L'image de la république démocratique du Congo a travers le nation branding. Analyse du spot publicitaire "RDC, terre de tous les trésors"par Christopher MAFINGA Université catholique du Congo - Licence 2019 |
2.2.4. GouvernanceC'est depuis une résolution prise par l'Union Africaine le 23 février et le 1er mars 1976, la RDC fait partie des pays de la Région de l'Afrique Centrale (Cameroun, République Centrafricaine, Congo, RDC, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tome & Principe et Tchad). Sur le plan des Communautés Economiques, la RDC est membre de la CEEAC (Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale), du groupe des Etats de la Région Africaine des Grands Lacs et est également membre de la Communauté pour le Développement de l'Afrique Australe (SADC) et sur le plan Sous-Régional, le Burundi, la RD Congo et le Rwanda forment la Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL). Enfin, le Congo est depuis le 20 septembre 1960 membre de l'Organisation des Nations Unies (ONU), un des 31 Etats Africains fondateurs de l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) le 25 mai 1963 devenue le 26 mai 2001 l'Union Africaine (UA). En terme de gouvernance, la RDC est régie par une constitution depuis 2006, cette constitution a permis de mettre fin aux séries de crises dont le pays faisait l'objet. C'est aussi un moyen de donner au pays, toutes les possibilités de se reconstruire, de fonder une nouvelle ère démocratique sur base de laquelle la population congolaise pourra choisir librement ses dirigeants lors des élections pluralistes, libres et surtout crédibles. La Constitution de 2006 a été adoptée par référendum le 18 décembre 2005, puis promulgué en février 2006 par le Président honoraire Joseph Kabila. Elle est entrée en vigueur dès sa promulgation (art. 229). « S'agissant de la Constitution elle-même, elle se compose d'un exposé des motifs, d'un préambule, de 8 titres divisés en chapitres regroupant au total 229 articles. C'est par conséquent un texte très long et extrêmement détaillé ne laissant que peu de place à l'interprétation tant les détails et précisions y sont abondants »88(*) Concernant les variables structurelles et dépendantes de la politique étrangère de la RDC, elles sont de l'ordre de trois89(*):l'équation de l'Etat Indépendant du Congo, la géographique et les ressources, la diversité culturelle, ethnique, identitaire et biologique. Comme le souligne Simon Anholt dans l'hexagone du« nation branding », la composante de gouvernance est celle qui influe les autres composantes, lorsqu'une politique n'est pas clairement définie elle impacte négativement l'image de la nation. C'est lorsque les institutions sont stables qu'elles donnent une bonne politique qui va faire accroitre le rendement de la culture, diversifier les exportations, anoblir le citoyen, mettre en place un climat favorable aux investissements et IDE ainsi que faire avancer le tourisme. C'est cette composante qui donne une impulsion aux autres composantes. Aussi, les campagnes de branding échouent également par manque de collaboration de plusieurs personnalités parmi les plus hauts placés du pays, tant au sein du gouvernement que du secteur privé, il faut que les institutions travaillent ensemble. Sans ce type de communication, Anholt estime que les nombreuses marques d'un pays peuvent être contradictoires : « l'office du tourisme vous dit à quel point le pays est magnifique et les gens sont accueillants, l'agence de promotion des investissements dit presque à l'opposé qu'elle est super moderne et regorge de voitures, de routes et de chemins de fer. Voilà pourquoi, nous recommanderons au troisième chapitre la création d'un conseil de communication pour l'image de la RDC. * 88 D. DJAMBEWA, Evolution des institutions politiques de la République Démocratique du Congo (RDC) : Quels sont les mécanismes et les facteurs agissants ?, Mémoire, Inédit en Sciences politiques orientation générale, Université Catholique de Louvain, 2018, p. 26. * 89 M. TSHIYEMBE, La politique étrangère de la République Démocratique du Congo Continuités et ruptures, Paris, L'Harmattan, 2009, p. 5. |
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