
MacLean, P. (1973). A Triune Concept of the Brain and
Behavior. In T. Borg and D. The Hinks Memorial Lectures (Campbell
(éd.)). Toronto : University of Toronto Press.
Massena Ngalle, J. E. (2016, octobre 25). Le Minesec
prescrit un enseignement de 2ème génération
[Crtv].
McLean, P. (1978). A Mind of Three Minds : Educating the
Triune Brain. In Jeanne S. Chall et Allan F. Minsky ((éd.)
Education and the Brain: 77th Yearbook for the Study of Education.). Chicago :
University of Chicago Press.
130
Meirieu, P. (1998). La formation du citoyen à
l'école. Université de l'Education Nouvelle - Les
Ménuires. CEMEA.
MINEJEC CAB. (2015, Yaoundé). Stratégie
Camerounaise d'intégration nationale. Consulté à
l'adresse
https://multiculturalisme/stratégie.pdf
MINEJEC. (2016). Référentiel national
d'éducation civique et d'intégration. Yaoundé.
Ministère de l'Education et de la Culture de la Finlande. (2014).
Aperçu du Système éducatif finlandais.
Munangi Mpung, Ir. D-D, Inspecteur Principal, IGE / EPSP
Assumani Zabo, I, Professeur à l'U.P.N. Lolekonda Kalonda, R, DEA en
Didactique de Biologie. (2009, mars). Enseignement, Apprentissage et
Evaluation selon l'Approche par les Compétences. République
démocratique du Congo Ministère de l'Enseignement Primaire,
Secondaire et Professionnel.
Mvesso, A. (1998). L'école malgré tout : Les
conditions d'une contribution de l'école à l'essor Africain
(PUY). Yaoundé.
Nji Mfout, A. (2010). L'épanouissement de
l'enseignant et son engagement au travail: Cas des enseignants de quelques
établissements de Yaoundé (Master en psychologie sociale).
Université de Yaoundé I, YAOUNDE.
Ouellet, F. (2002). L'éducation interculturelle et
l'éducation à la citoyenneté : Quelques pistes pour
s'orienter dans la diversité des conceptions. (N° 129).
Oxfam International. (2009). Assurer l'éducation
pour tous au Mali, Rapport de recherche. Pagé (M.). (1996).
Citoyenneté et pluralisme des valeurs », dans Gagnon (F.),
McAndrew (M.)
et Pagé (M.) (dir.), Pluralisme, citoyenneté
et éducation (L'Harmattan). Paris-
Montréal.
Pagé (M.). (2001). L'éducation à la
citoyenneté devant la diversité des conceptions de la
citoyenneté», dans PAGÉ (M.), OUELLET (F.) et CORTESAO (L.)
(dir.), L'Éducation à la citoyenneté (éditions
du CRP). Sherbrooke.
PASEC (2016). PASE014 - Performances du système
éducatif camerounais : Compétences et facteurs de réussite
au primaire. PASEC, CONFEMEN, Dakar.
Performances Group. (2013). L'éducation en Afrique
subsaharienne : Panorama, problématiques et défis.
Piaget, J. (1937). La construction du réel chez
l'enfant (Delachaux et Niestlé). Neuchatel et Paris.
131
Pourtois, (H.). (1993). « La démocratie
délibérative à l'épreuve du libéralisme
politique » (Lekton, Vol. 3).
Programme de formation de l'école
québécoise. (S. d.). Un programme de formation pour le XXIe
siècle. Québec.
Rawls (J.). (1993). Political Liberalism. New York:
Columbia University Press.
Renan, E. (s. d.). Qu'est-ce qu'une nation?
Richard, M. (1988). Les trois cerveaux dans le processus
d'apprentissage. In Vie pédagogique, (54).
Rocheleau Ph.D, J. (2009). Les théories
cognitivistes de l'apprentissage. 15.
Schnapper (D.). (1991). La France de l'intégration
(Gallimard). Paris.
Schwartz, B. (1973). L'éducation demain. Paris
: Aubier Montaigne.
Spinner (J.). (1994). The Boundaries of Citizenship. Race,
Ethnicity and Nationa- lity in the Liberal State (John Hopkins University
Press). Baltimore et Londres.
Tedesco, J.C. (1996). « Le rôle des enseignants
dans un monde en changement».
