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Problematique de l'efficacite de la politque monétaire dans une économie dollarisée, cas de la RDC de 1988 a 2018


par Thomas LOKUNDA ETAMBELA
Université de Kinshasa - Licence 2019
  

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2.4. Analyse économique

2.4.1. Analyse de l'évolution économique intérieure

La surveillance de l'économie congolaise passe par l'examen de grands secteurs macroéconomiques. S'agissant du secteur réel, les principaux paramètres analysés sont l'indice des prix à la consommation (principal indicateur au regard de l'objectif final de la politique monétaire de la BCC), les estimations de la croissance et les résultats des enquêtes de baromètre de la conjoncture.

L'IPC est l'indicateur de mesure du niveau général des prix et d'évaluation de l'efficacité de la politique monétaire. L'IPC est établi chaque semaine. L'indicateur pertinent est le taux d'inflation en glissement annuel. L'analyse de cet indicateur est complétée par celle du taux d'inflation sous-jacent.

2.5. Contraintes de la politique monétaire en RDC51(*)

En dépit des avancées notables réalisées depuis 2002 en matière de stabilité des prix, plusieurs facteurs nuisent à l'efficacité de la politique monétaire en RDC notamment: la forte dollarisation, l'absence d'un marché monétaire vraiment opérant, la faiblesse institutionnelle et administrative, le faible développement du système financier congolais, la prééminence de la politique budgétaire, et la vulnérabilité de l'économie congolaise aux chocs exogènes.

2.5.1. Dollarisation et conduite de la politique monétaire en RDC

Depuis deux décennies, l'économie congolaise est affectée par le phénomène de dollarisation. L'essentiel de transactions dans l'économie se réalisent en devises. Les bilans des banques commerciales sont dominés par des actifs et passifs en monnaie étrangères. Le phénomène dollarisation limite l'efficacité de la politique monétaire du fait qu'elle s'accompagne d'une volatilité accrue de la demande de monnaie à un degré élevé de substitution de monnaie à l'effet d'accroitre l'instabilité du taux de change

La dollarisation de l'économie affecte, en règle générale, les fonctions de réserve de valeur et d'unité de compte pour les biens durables. Lorsqu'elle est installée, il est très difficile de revenir en arrière. Le retour en arrière entraine des coûts fixes importants, c'est-à-dire le changement de comportement vis-à-vis de l'utilisation d'une monnaie et la volonté politique de s'engager dans le processus de la dé-dollarisation de l'économie.

A ce stade, l'un des inconvénients majeurs de la dollarisation est qu'elle rime avec la perte progressive de l'indépendance de la politique monétaire en raison de la composante de l'offre de monnaie constituée des dépôts en devises. En outre, le taux directeur de la BCC joue faiblement sur les taux débiteurs parce que les banques commerciales ne sont pas en Banque en raison notamment de la dollarisation élevée.

La politique monétaire a de l'emprise sur l'offre et la demande de monnaie, et ce, à travers ses dispositifs conventionnels tels que le taux directeur et l'assiette de la réserve obligatoire. Or, la demande de monnaie est, entre autres, fonction du revenu réel, du taux d'intérêt, du taux de change et du taux d'inflation.

La terreur de la dollarisation ne laisse pas la place à la politique monétaire d'agir normalement sur les agrégats monétaires. L'économie congolaise reste confrontée à une dollarisation manifeste qui se traduit sous trois formes, à savoir la dollarisation financière, réelle et des paiements.

Les faits suivants sont remarqués dans l'économie congolaise :

E les fortes fluctuations du taux de change qui traduisent les comportements inflationnistes dans le marché des biens et services ;

E l'instrument taux d'intérêt directeur a donc une efficacité limitée parce que les banques commerciales ne se refinancent quasiment pas à la banque centrale et la demande des crédits est en grande partie effectuée en devises étrangères;

E la surliquidité structurelle des banques primaires en monnaie nationale;

E les dépôts en monnaie étrangère sont dominants sur le total des dépôts;

E l'augmentation de l'encours des titres Bons BCC due à l'effet surliquidité.

Pour réduire progressivement la dollarisation de l'économie, la Banque Centrale, en coopération avec le Gouvernement, a mis en place une stratégie dont la toile de fond réside sur la consolidation de la stabilité des prix et des réformes structurelles - non contraignantes vis-à-vis du secteur privé - destinées à encourager les agents à utiliser la monnaie nationale.

* 51Felix FISCHER., Charlotte LUNDGREN., et Samir JAHJAH. , Op.Cit., p.14.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon