Problematique de l'efficacite de la politque monétaire dans une économie dollarisée, cas de la RDC de 1988 a 2018par Thomas LOKUNDA ETAMBELA Université de Kinshasa - Licence 2019 |
1.1.2.1. Objectifs finals de la politique monétaireL'objectif principal de toute politique économique est d'assurer une croissance forte et durable avec une répartition équitable que possible des fruits de cette dernière entre tous, de façon à assurer une bonne cohésion sociale. La politique monétaire étant l'une des composantes majeures de la politique économique, elle est dotée de ses objectifs propres qu'elle poursuit, mais qui lorsqu'ils sont atteints, convergent vers les objectifs généraux de la politique économique en générale. Ces derniers sont qualifiés de carré magique de Nicolas KALDOR à savoir : l'amélioration de l'activité ou la croissance économique, le plein emploi des facteurs ou lutte contre le chômage, la stabilité du niveau général des prix ou lutte contre l'inflation et l'équilibre extérieur ou équilibre de la balance des paiements. Ce carré est qualifié de « magique » car, selon Kaldor, il est impossible de réaliser ces quatre objectifs simultanément : une forte croissance avec un faible chômage, une faible inflation et une balance commerciale équilibrée13(*). A ces quatre objectifs, certains économistes ajoutent la réduction les inégalités. Par ailleurs, il convient de noter que depuis plus de deux décennies, les économistes et les banques centrales ont reconnu que la stabilité du niveau général des prix doit constituer l'objectif ultime de la politique monétaire. En effet, l'analyse de la relation entre la monnaie, les prix et la production a montré que la politique monétaire a uniquement un effet durable et efficace sur le niveau des prix, et que ses effets sur la production et l'emploi ne sont valables qu'à court terme. Au regard de l'émergence des innovations financières sur les marchés et de leur effet sur l'économie réelle, un débat est en cours sur assignation à la politique monétaire d'un doubleobjectif, à savoir : la stabilité des prix et la stabilité financière14(*) 1.1.2.2. Objectifs propres de la politique monétaireDans la conduite de la politique monétaire la Banque centrale choisie des variables comme objectifs intermédiaires ou spécifiques sur base de trois critères : E ces variables doivent être mesurables et disponible statistiquement ; E elles doivent être en relation solide et stable avec la ou les variables retenues comme objectifs final de la politique monétaire, souvent la stabilité des prix ; E elles doivent sous contrôle direct ou indirect de la Banque centrale au moyen des instruments dont celles-ci disposent. Il s'agit de : 1. Obtenir un bon niveau de croissance des agrégats monétaires et de crédit 2. Maintenir un bon niveau de taux d'intérêt et, 3. Assurer un bon niveau de taux de change. Ces objectifs propres de la politique monétaire sont parfois agrégés en deux15(*) : E l'objectif interne, faisant référence à la stabilité monétaire ou la stabilité de la valeur interne de la monnaie ou le pouvoir d'achat, et E l'objectif externe qui consiste au maintien de la valeur externe de la monnaie ou à la stabilité du taux de change. 1.1.2.2.1. Objectif des agrégats monétaires et de créditEn visant le contrôle de la liquidité, la politique monétaire cherche à assurer un bon niveau de la masse monétaire qui soit compatible avec besoin de l'économie, c'est-à-dire, pas une quantité de monnaie qui ne soit ni excessive ni insuffisante. A. Agrégats monétaires16(*)Si l'objectif intermédiaire est la monnaie, les autorités monétaires aurons le choix entre M1 (la masse monétaire au sens étroit) qui comprend le numéraire en circulation (billets et pièces de monnaie détenus par le secteur prive non bancaire) ainsi que les dépôts à vue détenus dans les banques et en compte chèque postaux par des résidents du secteur privé non bancaire.M2 (la masse monétaire au sens large) qui comprend M1 à laquelle s'ajoutent les dépôts à terme détenus par des résidents du secteur privé non bancaire. M3(la masse monétaire) qui comprend M2 plus les dépôts d'épargne détenus par les résidents du secteur prive non bancaire. * 13 Jacques Généreux, Les politiques économiques, édition Seuil 1996, p.35. * 14MUKUNDI NYEMBO KAHUMBA E., Cours de politique économique, L2 Faseg, Unikin, 2018-2019, p.74. * 15MUKUNDI NYEMBO KAHUMBA E., Op. cit., p.76. * 16 NKOO MABANTULA M., Op. cit., p.5. |
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