Téluq. (S. d.). L'apprentissage dans l'approche
cognitive. Consulté à l'adresse
http://L'apprentissage_dans_l'approche_cognitive__Wiki-TEDia [1]. Html
Une Production de la Communauté Urbaine de Douala.
(2017, juin). Vivre ensemble à Douala : Le dynamisme de la
diversité. Collection cahier de la communauté urbaine de
Douala, (011), 24.
Univ-lyon2. (S. d.).
Http://lesla.univ-lyon2.fr/IMG/pdf/doc-609.pdf.
Univ-lyon2. (S. d.). Le bilinguisme: Perspectives
psychologie, sociolinguistique et
sociopolitique. Consulté à l'adresse
http://lesla.univ-lyon2.fr/IMG/pdf/doc-609.pdf
( Van Overbeke, M. (1972).: Introduction au problème du bilinguisme,
Langue et Culture
(Editions Labor). Paris.
Van Overbeke, M. (1972).: Introduction au problème
du bilinguisme, Langue et Culture (Editions Labor). Paris.
Varkevisser, C. M. (1993). Elaboration et mise en oeuvre
de programme de recherche sur les systèmes de santé. Ottawa
(Canada) : centre de recherche pour le développement national.
Varkevisser, C. M. (1993). Elaboration et mise en oeuvre
de programme de recherche sur les systèmes de santé. Ottawa
(Canada) : centre de recherche pour le développement national.
132
TABLE DES MATIERES
SOMMAIRE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iv
LISTE DES ABREVIATIONS v
LISTE DES TABLEAUX vi
LISTE DES FIGURES ix
RESUME x
ABSTRACT xi
INTRODUCTION GENERALE 1
PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL 4
CHAPITRE 1 : PROBLEMATIQUE DE L'ETUDE 4
1.1 Contexte et justification 5
1.1.1 Contexte 5
1.1.2 Contexte et mise sur pied du DSCE 6
1.1.3 Les Etats Généraux de la Culture (1991)
7
1.1.4 Les Etats Généraux de l'Education (1995)
8
1.1.5 La Loi d'Orientation de l'Education au Cameroun (1998)
8
1.2 Justification 9
1.3 Positionnement du problème 12
1.4 Questions de recherche 14
1.4.1 Question principale 14
1.4.2 Questions secondaires 14
1.5 Hypothèse conceptuelle 14
1.6 Objectif de l'étude 15
133
1.6.1 Objectif général 15
1.6.2 Objectifs spécifiques 15
1.7 Limite de l'étude 15
1.8 Intérêt de l'étude 16
CHAPITRE 2 : INSERTION THEORIQUE DE L'ETUDE 19
2.1 Définition des concepts 20
2.1.1 Enseignements de seconde génération 20
2.1.2 Formation des citoyens 21
2.1.3 Le multiculturalisme 22
2.1.4 Le vivre ensemble 23
2.1.5 Les notions connexes au vivre ensemble 24
2.1.5.1 Les notions connexes à l'intégration
nationale 24
2.1.5.1.1 L'acculturation, l'adaptation, l'assimilation
et l'insertion. 25
2.2 Recension des écrits 26
2.2.1 Le contexte des enseignements de seconde
génération 26
2.2.2 Les méthodes pédagogiques 27
2.2.3 L'avènement des APC et des TICE 27
2.2.4 Les méthodes APC 27
2.2.5 La notion de compétence et ses nombreuses
interprétations 28
2.2.6 Le contexte, les origines et les fondements
théoriques 30
2.2.7 Le contexte : vers la globalisation des systèmes
scolaires 30
2.2.8 Les origines et les fondements théoriques 31
2.2.9 L'impact de l'APC dans le monde de l'éducation et
des sciences humaines en
général 31
2.2.9.1 La part de l'élève 32
2.2.9.2 La relation maître-élève 32
2.2.10 Conception de l'apprentissage et de son évaluation
34
134
2.2.11 Conception de l'apprentissage 34
2.2.11.1 Conception de l'évaluation 34
2.2.11.2 Les curricula de formation 35
2.2.12 L'avènement des TICE dans le système
éducatif 38
2.2.13 Usage des TIC en éducation 39
2.2.14 L'éducation à la citoyenneté 39
2.2.14.1 L'éducation à la citoyenneté:
diversité des conceptions 40
2.2.15 L'intégration nationale 46
2.2.15.1 Les différents modèles
