L'image de la république démocratique du Congo a travers le nation branding. Analyse du spot publicitaire "RDC, terre de tous les trésors"par Christopher MAFINGA Université catholique du Congo - Licence 2019 |
2.4.2. La CorruptionComme c'est écrit sur le jacket du livre La corruption en République Démocratique du Congo100(*), la corruption est une réalité en RDC, elle est systématique, tolérée et devenue mode de réussite dans tous les secteurs de la vie politique, le monde des affaires, dans l'administration et même les églises n'en sont pas épargnées. Elle avilit l'homme, la famille, structure de base de la société, est déstabilisée : le peuple plongé dans la misère, la pauvreté et le désespoir. Nous constatons que la corruption est un fléau qui non seulement gangrène l'intérieur de notre pays mais également l'image extérieure de notre pays notamment suite à la place qu'occupe souvent la RDC dans le classement des pays les plus corrompus. L'organisation Transparency International classe les pays en fonction d'un indice appelé Indice de Perception de la Corruption (IPC) qui est un classement des pays en fonction du degré de corruption perçue dans les administrations publiques et la classe politique. La première place du classement revient au pays perçu par sa population comme le moins corrompu. Plus la position du pays dans ce classement est basse, plus il est considéré comme corrompu. En 2015, la RDC se trouve en 147ème position sur 168 pays répertoriés. Par ailleurs, sur une échelle de zéro (taux de corruption extrême) à 100 (taux de corruption très faible), la République démocratique du Congo se trouve au niveau 22 (taux de corruption très fort). Le score moyen en Afrique subsaharienne étant de 33101(*). En 2010, une multitude d'indicateurs, mesurant la corruption ou la perception de celle-ci étaient disponibles et le tableau ci-après reprend quelques-uns pour illustrer la situation de la RDC, mieux son positionnement : Tableau 2: Indice de perception de la corruption en RDC
Source : Auteur, à partir des bases de données de Transparency International et de la Fondation Mo Ibrahim 2.4.3.ÉbolaLa troisième problématique de l'image extérieure de la RDC qui gangrène actuellement l'image de la RDC est la maladie à virus Ébola qui frappe actuellement l'est du pays. La fièvre hémorragique Ébola est l'une des nombreuses fièvres hémorragiques virales. Il s'agit d'une maladie souvent mortelle chez l'homme et les primates (tels que les singes, les gorilles, les chimpanzés). D'après la mise à jour de l'épidémie d'Ébola par le ministère de santé, c'est la dixième épidémie de la maladie à virus Ébola (MVE) notifiée par le Ministère national de la santé le 1er août 2018102(*). En effet, C'est la fièvre hémorragique de Marburg qui a été la première rapportée en 1967 dans des laboratoires d'Europe(Allemagne à Marburg et Yougoslavie à Belgrade) chez des travailleurs en contact avec des singesverts importés d'Ouganda. Par la suite, la maladie a été rapportée en Afrique, entre 1980 et 2012, auKenya, en République Démocratique du Congo [ex Zaïre], (c'est la première épidémie documentée), enAngola, en Ouganda103(*). Quelques chiffres à retenir : Sur le plan humain : 142 cas confirmés et probables enregistrés dont 111 confirmés et 31 probables, 97 décès, 38 personnes guéries parmi les cas confirmés, 5 088 contacts identifiés dont 3 291 suivis durant 21 jours, 19 personnels de santé infectés, 9 572 personnes vaccinées Sur le plan infrastructurel et géographique : 8 zones de santé affectées, 3 Centre de traitement Ébola construits et prenant en charge les patients ; 2 Centres de transit, 4 formations sanitaires ont reçu au moins un patient confirmé, 208 experts internationaux et nationaux déployés sur le terrain, 65 tonnes de matériel logistique acheminés sur le terrain, 4.000.000 de voyageurs contrôlés dans les points de passage et de rassemblements prioritaires, 17.000 moyens de transport, 208 experts internationaux et nationaux déployés sur le terrain, 65 tonnes de matériel logistique acheminés sur le terrain, 4 millions de voyageurs contrôlés dans les points de passage et de rassemblements prioritaires , 17.000 moyens de transport décontaminés. La flambée de maladie à virus Ébola (MVE) qui sévit depuis le mois d'août dernier en République démocratique du Congo a fait 443 morts, d'après le dernier bulletin des autorités sanitaires congolaises, a annoncé vendredi 25 janvier l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Et nous avons déjà dépassé le cap de 2.000 décès par jour. « Depuis le début de l'épidémie, le cumul des cas est de 715, dont 666 confirmés et 49 probables. Au total, il y a eu 443 décès (394 confirmés et 49 probables) dans les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri », a indiqué le Ministère de la Santé dans son dernier bulletin sur situation épidémiologique d'Ébola en date du mercredi 23 janvier 2019. Déclarée le 1er août 2018 dans la région de Beni au Nord-Kivu, la dixième épidémie d'Ébola en RDC s'est rapidement propagée vers la province voisine de l'Ituri (nord-est). D'autant que dans la recherche des contacts, 37.000 personnes sont présentement enregistrées et plus de 4.000 sont actuellement sous surveillance. Par contre, en Ouganda, plus de 2600 personnes ont été vaccinées à titre préventif même si aucun cas d'Ébola n'a été confirmé dans ce pays, a précisé l'OMS. Pour poursuivre la riposte à la flambée d'Ébola, près de 450 membres du personnel de l'OMS ont été affectés dans les provinces du Nord-Kivu et d'Ituri en République démocratique du Congo, à l'appui de centaines d'autres intervenants déployés par le Ministère de la santé et les partenaires. * 100 J. KABONGO, la corruption en République Démocratique du Congo, Harmattan, Kinshasa * 101Transparency International, Corruption by KCountry / Territory, DRC, 2015. * 102 Ministère national de Santé, La maladie à virus Ebola en République Démocratique du Congo : mise à jour de la situation épidémiologique, Kinshasa, MNS, 2018, page 2. * 103 B. GAÜZERE, Maladie à Virus Ebola dans www.medecinetropicale.comconsulté le 02 juillet 2019. |
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