4.1.18 1.3.3.2.
Techniques modernes
· Clôtures électriques
La clôture électrique est une solution plus
sophistiquée et plus efficace. Elle est aussi plus durable car moins
soumise aux poussées des animaux qui évite de rentrer en contact
avec elle. Toutefois, son cout d'installation et d'entretien est plus
élevé que pour les clôtures métalliques simples
(Hoare,1992). On estime qu'il faut environ quatre ans pour obtenir un retour
sur investissement (O'Connell-Rodwell, 2000).
· Lion light
Elle est une technique créée par un jeune berger
massai âgé de 15 ans. Ce dispositif consiste à partir d'un
panneau solaire, une batterie de voiture,un clignotant et un interrupteur pour
créer de la lumière en déplacement (Livingcircular, 2014).
Grace au lion light, le bétail est protégé à
travers tout le Kenya (Vudaf, 2018).
4.1.19 1.3.3.3.
Techniques expérimentales
· Contrôle létal des animaux
à problème
En général, le service chargé de la
gestion de la faune est l'acteur le plus impliqué dans l'abattage des
animaux qui posent des problèmes. En Namibie, plus de 30 lions
tués chaque année par les unités PAC autour du parc
national d'Etosha (Stander, 1990). Au Botswana, pendant la période
1999-2000, le contrôle des animaux à problème conduisait
chaque année à l'abattage d'une moyenne de 25 lions dans le delta
de l'Okavango et de 7 lions dans la région des pans (sournia, 1998). Il
n'y a pas très longtemps, en Afrique occidentale et centrale
l'administration en charge du développement de l'élevage
organisait chaque année des campagnes d'empoisonnement à la
strychnine. Entre 1970 et 1972, en Burkina Faso, 55 lions ont été
empoisonnés avec de la strychnine (Chardonnet, 1995).
· Chasse sportive
Faire abattre par des chasseurs sportifs les animaux qui
posent les problèmes est une mesure rentable et potentiellement capable
d'améliorer la tolérance des communautés à
l'égard de la faune, si la chasse sportive implique les populations
locales (Muruthi, 2005). Dans une zone de la région de Kuene, les lions
ont tué environ 8 boeufs, 12 ânes et 16 chèvres pour une
période trois ans, causant un préjudice financier d'environ 1700
EU ; pendant la même période, l'abattage de deux lions males
par des chasseurs sportifs a rapporté environ 4200 EU à la
communauté. Le même système est utilisé au Zimbabwe
et en Zambie (WWF, 2012)
· Translocation
La translocation consiste à déplacer un certain
nombre d'animaux d'une zone où ils créent des problèmes
à un nouveau site. La translocation des carnivores quoique techniquement
faisable, est généralement un échec (FAO, 2008).
En Namibie 16 léopards et 22 lions ont
été déplacés, équipés de colliers
radio-émetteurs et suivis dans le cadre d'une étude sur
l'efficacité des translocations. Tous les léopards et de nombreux
lions sont revenus à l'endroit où ils avaient été
capturés (WWF, 2012)
· Aménagement du territoire
Une stratégie fondamentale pour la gestion des conflits
humains-faune est l'aménagement du territoire. Contrairement aux
stratégies de protection et d'atténuation, elle s'attaque aux
racines du problème. Il s'agit en effet d'une méthode
préventive visant à réduire les conflits humains-faune
grâce à la création des paysages dans lesquels les
populations locales et les espèces sauvages peuvent coexister en ayant
un impact aussi faible que possible les unes sur les autres (Muruthi,2005).
Pour éviter les cas de prédation du
bétail ou les attaques de carnivores, et réduire ainsi les
conflits entre ces espèces et les humains ainsi que leur cout de gestion
à long terme, les nouvelles implantations humaines devraient
éviter de s'installer dans les régions où les lions
susceptibles d'être présents (Howard Quigley, 2005)
· Dédommagement
Le versement d'indemnités en cas de dégâts
est habituellement limité à une catégorie
spécifique de conflit, par exemple la mort d'un humain ou la perte du
bétail tué par les prédateurs. Ce type de compensation est
souvent financé par une organisation de conservation, mêmes s'il
existe aussi les systèmes supportés par les gouvernements
nationaux. Tous les dispositifs sont conçus pour augmenter les seuils de
tolérance et empêcher aux populations concernées de prendre
elles-mêmes des mesures, telles que chasser et tuer les lions (Muruthi,
2005).
La plupart des pays d'Afrique ne versent pas
d'indemnité pour les dégâts causés par la faune,
arguant que les systèmes de compensation ne servent pas à
grand-chose pour réduire les CHF (Service de la faune du Kenya, 1996)
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