d'intégration nationale 46
2.2.15.2 Le modèle républicain d'intégration
nationale 46
2.2.15.3 Le modèle communautaire ou multiculturel 46
2.2.15.3.1 Les différents aspects de
l'intégration nationale 47
2.2.15.3.2 L'intégration économique
48
2.2.15.3.3 L'intégration professionnelle
48
2.2.15.3.4 L'intégration territoriale ou spatiale
50
2.2.15.3.5 L'intégration socioculturelle
51
2.2.15.3.5.1 Le volet social de l'intégration
socioculturelle 51
2.2.15.3.5.2 L'intégration politique
53
2.2.16 Le vivre ensemble commence à l'école 54
2.2.16.1 À contre-courant 54
2.2.16.2 Être soi-même à l'école : un
défi ? 55
2.2.16.3 Indispensable bienveillance 56
2.2.16.4 Vivre ensemble pour changer (le monde) ensemble 56
2.3 Théories explicatives 59
2.3.1 Les théories de l'apprentissage et du
développement 59
2.3.1.1 Le cognitivisme de jean Piaget 59
2.3.2 Justification théorique 59
135
2.3.2.1 Les quatre périodes du développement
intellectuel 59
2.3.2.2 La période de l'intelligence sensorimotrice 60
2.3.2.3 La période de l'intelligence
préopératoire 60
2.3.2.4 La période des opérations concrètes
ou de l'intelligence opératoire 60
2.3.2.5 La période des opérations formelles 61
2.3.2.6 Les postulats néo-béhavioristes de Tolman
63
2.3.2.6.1 Les apports de la Gestalt 64
2.3.2.6.1.1 Les trois cerveaux (Triune Brain) de Paul
McLean (1973 ; 1978) 66
2.3.2.6.1.1.1 Les principes de l'étude du langage
68
2.3.3 Les théories sociocognitives 76
DEUXIEME PARTIE : CADRE OPERATOIRE ET METHODOLOGIQUE 78
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE DE L'ETUDE 78
3.1 Rappel de l'objet de l'étude 79
3.2 Type de l'étude 79
3.3 Rappel et analyse des hypothèses de recherche et leurs
variables 79
3.3.1 Rappel des hypothèses de l'étude 79
3.3.2 Les variables 80
3.3.3 Formulation des hypothèses secondaires 80
3.3.4 Les indicateurs des variables 80
3.4 Définition de la population 81
3.5 Définition de l'échantillon d'étude
81
3.6 Les instruments de collecte des données 83
3.6.1 Description du questionnaire 84
3.6.2 La pré-enquête et ses enseignements 85
3.6.3 Le questionnaire final 85
3.6.4 La validation de l'instrument de collecte des
données 85
3.6.5 La procédure de collecte des données 86
136
3.7 Difficultés du terrain 86
3.8 Le dépouillement du questionnaire et calcul des
corrélations 86
CHAPITRE 4 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS 89
4.1 Présentation des données et analyse des
résultats du questionnaire 90
4.1.1 Présentation de l'identité des
répondants 90
4.1.2 Le développement des capacités cognitives
91
4.1.3 L'esprit de déduction 95
4.1.4 L'éducation civique 101
4.1.5 Le vivre ensemble 105
4.2 Vérification des hypothèses du questionnaire
107
4.2.1 Vérification de l'hypothèse de recherche
I 107
4.2.2 Vérification de l'hypothèse de recherche
II 108
4.2.3 Vérification de l'hypothèse de recherche
IV 110
CHAPITRE 5 : INTERPRETATION DES RESULTATS ET IMPLICATION
PROFESSIONNELLE 111
5.1 INTERPRETATION DES RESULTATS 112
5.1.1 Interprétation des résultats de
l'hypothèse de recherche I 112
5.1.2 Interprétation des résultats de
l'hypothèse de recherche II 112
5.1.3 Interprétation des résultats de
l'hypothèse de recherche III 113
5.1.4 Interprétation des résultats de
l'hypothèse de recherche IV 113
5.2 Suggestions 114
5.2.1 Au politique 114
5.2.2 Aux éducateurs 114
5.3 Implication professionnelle 115
CONCLUSION GENERALE 119
ANNEXES 123
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 106
TABLE DES MATIERES 132
137